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vendredi, 18 juin 2010

228. De Moscou à Pékin-13-

Dimanche 30 mai, dans le Transsibérien, d'Irkoutsk à Naouchki.


podcast
Étapes : Slioudianka, 5312km - Oulan-Oudé, 5640km - Zaudinsky, 5655km - Zagustay, 5769km - Naouchki, 5902km.

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Je me réveille au moment où le train quitte Irkoutsk, je ne verrai donc que la banlieue dans la pénombre. Peu à peu, le jour se lève. Nous guettons avec impatience l'apparition du lac Baïkal que le train va longer sur environ deux cents kilomètres.

— Ça y est, je l'aperçois !

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Le lac Baïkal, le plus grand et plus profond lac au monde. Il mesure 636km de longueur sur 60km de largeur. Sa profondeur peut aller à certains endroits jusqu'à 6 000 mètres ! Nous le découvrons au petit matin, chargé de glaces. C'est magnifique.

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Parmi les nombreuses espèces de poissons évoluant dans ses eaux, on trouve l'omoul. Ce poisson a la particularité d'émettre un cri perçant lorsqu'on le sort de l'eau. Il ressemble au saumon et se consomme fumé.

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Le train s'arrête à Oulan-Oudé aux alentours de 8 heures. Cette ville est la capitale de la république semi-autonome de la Bouriatie.

À Zaudinsky la ligne bifurque vers le sud pour rejoindre la Mongolie. Nous allons bientôt quitter la Sibérie. À 13h30 nous atteignons Naouchki, dernier arrêt avant la frontière.

— Tout le monde descend !

Cette petite ville paisible sert de poste-frontière russe. Premier contrôle durant lequel nous donnons nos passeports et nous remplissons une fiche de sortie de territoire. Maintenant il ne reste plus qu'à attendre ...

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Youri nous conduit faire une balade dans les rues de la ville. Hormis la gare fraichement repeinte et un autre bâtiment un peu plus loin, tout le reste me parait un peu délabré. Seule la rue principale est goudronnée et ça me rappelle étrangement les petites villes d'Allemagne de l'est dans les années soixante. Les vaches se baladent tranquillement dans les rues, broutant deci-delà quelques rares touffes d'herbe entre les détritus de toutes sortes jonchant le sol. C'est à peine si nous croisons une dizaine de personnes, principalement dans les deux magasins dénommés fièrement Supermarché mais qui font plutôt penser à des genres d'entrepôts assez crasseux. C'est le moment de dépenser les derniers roubles car après nous ne pourrons plus nous en servir. Je me ravitaille alors en cigarettes et en vodka. En tous les cas une chose est sûre : ce n'est pas ici que je viendrai passer mes vieux jours !

Retour à la gare, il est 18 heures ...

Nous remontons dans le train, les gardes frontaliers repassent nous donner les passeports. Un grand gaillard à la mine patibulaire, vêtu d'un treillis et chaussé de rangers, surgit soudain dans le compartiment et nous intime l'ordre de soulever les banquettes. Puis il grimpe au niveau supérieur pour vérifier qu'il n'y a personne dans le renfoncement destiné à recevoir les valises. Dans le wagon, les plafonds des toilettes sont également fouillés. Ne parlons pas du toit du train qui a été investi par toute une troupe et le dessous du train observé à l'aide de miroirs ! des fois que ... Que quoi d'ailleurs? ON SE LE DEMANDE. Décidément, les habitudes prises sous le régime soviétique sont tenaces.

Le train s'ébranle. Adieu la Russie ! Finalement elle est bien conforme à l'image que j'en avais.

À peine le train a-t-il parcouru une vingtaine de kilomètres qu'il s'arrête à nouveau. Cette fois-ci, nous pénétrons en Mongolie.

 À suivre

jeudi, 17 juin 2010

226. De Moscou à Pékin-12-

Samedi 29 mai, dans le Transsibérien, de Novossibirsk à Irkoutsk.

 
podcast

Étapes : Mariinsk, 3713km - Bogotol, 3846km - Atchinsk, 3914km - Krasnoïarsk, 4098km - Zaozernaïa, 4265km - Ilanskaïa, 4377km - Taïchet, 4515km -Nijneoudinsk, 4678km - Zima, 4934km -  Irkoutsk, 5185km.

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Vers 7 heures, nous arrivons à Krasnoïarsk, puis à Ilianski vers 11 heures trente. Quelques Mongols quittent alors le train.

Après avoir acheté de quoi manger sur le quai d'une des gares, nous faisons la dinette dans le compartiment de Marthe et Monique. Ces dames qui ont payé un supplément pour avoir un compartiment double ont de la place pour nous recevoir. Leur compartiment, dit de première classe, est en fait identique au nôtre. La seule différence est qu'elles sont deux au lieu de quatre !

Au menu : tomates et concombres crus, une boîte de pâté H. en provenance de Bretagne et apportée par Marthe, un bocal de cornichons russes acheté par Jeannine ainsi qu'une plaquette d'apéricubes, un restant de pirojkis au chou et enfin des gaufrettes que Noël a également trouvées dans une boutique de la gare précédente. Côté boisson, nous avons prévu un stock de sachets de thé et de café suffisant pour la durée du voyage en train.

Après un tel gueuleton, on ne peut que faire la sieste !

Vers 16 heures trente, le train entre en gare de Taïchet.  C'est dans cette gare que la voie se scinde en deux : le véritable Transsibérien file vers le sud-est en direction d'Irkoutsk tandis qu'une autre voie continue plus au nord, en direction de Bamovskaïa.

Depuis hier un nouveau phénomène est apparu : nous avons les pieds et les chevilles qui enflent de façon anormale ! Cela est probablement dû à notre immobilisme. Aussi on assiste à des scènes de jambes en l'air assez cocasses. Rien à voir avec une partie de jambes en l'air, ne vous méprenez pas sur les termes employés !

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L'arrivée à Irkoutsk est prévue au milieu de la nuit. Après Irkoutsk, la voie s'oriente plein sud en direction de Slioudanka et ... du lac Baïkal, mais ce sera pour demain !

 

À suivre

mercredi, 16 juin 2010

223. De Moscou à Pékin-11-

Vendredi 28 mai, de Iekaterinbourg à Novossibirsk.

Étapes : Tioumen, 2138km - Ishim, 2428km - Nazyaevskaïa, 2562km - Omsk, 2716km - Barabinsk, 3035km - Novossibirsk, 3343km.

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Je me réveille plusieurs fois dans la nuit. Une fois le soleil levé, je prends quelques clichés : bouleaux, isbas, bouleaux isbas ...Ah, une gare ! 

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Le paysage est toujours le même, une grande solitude règne dans cette Sibérie occidentale. Les villages sont rares.

Au petit déjeuner on nous sert de la bouillie d'avoine. C'est délicieux ! J'en aurais bien repris un deuxième bol. Mais les parts sont calculées à l'avance et il n'y a pas de râbe.

Nous arrivons à Omsk à 11h40 (heure de Moscou). En fait je n'ai aucune idée de l'heure véritable. Nous descendons du train pour acheter de la nourriture pour le déjeuner. Je prends des pirojkis à la viande. Ensuite nous trinquons tous ensemble à la vodka pour fêter différents anniversaires.

 Un arrêt dans l'après-midi dans la ville de Barabinsk. Puis Mickaël et Rachèle organisent une compétition de belote.

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Nous atteignons Novossibirsk vers 19h, heure locale. Voilà, une journée comme une autre dans le Transsibérien.

Un aperçu du « cabinet de toilette ».

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C'est ce jour-là, si ma mémoire est bonne (et elle l'est) que je fus agressée par une marchande mongole sur le quai de la gare de Barabinsk. J'avais profité de sa forte corpulence pour me placer en retrait derrière elle et de là je pouvais zoomer sur d'autres personnes. Mais à un moment, elle s'est retournée et m'a vue. Elle a cru que je la photographiais et s'est mise alors à m'injurier -enfin je le suppose- et tout en joignant le geste aux paroles elle saisit alors un de ces horribles pantalons qu'elle vendait et  me frappa avec au visage. Je réussis à esquiver le coup mais j'eus surtout peur pour  mon appareil photo.  Décidément le courant ne passait pas entre les Mongols et nous !

À suivre

mardi, 15 juin 2010

221. De Moscou à Pékin-10-

Jeudi 27 mai : de Moscou à Iekaterinbourg

 
podcast

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Étapes :

Vladimir, 191km - Nijni Novgorod, 441km - Kotelnich, 869km - Viatka, 986km - Balyezino, 1192km -Perm, 1434km - Iekaterinbourg, 1814km.

 Durant la nuit le train s'est arrêté à Vladimir, Nijni Novgorod (l'ancienne ville de Gorki)  et Kotelnich. Je me réveille vers 6 heures du matin et vais tout de suite faire un brin de toilette. C'est très rudimentaire, mais bon, à la guerre comme à la guerre !  Le petit déjeuner est servi au wagon-restaurant à partir de 7 heures du matin (6 euros).

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Les repas sont à nos frais. Notre accompagnateur, Youri, passe tous les matins dans chaque compartiment pour recenser le nombre de repas à commander pour la journée. Durant ces cinq jours de train, nous avons été quelques uns à sauter le déjeuner, le remplaçant par des achats de nourriture locale sur les quais de gares.

Il fallait aussi régler le problème de l'heure car plusieurs  fuseaux horaires séparent Moscou d'Oulan-Bator. Il fut convenu que nous resterions à l'heure de Moscou jusqu'à notre arrivée dans la capitale mongole. Peu à peu la vie s'installe à bord, chacun prend ses marques. On fait des pauses café ou thé grâce à l'eau chaude fourni par le samovar.

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Les compartiments sont gérés par deux « provodnista », responsables du nettoyage et du maintien de l'ordre dans les wagons.  A chaque arrêt, elles ferment les compartiments à clé, font descendre les marches du wagon pour accéder au quai (ce n'est pas automatique), puis descendent sur le quai. Elles font signe lorsque le train est sur le point de repartir. Il faut donc toujours les avoir à l'œil au risque de rester sur le quai !

Elles ferment et rouvrent la porte des toilettes un quart d'heure avant chaque arrêt. Et gare à vous si vous n'avez pas prévu. Elles sont intraitables. Le personnel du train était mongol. Et les deux petites que nous avions jusqu'à Oulan-Bator étaient charmantes. Ce fut différent par la suite lorsque nous avons changé de train. Mais j'y reviendrai ...

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Premières photos de la campagne russe, avec les isbas, puis le premier arrêt en gare de Viatka(l'ancienne ville de Kirov). Les marchands mongols se précipitent alors sur le quai pour vendre toutes sortes de choses aux Russes. Les quais deviennent alors de grands marchés à ciel ouvert où les Russes viennent s'approvisionner en ... eh bien en un peu de tout ! Des vêtements principalement, des choses affreuses mais qui ont l'air de plaire aux autochtones, mais aussi toutes sortes de produits. Ca peut aller des conserves à la crème épilatoire, en passant par des ampoules basse tension ou encore des bigoudis. Un grand bazar en somme ! Ils doivent faire vite car les arrêts dépassent rarement vingt minutes. C'est pourquoi certaines marchandes mongoles ont trouvé le système : elles vendent depuis la fenêtre de leur compartiment !

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Finalement rien n'a beaucoup changé depuis l'époque où Loti nous décrivait les caravanes de chameaux que les Mongols conduisaient dans toute l'Asie pour vendre leurs produits. Le train est la caravane des temps modernes. Ils prennent un visa entre la Russie et la Mongolie et pendant trois mois (date de validité du visa) ils font du commerce. Quand le visa arrive à son terme, ils reprennent un autre visa et ainsi de suite.  Ils vivent donc dans le train avec femme et enfants. Dans certains compartiments les Mongols ont même recréé un semblant de maison : on y voit des plantes en pot, ils ont tout ce qu'il leur faut pour faire la cuisine et, quand on passe devant leur compartiment, on sent parfois de bonnes odeurs venir nous chatouiller le nez. Leurs enfants jouent dans le couloir.

Mais ce n'est pas pour autant que le dialogue s'engage : d'abord il y a le problème de la langue et puis nous sommes un peu des intrus, des empêcheurs de tourner en rond, bref on vient les gêner dans leur façon de vivre et ils ne doivent pas très bien comprendre quel plaisir on peut avoir à voyager ainsi dans des conditions un peu spartiates.

Je pense que si nous n'avions pas eu ce problème de vol dés le début du voyage, nos relations auraient été tout autres. Mais nous avons fini par les éviter au maximum. Les seuls contacts que nous eûmes avec eux  se passaient juste quand nous nous rendions au wagon-restaurant. Il nous fallait en effet traverser le train de bout en bout pour y accéder. La devise devint bientôt : Restez « groupir »  et n'oubliez pas vos papiers bien cachés sous les vêtements !

Ainsi va la vie ...

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Le train file à allure moyenne,à vrai dire, je ne sais pas à quelle vitesse il roule mais en tout cas, ce n'est pas le TGV. A travers les vitres sales il n'est facile de prendre des photos et les fenêtres ne s'ouvrent pas beaucoup.  Vous comprendrez pourquoi certaines photos ont des taches.

Nous avons traversé la Volga dans la nuit, à Nijni Novgorod. Durant l'époque soviétique la ville fut rebaptisée Gorki car  l'écrivain y naquit en 1868. Depuis la ville a repris son ancien nom. C'est également à Gorki que l'écrivain Andreï Sakharov et son épouse Eléna Bonner furent exilés. L'appartement qu'ils occupaient est devenu un musée aujourd'hui.

A l'arrêt en gare de Perm, une petite pensée à Boris Pasternak, l'auteur du Docteur Jivago. C'est en effet dans cette ville qu'il vivait et qu'il  écrivit son roman devenu un film incontournable. La ville de Perm servit également de toile de fond à la pièce de Tchékhov, Les trois sœurs.

Il est environ 23h quand le train s'arrête en gare d'Iekaterinbourg, au nom tristement célèbre puisque c'est dans ce lieu que le tsar Nicolas II, sa femme et ses enfants furent assassinés en juillet 1918. La ville prit alors le nom de Sverdlovsk. Et puis, les temps changent, la ville est redevenue Iekaterinbourg. Mais dans le train tout le monde dort ...

Première étape du Transsibérien :

A suivre

lundi, 14 juin 2010

219. De Moscou à Pékin-9-

Moscou, gare Iaroslav, mercredi 26 mai, suite et fin de la journée.

podcast 

21h25 : dans la précipitation les premiers du groupe commencent à grimper dans le wagon n°4.

- Dépêchez-vous ! nous crie Youri sur le quai.

Mickaël grimpe alors et saisit les valises une à une. Les premiers embarqués et qui sont déjà à moitié du wagon reviennent sur leur pas et s'écrient affolés :

- Tous les compartiments sont occupés par des Mongols !

À ce moment une énorme bousculade se produit au milieu du wagon. Quelques Mongols veulent ressortir du train sous prétexte que l'un d'entre eux est malade. On se pousse, on se serre pour leur laisser la place.

21h28 : tout le monde est monté dans le train. Je me suis mise dans un coin avec ma valise et j'attends que le calme revienne. Après tout le principal est d'être monté. On a ensuite tout le temps pour s'installer -cinq jours !-.

21h29 : les Mongols remontent dans le train, d'autres qui étaient sur le quai s'éloignent vers la sortie. Les portes claquent, le train s'ébranle. Adieu Moscou ...

Tout à coup un cri retentit :

- Je n'ai plus mes papiers !

C'est Denise qui vient de pousser ce cri de détresse. Aussitôt nous nous informons :

- Es-tu sûre de ne pas les avoir oubliés dans le car ?

Deuxième cri à l'autre bout du wagon :

- Mon sac à dos a été ouvert !

Le train quitte doucement la capitale. On n'a pas le temps d'observer le paysage. Un troisième constate également que la fermeture de son sac à dos a été trifouillée. Par chance, ils n'avaient rien mis dans cette poche du sac.

Denis et Gaby ont rejoint leur compartiment, ils sont totalement effondrés. Dans sa pochette Denise avait son passeport, la carte Bleue et de l'argent liquide.

Rapidement on fait le rapprochement avec la bousculade qui fut volontairement provoquée au départ du train.

Youri réfléchit, la situation est sérieuse, inédite. Comment gérer le problème ? Il disparaît alors bientôt pendant un bon bout de temps.

Le train file maintenant à une allure moyenne dans la campagne moscovite.

Youri revient.

- Qu'est-ce qu'on fait, Youri ? lui demande alors Gaby d'une voix à peine audible. Youri s'asseoit dans leur compartiment. J'ai assisté à la scène, c'est pourquoi je peux en parler :

- Je ne vois malheureusement qu'une seule solution. Vous allez descendre au prochain arrêt, je vais prévenir le chef de gare qui vous fera prendre le prochain train pour Moscou et de là, vous devrez retourner en France.

Gaby se tient la tête entre les mains, Denise est sur le point de pleurer.

Je vais informer les autres de la situation. On commence à rechercher l'adresse de l'ambassade De France à Moscou pour avoir le téléphone. Une quête est aussitôt organisée pour leur donner de l'argent liquide.

- Comment ça, les faire descendre du train ? s'exclame alors Monique, outrée. Pauvres gens, ils ne parlent pas un mot de russe. On ne peut tout de même pas les larguer comme ça, en pleine nuit et en pleine nature !

Elle sort alors de son compartiment, très digne dans sa chemise de nuit en flanelle qui lui tombe aux pieds et enveloppée dans un peignoir de soie et, s'adressant à Youri :

- Qu'est-ce j'apprends ? Vous voulez abandonner ces pauvres gens au milieu de nulle part, sans argent, sans papier ? Il est hors de question que cela se produise. Sinon, ce sera TOUT LE GROUPE QUI DESCENDRA DU TRAIN ! 23 touristes paumés dans une gare, ça va faire du bruit !

Sacrée Monique. En une fraction de secondes il s'est produit un phénomène d'osmose entre tous les membres du groupe, TOUS POUR UN et UN POUR TOUS. Un moment que je ne suis pas prête d'oublier.

Youri redisparait... Quelque temps plus tard il revient :

- Le passeport a été retrouvé. Il faut maintenant le marchander avec les Mongols. Par contre impossible de récupérer la carte Bleue et l'argent.

De leur côté Gaby et Denise tentent vainement d'appeler par téléphone l'assistance pour faire opposition à la carte bleue. Ils laissent alors un message sur le répondeur de leur fille.

Il fera jour demain, le principal est d'avoir pu récupérer le passeport.

Chacun et chacune regagne alors son compartiment.

Pendant ce temps, le train arrive en gare de Vladimir. Le quai est sombre mais il s'y passe des choses bizarres. On voit des chariots circuler, des gens s'affairer sans bruit dans l'obscurité.

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Peu après j'ouvre la porte du compartiment pour aller aux toilettes et là, surprise, la porte est bloquée par d'énormes  ballots qui monte jusqu'à mi-hauteur... Et tout le couloir en est envahi, jusqu'aux deux portes à l'extrémité du wagon qui sont remplis de paquets jusqu'au plafond ! C'est à peine si l'on peut se frayer un chemin... C'est vraiment trop drôle à voir  et après toutes les émotions et la fatigue endurées au cours de cette journée, nous ne pouvons nous empêcher d'avoir un fou-rire qui se propage à tout le wagon.

Ça commence bien  ce voyage dans le Transsibérien !

 Quelques photos supplémentaires de Moscou :

À suivre