jeudi, 10 avril 2008
Les schtroumpfs chinois
Décidément, on n’a pas fini de parler du parcours pour le moins chaotique de la flamme olympique. Cela en devient burlesque. Les manifestations deviennent de plus en plus importantes au fur et à mesure que le voyage s’effectue autour du globe.
Nous voici donc à San Francisco : aux dernières nouvelles, la flamme a disparu dans un entrepôt pour ne réapparaître que trois quarts d’heure plus tard ! La plus grande confusion règne parmi les membres du CIO. Hier matin ils nous annonçaient que le trajet prévu par la Chine serait probablement annulé et voilà que maintenant on nous annonce le contraire. Le programme est maintenu !
Evidemment, le gouvernement chinois ne veut pas perdre la face ! Ah, quelle claque il se prend dans la gueule quand même. Les petits hommes en bleu, protecteurs de la divine flamme, symbole de fraternité universelle, n’ont pas fini d’avoir des suées car ils ne sont pas encore arrivés au bout de ce parcours d’une prétention inimaginable. Mais ils ont reçu un entrainement très spécialisé.
Et que l’on ne vienne pas prétendre que les manifestants sont d’affreux racistes, des méchants qui n’aiment pas la Chine et les Chinois. Cela n’a rien à voir !
La Chine veut s’ouvrir au monde, c’est bien. Mais elle le fait de la seule façon qu’elle connaisse, c'est-à-dire par la violence. Les premiers à en souffrir sont d’ailleurs les Chinois eux-mêmes. Les dirigeants au pouvoir instaurent le libéralisme comme s’ils mettaient en place un plan économique, vous savez ces fameux plans bien connus à l’époque du bloc soviétique dans les pays de l’est et où l’on prévoyait à cinq ou sept ans les travaux à mettre en œuvre pour le pays sans possibilité de changement.
Ils veulent maintenant jouer dans la cour des grands. Ils arrivent un peu trop en conquérant et il est bon de leur fermer un peu leur caquet, non ?
Comment ne pas se méfier de gens qui vous envoient des friandises contenant des asticots, ou encore des jouets dangereux pour la santé des enfants ?
Vous me rétorquerez sans doute qu’ils ont apporté la modernité au Tibet. Oui, bien sûr, mais pas pour les Tibétains. Le Tibet représente en superficie presque le quart de la Chine et la population tibétaine est infime. De plus le sol regorge de richesses diverses non-exploitées encore. Le beau filon ! Voilà donc le fameux train traversant les montagnes et déversant des hordes de Chinois envoyés là-bas – de leur plein gré ? Cela n’est pas certain !– pour occuper les terres et tirer profit de toutes les richesses. Les Tibétains n’ont pas leur mot à dire dans tout ça. On va même jusqu’à leur interdire l’exercice de leur culte. Ce peuple de cavaliers est contraint à la sédentarisation. Et on devrait fermer les yeux ?
Et que fait l’ONU pendant ce temps ? Pas grand-chose, mais cela n’a rien d’étonnant. Je n’ai jamais vraiment bien compris son utilité si ce n’est qu’elle paie grassement des centaines de fonctionnaires à brasser du vent. Cela rappelle étrangement la SDN d’avant guerre.
Mais revenons à la flamme et aux jeux olympiques. Si la suite des évènements est du même ordre, on peut s’attendre à des choses assez hallucinantes du côté des résultats sportifs.
Les sportifs chinois se doivent d’être au top ! Rappelez-vous déjà aux derniers jeux le nombre de nageuses chinoises disqualifiées pour cause de dopage… A quoi va-t-on assister cette fois-ci ?
J’ai fait un rêve : le 100 mètres était remporté par un sportif tibétain sous le regard des dirigeants chinois. Cela ne vous rappelle rien ?
Finalement j’en arrive à plaindre ces petits hommes en bleu. Quel sort va leur être réservé à leur retour en Chine si les manifestations empirent ?
Aux dernières nouvelles, Bush s'est réveillé pour demander à la Chine d’engager le dialogue avec le dalaï-lama et le premier ministre anglais vient d’annoncer qu’il ne participerait pas à la cérémonie d’ouverture. Pour notre petit Nicolas, c’est la politique du « wait and see ». On a dû lui souffler ce proverbe chinois qui dit « tourne sept fois la langue dans la bouche avant de parler ».
Photos : quartier chinois, San Francisco, avril 2002.
05:51 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : flamme, olympique, tibet, san francisco, manifestation
mardi, 08 avril 2008
Une journée bien remplie
Tout d'abord, un bref rappel de la manifestation d'hier...
Cette journée fut bien remplie, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est à peine si j'ai eu le temps de déjeuner !
Mais revenons à dimanche soir. Au moment de me coucher, l'idée me vient soudain : et si demain j'allais à Paris ? Aussi sec je mets le nez dans le guide du routard et le plan de Paris pour organiser mon emploi du temps.
Je quitte la maison lundi vers 6h30 et je me rends à pied jusqu'à la gare de Joué. Là je retrouve mon ami Pierre et sa femme qui partent une semaine en Andalousie. Le temps de papoter et nous voici bientôt à Tours.
Durant le trajet en train jusqu'à Paris, j'ai le temps d'admirer la plaine de la Beauce recouverte d'une mince pellicule de neige. Arrivée à Austerlitz vers 10h45, je devais -en principe- rejoindre le Champ-de-Mars en métro. Mais le ciel est radieux et finalement j'entre dans le jardin des Plantes. Tant pis pour le programme... Me voici bientôt dans la ménagerie à photographier des bestioles bien symathiques !
Midi trente, je rejoins l'île de la Cité en longeant les quais. Arrêt sur le parvis de Notre-Dame et pause déjeuner. Je rencontre "l'homme aux oiseaux". C'est un habitué des lieux, il vient tous les matins depuis plus de dix ans nourrir les moineaux. J'avais déjà eu l'occasion de le rencontrer lors d'une précédente balade à Paris en 2003 avec Mimi. Il semble un peu "dérangé", mais pas méchant...
Tout en chantant, il fait venir les oiseaux dans sa main. Nous bavardons un peu, il m'explique qu'il a eu affaire plusieurs fois à la police car il est désormais interdit de nourrir les oiseaux en raison de la grippe aviaire. Tiens, oui, la grippe aviaire, on ne nous en parle plus...
Je reprends ma balade et j'arrive bientôt au Forum des Halles. Nouveau look du quartier qui prend des allures champêtre pas désagréables du tout. Ah, voici maintenant Beaubourg.
Il est environ 15h quand je rejoins la place de l'hôtel de ville. Trop tard pour avoir une place au premier rang ! Je grimpe alors sur la fontaine... Le reste, vous le savez ! Après deux heures d'attente, tout le monde repart. La flamme n'atteindra pas l'hôtel de ville. La délégation chinoise a renoncé à cette halte.
Il ne me reste plus qu'à rejoindre Austerlitz. 18h03, le train quitte la gare. Mimi est sans doute dans le train, j'essaie de le joindre mais son portable est éteint. Et là, je me suis alors endormie ! Heureusement que le train n'allait pas plus loin que Tours.
10:27 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tibet, manifestation, flamme, olympique
lundi, 07 avril 2008
Cet après-midi devant l'hôtel de ville
... de Paris ! Voici du tout chaud, pris sur le vif, dans une ambiance bon enfant malgré la présence en surnombre de la police.
Il est quinze heures, il y a déjà foule sur le parvis. Les gendarmes arrêtent toute personne portant une banderole et la confisque. Mais les gens sont venus avec des petits drapeaux cachés sous les manteaux et on commence à voir fleurir des pancartes.
HALTE À L'OPPRESSION DES TIBETAINS ! ( Ça, c'est moi qui le dis).
Une grande affiche blanche est accolée à la façade de l'hôtel de ville : Delanoé n'a pas pris beaucoup de risque, le slogan est passe-partout et ne risque pas de heurter la susceptibilité des Chinois.
Sur le côté, un petit groupe de Tibétains -ils sont vingt tout au plus- assis par terre, est entouré par tout un bataillon de gendarmes ! Peu à peu la foule grossit sur la place. Des rumeurs nous parviennent que la course a été stoppée et que la flamme est maintenant à l'abri dans un bus qui a du mal à se frayer un chemin jusqu'ici. Les minutes s'écoulent, de temps à autre des " hou! houh!" fusent au premier rang. Les Chinois de Paris sont là et veulent faire entendre leur voix également. Ils brandissent leur drapeau rouge.
Soudain, une des fenêtres du premier étage s'ouvre et l'on voit apparaître ... sous les applausissements de la foule !
Au-dessus de nos têtes passent des hélicoptères. On apprend bientôt que la flamme ne viendra pas jusqu'ici. Le bus a fait demi-tour...
Eh ! monsieur Delanoé, où êtes-vous donc ?
Les gendarmes retournent à leurs fourgons stationnés sur les quais...
Voilà,c'était en direct de la place de l'hôtel de ville à Paris. Ici Tinou.... A vous les studios !
Enfin, voici un résumé de la journée http://fr.youtube.com/watch?v=TM0M9Z7pCh8&feature=rel...
22:17 Publié dans Evènementiels | Lien permanent | Commentaires (10)
Toc, toc !
Il y a quelqu'un dans cette maison ? Apparemment, il n'y a personne... Ah mais voici un chat !
« - Bonjour Popy, Tinou est là ?
- Ah non, pas de chance, elle est partie à l'aube à Paris.
- Ah bon ? Et pour quoi faire au juste ?
- Elle va participer à la marche de la flamme olympique qui se déroule aujourd'hui à Paris, paraît-il...
- Ah, je ne savais pas qu'elle courait !
- Vous n'y pensez pas ! Elle va simplement assister au défilé en tant que spectatrice. Tinou courir ! Ça se saurait quand même...
- On annonce qu'il risque d'y avoir des manifestations le long du parcours.
- Oui, et c'est bien pour cela qu'elle y va...
- Bon, eh bien je repasserai une autre fois. »
06:41 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 06 avril 2008
Halte aux usurpateurs
de pseudonymes ! Je me demande bien si je vais laisser les commentaires en ligne. La raison ?
Hier, en ouvrant mon blog, j'ai eu la surprise de voir que j'avais envoyé un commentaire sur une note ! On peut trouver la chose amusante quand il s'agit de faits anodins, mais c'est la porte ouverte à n'importe quel détournement de paroles. Le pseudonyme n'avait pas de lien ( because !). Faut-il donc alors qu'à chaque fois que je réponds à un commentaire, je sois obligée de mettre le lien de mon blog pour assurer aux lecteurs que c'est bien moi - Tinou - qui m'exprime, et non une tierce personne.
J'ai donc supprimé plusieurs commentaires envoyés par je sais qui sous un faux nom. Certes, les propos qu'il me faisait tenir n'avaient rien d'injurieux ou de compromettant. Mais cette usurpation de pseudonyme est particulièrement troublante. On en arrive à ne plus savoir précisément qui s'exprime et quand le doute s'installe... la confiance fout le camp.
La suppression des commentaires n'est pas difficile à faire. Régulièrement sur mon blog de photos, j'ai une bande de jeunes avec une adresse hotmail différente à chaque fois qui me laissent des commentaires imbéciles sur une photo bien précise. J'aurais pu laisser ces commentaires, mais leur idiotie est intolérable. Donc, régulièrement je bannis leur IP... Je suppose qu'ils créent à chaque fois une nouvelle adresse mail. Ils se lasseront avant moi.
Pour en revenir à ce blog, j'hésite encore sur l'action à prendre...
07:07 | Lien permanent | Commentaires (2)