De Tours à Copenhague -6-

Samedi 6 juillet, suite et fin.

Après le déjeuner nous partons visiter le château de Frederiksborg, situé à  Hillerød.

Couleur du ciel à cet instant précis :

Ce château de briques rouges fut construit sur un lac entre 1599 et 1622 sous l règne du roi Christian IV. C'est le symbole de la monarchie absolue danoise, les rois se faisant  couronner dans la chapelle palatine.

En 1859 il fut détruit par un incendie et ce fut le brasseur Carl Jacobsen qui finança les travaux de restauration.

Aujourd'hui il est transformé en musée. Les différentes pièces du château sont extrêmement surchargées de meubles, tableaux, trophées de chasse, bibelots divers. C'est beau, certes, mais cet étalage de richesses est sans intérêt pour moi. Je préfère — et de loin — l'humble demeure d'Andersen qui semble posséder une âme.

Je n'ai donc pas pris de photos à l'intérieur, hormis la chapelle, quelques vitraux et les portraits de la reine Margrethe II et  de son défunt époux, le Français Henri de Laborde de Monpezat, décédé en 2018. 

Direction maintenant Elseneur, au nord de l'île de Seeland. Nous sommes face à la Suède et la ville d'Helsingborg, en Suède, est à environ 4 kilomètres à vol d'oiseau.

Voici le château de Kronborg, véritable forteresse à l'entrée de la mer Baltique.

L'affiche nous rappelle que c'est ce lieu que Shakespeare a choisi pour le déroulement de sa pièce La tragique histoire d'Hamlet.

Nous ne visitons pas le château, nous en faisons juste le tour. 

La journée a été bien remplie, nous rentrons maintenant à Copenhague par le chemin des écoliers, c'est à dire en longeant la côte.

La gare maritime et quelques jolis petits ports de plaisance :

À suivre

Le musée des bateaux vikings

Comme convenu, je vous propose d'autres photos du musée de Roskilde. J'ai rajouté les belles photos exposées à l'entrée qui montrent les répliques en pleine mer.

De Tours à Copenhague -5-

Samedi 6 juillet :

Nous quittons l'hôtel à 9 heures et partons pour Roskilde, l'ancienne capitale du Danemark, située à environ 30 km à l'ouest de Copenhague. 

Cette ville, fondée par Harald à la Dent bleue vers 980, fut la capitale du royaume jusqu'en 1417. Le surnom est très évocateur : on peut en conclure qu'il avait les dents gâtées ou bien qu'il avait les dents bleuies par le jus des myrtilles.

La notoriété de Roskilde  vient de sa cathédrale qui devint au XVe siècle la nécropole des souverains danois et de leurs épouses ce qui lui évita la destruction lors de la Réforme luthérienne en 1536.

L'aspect extérieur de l'édifice est tout ce qu'il y a de plus simple ; mais à l'intérieur on trouve les tombeaux de pas moins de 20 rois et 17 reines ! Sans compter les notables enterrés dans le sol sur lequel on marche impunément. Ça fait du monde, tout ça ! Si ça continue, il n'y aura bientôt plus de place !

Vous pensez bien que je n'ai pas retenu les noms des souverains, mis à part Christian IV, dit le réformateur. Un grand batailleur aussi. Il avait perdu un œil lors d'une bataille ... Dans sa chapelle, un grand tableau le représente :

Reportez-vous à Wikipédia pour l'historique. 

Au-dehors, la pluie a fait son apparition. Les photos vont encore manquer de clarté. 

Après la visite de la cathédrale on redescend (tout est relatif, le point culminant au Danemark ne dépasse pas 125 mètres) vers le fjord où se situe le musée des bateaux vikings. Vous noterez que je n'emploie pas le terme de "drakkar", qui est à peu de chose près une invention française. En réalité les Danois emploient le terme  dreki qui est la figure représentant très souvent un dragon et placée à la proue et à la poupe des bateaux.

En 1950, on découvrit au fond de ce fjord 5 bateaux qui avaient été coulés volontairement vers l'an 1000 pour faire obstacle à une probable invasion. Ils furent à peu près reconstitués et sont exposés dans le musée.

C'est un musée interactif. Les visiteurs peuvent s'essayer à la rame sur des bateaux fabriqués à l'ancienne, apprendre à fabriquer les cordages, etc.

Une énigme demeure toutefois : on n'a pas réussi à définir en quoi étaient faites les voiles.  

Ces Vikings quand même ! Ils ont découvert l'Amérique du Nord cinq siècles avant Christophe Colomb.

Une visite passionnante donc, à ne pas louper si vous avez l'occasion d'aller au Danemark.

Je pars ensuite à l'assaut de la boutique pour trouver des timbres. Hélas, il faut acheter des cartes pour obtenir les timbres. Or Thierry a cacheté toutes les lettres !

Mon problème n'est donc toujours pas résolu.

Mais en attendant, c'est l'heure de passer à table dans cette belle auberge !

À suivre

Demain je vous montrerai de belles photos exposées au musée.

De Tours à Copenhague -4-

Vendredi 5 juillet : de Odense à Copenhague, fin.

Après le déjeuner, nous quittons donc Odense en direction de Copenhague. Nous passons de l'île de Fionie sur l'île de Seeland en empruntant la liaison du Grand Belt, longue de 18 km, qui relie les deux îles. 

Arrivés dans la capitale, nous retrouvons une guide locale, Michèle, qui nous fait découvrir quelques bâtiments dans le centre de la ville :

Tout d'abord, le Folketing, parlement national, situé dans le palais de Christianborg. Ce que vous voyez n'est pas un quelconque parking à vélos, mais celui réservé aux parlementaires danois ! Ici, pas question de se déplacer en voiture ! Nos députés pourraient en prendre de la graine ...

Un peu plus loin, on aperçoit la Bourse de Copenhague fondée sous le règne de Christian IV et qui, aujourd'hui, sert uniquement à des réceptions ou différents évènements. Sa flèche est en forme de spirale où s'enroulent les queues de quatre dragons.

Nous nous promenons jusqu'à la place Amager. De là une très longue rue piétonne permet d'accéder sur les quais du vieux port, Nyhavn. J'ai déjà prévu d'y aller le jour de la matinée libre.

Nous reprenons le car pour un tour de ville avec quelques arrêts :

Nous pénétrons dans la cour intérieure de la résidence royale, le palais d'Amalienborg. C'est un ensemble de quatre bâtiments entourant une place octogonale. De l'autre côté de la route, au-delà du canal, on peut voir l'opéra très moderne.

Enfin, visite à la petite sirène — den lille havfrue en danois — sur son rocher. Cette statue en bronze, haute de 1m25,  fut commandée par le fils du fondateur des brasseries Carlsberg au sculpteur Edvard Eriksen et fut érigée le 23 août 1913. Son existence ne fut pas un long fleuve tranquille:

Par deux fois, la statue fut décapitée (1964,1998). En 1984 son bras droit fut enlevé puis redonné quelques jours plus tard. Elle fut barbouillée à différentes reprises, notamment en 1961 où on l'affubla d'un soutien-gorge. Enfin en 2007, elle fut drapée d'une burqa et affublée d'un godemichet.

C'est la raison pour laquelle la sirène que nous voyons n'est qu'une copie, la vraie étant à l'abri en un lieu tenu secret.

Nous terminons la balade en longeant les jardins de Tivoli, un grand parc d'attractions créé en 1843, en plein cœur de la ville. Cela me rappelle un peu le Prater à Vienne. Malheureusement nous n'aurons pas le temps d'y pénétrer ! 

Arrivée à l'hôtel situé près de la gare centrale. Le soir, nous dînons à l'extérieur, l'hôtel ne faisant pas restaurant.

À suivre

 

De Tours à Copenhague -3-

Vendredi 5 juillet : de Odense à Copenhague.

L'hôtel où nous avons passé la nuit est situé en plein centre de la ville d'Odense. Je signale ce fait car la plupart du temps les hôtels choisis par les agences de voyage sont à l'extérieur des villes - sans doute pour limiter les frais-. Il en sera de même lors de notre séjour à Copenhague puisque nous logerons tout près de la gare centrale. 

À 9 heures, nous chargeons les valises dans le car, puis nous partons visiter la ville à pied.

La ville aurait été fondée vers 988 par un conquérant venu d'orient qui s'appelait Odin — d'où Odense —.

De par sa démographie (environ 175 000 habitants) Odense est la 3e ville du Danemark.

Nous avons retrouvé le soleil et cette balade est vraiment très agréable. Ce qui frappe en premier, c'est le calme, la sérénité qui règne un peu partout. Très peu de voitures, les gens se déplaçant principalement à pieds ou en vélo. Le centre ville est en pleine transformation, mais malgré cela, on ne perçoit aucune tension, aucun stress ... Il est vrai que l'on est dans le pays du hygge ! 

Il est difficile de définir ce qu'est le hygge : une sorte de recherche de la paix intérieure, du bien-être, du confort moral. Ici, l'être prédomine sur l'avoir. Bref, savoir savourer des moments conviviaux, considérer toujours le côté positif des choses. Évidemment on est loin de ce qui se passe en France, où les gens sont de plus en plus stressés et agressifs.

Arrêt sur la place centrale, devant l'hôtel de ville.

Puis promenade dans les petites ruelles à la découverte d'adorables maisonnettes.

Odense est la ville natale de Hans Christian Andersen ( né à Odense le 2 avril 1805, décédé à Copenhague le 4 août 1875) qui est surtout célèbre pour ses contes. Rappelez-vous : la petite sirène, le vilain petit canard, la petite marchande d'allumettes, le soldat de plomb etc. En bas de cette note, je vous mets un lien pour retrouver tous ses contes.

Hans Christian Andersen photographié par Thora Hallager en 1869 :

Dans les rues, des traces de pas au sol indiquent le chemin pour se rendre jusqu'à sa maison natale, puis jusqu'au musée qui lui est consacré.

Nous visitons le musée.

Tableau représentant l'écrivain lisant des contes aux enfants.

Nous visitons également les deux maisons où il a vécu jusqu'à son adolescence :

Celle où il naquit :

Puis celle où il vécut jusqu'à son adolescence :

Le déjeuner se fait dans le même quartier, puis nous retournons tranquillement à pieds jusqu'à notre hôtel où Victor nous attend avec le car.

En route maintenant pour Copenhague !

À suivre

Les contes d'Andersen à relire sans modération.