78. La Vénétie, épilogue

Dimanche 7 juin : un dimanche à Venise.

Après le déjeuner, une visite est organisée dans le quartier du Castello, là même où notre bateau est amarré.

Nous sommes une dizaine de personnes à suivre  la guide italienne, mais en raison de la chaleur excessive (presque 40°), cela devient vite épuisant et à la fin de cette promenade, je décide de rentrer tranquillement jusqu’au bateau. Une fois à bord, je vais me reposer un peu dans la cabine, escomptant aller jeter un œil sur la Biennale d’art moderne qui se tient dans le jardin tout proche une fois la chaleur moins étouffante. Seulement voilà, j’ai le malheur de m’allonger et je m’endors ! Au réveil, il est trop tard pour la Biennale qui ferme ses portes à 18h …Tant pis !

Alors que tous les passagers sont partis se pomponner pour la soirée de gala, je vais m’installer sur le pont soleil et je regarde les gens passer. Je ne rejoins les autres qu’au moment de passer à table.

Bon, la croisière touche à sa fin, demain tout le monde va quitter le bateau à différentes heures de la journée. Mon départ est fixé à 15h ce qui me laisse pas mal de temps libre pour me balader alors que la plupart des autres passagers partent dans la matinée.

Après le dîner, une fois que les trois hôtels flottants ont quitté la lagune, notre bateau quitte le quai des martyrs pour rejoindre San Basilio.

Je fais mes adieux à mes compagnons de table ; peut-être nous retrouverons-nous un jour lors d’une prochaine croisière ?

Coucher de soleil sur la lagune :

 

Lundi 8 juin : au revoir Venise !

Vers 8h, après avoir libéré la cabine et mis ma valise à l’accueil, me voici maintenant partie à l’aventure dans le quartier du Dorsoduro. Je longe le quai jusqu’à la pointe d’où l’on a une belle vue sur le palais des Doges, puis, non loin,  je vais visiter la maison de Peggy Guggenheim qui renferme une belle collection de sculptures et tableaux contemporains.

Petite pause devant un cappuccino près du grand canal, puis je poursuis ma visite. Chaque ruelle laisse entrevoir des choses insolites.

Je rejoins le bateau vers 14h où je retrouve un couple qui part avec moi à l’aéroport. Les nouveaux passagers de la semaine arrivent petit à petit et investissent les lieux. Un nouvel hôtel flottant vient à passer :

 

Vers 15h, le taxi arrive pour nous conduire à l’aéroport.

J’arrive à Lyon vers 19h30 ; j’ai réservé une chambre d’hôtel car il ne m’était pas possible de rejoindre Tours le soir même.

 

Mardi 9 juin : le retour

Je quitte Lyon vers 9h30. Une fois à Paris, je rejoins la gare d’Austerlitz. J’atteins la gare de Saint-Pierre-des-Corps à 15h. Peggy est venue me chercher et je l’aperçois sur le quai.

Au moment de descendre du train, une bonne femme qui est devant moi refuse d’ouvrir la porte. C’est donc en rouspétant que je m’extirpe avec tout mon barda :

— Bonjour quand même Mutti ! Ne t’énerve pas et donne-moi ta valise !

 

FIN

77. La Vénétie -7-

Dimanche 7 juin : retour à Venise.

 Ce matin au réveil, quel plaisir d’apercevoir par le hublot les cabanes de pêcheurs sur la lagune ! Cela veut dire que le bateau a quitté Chioggia et que, dans deux à trois heures, nous serons à Venise.

Ah, nous arrivons enfin !

Nous ne sommes pas les seuls à pénétrer dans la Sérénissime : trois hôtels flottants passeront la journée de dimanche à Venise :

Le MSC Magnifica (2518 passagers), le Costa Deliziosa (2826 passagers) et le MSC Musica (2550 passagers). Ils repartiront à la nuit tombée, illuminés de partout. Impressionnant !

À 8h30, les marins viennent juste d’installer la passerelle et me voici partie en compagnie de Thérèse et d’Annie. Direction : la place Saint Marc !

Nous n’avions pas pensé que les boutiques n’ouvrent qu’à 10h et tout est fermé sur la place, sauf le café Florian où les musiciens sont en train d’accorder leurs instruments.

 

Les touristes commencent à faire la queue pour monter tout en haut du Campanile où l’on doit avoir certainement une vue remarquable sur la ville.

Si je reviens à Venise, je ne manquerai pas d’y grimper.

Vue sur le grand canal :

Nous flânons tranquillement dans les ruelles et, à un détour, nous retrouvons Alain, Monique et Guy installés à la terrasse d’un petit café.

— Si ça vous intéresse, j’ai une bonne adresse de magasin spécialisé dans les masques. Il suffit juste de trouver le chemin. 

Alain se charge donc de nous trouver le lieu sur le plan. Ah, ça y est, je l’aperçois :

J’achète un masque de chat musicien pour Peggy. Pour ma part, j’ai déjà acheté un masque de docteur.

 

Notre balade se poursuit et nous rejoignons le bateau vers 12h30 pour le déjeuner.

À suivre

 

 

70. La Vénétie -2-

Mercredi 3 juin : Balade dans Venise.

Réveil vers 6h et un coup d’œil par le hublot :

 

Le petit déjeuner est servi à partir de 7h ce qui me laisse le temps d’aller flâner sur le quai et prendre quelques clichés :

À 8h30, nous partons à pied en direction de la place Saint-Marc, située sept ponts plus loin.

Visite du palais des Doges

puis passage sur le pont des Soupirs qui relie le tribunal du palais des Doges à la prison, de l'autre côté du petit canal :

Ce pont couvert offrait la dernière vue sur Venise pour les condamnés, d’où sans doute leurs derniers soupirs avant l’enfermement.

La guide nous laisse après cette visite et c’est en compagnie de Thérèse et d’Annie que je continue la balade dans Venise.

Nous pénétrons à l’intérieur de la basilique Saint-Marc, puis, après être passées sous la tour de l’Horloge, nous prenons la direction du pont du Rialto. Nous programmons le tour de la place pour un autre matin avant la cohue des touristes !

Chaque ruelle réserve son lot de surprises ; quelquefois on se retrouve au bord d’un petit canal et on doit alors rebrousser chemin.

Le temps passe vite et on s’aperçoit que l’on est assez éloigné du bateau.

— Nous n’avons qu’à prendre un vaporetto !

Sitôt dit, sitôt fait … Nous voici donc dans un de ces bus flottants surchargés de monde car c’est le seul moyen de se déplacer rapidement à Venise.

Tout est bien dans le meilleur des mondes, sauf que … On s’aperçoit soudain que l’on n’est pas dans la bonne direction ! Après deux ou trois changements hasardeux, on finit quand même par se repérer. Seulement nous avons pris un retard considérable et les autres doivent probablement être déjà à table !

Comme j’avais pris mon portable, je passe un coup de fil :

— Nous sommes sur le vaporetto en direction de Giardini. Ne vous inquiétez pas, nous allons arriver un peu en retard !

 

Un peu, je suis modeste ! C’est plus une heure après que nous atteignons notre destination. Mais cela nous aura permis d’utiliser ce moyen de transport bien pratique pour circuler dans la ville. 

À suivre

69. La Vénétie -1-

À mon retour de Birmanie, j’ai reçu une offre de croisière pour Venise et la Vénétie. Comme je n’avais rien de prévu, je me suis dit que ce serait sans doute le moment de découvrir cette région.  En 1970, j’avais traversé toute l’Italie en train jusqu’à Brindisi, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’y séjourner. C’était donc une opportunité à saisir.

Mardi 2 juin : départ pour Venise

Un taxi vient me chercher à 5h30 pour me conduire à la gare de Tours. J’arrive à 8h25 à Paris-Austerlitz. Un  vent glacial souffle au-dehors de la gare et je m’empresse d’ouvrir ma valise pour y récupérer un gilet !

Je traverse le pont sur la Seine et me voici à la gare de Lyon. J’ai réservé une place sur le TGV Paris-Grenoble qui passe par la gare de Lyon Saint-Exupéry où se situe l’aéroport.

Au fur et à mesure que l’on s’approche de Lyon, le temps se dégage peu à peu et c’est sous un soleil éclatant que j’arrive à destination.

Le complexe gare-aéroport est très agréable, les indications sont claires et l’ensemble est de taille humaine.

L’avion décolle à 15h25. Le vol s’effectue sur la compagnie Hop !, une filiale d’Air France. À peine le temps de boire un verre et de grignoter trois malheureux petits gâteaux secs que l’avion entame la descente sur Venise. Il est 16h25 …

Les valises sont déjà sur le tapis roulant. Là je fais la connaissance de deux dames qui effectuent la même croisière que moi. Nous décidons de nous regrouper pour prendre un taxi qui va nous mener jusqu’au bateau.

Venise est une île située au centre de la lagune. On traverse le pont qui relie la ville à la terre ferme. Quinze minutes plus tard, nous voici au pied du bateau. Pendant que les bagagistes se chargent de nos valises, nous allons à l’accueil pour l’enregistrement et nous prenons possession de nos chambres. J’ai une cabine située sur le pont principal et la vue sur l’extérieur se fait par deux gros hublots. Sur le pont supérieur, les cabines ont une large fenêtre ouvrant sur l’extérieur.

Sitôt arrivée, sitôt ressortie, appareil photo en main ! Le bateau est amarré le long du canal de la Giudecca, face à l’ile du même nom, tout près de la station de vaporetto San Basilio.

 

Je suis tout de suite tombée sous le charme de La Sérénissime ! Pendant un peu plus d’une heure je me balade le long du large quai, bordé de cafés et de marchands de glace. Puis je m’engouffre dans des ruelles ombragées, pas trop loin car je sais que le bateau doit lever l’ancre sous peu. En effet, lorsque tous les passagers ont embarqué, le bateau appareille en direction du quai des Sept-Martyrs.

Nous découvrons alors le palais des Doges dans toute sa splendeur.

 

Nous sommes maintenant tout près de l’unique jardin public de la ville qui fut créé par Napoléon. C’est là que se tient actuellement la Biennale d’Art contemporain.

Il est l’heure de passer à table : je retrouve Thérèse de Toulouse, Annie d’Arcachon, puis Alain et Monique, des voisins puisqu’ils habitent à Selles/Cher, Monique et René qui viennent de Sens et enfin Guy du Havre. D’emblée le courant est passé entre nous et c’est une chance !

Les autres passagers étaient venus en groupes :

- Un groupe d’Allemands venus avec leur propre car.

- Un groupe de généraux en retraite qui faisaient bande à part.

Puis deux autres groupes qui me sont restés totalement inconnus.

 

À suivre