samedi, 29 septembre 2012
210. Carnet de voyage au Brésil -15-
Jeudi 13 septembre : retour à Rio
En consultant mon carnet ce matin, je constate que je n’ai plus rien écrit à partir de la date ci-dessus inscrite. Il faut donc que je fasse appel à ma mémoire !
Le matin, nous quittons l’hôtel avec nos valises et un car nous conduit de nouveau au site des chutes pour une visite de la réserve d’oiseaux.
Certains ont également souhaité survoler les chutes en hélicoptère. J’ai hésité un moment à m’inscrire, puis finalement j’ai renoncé en me disant que je risquais sans doute d’être mal placée et de ne pouvoir photographier correctement. Le survol des chutes coûtait relativement cher (120 euros pour 10minutes). Je n’ai donc pas pris le risque … Et j’ai bien fait !
À la descente d’hélicoptère, Philippe, qui était placé à l’arrière, m’a avoué ne pas avoir pu filmer dans de bonnes conditions. En fait, la seule place valable dans ce genre de balade est celle située à côté du pilote !
Revenons au parc animalier. Il regroupe des centaines d’espèces différentes, oiseaux, reptiles, papillons. J’ai mitraillé au maximum sans grand espoir quant au résultat.
Effectivement, au final, je me retrouve avec seulement une petite dizaine de photos valables. Vous allez me dire : C’est mieux que rien ! Oui, certes, mais c’est toujours décevant.
À la sortie du parc, je jette un œil à l’étalage des marchands installés là. J’ai soudain un déclic en apercevant un chapeau de soleil, exactement ce que je cherche ! C’est une sorte de canotier avec un liseré noir. Me voilà donc affublée du chapeau et pas moyen de le mettre dans la valise au risque de l’écraser. Je finirai donc ce voyage avec le chapeau sur la tête. Heureusement qu’il ne pleuvait pas à Paris quand je suis arrivée !
Maintenant, direction l’aéroport. Après l’enregistrement de nos bagages, nous faisons nos adieux à Geferson qui se montra pleinement à la hauteur de sa tâche. Quand on pense que c’est un ancien séminariste ! Heureusement il s’est rattrapé depuis. C’eût été du gâchis …
Quelques heures plus tard, nous atterrissons à Rio, retour à la case départ. Carmen nous attend et nous voici partis en direction de Copacabana où nous passerons la nuit dans le même hôtel qu’à l’arrivée. Le trajet s’annonce un peu long en raison des nombreux embouteillages.
Sur la photo (qui n’est pas bonne) vous pouvez néanmoins apercevoir -sur la droite- les murs construits pour cacher les favelas.
Durant ce laps de temps, elle nous explique le programme du lendemain :
— En principe, vous avez une journée libre que vous pouvez utiliser comme bon vous semble. Mais si cela vous intéresse, je vous propose d’aller dans le centre –ville.
Naturellement tout le monde accepte cette invitation. On se voyait mal partir à l’aventure dans une ville aussi peu sûre !
Sur ces bonnes paroles, je rejoins ma chambre en oubliant le dîner !
À suivre
16:36 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bresil, iguaçu, chutes, oiseaux, aras
209. Carnet de voyage au Brésil -14-
Mercredi 12 septembre : visite des chutes côté argentin.
La journée s’annonce chargée : nous quittons l’hôtel à 8h en direction de la frontière argentine. Petit arrêt durant lequel Geferson donne nos passeports au bureau de la douane. Puis nous voici donc en Argentine ! Nous ne changeons pas d’argent puisque nous pouvons régler les occasionnels achats en réals ou en euros.
Durant toute la journée, nous allons donc nous balader sur ce site prestigieux, fort bien aménagé.
Outre le spectacle des chutes, nous avons aussi la chance de croiser des groupes de singes et d’apercevoir quelques nouveaux papillons.
Nous passons près d’un hôtel abandonné. Juste à côté, un nouvel hôtel très moderne a été construit. Quel gâchis d’avoir ainsi laissé cette bâtisse se détériorer. Elle avait pourtant plus de cachet que la nouvelle et s’intégrait fort bien dans le paysage.
La pause déjeuner en terrasse attire les pies locales :
En cours de route, j'ai également aperçu :
L’après-midi, nous reprenons les balades sur les passerelles construites au-dessus des chutes :
La journée s'achève par une promenade en petit train qui nous ramène au point de départ. Nous récupérons nos passeports puis nous rentrons à l’hôtel vers 18h.
Durant cette journée, Marcelle est tombée deux fois de suite. Par chance pour elle, rien de cassé !
À suivre
03:50 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, bresil, argentineiguaçu, chutes
vendredi, 28 septembre 2012
207. Carnet de voyage au Brésil -13-
Mardi 11 septembre : départ pour les chutes d’Iguaçu.
— Alors, cette soirée ?
— Le spectacle était parfait, mais alors le restaurant, une vraie catastrophe. Le menu était fixé par avance, et nous étions les seuls clients !
Mes doutes étaient donc bien fondés.
Tout le monde se retrouve dans le hall de l’hôtel à 7h avec ses bagages. Nous quittons en effet Salvador. Le petit bus nous conduit jusqu’à l’aéroport en empruntant la route côtière.
— Au revoir Antonio !
Décollage à 9h20 en direction de Curitiba. Une courte escale puis envol vers Foz do Iguaçu où nous arrivons vers 15h.
Le nouveau guide s’appelle Geferson (et non Jefferson), il est âgé d’une trentaine d’années. Il nous propose alors de débuter aussitôt la visite des chutes de la rivière Iguaçu du côté brésilien, profitant que le temps est dégagé.
Nous voici donc partis pour une marche à pied d’environ 6km sur un chemin fort bien balisé.
Le spectacle est grandiose : non seulement ces chutes sont spectaculaires, mais en plus, tout le long du chemin, nous découvrons une flore et une faune magnifiques.
Tout d’abord les coatis, espèce de petits mammifères rongeurs qui circulent librement à la recherche de nourriture. Geferson nous avait donné les consignes de sécurité :
— Ces animaux ne sont pas farouches, mais surtout n’essayez pas de les caresser car vous risquez alors de vous faire mordre dangereusement.
Consigne retenue ! Nous les laissons donc déambuler parmi nous, ils vaquent à leurs petites occupations sans même nous prêter un regard.
Autre curiosité : la prolifération de papillons aux multiples couleurs.
Le chemin se termine au pied des chutes. Arrosage garanti !
À la soirée, nous découvrons notre nouveau lieu d’hébergement, l’Hôtel Continental Inn. À la distribution des clefs, Marcelle est soudainement aux cents coups :
— Ah non, je ne veux surtout pas la chambre 113 ! Ça porte malheur !
Ces dames déménagent donc dans une nouvelle chambre.
Le soir, le guide nous propose de nous envoyer un minibus qui nous conduira dîner dans un restaurant où l’on sert des churrascos ( les fameuses brochettes de viande).
Nous sommes huit à nous rendre dans ce restaurant. À la table, je me retrouve placée à côté des Bisounours. Un malheureux musicien est assis devant son synthé. Quand il voit que nous sommes Français, il se met alors à jouer des airs du répertoire. Nous avons bientôt droit à « La vie en rose », « Aline », ainsi que divers autres morceaux qui ne me reviennent pas en mémoire. Madame Bisounours est aux anges :
— Oh que c’est beau ! Oh, mon Amour, tu te souviens de cet air ? C’est « Jeu défendu » de Richard Clayderman.
Alors là, c’en est trop ! Je me sens obligée d’intervenir :
— Non, ce n’est pas « Jeu défendu », mais « Jeux interdits » et c’est la musique du film éponyme dans lequel jouait Brigitte Fossey.
Vous comprendrez qu’à l’instant précis … JE M’EMMERDE !
Après ce long moment de solitude, devant mon assiette où s’empilent par couches successives différents morceaux de viande, de fromage chaud, d’ananas, de saumon, je suis finalement heureuse de regagner ma chambre.
Allez, demain ça ira mieux ! Nous passons en Argentine.
À suivre
Complément d'informations :
Si vous ne connaissez pas :
05:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bresil, iguaçu, chutes
jeudi, 27 septembre 2012
206. Salvador de Bahia
J'ai pris énormément de photos à Salvador. C'est la raison pour laquelle j'ai fait deux diaporamas distincts :
Dans le premier, on y voit surtout l'architecture et quelques scènes de rues.
Dans le second, plus insolite, vous y verrez ... Mais regardez plutôt !
Demain, nouvelle étape dans ce voyage.
17:17 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, bresil, salvador de bahia
mercredi, 26 septembre 2012
205. Carnet de voyage au Brésil -12-
Lundi 10 septembre : découverte de Salvador
Nous sommes ici depuis un jour déjà et nous n’avons encore rien vu d’intéressant. Aujourd’hui est donc une journée consacrée à la visite de la ville.
Salvador est scindée en deux :
- la partie haute, ou Pelourinho –le pilori- classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis les années 1990.
- la partie basse, plus éclectique.
La population compte environ 3 millions d’habitants avec l’agglomération. Enfin, Salvador est mondialement connue pour son célèbre Carnaval de rues, le plus important au monde !
Elle fut la première capitale du Brésil ; c’est là qu’arrivaient principalement les bateaux en provenance d’Afrique avec leur cargaison d’esclaves. La ville a conservé de nos jours beaucoup d’anciennes traditions (pratique du vaudou, cuisine épicée, etc).
Cette balade à pied dans les rues est très agréable. Nous traversons des quartiers populaires très animés ; les maisons de style colonial présentent une belle restauration. Il reste cependant encore bien du travail !
Nous n’échappons pas, bien sûr, à l’arrêt dans une bijouterie. Cela m’arrange bien car, pendant que les autres sont dans la boutique, j’ai du temps pour flâner à ma guise.
Visite de l’église du couvent Sao Francisco, richement décorée. Les murs du cloître sont décorés d’azujelos, chaque mur traitant d’un thème différent (l’argent, l’amitié, la vertu et la mort).
Dans cette église, enfin, j’ai pu découvrir que les anges ont un sexe. La preuve :
Le midi, nous déjeunons sur la place du Pilori, ancien lieu de torture des esclaves. Un restaurant au kilo qui, comme les précédents, brille par sa médiocrité.
Antonio profite de cette pause pour nous proposer une sortie optionnelle pour le soir :
— Il s’agit d’un spectacle de grande qualité avec des chants et des danses suivi d’un dîner dans un restaurant. Le prix de la prestation est de 140 réals.(environ 60 euros).
Je m’y inscris sans grande motivation car on ne peut photographier le spectacle et pour ce qui est de la bouffe … Je me méfie.
L’après-midi, nous reprenons le petit bus qui nous emmène dans le quartier de Bonfim, situé dans la ville basse. Située en bord de mer, il y fait tout de suite beaucoup plus frais. À cet endroit, il y a aussi de jolies maisons en cours de restauration.
Nous visitons ensuite la basilique Notre-Seigneur-de-Bonfim. Elle fut construite en 1745 pour recevoir une statue du Christ en provenance de Setubal, au Portugal. À l’intérieur, dans une petite pièce, on peut apercevoir des ex-voto en plastique suspendus au plafond ; ce sont les fidèles qui apportent ainsi la représentation de la partie malade de leur corps dans l’espoir d’une guérison.
Retour dans le centre ville pour un arrêt au Mercato Modelo, marché couvert situé face à l’embarcadère.
Pendant que les autres sont à la recherche d’objets à rapporter, je me balade tout autour. Il reste encore de beaux édifices à restaurer :
Alors que j’attends patiemment, j’observe soudain un pauvre gamin, d’environ 14-15 ans, d’une grande maigreur, les jambes couvertes de plaies et qui tente désespérément d’obtenir quelques pièces auprès des gens qui passent indifférents. Il reste à l’extérieur, craignant probablement de se faire chasser s’il pénètre plus avant. Au bout d’un certain temps et voyant que les autres du groupe commencent à arriver, je me lève, décidée à faire quelque chose s’il m’aborde.
Effectivement il vient vers moi et portant les doigts à sa bouche, il me fait comprendre qu’il a faim. La solution la plus simple aurait été de lui donner alors de l’argent, mais je préfère acheter de la nourriture. Il m’entraîne alors sur le côté du Mercato, un endroit assez glauque et désert, puis nous pénétrons à l’intérieur d’une sorte de buvette sombre. À cet instant, je me dis que ce n’est sans doute pas très prudent, mais bon, j’y suis …
Deux ou trois hommes sont assis, près d’un distributeur de boissons attaché avec une grosse corde et derrière un comptoir sinistre trône une espèce de grosse matrone à l’air revêche.
Je lui fais comprendre par gestes et en sortant un billet que je veux qu’elle donne à manger au gamin. S’engage alors une discussion entre elle, les hommes et le gamin, discussion à laquelle je ne comprends évidemment pas un traître mot. Finalement, un des hommes se lève, détache le distributeur et en sort une bouteille de soda. Je hausse le ton et précise par gestes que je veux DE LA NOURRITURE ! La matrone finit alors par ouvrir son frigo et en sort un gros beignet qu’elle balance plus qu’elle ne tend au gamin qui se précipite dessus, me serre fortement les mains et disparait aussitôt. Geste dérisoire de ma part, penserez-vous ? Oui, probablement, ce n’est pas en agissant ainsi que le problème de la délinquance des enfants sera résolu, mais d’un autre côté, la vue de ce gamin m’avait profondément émue. Pourtant ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à ce genre de situation : en Inde, par exemple, si on se laissait attendrir, on passerait son temps à nourrir tous les affamés qui sont dans la rue. Enfin, c’est comme ça … Ce jour-là, à cet instant précis, j’ai ressenti le besoin de donner un petit quelque chose.
Mais revenons à nos moutons !
Au retour à l’hôtel, Antonio récolte les sous pour le spectacle-dîner du soir. Finalement je décide de ne pas aller à cette soirée. Le spectacle est certainement de qualité, mais je me méfie du dîner qui suit. Je prétexte alors une fatigue soudaine et je reste passer la soirée dans ma chambre. J’éprouve le besoin d’être un peu seule. J’en profite pour transférer mes photos sur mon ordinateur et tenir à jour mon carnet.
À suivre
11:37 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, bresil, salvador, bahia