mardi, 27 mai 2008
Les chinoiseries d'Etienne François
Pauvre Etienne François, il se retournerait probablement dans sa tombe s'il voyait ce qu'il reste de sa résidence princière située au sud d'Amboise : RIEN ou pratiquement. Il faut une grande part d'imagination pour se représenter l'étendue et le faste de cette demeure. Maintenant on en a une meilleure idée avec les reconstitutions en 3D.
A la Révolution le château fut vendu et la forêt annexée par l'Etat. Le savant Chaptal devint le nouveau propriétaire jusqu'en 1822. Par la suite des marchands de biens rachetèrent l'ensemble de la propriété et démolirent le château... Mais ils laissèrent en place
Cet édifice original fut construit en 1775, au moment de la disgrâce du duc de Choiseul et en hommage à tous ceux qui lui étaient restés fidèles en amitié. Amitié solide puisque cette pagode, restaurée au début du XXe siècle, se dresse toujours fièrement dans la clairière.
Hier j'ai donc grimpé les sept niveaux, me hasardant à mettre le bout du nez au-dehors seulement au premier niveau.
Tout en haut, on aperçoit, dans le lointain le château d'Amboise. Pour rendre le lieu plus attractif, un petit jardin chinois a été installé à l'entrée du site et des jeux en bois ont été disposés dans le jardin, à l'ombre des tilleuls.
En faisant le diaporama, j'ai hésité pour le choix de la musique. Mais je vous laisse découvrir :
09:56 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pagode, chanteloup, choiseul, touraine
samedi, 24 mai 2008
Attention au départ
Ouf, Julie et moi sommes arrivées juste à temps pour grimper dans le petit train et partir voir les ...
Mais je vous laisse découvrir la réserve de Beaumarchais.
Au retour, le temps s'était passablement assombri. Cela ne nous a pas empêchées de nous arrêter manger une glace.
08:02 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : animaux, réserve, nature
jeudi, 22 mai 2008
Une visite prématurée
Profitant d'une météo clémente, Catherine et moi sommes allées visiter, hier après-midi, les jardins de "La Chatonnière"... Hélas pour nous, la végétation a beaucoup de retard, presque aucun rosier n'était en fleurs et les champs entourant le site n'avaient pas pris la belle couleur rouge que leur donne la foison de coquelicots. Pourtant, à seulement quelques kilomètres plus à l'est, tout est déjà bien fleuri.
Nous avons quand même passé un agréable moment. Depuis l'année dernière, j'ai noté des transformations : l'eau est enfin présente dans les bassins, des massifs de lavande entourent les lieux, de nombreux bancs de pierre ont été installés sur le circuit.
Un peu de patience ! Tout sera magnifique au moment de la fête des roses et des coquelicots, le week-end du 7 et 8 juin.
06:35 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin, fleurs, nature, touraine
jeudi, 15 mai 2008
Et revoilà les iris !
J'aurais dû songer hier, en faisant mon diaporama, que j'allais très certainement trouver d'autres beaux iris au jardin botanique. Ce qui n'a pas loupé !
Vous allez me dire que , si l'on ne tient pas compte de la couleur qui varie, tous les iris se ressemblent. Oui et non, car si l'on observe bien, il y a toujours une fleur qui vous accroche plus que les autres ( lumière particulière, position originale, forme intéressante, arrière-plan intéressant etc).
Donc hier, en arrivant dans le secteur des iris, je me suis d'abord dit que j'allais passer mon chemin. J'avais à photographier les pivoines, les rhododendrons et plein d'autres fleurs. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un œil et là... Eh bien j'ai craqué en raison de la diversité et de la beauté des fleurs.
Je suis donc revenue avec un nombre important de photos. Qu'en faire maintenant ? D'abord un premier tri pour supprimer les photos floues ou bien celles qui ne présentent pas d'intérêt ( prises de trop loin le plus souvent). Me voici à présent avec 31 photos d'iris. Sur ces 31 photos, j'en garderai probablement deux ou trois pour les mettre dans un album. Mais les autres ? Cela me fait mal au cœur de ne pas pouvoir les exploiter. Voilà la raison pour laquelle je me suis mise à faire des diaporamas.
Ainsi tout le monde peut en profiter, enfin du moins ceux qui sont sensibles à la nature. Mais on ne peut pas exclure non plus une large part d'égoïsme dans ma démarche, je pense avant tout à moi. Très souvent j'aime bien me repasser les diaporamas. Je revis alors les instants où j'ai pris les photos. Cet hiver, quand il fera sombre et froid, je reverrai avec plaisir ces fleurs qui ne durent que l'espace d'un printemps.
Voici donc "Les iris du jardin botanique".
17:35 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : iris, fleurs, jardin
lundi, 03 décembre 2007
Où l'on reparle de Turpenay
Voici donc un texte qui s'adapte parfaitement aux photos de l'abbaye.
« ...qui est - ce donc qui garde les pourceaux ?c'est l'Abbé de Turpenay, qui fut celui qui
eut la venue par mon compere Tristan
que voila, qui en fait des reproches au
Roy Louys'unziesme, lequel avoit donné
l'Abbaye de Turpenay, à un gentil homme
qui jouyssant du revenu, se faisoit
nommer monsieur de Turpenay, il avint
que le Roy estant au Plessis'lez'Tours, le
vrai Abbé qui estoit moine; et comme
ceux qui deuëment prouveus ont esté appelez
antiques, d'autant que c'estoit à
l'antique mode, qu'il n'y avoit point de
commentaires, foin je cuidois dire de
commendataires. Cet Abbé se vint presenter
au Roy, et lui fit sa requeste, lui remonstrant
que canoniquement et monastiquement
il estoit prouveu de l'Abbaye,
et que le gentil homme usurpateur lui faisoit
tort contre toute raison, et partant
qu'il invoquoit sa Majesté, pour lui estre
fait droict, en secouant sa perruque, lui
promit de le rendre contant. Ce moine
importun comme tous animaux portant
cuculle, venoit souvent aux issuës des repas
du Roy, pour lui ramentevoir son affaire;
un jour le Roy ennuyé de l'eau beniste
de Convent, appela mon compere
Tristan, et lui dit, compere il y a icy un
Turpenay qui me fasche, ostez le moi du
monde; Tristan n'y faillit non plus, qui lui
eut failli, ainsi qu'il se trouve es florides,
quand sous le nom de Stratin il eut la teste
trenchee à Sanserre, tourné en Rancrese;
tesmoin Verville qui me l'a dit, ainsi qu'il
l'a escrit. Tristan prenant un froc pour un
moine, ou un moine pour un froc, vint à
ce gentil homme que toute la Court nommoit
monsieur de Turpenay, et l'ayant
accosté, fit tant qu'il le destourna, puis le
tenant lui fit entendre que le Roy vouloit
qu'il mourut, partant qu'il fit son testament,
comme font les enfans de Lion au
pied d'une eschelle, la teste couverte par
privilege notable. Il vouloit resister en
suppliant, et supplier en resistant, comme
dit nostre amy Chastillon en son bien dire:
mais il n'y eut aucun moyen d'estre ouy.
Il fut delicatement estranglé entre la teste
et les espaules, si qu'il expira; et trois
heures apres le compere dit au Roy qu'il
estoit distilé. Il advint cinq jours apres,
qui est le terme que les ames reviennent si
elles doivent revenir, ainsi que dit sainct'Foubrequin,
que le moine vint à la salle
où estoit le Roy, lequel le voyant demeura
fort estonné, et lui sembloit avoir devant
lui le spectacle hideeux de l'ame monacale
estrangee de son triste corps. Tristan
estoit present, le Roy l'appele et lui
dit en l'oreille, vous n'avez pas fait ce que
je vous ay dit ? Ne vous desplaise Sire, dit
il, je l'ay fait, Turpenay est mort: he je disois
et entendois de ce moine. J'ay ouy et
entendu du gentil homme. Quoi c'est donc
fait ? ouy Sire. Or bien, se tournant vers le
moine, venez icy moine; le moine s'approche,
le Roy lui dit, mettez vous à genoux;
le pauvre moine avoit bien peur, et
le Roy lui dit, remerciez Dieu qui n'a pas
voulu que vous fussiez pendu, comme je
l'avois commandé; celui qui prenoit vostre
bien l'a esté, allez Dieu vous a fait justice,
allez prier Dieu pour moi, et ne bougez
de vostre Convent. »
11:05 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Turpenay