mardi, 29 mai 2007
Avant, après...
Voilà l'état dans lequel se trouvait le prieuré de Saint-Cosme, la demeure du poète Pierre de Ronsard à La Riche ( tout près de Tours ) au début du XX e siècle !
Vendu en 1791 comme bien national, le domaine fut alors repris par les maraîchers. Les terres furent utilisées pour la culture et les bâtiments servirent de granges.
En 1925 le président de la Sauvegarde de l'Art français ( le duc de Trévise) ainsi qu'un couple d'Américains ( Mr et Mme Baylies) rachetèrent une partie du prieuré et les premières fouilles purent commencer.
Malheureusement le prieuré eut à souffrir des bombardements américains de 1944 qui visaient le pont de chemin de fer situé sur la Loire toute proche.
Les fouilles reprirent en 1946 et en 1951 le département d'Indre et Loire devint le propriétaire des lieux.
L'aménagement des jardins date des années 90, inspiré des jardins du Moyen Age et de la Renaissance...
Pour visiter, l'entrée est ici.
16:50 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent
samedi, 19 mai 2007
Chédigny-les-roses
Le soleil n'était pas au rendez-vous en ce jeudi après-midi. Qu'importe, cela ne nous a pas empêchées d'admirer les vieilles maisons dans la rue principale. La municipalité a fait planter des rosiers grimpants devant chacune d'entre elles et ils étaient tous en fleurs.
Dans ce joli village, même les chiens ont des bonnes têtes !
J'ai revu ma copine de l'année dernière, Lucette, toujours vaillante et attendant les touristes pour pouvoir parler un peu, histoire de passer le temps.
Le peintre Gérard Marchand habite en dehors de Chédigny, dans une maison moderne mais très bien conçue, avec de grandes baies vitrées. Ses œuvres étaient exposées dans quelques pièces de sa maison, en particulier dans la salle de bain, tout bleue avec de grandes ouvertures donnant sur un splendide jardin. J'ai pu discuter avec lui et il m'a expliqué sa technique pour les fonds de ses tableaux.
Au retour on a eu beaucoup de mal à trouver un bistrot ouvert pour boire un café. Il a fallu aller jusqu'à Cormery. Là, j'aurais bien voulu acheter des macarons mais, hélas, les deux boulangeries étaient également fermées... Cormery ressemble de plus en plus à un village fantôme.
21:20 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chédigny, touraine, peinture
mercredi, 16 mai 2007
Rencontre avec deux anargyres
Lors de ma visite récente dans le beau prieuré de Saint-Cosme où vécut et mourut Pierre de Ronsard, je me suis posée la question de savoir qui étaient ces deux personnages statufiés qui ornent encore les deux niches du déambulatoire de l'église en ruine. Le petit fascicule donné à l'entrée nous indique qu'il s'agit de Saint-Cosme et Saint-Damien, médecins d'origine syrienne ayant vécu au IIIe siècle. J'ai donc voulu en savoir un peu plus et j'ai fait appel à Saint- Google !
Les saints anargyres !
Déjà il fut difficile de trouver la définition du mot anargyre qui ne figure pas dans le Larousse. Les anargyres sont les personnes qui refusent de recevoir de l'argent en retour de l'aide qu'ils apportent aux autres. On peut donc en conclure que les bénévoles qui œuvrent dans les différentes associations caritatives sont des anargyres qui s'ignorent !
Mais revenons à nos deux Saints : ils sont représentés en costume moyennageux, la coiffe est celle des médecins de cette époque et ils tiennent chacun un objet différent à la main. Comment savoir lequel est Cosme et lequel est Damien ? Là encore j'ai passé un temps fou à rechercher des renseignements que j'ai fini par trouver :
Saint Cosme tiendrait une matula et Saint Damien un pot à onguent. Allons bon, nouvelle difficulté ! Qu-est-ce qu'une matula ? Toujours rien côté Larousse... Heureusement, monsieur Gaffiot n'est jamais bien loin !
La recherche s'affine obligatoirement : ainsi la matula désigne un vase chez Ulpien, chez Varron ce mot désigne un pot de chambre. Enfin Plaute désigne de matula une personne niaise, une cruche.
Enfin la médecine nous apprend que la matula était le nom donné à un urinal. Donc je pense ne pas me tromper en redonnant le prénom à ces deux statues.
Tout ce baratin pour en arriver là , pensez-vous sans doute. Oui, je sais, cela peut paraître bien ennuyeux.
En tous les cas, cela m'aura permis de combler des lacunes et d'apprendre deux nouveaux mots, même s'ils sont difficiles à replacer dans une conversation :
« Vite, passe-moi la matula, j'ai une envie pressante ! » ou encore : « Vous êtes toujours anargyre aux restos du cœur ? »
05:00 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 10 avril 2007
A l'assaut des remparts de Chinon
Le temps était vraiment trop beau pour ne pas en profiter et hier matin je suis donc partie en balade. Direction Chinon, et plus particulièrement la forteressse médiévale. Il me faut à peine une demi-heure pour m'y rendre depuis que l'autoroute A85 est ouverte. La traversée de la forêt est toujours un moment de pur bonheur. Les arbres commencent juste à verdir et les nuances de vert sont infinies.
J'ai déjà visité le château de Chinon ( enfin ce qu'il en reste) mais je voulais voir où en étaient les travaux de restauration qui ont été commencés en juin dernier. Ces travaux sont subventionnés par le Conseil Général et ils doivent en principe se terminer fin 2008. Il s'agit de consolider les vestiges et de redonner à l'ensemble de cette forteresse médiévale son allure générale tout en respectant les plans.
L'entrée est donc située maintenant à mi-pente , le long des remparts. On accède au château en passant par un souterrain. Dans les fossés du château se trouve un autre souterrain qui permettait de se rendre discrètement à la maison du Roberdeau, demeure de la belle Agnès Sorel, la maîtresse du roi Charles VII.
Cette forteresse est composée de trois parties distinctes séparées par des douves et entourées de remparts pour former un site imprssionnant.
Mon but n'est pas de vous faire un rapport historique des lieux, ce qui prendrait un temps fou et vous ennuierez assez vite je pense, mais plutôt de vous proposer quelques photos prises au gré de ma flânerie.
La forteresse domine la rivière la Vienne qui s'écoule d'est en ouest pour aller se jeter quelques kilomètres plus loin dans la Loire, à Candes-Saint-Martin.
Vue à l'est
vue à l'ouest
Vue au sud sur le quartier Saint Jacques.
Les travaux entrepris interdisent l'entrée des logis seigneuriaux. Seules les tours sont accessibles :
La tour de l'horloge qui renferme un petit musée sur Jeanne d'Arc ( au passage rappelons que c'est à Chinon que Charles VII la rencontra pour la première fois ) .
Puis également la tour des chiens,la tour d'Argenton, la tour du moulin.
Sur les murs on peut s'amuser à déchiffrer les graffitis laissés par les visiteurs au cours des ans.
Si vous avez l'occasion de passer dans la région, je vous conseille de visiter Chinon, car en plus de la forteresse vous pourrez découvrir les vieux quartiers de la ville, au pied des remparts, où l'on peut encore admirer de magnifiques demeures.
Et puis, de là, vous pouvez vous rendre à La Devinière, l'ancienne demeure de Rabelais, ou bien aller visiter le joli petit village de Candes, ou encore vous rendre, plus au sud, à Richelieu, la ville conçue par le Cardinal et vous arrêter en chemin au château du Rivau.
En parlant de Richelieu, rappelons qu'il est en partie responsable du déclin et de l'abandon du château de Chinon. Il en devint le propriétaire en 1634 et laissa le site à l'abandon, lui préférant SA VILLE, que d'ailleurs il ne vit jamais terminée puisqu'il mourut avant la fin des travaux. Mais ceci est une autre histoire...
11:15 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balade, touraine, chinon