126. Carnet de voyage en Norvège -3-

Jeudi 18 juillet : de Geilo à Bergen

 

— Descendez les valises à 6h50. Nous prendrons ensuite le petit-déjeuner et nous partirons à 7h30.

— Bien Alain !

Effectivement, à 7h30 les valises sont chargées et chacun retrouve sa place dans le car. En route pour Bergen ! La température est de 13°.

En observant la carte, on est frappé par le nombre important de lacs, mais aussi de fjords qui s’enfoncent profondément dans les terres. On ne sait plus très bien si on longe l’un ou l’autre.

On s’arrête bientôt sur un haut plateau où, voici quelques décennies, sont venues s’installer quelques familles de Samis pour élever des rennes. Des rennes, nous n’en verrons guère durant le circuit : un seul, en fait, et encore il était trop loin pour le photographier. Mais il y en a ! J’ai d’ailleurs acheté du saucisson de renne et d’élan.

 

De très hauts piquets sont plantés de chaque côté de la route. Ils servent à indiquer la route lorsque celle-ci, en hiver, est recouverte de plus de quatre mètres  de neige !

 

Un peu plus loin, le car emprunte un ferry pour la traversée du fjord. Un pont vient d’être construit mais il n’est pas encore ouvert. On ne peut pas dire que le temps s’arrange !

 

Nous voici maintenant sur l’autre rive. L’arrêt confort (comprenez la pause pipi) s’effectue tout près d’une jolie cascade. Je n’ai aucun souvenir de l’endroit où nous nous sommes arrêtés pour le déjeuner.

Le temps s’est un peu dégagé et nous atteignons Bergen en milieu d’après-midi. Ah, flûte, il se remet à pleuvoir.

— Rien d’étonnant, il pleut 340 jours sur 365 à Bergen ! nous dit alors Alain.

Il nous confie alors à une guide locale pour une visite du centre de la ville. Avec ses 250 000 habitants, c’est la deuxième ville de Norvège, crée au XIème siècle. Son port attira la puissante Ligue hanséatique de Lübeck qui s’installa dans le quartier de Bryggen et y régna durant plus de quatre siècles.

 

La visite commence dans le quartier du cloître, l’ancien quartier des pêcheurs où l’on faisait sécher la morue. Si aujourd’hui tout est pimpant et fleuri, il faut se dire que c’était autrefois un quartier mal-famé.

Nous voici maintenant sur le quai principal avec ses adorables maisons de la Hanse. Elles ont été reconstruites car elles ont brûlé plusieurs fois.

— Vous avez quartier libre !

— Merci Alain, mais il pleut des cordes !

C’est donc emmitouflée dans mon K-way que je commence à déambuler dans les ruelles, sur le quai et enfin sur le marché aux poissons.

 

Il est bien difficile de photographier dans de telles conditions. Trempée jusqu’aux os, je me réfugie bientôt dans un grand café qui ressemble à ces brasseries parisiennes de la fin du XIXème siècle. Quel dommage quand même !

Le soir, nous logeons dans un hôtel proche de l’aéroport, le Clarion. Des chambres parfaitement insonorisées on a une vue plongeante sur la piste. Il y a même une paire de jumelles posée sur le rebord de la fenêtre.

Le lendemain matin, le ciel est parfaitement dégagé. Dommage, nous quittons Bergen !

J’aimerais bien revenir un jour dans cette ville pour avoir le temps de visiter. C’est envisageable …Et pourquoi pas en hiver ?

 

À suivre 

Pour en savoir davantage :

— Le peuple Sami

— La Hanse

— Bergen

124. Oslo en noir et blanc

123. Carnet de voyage en Norvège -3-

Mercredi 17 juillet : d’Oslo à Geilo

C’est aujourd’hui donc que les choses sérieuses commencent. Le petit déjeuner est servi à 6h45 et notre guide arrive : il s’agit d’Alain, un Français d’une cinquantaine d’années, originaire du sud-ouest avec un accent chantant. Le groupe se compose de 48 personnes venues des quatre coins de la France et dont l’âge varie entre 10 et 75 ans environ.

Nous quittons l’hôtel à 7h45 pour partir à la découverte d’Oslo. Cette balade se fait en car ; habituellement je m’installe tout au fond de façon à avoir de la place. Mais cette fois-ci j’arrive un peu trop tard. Inutile de chercher à obtenir une place devant, il y a des pros qui sont déjà parvenus à les obtenir et ils les squatteront durant tout le circuit.

Premier arrêt devant l’opéra d’Oslo, très moderne, construit tout près de l’eau et couvert de marbre de Carrare.

La deuxième visite sera pour le Vigelandsparken ; dans cet immense parc, achevé en 1944,  on peut admirer les colossales statues de Gustav Vigeland.

 

 

Ces quelques centaines de statues représentent des hommes, des femmes, des enfants en mouvement, tous nus. La plupart de ces statues de bronze sont de chaque côté d’un pont. Toutes les expressions sont représentées : joie, tristesse, colère, amusement.

Enfin, en haut du parc, sur un promontoire, se dresse un obélisque en pierre où les corps sont enchevêtrés. Je prépare un diaporama que je mettrai en ligne ultérieurement.

 Nous prenons ensuite la direction de la presqu’île de Bygdoy où sont regroupés plusieurs musées consacrés à la navigation. Nous visitons le musée des navires vikings : là sont réunis les trois bateaux vikings retrouvés en Norvège et datant de plus de mille ans. On est tout de même impressionné par le bon état de conservation de deux d’entre eux. L’explication tient au fait qu’ils étaient enfouis dans un sol argileux.

 

 

Ces bateaux étaient utilisés pour les funérailles et ils furent enfouis avec tout le mobilier funéraire. Ils mesurent environ une vingtaine de mètres et sont conçus pour avancer à la rame ou à la voile. Dans les vitrines sont exposés différents objets retrouvés sur les bateaux. Il y a également des traîneaux très finement sculptés. Ces Vikings étaient loin d’être ces brutes sanguinaires comme on a parfois tendance à l’imaginer.

Retour dans le centre d’Oslo pour visiter l’hôtel de ville. Ce bâtiment de style fonctionnaliste fut construit en 1930 et  frappe par sa sobriété. Devant l’entrée se dresse une belle fontaine et tour autour on peut voir des tableaux de bois sculpté illustrant des scènes de la mythologie norvégienne.

 

Les murs du grand hall sont décorés de fresques reprenant l’histoire de la Norvège. C’est là que se tient chaque année, le 10 décembre, la remise du prix Nobel de la paix.

Nous quittons maintenant Oslo et partons en direction de Geilo, petite station de ski située à l’ouest (voir la carte).

Nous nous arrêtons déjeuner vers 13h au bord d’un lac, puis nous reprenons la route en douceur – la vitesse est limitée à 80km/h – ce qui laisse le temps d’apprécier le paysage. Et que c’est beau ! On commence à voir les premières petites maisons en bois de pin sylvestre.

 

Avant l’arrivée à l’hôtel, nous nous arrêtons pour voir une stavkirke (ou église en bois debout). Ces églises ont été construites au Moyen Age, il en reste encore  28 en bon état ce conservation dans toute la Norvège.

 

Les cimetières jouxtent toujours l’église. Vous remarquerez la petite lanterne ; en hiver, elle est allumée pour éclairer la tombe !

Nous voici maintenant arrivés à Geilo, l’intérieur de l’hôtel est très cosy.

 

Voici une photo  prise en hiver :

Par curiosité, j’ai recherché le prix des chambres : il faut quand même compter 240 euros pour une chambre simple ! Eh oui, la vie est très chère en Norvège … C’est le prix à mettre pour une qualité de vie que nous sommes bien loin d’avoir en France. Cependant on pourrait s’inspirer de quelques idées : ainsi, par exemple, pourquoi ne supprimerions-nous pas tous les panneaux publicitaires qui jalonnent nos routes et nos villes ?

J’ai également remarqué qu’il n’y a pas d’hypermarchés, mais des magasins de taille normale où l’on trouve uniquement le nécessaire.

À suivre

 

Pour en savoir davantage :

— Gustav Vigeland

— les églises en bois debout

 

— Le musée des navires vikings d’Oslo

122. Carnet de voyage en Norvège -2-

Voici les quelques sculptures modernes que j'ai trouvées à Aker Brygge,  l'ancien quartier des docks devenu un lieu branché. Tout au bout des quais se situe le magnifique musée d'art contemporain Astrup Fearnley que j'aurai l'occasion de visiter à la fin du séjour. Mais nous n'en sommes pas encore là !

Pour l'instant, je déambule dans cet étonnant quartier à la recherche des sculptures. Il y en a un peu partout, sur l'eau, dans les airs, au sol ... J'en ai sûrement loupées quelques unes. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

121. Carnet de voyage en Norvège -1-

Tout commence le lundi 15 juillet :

Je quitte la maison à 16h30. Christine est venue me chercher et nous allons à la gare de Saint-Pierre-des-Corps où il règne une animation de grands départs d’été.

Le train est annoncé avec une demie heure de retard ce qui pose forcément un problème pour tous ceux qui ont des correspondances à prendre.

Une fois à Roissy, je prends l’ascenseur situé sur le quai qui me permet d’arriver aussitôt au niveau des navettes pour les hôtels. Maintenant il ne reste plus qu’à attendre … C’est amusant d’observer les  gens ; beaucoup semblent totalement perdus, courant à chaque arrivée de navettes pour savoir si c’est la bonne ! Il est vrai que c’est quand même le foutoir.

J’arrive à l’hôtel à 21h. Là, je réserve immédiatement un taxi pour le lendemain matin car le rendez-vous à l’aéroport est fixé à 4h. 

 

Mardi 16 juillet :

4h30, ma valise est enregistrée, j’ai une place côté couloir, tout va pour le mieux, une dernière cigarette avant le passage en zone d’embarquement.

Je suis quand même assez surprise d’apprendre qu’on passe par Nantes avant d’atterrir à Oslo. Si je l’avais su avant le départ, je serais allée à Nantes en voiture …Enfin, tant  pis.

L’avion atterrit à Oslo à 10h avec trente minutes d’avance sur l’horaire prévu. Si le coordinateur est bien là pour accueillir les touristes et les répartir dans différents groupes, par contre les cars ne sont pas encore arrivés. Cela laisse le temps pour changer de l’argent.

Après le pointage nominatif, chacun grimpe dans le car correspondant à son circuit. De là, direction les hôtels où nous déposons les valises avant de repartir aussitôt sur Oslo.

— Mesdames et messieurs, nous voici au centre d’Oslo. Maintenant vous avez quartier libre, nous nous retrouvons au même endroit à … 18h !

Et voilà, démerdez-vous ! Il est 11h du matin,  je n’ai pas de plan, ni mon  guide du routard resté dans la valise… Encore une chance que j’aie eu la présence d’esprit de prendre une petite laine car le fond de l’air est relativement frais. Mon sac à dos est rempli de choses dont j’aurais pu me délester si j’avais su avant ce qui nous attendait. Alors, j’arpente les rues d’une humeur de chien…

Oslo est une ville de 600 000 habitants. Elle couvre une superficie équivalente à celle de Paris, tout le centre de la ville étant réservé aux piétons. Ce qui frappe en premier, c’est le calme. Peu à peu ma mauvaise humeur disparait avec l’apparition du soleil.

L’imposant hôtel de ville en briques rouges fait face à la mer. Tout le long du quai sont amarrés les bateaux de croisière de toutes tailles.

 

Au bout du quai se situe un quartier moderne à l’architecture originale. Les matériaux privilégiés sont le bois, l’acier et le verre. Je passe un bon moment dans cet endroit à la recherche de sculptures originales –et ça ne manque pas dans la ville !-. Je vous en montrerai d'autres dans la prochaine note.

 

En milieu d’après midi je déniche enfin le syndicat d’initiative pour avoir un plan de la ville, mais je suis exténuée et finalement je squatte un banc à l’ombre. Cette attente me parait interminable …

Rassemblement à 18h derrière le musée Nobel. Là nous attendent plusieurs cars, attention à ne pas monter dans le mauvais.

Et nous voilà repartis en direction des hôtels situés autour de l’aéroport. À 19h nous atteignons enfin le nôtre. Mon groupe est composé de 48 personnes, ce qui fait beaucoup.

Bon, ce fut une journée de transition, le circuit à proprement parlé ne débutera qu’à partir de demain ! C’est à ce moment là que nous ferons la connaissance du guide qui va nous accompagner durant toute la semaine. Pour l’heure,  je me régale avec le saumon…

 

À suivre