mardi, 09 mars 2010
85. Joyeux anniversaire
Ai-je besoin de vous la présenter ? Elle fête aujourd'hui ses 51 ans et elle n'échappe pas non plus aux ravages du temps !
08:49 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 08 mars 2010
84. Pas besoin de longs discours
La neige est encore bien présente à Prague et dans ses environs. Au détour d'un chemin ...
Merci Vera !
11:00 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 07 mars 2010
83. Grand nettoyage de printemps
Non, vous n'avez pas la berlue, les trois dernières notes ont bien disparu. Après réflexion, j'ai décidé d'arrêter cette série de notes au moment même où je quittais l'école. La suite est du domaine privé et je n'ai pas envie d'en faire l'étalage ici.
Cet après-midi je suis allée au Salon des œufs décorés qui se tenait au Vinci. Il y avait des choses remarquables. Je suis contente car c'est la sœur de Christine qui a remporté le 1er prix (du Lions Club) et le 2ème prix décerné par la ville de Tours.
22:26 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 mars 2010
82. Sur les bancs de l'école -17-
Je suis donc à la fac avec ma copine Francine depuis septembre. Les cours d'allemand se déroulent dans des préfabriqués au milieu du parc de Grandmont. Les autres cours se situent dans divers lieux de la ville. Avec ma petite voiture j'ai acquis une certaine liberté dont je jouis avec grand plaisir. Il m'est cependant toujours interdit de sortir le soir.
16 janvier : un jeune étudiant tchèque, Jan Palach, s'immole par le feu sur la place Venceslas à Prague pour protester contre l'invasion de son pays par l'armée soviétique.
4 février : Yasser Arafat devient président de l'OLP.
9 février : premier vol du Boeing 747.
2 mars : premier vol du Concorde à Toulouse.
10 mars : j'ai 20 ans. À cette occasion, mon père organise une sorte de lunch où il invite plein de gens que je ne fréquente pas. Le Champagne coule à foison et les petits fours viennent de chez Sabat, pâtissier rue Nationale. Parmi tous les invités se trouvent bien sûr tous les étudiants en médecine-pharmacie qui jouent au rugby. Vous voyez l'ambiance ! C'est tout juste si j'eus le droit d'inviter trois ou quatre copines. Je soupçonnais fort mes parents d'avoir des visées pour me marier à un de ces étudiants. Quelques années plus tard, lors d'une conversation, mon père me reprocha de lui avoir coûté cher pour mon anniversaire. Un comble tout de même ! Je n'avais rien demandé à personne, moi. Et surtout pas de choisir à ma place avec qui je voulais sortir...
28 mars : mort de Dwight D.Eisenhower, ancien président des État Unis et commandant en chef des forces alliées pendant la seconde guerre mondiale.
27 avril : référendum sur la création de régions en France. Comme bien souvent dans ce genre d'élection, les gens n'ont pas voté en fonction de la question, mais plutôt en regard du personnage politique. En annonçant au préalable du vote qu'il se retirerait au cas où il n'obtiendrait pas la majorité, c'était pour lui une façon très adroite de se retirer du pouvoir. J'appelle ça un coup de maître. J'ai toujours pensé qu'il devait en avoir assez de diriger la France et les évènements de l'année précédente l'avaient surement incité à stopper net une carrière somme toute bien remplie. Le NON l'emporte à 52,4% des suffrages exprimés. Le général de Gaulle annonce sa démission qui prend effet le 28 avril à midi. Alain Poher, le président du Sénat, assure l'intérim en attendant les prochaines élections présidentielles.
Palme d'Or au Festival de Cannes pour If, film anglais réalisé par Lindsay Anderson. Un petit extrait peut-être ?
If.... 1968 Film Fragmanı (www.fragmans.com)
envoyé par aliosmanozgur. - Court métrage, documentaire et bande annonce.
15 juin : 7 candidats se présentent aux élections présidentielles :
Georges Pompidou devient le 19ème président de la république.
20 juillet : Neel Armstrong pose le pied sur la lune. « C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité. » Oui, tu parles... Au même moment des milliers d'enfants mouraient de faim au Biafra !
La première année de fac se termine en jus de boudin. Je n'ai jamais vraiment accroché, j'envisage de moins en moins de terminer prof d'allemand dans un lycée. J'échoue à quelques centièmes de points près et je dois repasse les épreuves en septembre, Francine aussi.
Nous ne baissons pas les bras pour autant et, après avoir repris le boulot à l'imprimerie durant un mois, nous partons en séjour linguistique en Allemagne de l'est pour trois semaines. Tant qu'à faire, j'avais choisi l'endroit le plus éloigné possible, tout à fait au nord, sur les bords de la mer Baltique, à quelques kilomètres seulement de la frontière polonaise, autrement dit à Greifswald. Pour ce qui me concerne, on ne peut pas dire que ce fut un séjour très studieux... Je ne rentre pas dans les détails. Si je n'avais guère progressé en allemand, je rentrais par contre avec un carnet d'adresses rempli de nouveaux correspondants (garçons et filles) de tous les pays du Pacte de Varsovie et autres.
9 août : assassinat de Sharon Tate, la femme de Polanski, dans sa demeure à Los Angelès.
12 août : c'est le début du conflit en Ulster et les troupes britanniques interviennent.
15 août : premier festival de pop-music à Woodstock sous un véritable déluge de pluie ... et de décibels aussi ! Attention, ça déménage :
Santana - Soul Sacrifice (Woodstock 1969)
envoyé par rezatarik. - Regardez la dernière sélection musicale.
1er septembre : le colonel Kadhafi prend le pouvoir en Lybie.
3 septembre : mort du président vietnamien Ho Chi Minh.
Reprise des cours à la fac. Je prends également des leçons de tennis. Je commence à douter sérieusement de mon orientation...
1er octobre : premier vol commercial de Concorde.
4 octobre : début de la série télévisée « Jacquou le croquant » adaptée par Stellio Lorenzi et qui allait connaître un grand succès populaire.
21 octobre : Willy Brandt devient le 4ème Chancelier de la République Fédérale Allemande (RFA).
Novembre : un matin je me réveille et soudain j'ai un déclic : je vais être maîtresse d'école ! Je suis prise d'un enthousiasme débordant, je vais voir une ancienne copine qui est entrée à l'Ecole Normale l'année précédente pour qu'elle me donne des renseignements. Puis je téléphone à l'Inspection académique pour m'inscrire sur la liste des suppléants. La secrétaire m'explique alors que je serai convoquée ultérieurement pour un entretien.
Trois jours plus tard, coup de téléphone :
- Allo, Melle C. ? Inspection académique. Vous avez bien une voiture ?
- Euh... Oui, pourquoi ?
- Vous êtes nommée comme suppléante au collège de Neuillé-Pont-Pierre pour quinze jours en remplacement de Madame X. Vous commencez demain matin. Vous pouvez vous y rendre ?
- Oui, oui, sans problème.
Et voilà comment d'un seul coup, un seul, j'ai quitté sans regret la fac pour me retrouver devant une vingtaine de gamins de troisième pratique pour leur faire un cours d'anglais, langue que je n'avais jamais apprise.
Le choc fut rude et pendant un temps, j'ai douté d'avoir fait le bon choix. Heureusement la suite prouvera le contraire !
Cette année-là, au cinéma :
18:05 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : souvenirs, enfance, école
lundi, 01 mars 2010
81. Sur les bancs de l'école -16-
Depuis quelques mois je prends des leçons de conduite. Recalée à la conduite une première fois, j'ai le permis en mars.
12 mars : l'île Maurice devient indépendante.
27 mars : Youri Gagarine meurt dans un accident d'avion.
4 avril : assassinat de Martin Luther King à Memphis.
9 avril : premier lancement d'une fusée à Kourou.
En allant au lycée :
2 mai : à la faculté de Nanterre une journée « anti impérialiste » est organisée. C'est le début des mouvements étudiants. Le mouvement fait rapidement boule de neige, s'étendant bientôt dans les usines malgré la réserve des syndicats, un peu débordés au départ. Pour un historique, cliquez ICI.
10 mai : nuit de barricades à Paris.
18 mai : la France est paralysée par des grèves dans tous les secteurs.
20 mai : « La réforme, oui, la chienlit, non ! » général de Gaulle.
5 juin : assassinat de Robert Kennedy à Los Angelès.
23 juin : élections législatives anticipées en France. Le mouvement gaulliste garde la majorité.
Et puis, le mouvement de contestations multiples finit par s'essouffler. Les gens pensent surtout aux vacances qui approchent...
Pour ma part, je pensais plutôt à l'examen du baccalauréat qui approchait à grands pas. Le lycée avait fermé ses portes à la fin du mois de mai, nous n'avions plus de cours, une partie des programmes avaient été carrément supprimés. C'était le grand foutoir.
Les épreuves écrites au bac furent annulées. Ce fut un bac oral. On a dit que ce fut un bac « bradé »... Il est vrai que jamais auparavant le taux de réussite - 81%- n'avait été atteint !
Le soir des résultats, mes parents m'avaient réservé une surprise. Je découvris dans la cour de la maison une ... 2CV ! Dans l'euphorie, je prends le volant et sors la voiture dans la rue. Et c'est là qu'en reculant j'emplafonne la voiture du voisin.
Bon, c'est bien beau tout ça, mais qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Mon rêve était de poursuivre l'étude du russe. Mais pour cela il fallait aller à Paris et mes parents n'étaient pas d'accord. Alors, sans grande conviction, je me suis inscrite à la fac de lettres en section allemand.
En juin encore : première sortie au bal. Cette soirée organisée par les étudiants en médecine-pharmacie avait lieu tous les ans au château d'Artigny à Monts. À l'occasion, je porte une robe longue. Si en bas tout le monde danse, boit et mange, aux étages supérieurs c'est un tout autre programme qui se déroule dans les chambres...Ah, je vous vois venir avec vos gros sabots ! Eh bien , NON, je ne participe pas aux orgies. Je ne suis pas prête à franchir l'étape, tout du moins pas dans de telles conditions.
Au mois de juillet, Francine et moi sommes allées travailler dans une imprimerie de la rue Giraudot où son père était employé. Nous étions assises autour d'une table ronde pivotante et nous mettions en page un guide culinaire, huit heures par jour, six jours sur sept à amonceler des feuillets... Un travail répétitif et sans aucun intérêt mais qui me fit cependant prendre conscience de ce qu'était le travail en usine et l'ambiance dans le monde ouvrier. Quoique ...je connaissais bien le monde ouvrier, celui des lève-tôt, des gagne-petit. Je les cotoyais tous les matins à six heures, quand - maman étant souvent malade- je faisais l'ouverture du café avec mon père. Tandis qu'il servait les petits café-calva ou des ballons de blanc, je trônais à la caisse pour vendre les cigarettes et les journaux. Ensuite je partais au lycée. Et le soir, après la fermeture, j'empoignais le balai pour ramasser tous les mégots et les saletés qui jonchaient le sol. Mon père passait ensuite avec la serpillère, tandis que ma grand-mère remplissait les rayons de paquets de cigarettes et triait les journaux. Je les aimais bien, tous ces gens simples qui refaisaient le monde à leur manière.
Puis vint le mois d'août. Pour ces dernières vacances avec mes parents, j'avais concocté un sacré périple : la Belgique, les Pays-Bas et Berlin. J'avais fait les réservations d'hôtels, préparé les itinéraires pour chaque jour. Tout se déroula merveilleusement bien avec quelques anecdotes inoubliables :
La découverte des vitrines des prostituées à Amsterdam, la rixe entre malfrats sur le port au cours de laquelle, pour éviter les balles perdues, nous nous sommes tous retrouvés le nez dans le caniveau. Il faut dire que mon père avait toujours le chic pour nous emmener dans des endroits chauds ! Et s'il n'y avait eu que ça. Je dois bien reconnaître qu'au volant de sa voiture, il était absolument insupportable ! Il roulait vite, mais surtout il n'aimait pas être doublé. Un jour, alors que nous roulions sur l'autoroute en Allemagne, une Mercédès arrive à notre hauteur sur la voie de gauche. Au volant, un Allemand bedonnant, le bras nochalamment posé sur le siège passager. Arrivé à notre hauteur, il nous jette un regard dédaigneux. Je présage aussitôt une réaction intempestive qui ne tarda pas effectivement. Mon père commence à accélérer, l'Allemand persiste... la course est engagée ! Sur le siège arrière, le bureau des récriminations a ouvert ses portes :
- Raymond, arrête ! Tu as perdu la tête ? Laisse-le doubler ! Arrête ces enfantillages ! Tu vas nous tuer !!...
Peine perdue, mon père ne cède pas, l'Allemand non plus... Dans la voiture les cris sont vite remplacés par des hurlements. Finalement l'Allemand ralentit. Mais ce n'est que pour mieux reprendre son attaque. Cette fois-ci, il cramponne son volant à deux mains, le visage crispé. Mais il a beau faire, il ne réussit toujours pas à doubler. Et la manœuvre est ainsi réitérée plusieurs fois. Je crois qu'à un moment l'Allemand s'est mis à klaxonner. J'ai oublié la fin de l'aventure.
Le passage de la frontière entre l'Allemagne de l'ouest et de l'est fut aussi un moment très fort. Nous attendîmes une éternité - le temps que les douaniers démontent les sièges de la DS puis le remplissage d'une foule de papiers... Maman fut prise d'une crise de fou-rire incontrôlable qui faillit bien nous empêcher de passer, le douanier croyant qu'elle se fichait de lui.
Lors d'une visite à Berlin-est, j'ai cru que je n'allais pas repasser à l'ouest, le douanier ne me reconnaissant pas sur la photo.
20 août : nous étions alors dans un petit village de Bavière quand les chars soviétiques sont entrés dans Prague. Je me souviens de la grande inquiétude des Allemands.
Au mois de septembre ma tante invite Francine au Croisic. Nous y passons quinze jours avant la prise des cours à la fac.
13 septembre : l'Albanie se retire du Pacte de Varsovie.
22 septembre : les travaux de reconstruction des temples d'Abou Simbel touche à sa fin. Les deux temples furent démantelés puis reconstruits plus en hauteur, afin d'éviter leur engloutissement par les eaux du Nil. Un travail titanesque !
Rentrée à la fac : nous sommes peu nombreux en section d'allemand, une petite quinzaine et ... une grande majorité de filles ! Nous devons également nous inscrire dans deux matières en option. J'opte pour l'histoire et les lettres modernes sans grande conviction.
12 octobre : aux jeux olympiques de Mexico, les athlètes noirs lèvent le poing en signe de soutien aux mouvements contre la discrimanation raciale aux États-Unis.
20 octobre : Jackie Kennedy épouse l'armateur Onassis.
1er novembre : arrêt des bombardements au Vietnam après 45 mois de largages intensifs.
6 novembre : le Républicain Richard Nixon devient le 37ème président des États-Unis.
20 décembre : mort de l'écrivain John Steinbeck (Les raisins de la colère, Des souris et des hommes etc). Peut-être avez-vous vu le film, c'est un classique du cinéma avec Henri Fonda :
En 1968 le Festival de Cannes fut annulé en raison des mouvements sociaux.
Durant cette année 1968, on a pu voir (entre autres films) :
À suivre
20:51 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : souvenirs, enfance, école