lundi, 29 septembre 2014
173. Carnet de voyage en Jordanie -1-
Samedi 21 et dimanche 22 septembre : Arrivée en Jordanie.
Il est 12h lorsque le TGV entre en gare de Saint-Pierre-des-Corps. La place que j’ai réservée dans le train se situe dans la voiture 1 et je me retrouve tout à fait en bout de quai.
L’avion de la Lufthansa décolle du Terminal 1 de Roissy à 18h en direction de Francfort, en Allemagne. Cet aéroport est immense mais les indications sont bien faites et surtout, on y trouve des coins « fumeurs » qui permettent de patienter avant le prochain envol.
Au moment de l’enregistrement à Roissy, j’avais demandé à l’hôtesse de me trouver une place côté couloir. Ce fut bon pour le premier vol mais là je suis coincée entre deux personnes – un Jordanien qui ne parle pas français et une jeune qui part faire du trekking dans le désert.
Bref, l’avion est prêt pour le décollage mais un violent orage éclate au-dessus de Francfort et tous les avions restent cloués au sol. Finalement, c’est avec presque deux heures de retard que nous quittons Francfort. J’ai eu le temps de m’exciter, de me jurer que c’est la dernière fois que je prends l’avion, etc.
Il est environ 3h30 du matin (1h de plus qu’à Paris) lorsque nous arrivons à Amman.. Bienvenue en Jordanie ! L’aéroport est très agréable et propre. Un guide local nous accueille en anglais et le temps que nous attendons nos bagages, il récupère nos passeports pour l’obtention du visa d’entrée.
Le groupe est composé de 12 personnes, quatre couples et quatre individuels. Toutes les formalités ont bien demandé plus d’une heure d’attente et il est presque 5h du matin lorsque nous nous engouffrons dans le minibus qui nous conduit jusqu’à l’hôtel- l’Al Fanar Palace Hotel. De nuit il est difficile d’avoir une première impression de la ville ; il faudra attendre le lever du jour.
—Nous commencerons les visites à 10h. D’ici là, reposez-vous un peu !
Dimanche 22 septembre :
Notre guide francophone s’appelle Raid ; il a fait ses études supérieures en France où il a vécu pendant quatre ans et parle couramment français. C’est avec lui que nous allons passer cette semaine en Jordanie. Le chauffeur du minibus est Mohamed, très jovial mais ayant tendance à appuyer un peu trop sur l’accélérateur.
Bon, partons maintenant à la découverte du pays !
La Jordanie compte environ 6 millions d’habitants (Transjordaniens et Palestiniens) répartis principalement dans la capitale, Amman (avec plus de 4 millions d’habitants) et les autres grandes villes du pays (Aqaba au sud et Irbid au nord). Depuis quelques années la population ne cesse de croître avec l’arrivée de réfugiés venant des territoires palestiniens, de Tunisie, de Libye, d’Égypte , de Syrie ou bien encore d’Irak.
La Jordanie est coincée entre l’Israël à l’ouest, la Syrie au nord, l’Irak à l’est et l’Arabie saoudite au sud. Les frontières sont fortement gardées par l’armée et jusqu’à présent la Jordanie semble échapper aux différents conflits actuels, mais pour combien de temps encore ?
Le pays est recouvert à 80% de rocailles et de dunes de sable. L’agriculture y est donc peu développée et seulement 5% des terres sont cultivables.
Le nombre des Bédouins diminue d’année en année suite à une politique de sédentarisation menée par le gouvernement jordanien. Toutefois on peut encore en voir au sud, notamment dans le Wadi-Rum, et dans la région Est du pays. Ils sont quelques dizaines de milliers.
Tous les Jordaniens de souche descendent des Bédouins. Quant à la garde personnelle du roi, elle est composée essentiellement d’authentiques Bédouins, les Camel Corps, choisis pour leur ardeur au combat autant que pour leur fidélité.
Le salaire moyen est d’environ 600 euros mensuels avec de fortes disparités. Le taux de chômage reste relativement élevé (environ 20%) et bon nombre d’habitants cumulent les petits boulots pour arriver à s’en sortir financièrement. Actuellement le dinar jordanien équivaut à 1 euro –ce qui en fait un pays relativement cher-.
Mais j’aurai l’occasion de revenir ultérieurement sur différents sujets.
Pour l’instant, il est 10h et nous quittons l’hôtel en direction de Madaba, au sud d’Amman.
Madaba est une petite ville chrétienne de 15 000 habitants. À l’époque byzantine, elle était réputée pour ses écoles de mosaïstes. Aujourd’hui encore les artisans continuent de pratiquer ce savoir-faire artisanal.
Mais si Madaba est réputée, c’est aussi parce que c’est là que l’on a retrouvé au XIXe siècle une carte faite en mosaïque et datant du VIe siècle. Sur cette carte figurent tous les lieux saints de la Chrétienté. Elle était destinée aux nombreux pèlerins se rendant dans cette région.
À l’origine cette carte mesurait 21m de long et 7m de large. Elle fut découverte lors des travaux entrepris pour la construction de l’église orthodoxe Saint-Georges. Ce sont les Allemands qui ont réalisé les travaux de conservation de la mosaïque. Toutes les inscriptions sont en grec et on peut y voir la Méditerranée, la mer Morte, le Jourdain, Jéricho, Jérusalem, etc.
Après cette visite, nous repartons en direction du mont Nebo, situé à 10km au nord-ouest de Madaba. De cette colline, on a une vue sur la mer Morte, le Jourdain, l’oasis de Jéricho et –par temps dégagé- sur la ville de Jérusalem.
C’est sur le mont Nebo que Moïse aurait pu contempler la Terre promise avant de mourir. C’est également à cet endroit qu’il aurait frappé le sol de son bâton pour en faire jaillir une source. Un serpent aurait alors jailli et se serait enroulé autour du bâton (origine du caducée).
À l’entrée du site se dresse un monument érigé par les Italiens pour commémorer la visite du pape Jean Paul II.
Nous quittons Madaba pour Kerak. En chemin, petit arrêt pour une vue panoramique de la région.
Kerak est une ville de 45 000 habitants, bâtie sur plusieurs collines. Sur l’une d’elles se dresse une imposante citadelle érigée par Payen le Bouteiller à l’époque des croisades. À sa mort, c’est Renaud de Châtillon qui lui succède, un homme sans foi ni loi qui terrorisa toute la région par ses nombreuses exactions.
Au XIXe siècle, la citadelle tomba aux mains des Ottomans qui la démantelèrent en partie. Il en reste cependant de beaux restes (si l’on peut dire).
Avant d’entamer la visite, nous faisons une pause déjeuner dans un restaurant situé au pied de la forteresse.
Après cela, nous reprenons le bus pour atteindre Wadi Musa, la ville sur laquelle se situe le site archéologique de Petra et que nous allons découvrir demain !
L’hôtel est très agréable, construit sur un promontoire d’où l’on a une très belle vue. Nous sommes, ce soir-là, les seuls clients de l’hôtel ! Il faut dire que les touristes se font –hélas pour les Jordaniens- bien rares …
Pour en savoir davantage :
À suivre
16:43 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, jordanie, madaba, kerak, mont nebo
dimanche, 28 septembre 2014
172. La Jordanie, un avant-goût
20:16 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, jordanie
jeudi, 17 juillet 2014
130. L'envers du décor
Vous vous souvenez peut-être qu'en mars 2012 j'étais allée au Cameroun. Durant ce voyage, nous avions partagé durant trois jours la vie d'une tribu de Pygmées Baka, au beau milieu de la forêt. Instants de forte émotion ... Mais l'émotion que je viens de ressentir à la lecture d'un mail envoyé par quelqu'un qui a visionné mon diaporama est encore plus forte et me laisse sur les rotules !
Tout n'était que mise en scène, bien orchestrée par ailleurs ! Le village de huttes en branchages, les hommes habillés de pagnes, les femmes cuisinant etc.
Tout ça n'est qu'un leurre. Ces Pygmées habitent un village proche de la forêt du nom de Bifolone et vivent tout à fait normalement. Ils sont habillés comme vous et moi, parlent couramment français, leurs enfants vont à l'école.
Bref une véritable mascarade organisée par ... Je ne me prononce pas, faute de preuve. D'autres s'en chargent à ma place.
Je ne doute pas de l'authenticité des accusations, ayant formellement reconnu plusieurs acteurs dans cette mise en scène.
Ainsi, cet homme que j'avais pris en photo :
Il s'appelle Jean-Jacques et explique ce qu'on lui demande de faire pour berner les "couillons de touristes".
Ou encore ce petit groupe d'hommes :
Je me suis fait avoir en beauté, croyant sincèrement à l'authenticité de ce séjour. À la limite ,ce n'est pas grave pour moi, je m'en remettrai. Mais plus sérieusement, l'exploitation de ces Pygmées est scandaleuse car bien sûr ce ne sont pas eux qui récoltent les marrons du feu.
Décidément, en ce bas monde, on ne peut croire en rien ...
Pour en savoir davantage :
19:34 Publié dans Coups de gueule | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : voyage, cameroun, pygmées, baka, bifolone
dimanche, 08 juin 2014
95. L'Andalousie -2-
Vendredi 30 mai 2014 : de Séville à Cadix
La première bonne nouvelle de la journée est d’apprendre qu’un petit déjeuner est à la disposition des lève-tôt une heure avant l’heure officielle. Donc je suis sur le pont dès 6h30 et cela en sera ainsi tous les matins ! Autant vous dire que je serai toute seule durant tout le voyage …
La matinée est consacrée à la visite de Séville. Nous sommes relativement nombreux et trois groupes sont donc constitués pour les visites. La mise en place demande donc un certain temps car certains passagers ont la comprenette un peu bouchée ! D’autre part, nous sommes tous munis d’un audio guide qu’il faut régler sur celui du guide. Une dame commence à s’énerver :
— Ah mais ça ne fonctionne pas !
— Mais si madame, seulement ce n’est pas votre appareil photo qu’il faut régler mais l’audio guide, vous savez, ce petit objet noir que l’on vous a fourni ce matin au départ du bateau ! lui rétorque le guide impassible.
Premier arrêt à la casa de Pilatos, belle demeure datant du XVIe siècle et située dans l’ancien quartier juif de la ville.
Nous déambulons ensuite dans les vieilles ruelles du quartier. Les touristes y sont nombreux et ce n’est pas facile de prendre des photos sans avoir des têtes qui apparaissent soudain dans l’objectif.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’Alcazar de Séville. Vous trouverez les renseignements historiques en bas de cette note.
La famille royale espagnole est propriétaire des lieux et conserve la partie supérieure pour y loger lors de ses déplacements à Séville.
Au retour vers les cars, nous longeons le superbe hôtel Alfonso XIII construit pour recevoir les hôtes prestigieux lors de l’exposition de 1929. Smicards, passez votre chemin, ceci n’est malheureusement pas pour vous, ni même pour moi !
Cette visite un peu rapide m’a ouvert l’appétit. Quoi de bon au menu ?
- Gaspacho andalou
- Pavé de saumon, sauce safranée, épinards et pommes boulangères
- Fromage
- Tentation au chocolat, mousse au chocolat blanc et glace yaourt.
À noter que toutes les boissons sont incluses durant la croisière. On pourrait penser que les passagers en abuseront, mais paradoxalement ce ne fut pas le cas, hormis deux ou trois couples un peu plus jeunes que la majorité ( la moyenne d’âge devant être aux alentours de 70 ans !).
À 13h30 le bateau lève l’ancre en direction de Cadix. Les rives du Guadalquivir ne présentent aucun intérêt particulier. En milieu d’après-midi a lieu l’exercice de sauvetage. Un moment particulièrement épique ! Il y a d’abord ceux qui , affolés par le bruit de la sirène, arrivent tout essoufflés au salon bar en demandant ce qui se passe ; il y a ensuite ceux qui n’arrivent pas à passer la bouée en raison de leurs rhumatismes ; enfin il y a ceux qui s’empêtrent dans les sangles. Bref, un joyeux bordel !
Le bateau atteint Cadix vers 21h30. Nous sommes alors en train de dîner :
- Salade de Cadix avec sa vinaigrette légère aux herbes
- Estouffade de taureau aux épices, tagliatelles au beurre
- Panaché de glace, chantilly.
Le soir, un spectacle de flamenco est proposé aux intéressés. Il se situe dans une taverne de Cadix. La scène est toute petite et durant plus d’une heure nous allons vibrer au son de la guitare et admirer le danseur et les deux danseuses. Personnellement j’adore cette musique et ces danses. Il en ressort une force et une violence extraordinaires ! Ce fut un excellent spectacle apprécié par tous.
Mes photos sont floues mais j’ai retrouvé sur internet une vidéo tournée au même endroit et j’ai reconnu les deux danseuses et le chanteur. À vous de juger :
La première journée de croisière s’achève.
À demain !
Pour en savoir davantage :
18:25 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, espagne, seville
samedi, 07 juin 2014
94. L'Andalousie -1-
Jeudi 29 mai 2014 : Arrivée à Séville
Christine passe me chercher à 5h30 et nous prenons l’autoroute en direction de Nantes. Le temps est gris mais il ne fait pas froid. Nous sommes le jeudi de l’Ascension et le trafic est très fluide.
Après un petit déjeuner pris à mi-chemin, nous arrivons à l’aéroport à 8h10.
— J’espère que tu vas avoir beau temps en Vendée. Repose-toi bien et à la semaine prochaine, Christine !
11h, l’avion décolle et atterrit vers 13h à Séville. Ce qui frappe tout de suite c’est la couleur du ciel, d’un beau bleu profond sans un seul nuage.
Nous sommes attendus par trois guides qui nous mènent jusqu’aux cars et en route pour un tour de ville en bus.
Nous nous arrêtons bientôt sur la place d’Espagne, construite lors de l’exposition ibéro-américaine de 1929 et qui forme un demi-cercle autour duquel ont été placés 58 bancs d’azulejos représentant les provinces.
Le guide nous emmène ensuite visiter la cathédrale.
— Rendez-vous dans une heure près de la fontaine pour ceux qui préfèrent se balader.
Je pars donc de mon côté et je me retrouve bientôt à la terrasse d’un café pour une petite pause.
À 17h nous rejoignons les bus, direction le bateau. Il est amarré sur le Guadalquivir, le long du parc Santa Luisa où se trouvent les magnifiques pavillons construits pour l’expo de 1929.
Chacun prend possession de sa cabine ; la mienne se situe au pont inférieur et du hublot je peux apercevoir les bateaux amarrés en face, dans le quartier de Triana.
À 19h c’est la présentation de l’équipage puis nous passons à table. Étant seule, je ne me suis pas inscrite sur la liste pour la répartition des places. Je me retrouve à une grande table où déjà six personnes sont installées. Je sens tout de suite que l’ambiance ne sera pas des plus folichonnes, mais bon … Je m’en fiche un peu. Je suis même capable de sauter deux ou trois repas si cela devient vraiment trop ennuyeux. Mais cela ne se produira pas …
À 22h je rejoins ma cabine. Demain les choses sérieuses commencent !
À suivre ...
08:10 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, andalousie, espagne, seville