jeudi, 15 janvier 2009
16. C'est parti mon kiki !
Le GRAND JOUR est enfin arrivé. Voilà 6 mois que j’attends ce moment. Je devais partir en novembre, mais l’année 2008 m’a réservé des surprises inattendues (machine à laver en rade, ordinateur fichu). J’ai donc repoussé ce voyage.
Je pars deux semaines mais je pense avoir l’occasion de venir jeter un œil de temps à autre sur mon blog et vous laisser quelques impressions prises sur le vif !
Je reprendrai le cours normal à partir du 31 janvier. D’ici là, je vous souhaite plein de bonnes choses et vous dis à bientôt. Allez, je vous laisse, dehors le taxi s'impatiente !
É DAGBO ! (ce qui veut dire au revoir en béninois).
Un petit méli-mélo pour la route ? ICI.
04:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 14 janvier 2009
15. Veuillez attacher vos ceintures
Coucou, je suis encore là, enfin physiquement parce que moralement c’est une autre affaire !
Le plus stressant c’est l’attente du départ. Une fois que j’aurai donné un tour de clé dans la serrure, l’aventure commencera. C’est pour demain après-midi… D’ici là, je m’occupe, j’ai programmé une photo par jour sur mon blog « portraits ». Il commence à y avoir des lecteurs, ce n’est pas le moment de stopper. Je vais faire de même pour mon blog de photos.
Hier matin je suis allée chez la coiffeuse. Ce n’était pas du luxe. Elle n’a pas manqué de me faire remarquer que je m’étais coupée les cheveux par moi-même et que… oui, je sais, ce n’était pas une réussite.
Comme je suis quand même d’un tempérament assez anxieux, j’ai tendance à prévoir des scénarios (ou scenarii pour les puristes), du genre détournement lors de l’escale à Tripoli, ou encore bagages disparus à l’arrivée. C’est arrivé une fois à ma fille lors d’un voyage en Turquie avec escale à Budapest. Elle n’a jamais récupéré sa valise à son arrivée à Istanbul. Il a fallu qu’elle rachète un minimum de vêtements.
Je ne suis pas une grande voyageuse mais je commence déjà à avoir plusieurs heures de vol à mon actif. Et j’ai déjà des petites habitudes. Par exemple, lors de l’enregistrement, je demande toujours s’il est possible d’avoir une place côté couloir. Cela peut éviter d’être coincée entre deux obèses.
Pour le départ, je ne garde qu’un petit sac peu encombrant que je cale sous mes pieds dans l’avion. Cela évite de se précipiter lors de l’ouverture des portes comme font les gens. Bousculades en tous genres… Pas de panique, chacun a une place déterminée, alors à quoi bon se précipiter ainsi ? En principe je monte parmi les derniers.
Après, il faut prendre son mal en patience. J’ai la chance de pouvoir somnoler assez facilement.
Mon plus mauvais souvenir est le premier voyage en avion. Je n’avais pas peur, mais j’ai trouvé le temps terriblement long et j’étais coincée près d’un hublot tout à l’avant. J’avais l’impression angoissante d’étouffer. Et c’est toujours dans ces cas-là qu’on a envie d’en griller une petite !
A propos de cigarettes, je garde un souvenir inoubliable du vol sur Cubana. C’était en juillet 2002. Lors de l’enregistrement des bagages, j’ai eu la bonne surprise d’apprendre que l’on pouvait fumer à bord !
Je me suis donc retrouvée à l’arrière de l’avion, avec les Cubains. Il n’y avait aucune séparation entre fumeurs et non-fumeurs et vous auriez entendu les touristes râler ! Mais qu’est-ce qu’on s’est marré à l’arrière. Un Cubain venait de se marier en France et retournait dans son pays avec son épouse. Tournée générale de rhum ! Et pas question de refuser… L’ambiance est très vite montée en puissance. C’est tout juste si l’on ne dansait pas ! A côté de moi le siège était vide et j’ai eu plein de voisins bavards et désireux de me faire découvrir Cuba à l’arrivée à Santiago. Il a fallu freiner les ardeurs…
Quelques heures plus tard, le rhum agissant, l’avion s’est transformé en chambre à dessouler. Les cadavres gisaient dans leur vomi… La descente d’avion fut extrêmement problématique pour bon nombre d’entre eux. Génial ce voyage, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. Cela changeait du vol Paris-San Francisco sur Air France où on a l’impression de voyager avec des zombies, ou tout semble aseptisé, bon chic bon genre, et où personne ne vous adresse la parole. Ils ont tous les yeux rivés sur leur ordinateur portable.
Pour ce vol-ci, je ne m’inquiète pas : il y aura aussi de l’ambiance.
Mais revenons à aujourd’hui, mercredi. Ma fille vient déjeuner, elle apporte des chinoiseries. Je lui donnerai les dernières instructions. C’est elle qui va venir s’occuper des chats.
Ne venez surtout pas me culpabiliser ! Ils seront très bien sans moi. De temps en temps, une séparation est bénéfique, cela permet de se retrouver avec plaisir.
A plus tard dans la journée, ou demain avant mon départ !
04:34 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (18)
samedi, 10 janvier 2009
14. Les cheminées de fées sous la neige
Je ne vous ai jamais parlé de mes vacances en Turquie ? Ou alors, ça remonte à longtemps. J’y pense en raison de la neige et du froid.
C’était en décembre 2002, un voyage d’une semaine, une semaine de course effrénée à travers le pays pour voir en un minimum de temps le maximum de choses intéressantes. Manque de bol, il s’est mis à neiger et à geler à pierre fendre le lendemain de notre arrivée à Istanbul. Notre car est tombé en panne, nous sommes restés bloqués plusieurs heures à l’intérieur sans chauffage avec une température d’environ -10°. A l’extérieur il faisait entre – 15 et -20°
Le matin nous étions debout à 5h et le soir nous n’arrivions pas avant 23h dans les hotels ! Entre temps, nous regardions défiler le paysage à travers les vitres du car, avec des haltes pour visiter ( toujours au pas de course) musées et autres sites… Un peu speed ce voyage, mais cependant j’en garde un excellent souvenir. Istanbul est une ville fascinante et je compte bien y retourner un de ces jours. Je choisirai le printemps et j’irai seule pour avoir le temps de musarder à ma guise.
J’ai rapporté des vues de la Cappadoce sous la neige. C’est grandiose ! Vous pouvez les voir ICI.
La veille de mon retour, ma fille m’envoie un texto pour que je lui rapporte des gants de toilette utilisés dans les hammams. Alors me voilà partie, le nez au vent, faisant tous les magasins pour trouver ces fameux gants. Mais en vain.
Texto : désolée Peggy, je ne trouve pas!
Cinq minutes plus tard, la réponse arrive :
Allons Mutti, fais un effort, je suis sûre que tu peux. Je te fais confiance ! C’est toi la plus forte !
Ah, que ne ferait-on pas pour faire plaisir à sa progéniture ! Et me voilà repartie dans la nuit bien avancée déjà, mais pas de gants de toilette !
En traversant une rue, j’ai failli me faire renverser par une voiture. Dans le coup, j’ai arrêté les recherches. Cela serait un peu absurde de perdre la vie à cause d'un gant de toilette, de surcroît turc !
19:01 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cappadoce, turquie
vendredi, 09 janvier 2009
13. Faire le mur
Ces deux-là sont en train de faire le mur ! Mais d'où s'échappent-ils ainsi dans la nuit ?
17:34 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mur, berlin, graffitis
12. Que se passe t-il donc en Normandie ? (2ème partie)
Je n’attendais pas une réponse aussi rapide de mon informateur accroché à son îlot du Pacifique comme une bernique à son rocher. Mais c’est tant mieux !
Comment fait-il donc pour obtenir toute cette foule de renseignements alors qu’il est si loin de tout ? Mais ce n’est pas le propos de la note.
En téléphonant à Alphonse hier, j’avais bien senti qu’il n’était pas à l’aise et qu’il me cachait des choses. Sa voix était tremblotante, on aurait dit qu'il avait peur. Peur de quoi ? De qui ?
Les propos de Manutara viennent confirmer cette impression. Mais plutôt que de vous en faire un résumé, je vous laisse lire, que- dis-je, savourer la prose facétieuse de mon correspondant du Pacifique :
" Ce fut un bien misérable échantillon d'humanité qui débarqua aux aurores à l'aéroport de Tahiti Faaa, en cette belle journée du millénaire naissant. Elle, titubant de sommeil, ses cheveux gras emmêlés en une lutte féroce pour la conquête d'un chignon branlant auquel aucun peigne ne pourrait jamais plus donner forme humaine, sa face livide ensanglantée par un rouge à lèvre au goût amer, son corps informe engoncé dans un tailleur trop étroit dont elle s'efforçait d'extraire la partie postérieure profondément enfoncée dans la raie médiane de ses fesses en adoptant une démarche alternativement chaloupée et plongeante lui donnant l'aspect d'une hourque surchargée sur le point de sombrer, lui, tiré des vapeurs éthyliques de quelque cauchemar nauséeux, s'efforçant de plaquer sur le sommet de son crâne, aplati au-dessus d'un front en déroute, les quelques soies de porc lui tenant lieu de chevelure tout en essuyant du revers de sa grosse main poilue la sueur épaisse inondant son facies porcin où un nez aux proportions obscènes s'ouvrait sur deux narines outrancièrement dilatées humant l'air avec l'avidité d'une bouche d'égout dont les entrailles se perdaient dans les méandres d'un corps aux allures de monument aux morts qui n'aurait que très rarement connu le chemin des dames malgré l'absence d'une jambe, la droite, perdue, non dans quelque sanglante et héroïque bataille, mais par la faute d'un ongle incarné mal soigné dont la pourriture insidieuse avait fini par gagner l'ensemble du membre. Ces deux êtres, si parfaits dans leur commune laideur, s'appelaient Paul et Virginie. Bien entendu, Paul et Virginie se haïssaient. Ils se haïssaient d'une haine telle qu'elle avait fini par les rendre inséparables. C'est que tous deux nourrissaient pour la haine une passion dévorante. Et dévorer c'est ce qu'ils firent.
Le défunt mari de Virginie, un homme bon que l'absence de glandes salivaires avait fini par rendre incontinent, fit avec Virginie un mariage en double aveugle. Malheureusement pour lui, on lui refila un placebo qui s'avéra mortel. Il avait coutume de dire que sa femme était aimable comme une porte de prison mais, au bout du compte, il lui préféra la prison. Il tenta ensuite de noyer son chagrin dans le cidre mais c'est son chagrin qui le noya.
Si l'on remonte dans l'enfance de Virginie on retrouve un père et une mère, ce qui dans le fond n'a rien de bien extraordinaire, si ce n'est qu'ils se pendirent tous les deux le même jour à la même heure, l'un au grenier et l'autre à la cave, irréconciliables jusque dans la mort. Si l'œil indiscret d'une caméra s'était invité aux funérailles des malheureux parents, il aurait pu immortaliser l'étrange sourire qui illuminait le visage, déjà passablement disgracieux, de la petite Virginie. L'enfant fut placée dans divers foyers jusqu'à sa majorité. Foyer est du reste le terme qui convient, puisque la petite Virginie grandit sur les ruines fumantes des malheureuses familles qui avaient eu l'imprudence de lui ouvrir leur porte.
Quant à Paul, on ne sait pas grand chose de son enfance si ce n'est qu'il n'en eut pas vraiment. Embarqué très jeune à la morue, sur les bancs de Terre-Neuve, on dit qu'il dériva pendant plusieurs semaines sur un Doris, perdu dans les brumes de ces inhospitaliers parages. Quand on le retrouva, seul survivant d'un équipage de quatre marins, on ne s'étonna pas de l'étrange embonpoint qu'il affichait et qui ne fit que s'accroître au fil des ans. Quelques naufrages plus tard, on retrouve sa trace en 1978 sur l'Amoco Cadiz.. La perte de sa jambe droite mit fin à sa carrière de marin. Il refait surface au milieu des années quatre-vingt-dix, lorsque son destin croise celui de Virginie. Elle venait d'acculer à la ruine et au suicide un honnête fabricant de tripes et lui venait de mettre à la porte de son humble demeure sa vieille mère pour la faire enfermer dans un asile où, de notoriété publique, l'espérance de vie ne dépassait pas celle d'un prisonnier de goulag soviétique. Cette rencontre eut lieu dans le bar d'un hôtel de la rue de la Savonnerie de Rouen où, chacun de son côté, ils fêtaient leur succès. Un verre en amenant un autre, le récit d'une mauvaise action en rappelant une autre, le désir de surpasser l'autre en vilénie et en laideur fit que, très rapidement, une haine profonde cimenta leur indéfectible inimitié. C'est alors qu'ils ourdirent un plan dont l'évocation seule me fait frémir d'horreur! "
J'en reste un peu abasourdie et parallèlement assez inquiète. Bonie et Clyde sont des enfants de cœur à côté de ces deux-là.
De mon côté, j'ai donc rappelé Alphonse. Il ne m'a pas caché plus longtemps la frousse que lui inspirait Virginie à chaque fois qu'il la rencontrait. D'ailleurs il m'a fait parvenir une photo d'elle, photo datant de plus de dix ans déjà et prise à l'improviste. C'était bien avant qu'elle ne commence le régime Wheigt Watcher qui devait lui faire perdre par la suite une bonne vingtaine de kilos.
Une question vient immédiatement à l’esprit : mais quel est donc ce plan diabolique qui fait ainsi frémir l’audacieux marin ? Lui seul semble savoir… Cela attise ma curiosité tout de même !
17:15 Publié dans Petites nouvelles de rien du tout | Lien permanent | Commentaires (1)