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samedi, 18 septembre 2010

359. Chaumont-sur-Loire

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Il vous reste encore un mois pour aller voir le festival international des jardins à Chaumont-sur-Loire. Au cas où vous ne pourriez pas vous y rendre, vous trouverez un bref aperçu de l'édition 2010 sur mon blog côté jardin !

vendredi, 17 septembre 2010

358. Le test Mirabelle

Ce test au joli nom de fruit est un test pratiqué par France télécom pour vérifier le bon fonctionnement de votre ligne téléphonique. Je le sais car je l'ai effectué il y a à peine une demi-heure.

Mais revenons au début de l'histoire : hier, 18h30, la connexion sur internet ne veut pas s'effectuer. Au lieu d'attendre patiemment -cela peut en effet être dû à un problème provisoire sur le réseau-, voilà que j'appelle le service AOL pour leur signaler et voir éventuellement de quoi il s'agit et comment faire pour rétablir la ligne.

MAIS QUELLE IDEE J'AI EUE !

À l'autre bout de la ligne, en Tunisie ou Maroc, le jeune me lance dans des manipulations invraisemblables. Par un moment même, il me dit de débrancher la prise téléphonique !

— Ah bon, vous êtes sûr ? On ne va plus pouvoir se parler !

Bref, après plus d'une demi-heure de débranchage, rebranchage, réinitialisation de la box, on en était toujours au même point. Il me dit alors qu'il signale la panne au technicien supérieur qui va me rappeler sur mon portable vers 21h.

Donc, je patiente... À 21h30, toujours rien, je rappelle donc. À chaque fois on tombe sur quelqu'un de différent à qui on doit donc tout réexpliquer. Cette fois-ci, il me dit que le problème a été signalé et que la ligne devrait être réparée dans les plus brefs délais, je le constaterai moi-même, pas la peine de retéléphoner ! ( D'un air de dire "vous commencez à nous pomper l'air").

Soit, ce matin, rien de nouveau. J'attends midi. Toujours pareil. N'y tenant plus je retéléphone à 14h.

Après vingt minutes d'attente j'ai quelqu'un en ligne. Comme je lui explique que j'appelle depuis mon portable, puisque ma ligne téléphonique ne fonctionne plus, il me dit gentiment qu'il me rappelle. Tu parles Charles ! J'attends encore ...

Ça  a le don de me transformer en neutron bouillonnant, rageant et écumant !

J'empoigne l'annuaire téléphonique pour appeler France Télécom. L'attente s'avérant trop longue, je rappelle AOL. Là on me donne une nouvelle version : la connexion est tout à fait normale, le problème vient de ma prise téléphonique. Je dois donc rappeler France Télécom.

Dans le coup, je décide d'aller directement à une boutique pour éventuellement changer de prestataire. Cependant je rappelle quand même France Télécom tout en sortant la voiture du garage. Au moment où je m'apprêtais à démarrer, j'ai une dame en ligne. (je vous passe tous les détails donnés avant d'obtenir le service des réclamations). Elle me demande alors de tout débrancher puis de remettre la prise téléphonique sans le filtre... Ce que je fais et, oh miracle, le téléphone refonctionne.  

— Le problème que vous rencontrez actuellement ne vient pas de chez nous  mais de chez votre fournisseur d'accès car votre ligne fonctionne tout à fait correctement. Spécifiez-leur que vous avez effectué "le test mirabelle".    

Je ressors dans la rue pour fermer la porte du garage qui était restée ouverte, et en revenant dans mon bureau , je m'aperçois alors que la box clignote en vert ! Tout est rentré dans l'ordre.

Et me revoilà donc, ravie de vous retrouver !

jeudi, 16 septembre 2010

357. L'élégance du hérisson

elegance.jpg.jpg"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins, auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants."

Ainsi débute le livre de Muriel Barbery. Si je vous en parle ce matin, c'est que bien sûr, l'histoire m'a beaucoup plu. Le sujet est en effet intéressant. Quelle image donnons-nous à voir ? Sur quels critères sommes-nous jugés par les autres ? Et, au bout du compte, est-ce que tout cela a une réelle importance ?

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La concierge Renée est une autodidacte, elle s'est instruite en lisant beaucoup et son niveau de connaissances dépasse largement celui des habitants de son immeuble bourgeois. Aussi se garde-telle de montrer sa culture en adoptant l'image conventionnelle d'une concierge conforme à ce qu'on attend, en laissant croire qu'elle occupe ses rares moments de loisirs avachie devant le poste de la télé.

L'élégance du hérisson ou comment derrière une façade ingrate peut se cacher un petit bijou. Heureusement que sur terre il existe des gens capables de discerner le vrai du faux. Hélas, ils sont bien rares !

Lors d'une récente sortie, on m'a fait remarquer que je ne parlais pas beaucoup-  sous entendu que je n'avais surement rien de bien intéressant à dire- mais que,malgré tout, j'étais sympathique ! 

Sympathique ? Moi ? ... Allons, cela devient dangereux, il va falloir que je me reprenne. Je tiens à garder mon image, je suis un peu comme Renée !

mercredi, 15 septembre 2010

356. Deux visions à un siècle d'écart -1-

C’est avec grand plaisir que j’ai repris la lecture des voyages de Pierre Loti. Durant les vacances j’avais prêté le livre à Thierry. Me voici de nouveau plongée dans son récit de Pékin en 1900, rappelez-vous, ICI.

 Il est assez intéressant de comparer un lieu à deux époques distinctes. Et justement, je trouve exactement ce qui convient : la visite du temple du Ciel à Pékin, visite que j’ai eu l’occasion d’effectuer en juin dernier. 


podcast
 Nous retrouvons Pierre Loti le vendredi 19 octobre alors qu’il se prépare à aller visiter le temple du Ciel.

« D’après le plan de Pékin, c’est à cinq ou six kilomètres d’ici, ce temple du Ciel, le plus immense de tous les temples. Et cela se trouve, paraît-il, au centre d’un parc d’arbres séculaires, muni de doubles murs. Avant ces jours de désastre, le lieu était impénétrable ; les empereurs seuls y venaient une fois l’an s’enfermer pendant une semaine pour un solennel sacrifice, longuement précédé de purifications et de rites préparatoires. […]

La grande avenue que nous suivons depuis une demi-heure aboutit maintenant à un pont courbé en marbre blanc, encore superbe, jeté sur une sorte de canal fétide où des détritus humains macèrent avec des ordures, et ici les maisons finissent ; la rive d’en face n’est plus qu’une steppe lugubre.

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Juin 2010 : le car nous conduit vers le temple du Ciel. Nous sommes happés par la circulation intense qui règne à cette heure matinale, coincés dans des embouteillages interminables, ne voyant guère plus loin que cinquante mètres en raison d’un brouillard  dû en partie à la pollution de l’air. Nous traversons bientôt un pont enjambant une sorte de canal

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C’était le pont des Mendiants — hôtes dangereux qui, avant la prise de Pékin, se tenaient en double rangée menaçante le long des balustres à têtes de monstres, et rançonnaient les passants ; ils formaient une corporation hardie, ayant un roi, et quelquefois pillant à main armée. Cependant leur place est libre aujourd’hui ; depuis tant de batailles et de massacres, la truanderie a émigré.

Tout de suite après ce pont, commence une plaine grise, d’environ deux kilomètres, qui s’étend, vide et désolée, jusqu’au grand rempart là-bas, là-bas, où Pékin finit. Et la chaussée, avec son flot de caravanes tranquilles, à travers cette solitude, continue tout droit jusqu’à la porte du dehors, qui semble presque aussi lointaine sous son grand donjon noir. Pourquoi ce désert enclavé dans la ville ? Il ne porte même pas trace d’anciennes constructions ; il doit avoir été toujours ainsi. Et on n’y voit personne non plus ; quelques chiens errants, quelques guenilles, quelques ossements qui traînent, et c’est tout.  […]

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Juin 2010 : pour arriver jusqu’à l’entrée du temple, nous avons traversé de nombreux quartiers modernes qui n’ont rien à envier aux mégalopoles du reste du  monde. Tout est construit, bétonné à outrance, les autoroutes se mélangeant en  des nœuds qui semblent inextricables. Et partout la foule, la foule des humains qui se pressent au travail, mais aussi la foule des Chinois qui viennent découvrir leur patrimoine. Ils sont facilement repérables, portent tous la même casquette et suivent docilement le guide qui, muni d’un haut-parleur, hurle plus qu’il ne parle les explications devant un auditoire recueilli. 

Il a plus de six kilomètres de tour, l’enclos du temple du Ciel ; il est une des choses les plus vastes de cette ville, où tout a été conçu avec cette grandeur des vieux temps, qui aujourd’hui nous écrase. La porte, jadis infranchissable, ne se ferme plus, et nous entrons dans un bois d’arbres séculaires, cèdres, thuyas et saules, sous lesquels de longues avenues ombreuses sont tracées. Mais ce lieu, tant habitué au respect et au silence, est profané aujourd’hui par la cavalerie des « barbares ». Quelques milliers d’Indiens, levés et expédiés contre la Chine par l’Angleterre, sont là campés, leurs chevaux piétinant toutes choses ; les pelouses, les mousses s’emplissent de fumier et de fientes. Et, d’une terrasse de marbre où l’on brûlait autrefois de l’encens pour les dieux, montent les tourbillons d’une fumée infecte, les Anglais ayant élu cette place pour y incinérer leur bétail mort de la peste bovine et y fabriquer du noir animal.» 

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Juin 2010 : après avoir quitté le car sur une immense place servant de parking, nous nous dirigeons vers la grande porte d’entrée, gardée par des soldats. Nous voici maintenant dans un parc aménagé en espaces de détente pour les Pékinois qui viennent s’adonner à différentes activités.

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À suivre …

mardi, 14 septembre 2010

355. Bienvenue en Outre-Manche

Je vais de surprises en surprises. Me voici maintenant rendue de l’autre côté de la Manche.

Nous sommes aux VIIIème et  IXème siècles.

Ah, mais voici que s’avance le n° 4 578 594 752 264. Je vais tâcher de l’interroger pour en savoir un peu plus sur lui.egbert.jpg.jpg

— Good afternoon, Sir, what’s your name, please ?

— I am the king, the first king of England and my name is Egbert.

( Pour plus de compréhension nous allons continuer la conversation en français !)

— Eh bien bonjour votre Altesse, … votre Majesté, … enfin je ne sais pas comment on dit exactement.

— Ah mais, Tinou of Tours, appelez-moi tout simplement Egbert !

— Ah bah tant mieux, ça simplifiera les relations. Donc, Egbert, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

— Je  suis né vers 770. Je me suis marié avec Redburga, qui était parente avec l’empereur des Francs de l’époque, à savoir Louis Ier le Pieux. J’ai passé plusieurs années d’exil dans votre pays. Je fus successivement roi du Wessex (802-829), roi du Kent (825-829) et roi d’Angleterre de 829 à 839, date de ma mort.

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La traduction 1823 par Rev Ingram se présente comme suit: AD 829.

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Cette année a été la lune éclipsée, sur la masse mi-hiver cette nuit, et le roi Egbert, au cours de la même année, a conquis le royaume de Mercie, et tout ce qui est au sud de la rivière Humber, soit le huitième roi qui était souverain de toutes les les possessions britanniques. Ella, roi du Sud-Saxons, fut le premier qui avait un si grand territoire, le second a été Ceawlin, roi des West-Saxons: le troisième a été Ethelbert, roi de Kent, le quatrième a été Redwald, roi de l'Est- Angles, le cinquième a été Edwin, roi de la Northumbrie, le sixième a été Oswald, qui lui succéda, la septième a été Oswy, le frère d'Oswald, le huitième Egbert, roi de l'Ouest-Saxons. Ce même Egbert mena une armée contre les Northumbriens autant que les termes Dore, où ils l'ont rencontré, et a offert de l'obéissance et la soumission, l'acceptation de laquelle ils sont rentrés chez eux.

C’est mon fils, Ethewulf qui me succéda, puis mon petit-fils Alfred surnommé saint Alfred.

Mon arrière-petite-fille, Elfthryth, épousa en 884 Baudoin II le Chauve de FLANDRES. Et, de fil en aiguille, nous arrivons jusqu’à Peggy, c’est cela ?

— Tout à fait, Votre Grandeur Sérénissime … euh, je veux dire Egbert.

— Mais vous-même, dear Tinou, vous avez des ancêtres anglais ?

— Cela m’étonnerait beaucoup, quoique, il ne faut douter de rien… En tout cas, je vous remercie beaucoup pour cet interview et je classe votre fiche avec les précédentes.

Pour en savoir plus sur Egbert, cliquez ICI.