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dimanche, 13 juin 2010

217. De Moscou à Pékin-8-

Moscou, mercredi 26 mai, deuxième partie.

 
podcast

Sous la pluie, Tatiana nous emmène voir un grand marché aux puces de Moscou, une sorte de grand foutoir où s'amoncellent toutes sortes d'objets pour touristes dans un décor  faisant penser à Disney Land. Cet endroit s'appelle « Vernissage » et se situe à Izmailovo. Mais comme il pleuvait, les marchands, peu nombreux, étaient en train de remballer leur marchandise.  Je papote avec deux Congolais de Brazzaville qui -on ne sait par quel hasard- sont venus vivre à Moscou pour y vendre leurs grigris !

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De retour dans le car, Tatiana nous propose alors de revenir dans le centre-ville et d'aller dans la rue Arbat pour effectuer les derniers achats : Vodka ? Caviar ? ...

Il pleut toujours, Monique décide de rester au chaud à nous attendre dans le car. Gentiment elle me prête son K-Way et le temps que je l'enfile et que je descende, tout le monde avait disparu ! Je peste un peu car la guide aurait pu au moins vérifier que nous la suivions. Je prends quelques photos d'un des 7 gratte-ciel de Moscou, pur style stalinien.Chine 158a.jpg

De son côté, Marthe avait filé à toute allure dans le magasin de souvenirs où la veille elle avait acheté des bijoux en ambre, pour une somme assez rondelette, et diverses autres babioles, le tout mis dans un joli sac plastique représentant une matriochka, mais, une fois dans le car, elle avait constaté que la petite boîte contenant les bijoux manquait à l'appel. Elle espérait que la vendeuse s'était aperçue de l'oubli, mais NIET ! Pour la dédommager, le magasin lui a offert un petit bijou. Cette disparition restera toujours un véritable mystère...

J'aperçois bientôt devant Janine qui flâne tranquillement. Elle ne sait pas où est passé le reste du groupe et dans le coup, nous entrons dans un café pour boire une boisson chaude. On voit bientôt les autres revenir en direction du car. Bon, je n'ai pas acheté de vodka, tant pis. Je trouverai bien un autre endroit plus tard, lors des arrêts dans les gares.

Et nous reprenons le car, de nouveau balade dans les rues. Nous filons maintenant en direction du restaurant. Mais entre-temps, la circulation s'est CONSIDERABLEMENT accrûe et le car n'avance plus. Tatiana nous propose alors de faire le reste du chemin à pied.

Un dîner plus que médiocre avec du saumon à l'odeur douteuse. Je ne mange que l'accompagnement (du riz).

Il est maintenant 19h. Galina est de retour et c'est le départ pour la gare de Iaroslav, gare d'où part le Transsibérien. L'heure de départ est fixée à 21h30.

Durant le dîner, le chauffeur du car a réussi à se sortir des embouteillages et nous attend juste à la sortie du restaurant. Tout le monde s'engouffre à l'intérieur du car ...

19h30 : le car n'a toujours pas réussi à sortir de son stationnement. Dans le car, on plaisante :

- Manquerait plus qu'on loupe le train ! s'exclame un membre du groupe en rigolant.

20h : ça y est, on est dans la file de droite et on a parcouru dix mètres.

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Quelques personnes s'informent :

- On est loin de la gare ?

- Oui, à environ trois kilomètres, répond Galina. Puis elle rajoute :

- On va peut-être descendre ici et faire le reste du chemin à pied !

Brouhaha dans le car, la tension commence à monter.  Galina profite de cet instant pour nous communiquer la répartition dans le train. Je serai avec Janine, Noël et Youri.

20h15 : le visage de Galina est décomposé, elle est au téléphone avec Youri, l'accompagnateur qui nous attend sur le quai de la gare de Iaroslav. Pour l'instant elle n'a pas encore pris de décision sur la marche à suivre.

20h30 : plus personne ne rigole, tous les yeux sont rivés sur l'avant du car et le spectacle n'a rien de réjouissant : trois files de voitures à l'arrêt, deux feux rouges où une seule voiture réussit à passer à chaque feu.

20h45 : soudain Galina se lève, saisit le micro et s'exclame :

- Tout le monde descend du car ! Vous récupérez les valises et VOUS COUREZ, VOUS COUREZ, VITE, VITE !

C'est la panique totale. Le chauffeur ouvre les soutes du car du seul côté accessible, les hommes s'engouffrent à l'intérieur pour y retirer tous les bagages, chacun récupère son bien. Mickaël prend la valise de Monique, Noël prend des photos. Galina est déjà rendue 10 mètres à l'avant. On fonce dans le brouillard. On traverse les rues sans même regarder les feux, ça klaxonne de partout. Deux cents mètres plus loin, on tourne sur la droite et toujours au pas de charge on s'engouffre alors dans une station de métro ! C'est l'heure de pointe ! Galina a déjà pris les billets et nous fait passer le contrôle. Dans l'affolement certains coincent la valise. On pousse, on pousse ... Descente de l'escalator. Une rame arrive, Galina nous fait signe de la main en levant le pouce ce qui signifie que nous devons descendre à la prochaine station.

- Poussez, poussez les gens, il faut que vous soyez tous dans la même rame ! Allez, VITE, VITE !

21h10 : on a l'impression que le trajet ne finira jamais ; les visages sont tendus, les cœurs de chacun battent à leur maximum. Monique sent que la crise d'asthme est proche, mais pas le temps de sortir la ventoline...

21h15 : il nous faut maintenant gravir un escalier avec les valises. La frousse fait que nos forces semblent décupler (heureusement d'ailleurs).  Nous voici au-dehors, la gare est juste devant nous. Mais pas le temps de l'admirer... En courant, nous suivons Galina sur le quai où nous attend Youri. Il est 21h25.

 

J'ai trouvé une vidéo sur Internet qui vous montrera l'ambiance du « Vernissage ».

À suivre

 

samedi, 12 juin 2010

216. Moscou insolite-2-

Les deux visages de Moscou ! Je viens de visionner un excellent reportage concernant la vie à Moscou. Les inégalités sociales y sont de plus en plus frappantes et honteuses. Le film est assez long, mais très intéressant.

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À la vue de ce reportage on comprend mieux pourquoi le parti communiste reprend de la vigueur et pourquoi les photos de Staline ressortent peu à peu du fond des tiroirs ! ICI.

vendredi, 11 juin 2010

212. De Moscou à Pékin-5-

Moscou, mardi 25 mai, première partie

 
podcast

Réveillée à 6h30, je descends aussitôt prendre le petit déjeuner avant que la «cantine» soit envahie par les équipes de tennis de table.

À 9h tout le groupe se retrouve dans le hall d'entrée. Ce matin nous partons en direction de Serguiev-Possad pour visiter un des plus beaux monastères de Russie, la laure de la Trinité-Saint-Serge (en russe : Троице-Сергиева Лавра). La ville de Serguiev-Possad est située à environ 90 km au nord-est de Moscou. Renseignements pris auprès de quelques uns de mes lecteurs, il semblerait que les informations historiques vous rasent un peu ! Je vais donc me contenter de mettre un lien pour accéder à de plus amples informations destinées aux intéressés (je pense en particulier à Monsieur l'Encyclopédie ambulante !). C'est ICI.

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Nous quittons Moscou au moment où les automobilistes affluent pour l'embauche. Une vue surprenante de l'Ouvrier et la Kolkhozienne :

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Nous traversons bientôt des forêts de bouleaux. Les premières isbas apparaissent bientôt le long de la route.

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Le monastère est très grand et nous y passons toute la matinée. Nous assistons même à un office religieux dans une des églises. La ferveur des pratiquants est assez incroyable. Une jeune femme a amené son enfant handicapé pour qu'il soit béni par le pope de service. Dans un coin de l'église un groupe de religieux chante des cantiques. La décoration intérieure des différentes églises regorge d'or et de pierres précieuses. Certaines personnes se précipitent à la fin de la messe pour baiser les mains du pope, d'autres se prosternent et embrassent le sol ou les peintures. À la sortie, une collation est offerte aux plus démunis. Pour moi, qui suis non-croyante, ce genre de démonstration de la foi me parait tout à fait incompréhensible.lenine.jpg

Nous avons un quartier libre d'une heure pour ensuite se balader dans les jardins, prendre des photos, acheter des souvenirs. Le rendez-vous est fixé devant l'entrée du monastère. J'en profite pour me balader un peu aux alentours, sur la grande esplanade et là, dans un coin, à l'écart de tout,  je le vois ... Lénine ! Enfin son buste, dissimulé à l'ombre des branchages. C'est la seule statue de Lénine que j'aurai l'occasion d'apercevoir durant mon court séjour en Russie. Décidément, les Bolchéviks n'ont plus la côte.

Nous allons ensuite déjeuner dans un restaurant proche du monastère. Durant le repas un violent orage éclate. Heureusement la pluie cesse lorsque nous quittons les lieux.

Retour à l'hôtel.

Allons maintenant visiter le monastère : 

À suivre

211. De Moscou à Pékin-4-

Moscou, lundi 24 mai, troisième partie

 
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C'est étrange, mais je n'imaginais pas le Kremlin et la Place Rouge ainsi !

Le Kremlin est une forteresse par laquelle on entre après un contrôle policier. Quant à la Place Rouge, elle longe une partie des remparts du Kremlin et donne sur la Moskowa. Le tout est construit sur une petite colline et forme la partie la plus ancienne de la ville.

Voici un plan de l'ensemble pour mieux comprendre la disposition des monuments :

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Le Kremlin de Moscou , Московский Кремль ( prononcez : moscovskille crèmle)  marque le centre géographique de la ville et le centre politique de la Russie (résidence officielle du président de la Fédération de Russie après avoir été celle des tsars et des dirigeants soviétiques). Par métonymie, l'expression « le Kremlin » désigne souvent dans la presse et les médias le pouvoir russe ou, naguère, le pouvoir soviétique. Cet ensemble prestigieux est le plus célèbre kremlin, mot adapté du russe Кремль qui désigne une forteresse urbaine. La forme est à peu près triangulaire. Il rassemble à l'intérieur de son enceinte extérieure, dominant la Place Rouge et la Moskowa, des palais et des cathédrales.

La Place Rouge se dit Красная площадь ( krasnaïa plochtchade) en russe. Le nom de la place ne vient pas de la couleur des briques rouges environnantes, ni du lien entre cette couleur et le communisme. Une traduction plus exacte de son nom russe serait d'ailleurs la « Belle Place » : en russe ancien krasny (красный/-ая) signifie à la fois rouge et beau, et doit ici être compris dans ce dernier sens, maintenant archaïque (beau devient krasivy (красивый/-ая) en russe moderne). L'adjectif fut d'abord appliqué à la basilique de Basile le Bienheureux, la place elle-même étant alors appelée Pojar (en russe de l'incendie) jusqu'au XVIIe siècle, en référence au fait que sa création résulte de l'incendie qui ravage Moscou en 1493, Yvan III décidant alors pour prévenir tout nouvel incendie de faire détruire les nombreuses constructions de bois situées sur ce qui allait devenir la place Rouge. Plusieurs anciennes villes russes comme Souzdal, Ielets, ou Pereslavl-Zalesski ont aussi leur place principale nommée Krasnaïa plochtchad.

Le car nous laisse donc à l'entrée de la forteresse. Nous voici à l'intérieur du Kremlin -après avoir franchi un contôle policier- sur une vaste esplanade où pas un seul papier ne traîne. D'ailleurs aucun papier ne traîne dans les rues, Moscou est une ville particulièrement propre où le nombre de balayeurs au kilomètre carré doit être le plus élevé au monde ! Après avoir fait un tour dans le Kremlin, nous nous dirigeons vers la Place Rouge, traversant un joli parc agrémenté de stculptures  et qui longe le rempart du Kremlin. 

C'est grandiose, il faut bien le reconnaître. De plus nous avons la chance d'avoir un temps ensoleillé ce qui fait ressortir la couleur de tous les dômes et clochetons de la cathédrale de Basile le Bienheureux :

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Par contre, point de mausolée de Lénine, non pas qu'il ait disparu, mais tout simplement ce jour-là se tenait une manifestation sportive pour les jeunes Moscovites et le mausolée n'était pas accessible. De toute façon il n'était pas prévu que nous allions défiler devant une momie dans son cercueil de verre ! (Encore une chance). 

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Et puis, nous venions juste de croiser Lénine dans la rue, en compagnie du dernier tsar. Nous faisons également un petit détour dans les galeries du Goum, célèbre magasin de Moscou et un arrêt dans une poste pour acheter des timbres. Le matin même j'avais déjà préparé les enveloppes pour Thierry, il ne me restait plus qu'à y coller avec soin les trois timbres russes sur chacune des dix enveloppes.

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En fin de journée le car nous récupère en bas de la colline et retour à l'hôtel. Il est 19 heures. Le temps de faire un brin de toilette et je vais dîner. Les équipes de tennis de table ont déjà investi les lieux ... et aussi les plats. Il ne reste quasiment rien du buffet et je me contente d'une assiette de crudités et de deux parts de gâteaux. À vrai dire, cela n'a pas tellement d'importance dans la mesure où tous les plats servis n'ont rien à voir avec  la cuisine traditionnelle.

Cette première journée à Moscou fut dense en découverte et je suis ravie !

Il est grand temps de reprendre des forces pour aborder le deuxième jour en forme. Maintenant je vous emmène visiter le Kremlin et la Place rouge :

 À suivre

jeudi, 10 juin 2010

209. De Moscou à Pékin-3-


podcast

Lundi 24 mai, deuxième partie

La principale difficulté que je rencontre lorsque j'assiste à une visite guidée est que je ne peux faire deux choses à la fois, à savoir écouter les commentaires du guide et prendre des photos. Donc, depuis un certain temps déjà j'ai opté pour la prise de photos. Quant à l'historique, je me débrouille pour lire un peu avant la visite et puis après je fais des recherches. Ma mémoire visuelle étant nettement plus développée que ma mémoire auditive, j'y retrouve ainsi mon compte.

Vous n'échapperez donc pas à l'histoire du couvent, mais vous pouvez toujours zapper ! Au passage, un grand merci à Wikipédia.

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Le couvent de Novodiévitchi (Новодевичий монастырь), connu également sous le nom de monastère Bogoroditse-Smolenski ( Богородице-Смоленский монастырь) est probablement le monastère le plus connu de Moscou. Son nom, Novodiévitchi ( la nouvelle Vierge ), fut choisi pour le différencier du couvent de l'Ascension (ou Starodiévitchi, « l'ancienne Vierge ») au Kremlin de Moscou. Contrairement à d'autres monastères, il est resté pratiquement inchangé depuis le XVIIe siècle. En 2004 il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.Vassili_III[1].gif

 

Ce couvent fut fondé en 1524 par le Grand-prince Vassili III pour commémorer la conquête de Smolensk en 1514. Bâti comme une forteresse dans un méandre de la rivière Moskowa, il devint une des pièces importantes de la partie sud de la ceinture défensive de Moscou. À sa fondation, le couvent reçut une dotation de 3 000 roubles et les villages d'Akhabinevo et Troparevo. Ivan le Terrible donna plus tard d'autres villages au couvent.

Le couvent de Novodiévitchi est célèbre pour avoir abrité de nombreuses dames de l'aristocratie russe et de clans boyards qui avaient été obligées de prendre le voile, telles que la femme de Fédor Ier, Irina Godounova qui séjourna ici avec son frère Boris Godounov, jusqu'à ce qu'il prît lui-même le pouvoir, la régente Sophie, la demi-sœur de Pierre le Grand, Eudoxie Lopoukhine, la première femme de Pierre le Grand, et d'autres. Le couvent de Novodiévitchi fut pris par une unité polonaise sous le commandement de Gosniewski en 1610-1611. Une fois le monastère libéré, le tsar lui affecta des gardes permanents (100 streltsy en 1616, 350 soldats en 1618). À la fin du XVIIe siècle, le couvent de Novodiévitchi possédait 36 villages (164 215 desyatinas de terrain) dans 27 ouezds de Russie. En 1744, 14 489 paysans en dépendaient.

Au milieu du XVIIe siècle, d'autres religieuses arrivèrent au couvent de Novodiévitchi en provenance d'autres couvents ukrainiens (Petite Russie) et biélorusses (Russie blanche)). Des religieuses plus âgées, qui appartenaient au mouvement des Vieux croyants, y trouvèrent refuge en 1721. En 1724, le monastère abrita un hôpital militaire pour les soldats et les officiers de l'armée russe et un orphelinat pour jeunes filles. En 1763, le couvent abritait 84 nonnes, 35 novices et 78 patients malades et serviteurs. L'État octroyait au couvent de Novodiévitchi 1 500 roubles, 1 300 pièces de pain, et 680 roubles et 480 pièces de pain pour plus de 250 enfants abandonnés, chaque année.

En 1812, des soldats français de l'armée de Napoléon tentèrent de détruire le couvent, mais les religieuses parvinrent à le sauver. Dans Guerre et Paix de Tolstoï, Pierre devait être exécuté sous les murs du couvent. Dans un autre de ses romans, Anna Karénine, Constantin Liovine (le personnage principal) rencontre sa future femme Kitty en train de patiner à proximité des murs du monastère. De fait, le Champ de la Vierge (nom donné à la prairie située devant le couvent) était le lieu de patinage à glace le plus connu à Moscou au XIXe siècle. Tolstoï lui-même aimait à y patiner, vivant à proximité, dans le district de Khamovniki.

En 1871, les frères Filatiev firent une donation pour établir une école d'orphelins d'"origine non-noble". De plus, le couvent abritait deux hospices pour professes et novices. Le couvent de Novodiévitchi abritait 51 professes et 53 novices en 1917.

En 1922, les Bolcheviks fermèrent le couvent de Novodiévitchi (la cathédrale fut la dernière à fermer, en 1929) et le transformèrent en Musée de l'Émancipation de la Femme. Le monastère devint un musée d'art et d'histoire en 1926. En 1934, il était associé au Musée historique, la plupart de ses bâtiments furent transformés en appartements. Cela permit cependant au couvent d'échapper à la destruction.

Quand Staline fit quelques concessions à l'Église orthodoxe russe en 1943, il autorisa l'ouverture des Cours théologiques de Moscou au couvent. L'année suivante, les Cours se transformèrent en un Institut théologique et les Soviets rendirent la cathédrale au culte en 1945. Les religieuses revinrent au couvent en 1984. Il est actuellement sous l'autorité du métropolite de Kroutitsy et Kolomna. Certaines des églises et d'autres bâtiments monastiques sont toujours associés au Musée historique d'État.

Le bâtiment du couvent le plus ancien est la grande cathédrale Notre-Dame de Smolensk aux cinq clochers, sans doute construite par un architecte italien en 1524-25 et dédiée à l'icône sainte Notre Dame de Smolensk. Ses fresques sont parmi les plus raffinées de Moscou. Exécutées dans un style canonique et monumental, elles datent pour la plupart du règne d'Ivan le Terrible. Une iconostase dorée fut installée en 1683-85. Ses cinq loges contiennent certaines des icônes réalisées par les plus grands peintre russes du XVIIe siècle, dont Simon Ouchakov et Constantion Zoubov.

La cathédrale est le point central de l'ensemble monastique qui comprend également de très nombreux autres édifices d'importance. La plupart furent construits dans les années 1680, lorsque le couvent fut rénové sous l'impulsion de la régente Sophie (qui, ironie du sort, y fut plus tard emprisonnée). Les murs d'enceinte rouge-sang et les tours couronnées, deux églises surplombant les portes, le réfectoire et les quartiers résidentiels sont tous construits dans le style baroque moscovite, sans doute par Pierre Potapov.

Le clocher est probablement la plus intéressante de ces constructions. D'une hauteur de 72 mètres, c'était l'édifice le plus élevé après le clocher d'Ivan le Grand. Cette construction légère concourt à unifier le complexe en un ensemble harmonieux.

Ce couvent est un lieu reposant, agréable et ombragé. À la sortie nous nous dirigeons ensuite vers le cimetière de Novodiévitchi où sont enterrées de nombreuses personnalités moscovites, parmi lesquelles Nicolas Gogol, Anton Tchékov, Nikita Krouchtchev, Tupolev, Raïssa Gorbatchov, Boris Eltsine.

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Ce cimetière est un véritable havre de verdure, merveilleusement entretenu. Il semble faire office de parc pour les Moscovites très nombreux à s'y promener et à se reposer sur les bancs dans les allées.

Comme d'habitude j'ai toujours une longueur de retard sur les autres et je regrette que cette visite se fasse au pas de course !

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Nous remontons dans le car et prenons la direction du centre de Moscou pour aller déjeuner dans un restaurant situé en sous-sol. Cela semble être un lieu branché fréquenté par des jeunes. Des écrans de télé diffusent des clips américains.  On se retrouve assis sur des canapés trop mous ce qui fait que nous avons le menton qui repose presque sur la table. L'avantage est que nous ne risquons pas de baver sur nos vêtements, mais c'est très inconfortable. Nous sommes bien incapables de dire ce que nous avons mangé. Renseignements pris auprès de Galina, il s'agissait d'une salade de pommes de terre avec des champignons, suivie d'un potage à base de concentré de tomates où surnageaient quelques feuilles de chou, puis une assiettée de riz avec ... (Oups, oubli !) et enfin un gâteau à base de gélatine totalement insipide.

À la sortie du restaurant nous perdons Jean-Marie. Sa femme, Mireille, et Galina partent à sa recherche. La journée est loin d'être terminée et nous nous dirigeons maintenant vers le Kremlin.

Retrouvons le couvent et le cimetière dans le diaporama qui suit :

À suivre