lundi, 03 mars 2014
35. Carnet de voyage en Éthiopie -2-
Lundi 17 février : d’Addis Abeba à Arba Minch
Nous quittons l’hôtel Siyonat à 7h30. Au dehors une pluie fine s’est mise à tomber et il fait assez frais.
Nous prenons place dans l’un des trois 4x4 qui vont nous servir tout au long de ce périple. Nous sommes quatre dans chacune des trois voitures conduites par Salomon, Dany et Abénazer. La conversation avec les chauffeurs est très restreinte car ils ne parlent pas français ; Seul Dany se débrouille en anglais. Notre guide, Izhar, avait prévu un roulement dans les voitures de façon à ce que tous les membres du groupe puissent se mélanger. Mais vous pensez bien que la famille Bidochon s’est fermement opposée à cette initiative. Nous nous contenterons donc de changer journellement de voiture. Quant à Izhar, il voyage dans la voiture noire n°1 qui possède une place supplémentaire à l’arrière.
Nous quittons Addis Abeba en direction du sud.
À quelques kilomètres premier arrêt pour la visite de l’église souterraine d’Adady Maryam. Cette église aurait fort probablement été creusée il y a environ six cents ans par des prêtres venus de Lasta.
Elle a une forme arrondie et elle est percée de dix portes et vingt-quatre fenêtres. L’intérieur est très sombre, le sol est recouvert de tapis et des icones sont accrochées aux murs. C’est l’une des rares églises orthodoxes construites au sud d’Addis Abeba.
Pour en savoir plus sur les religions, se reporter ICI.
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons déjeuner dans la petite ville d’Hossana. La pluie a cessé et il commence à faire chaud.
Pour ce qui est de la cuisine, il ne faut pas s’attendre à des merveilles. Le plat traditionnel éthiopien est composé d’une galette assez spongieuse et aigrelette –l’injera- faite à base de farine de sorgho ou de tef que l’on partage en morceaux pour piocher ensuite (de la main droite !) dans différents plats de viande (poulet, zébu) ou de légumes, le tout étant assez fortement épicé. Le mercredi et le vendredi –jours de jeûne- la viande est remplacée par divers légumes.
En dehors de ça, on trouve partout des spaghettis à la sauce tomate ou du riz ; l’occupation italienne a laissé des traces !
Personnellement je me suis vite rabattue sur les potages de légumes (délicieux) et sur le riz, la viande étant tout de même assez coriace.
Ce qui m’a manqué surtout, c’est le manque de fruits, alors que le pays en regorge ( bananes, ananas, mangues, oranges, pastèques, avocats, papayes). Mais bon, je n’en fais pas une maladie, je ne suis pas venue jusqu’ici pour faire des gueuletons.
Quant aux Bidochon, bien que râlant continuellement et chipotant sur tout, ils ne laissaient rien dans leur assiette.
Justement, après ce premier repas, Izhar nous achète des bananes à un marchand dans la rue. Chouette !
L’après-midi nous continuons la route sur la piste. La première chose qui frappe est le peu de voitures : on ne croise que des cars locaux, des camions et quelques 4X4 transportant les touristes.
La population utilise les tuk-tuk, très nombreux, ou se déplace à pieds sur de longues distances avec des chargements impressionnants sur les épaules. Pas étonnant que les Éthiopiens soient aussi bons pour les marathons !
Le soleil décline, nous longeons maintenant le lac Chamo et bientôt nous sommes obligés de nous arrêter pour laisser passer un important troupeau de zébus.
Sur les routes, tous les animaux ( zébus, chèvres, poulets, moutons, ânes, dromadaires, chiens, etc )sont prioritaires sur les véhicules, ils déboulent d’un peu n’importe où et attention à ne pas en écraser un car la somme de dédommagement risque d’être rondelette ! La traversée des villages se présente toujours comme un véritable parcours du combattant. Heureusement que nos chauffeurs ont l’habitude. Une fois pourtant, une de nos voitures a failli emplafonner un gros zébu qui a déboulé comme un fou d’un taillis. Trop tard pour freiner, il ne restait plus qu’à faire une terrible embardée sur la gauche pour éviter le choc. Ouf, plus de peur que de mal !
Nous atteignons l’hôtel à la nuit tombante. Il est situé en hauteur et domine les deux lacs (Abaya et Chamo). La vue est remarquable, je ferai des photos demain matin. Chacun prend possession de sa chambre. La mienne possède une terrasse donnant sur les lacs.
Après une brève inspection des lieux pour voir s’il n’y a pas quelques bestioles indésirables, je retrouve bientôt les autres pour le dîner.
À demain !
08:06 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, ethiopie, arba minch
dimanche, 02 mars 2014
34. Carnet de voyage en Éthiopie -1-
Je comprends mieux maintenant pourquoi le guide du routard n’a pas encore édité de livre sur l’Éthiopie ; Ce pays est encore au tout début de son expansion et les infrastructures ne permettent pas actuellement de répondre à un tourisme de masse. Dans un sens c’est tant mieux car cela permet de découvrir une vraie authenticité qui va peu à peu disparaître. Si le nord éthiopien est beaucoup plus visité en raison de ses églises enterrées et de ses paysages grandioses, le sud reste encore assez méconnu et réserve bien des surprises de toute nature pour le touriste avide de sensations. C’est donc le moment de découvrir cette région en faisant fi parfois du confort !
Voici donc mon carnet de voyage :
Samedi 15 février : départ de Paris.
Je pars de chez moi à 13 heures, peu motivée par ce voyage – j’ai même eu l’idée de tout annuler au dernier moment -. Trois mois isolée à ne rien faire si ce n’est jouer à Cityville m’ont rendue complètement amorphe. Et puis il y a aussi la santé de mon chat qui me préoccupe. Bref, je pars sans entrain … Je retrouve mon amie Sonia à l’aéroport de Roissy vers 16 heures. Nous ne nous sommes pas revues depuis deux ans, aussi avons-nous beaucoup de choses à nous raconter en attendant l’enregistrement de nos bagages.
L’avion de l’Éthiopian Airlines décolle de Roissy à 22 heures. L’aventure peut commencer !
Dimanche 16 février : Nous atterrissons à Addis Abeba vers 5h45, le temps de mettre la montre à l’heure locale ( rajouter deux heures) et nous voici à faire la queue au contrôle douanier. C’est terriblement long. Juste à côté se trouve un bureau de change et nous en profitons pour changer de l’argent. J’avais prévu de changer en deux fois au cours du voyage, mais Sonia me fait remarquer que les occasions seront peut-être rares de trouver un bureau de change et qu’il vaut mieux prendre tout de suite ses précautions. Bien vu en effet !
La monnaie locale est le birr ( pour 1 euro on a environ 25 birr). On se retrouve donc avec une liasse conséquente de billets.
Toutes ses formalités ont duré presque deux heures et nous voici enfin dehors ! Nous sommes accueillis par le directeur de l’agence et le guide qui va devoir nous supporter pendant 15 jours. Chaque touriste reçoit une rose et le sol du minibus est jonché d’herbe et de roses.
C’est le moment aussi où l’on fait connaissance des autres membres du groupe. Nous sommes 12 au total :
Ghislaine, de Paris.
André que l’on appellera très vite Kiki et qui habite dans le Loir-et-Cher
Deux amies dont l’une habite à Ballan tout près de chez moi –le monde est petit parfois !-
Deux autres amies parmi lesquelles Muriel Robin –pas la vraie bien sûr- mais une copie presque parfaite à tous les points de vue.
Enfin deux couples qui voyagent souvent ensemble, le premier venant de La Baule-les-Pins et le second, originaire de Mulhouse, et qui, par son comportement à venir, s’avèrera comme le parfait couple de Bidochon.
Bon, pour l’heure nous grimpons dans le minibus qui nous conduit jusqu’à notre hôtel, le Siyonat, où nous avons presque deux heures pour nous installer, nous changer, nous reposer aussi avant de partir à la découverte de la capitale.
Addis Abeba compte environ quatre millions d’habitants. C’est une ville assez récente (construite à partir de 1887) à 2400 mètres d’altitude sans grand intérêt historique ou architectural. Hormis quelques grandes avenues, c’est un agglomérat de masures avec leur petit lopin de terre où les Éthiopiens élèvent leurs animaux. Peu à peu ces maisons sont démolies pour laisser place à de grands immeubles ultramodernes. Pour l’instant la ville se présente comme un vaste chantier à ciel ouvert. Je pense que dans cinq ans la ville sera méconnaissable.
La misère est présente à chaque coin de rues, avec son lot de mendiants, d’estropiés et d’enfants.
Nous visitons sucessivement l’université et le musée ethnologique situé dans un des ex palais de l’empereur Haïlé Sélassié, le musée national d’archéologie, puis nous grimpons sur la colline d’Entoto pour admirer une vue d’ensemble de la ville.
Pause déjeuner puis visite de la cathédrale de la Sainte-Trinité et enfin arrêt devant la gare ferroviaire qui est en cours de réhabilitation. C’est une compagnie italienne qui est en charge de remettre en fonction l’unique voie ferrée du pays reliant Addis Abeba à Djibouti.
Nous sommes de retour à l’hôtel vers 18 heures. La nuit ne tarde pas à tomber et l’air a considérablement fraîchi, la polaire s’impose. Le guide nous quitte en nous donnant rendez-vous le lendemain pour 7h30.
Les autres membres de notre groupe ont prévu de dîner à l’hôtel à 21h. Pourquoi si tard ? Va savoir Édouard ! Probablement pour se changer pour le dîner… Donc Sonia et moi décidons de ressortir pour trouver un restaurant. C’est assez laborieux car il n’y a pas grand-chose ; finalement nous atterrissons dans un restaurant allemand pour bouffer une pizza !
Quand nous rentrons à l’hôtel une heure plus tard, les autres sont réunis dans le salon. Effectivement tout le monde s’est mis sur son trente-et-un !
— Bon appétit, vous voudrez bien nous excuser mais nous venons de dîner. Bonne nuit et à demain !
Si Sonia et moi voyageons ensemble, nous avons néanmoins chacune une chambre individuelle afin de préserver une certaine indépendance.
À suivre
07:43 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, ethiopie, addis abeba
samedi, 01 mars 2014
33. Envoutante Éthiopie
18:54 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : voyage, afrique, ethiopie
samedi, 15 février 2014
32. À bientôt
Bon, ça y est, Tinou est partie ce matin en voyage. Elle atterrira demain matin à Addis Abeba, en Éthiopie et après que vogue la galère ! Balade en pirogue sur un lac infesté de crocodiles - un paysan a été bouffé il y a encore quelques jours seulement par un de ces monstres -, deux nuits en pleine nature - elle s'est achetée un sac de couchage pour l'occasion !-, visite chez les Mursi qui reçoivent les gens armés de Kalachnikov ; bref, j'en passe et des meilleures !
Espérons que cela lui redonne un peu le moral car en ce moment elle est plutôt dans le creux de la vague ...
Bon, sur ces bonnes paroles, je vous dis à bientôt et vous donne rendez-vous le 1er mars !
04:12 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 11 février 2014
31. Demeures de charme, fin.
Ouf, voici les deux dernières maisons proposées pour le concours sur France 2 !
La maison en couleur, à deux pas de la calanque marseillaise dans les Bouches-du-Rhône :
Et la ferme provençale dans le département de la Drôme :
Alors, vous avez votre choix ?
06:54 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (1)