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vendredi, 30 août 2019

Cousins célèbres -6- deuxième partie

La campagne de Russie débute en 1812 :

Voici ce qu'écrit Eugène André :

" Exelmans assista à la bataille de la Moskova et fut nommé général de division (8 septembre 1812). Il avait 37 ans. Le général Pajol ayant été blessé le 9 septembre au combat de Krimskoié, Exelmans le remplaça à la tête de la division de cavalerie légère du 2° corps de cavalerie. C'est à la tête de cette division qu'il entra à Moscou (14 septembre). Il poursuivit ensuite l'armée russe à vingt lieues de là, sur la route de Kalouga, où se trouvait Kutusof, prit une part glorieuse à plusieurs combats, et blessé d'un coup de pistolet au genou (4 octobre), il revint à Moscou, obligé d'abandonner momentanément son commandement, ce qui lui évita d'assister le 18 octobre à la surprise de Winkowo. 
Le 19 octobre, l'Empereur donnait le signal irrévocable du départ de l'armée. Exelmans dont la blessure était loin d'être guérie ne put monter à cheval, et fit à pied une partie de la route. Il sortit enfin de Russie, traversa la Pologne et parvint très péniblement à Dessau, sur l'Elbe, où il rassembla plus tard sa division composée de 8 régiments de cava lerie légère. Quelques semaines après, il obtint un congé de convalescence de deux mois qu'il vint passer à Paris. Guéri de sa blessure, il quitta Paris, mais forcé de s'arrêter à Francfort-sur-le-Main pour y remplacer les chevaux qu 'il avait perdus dans la campagne de Russie, il ne rejoignit l'armée qu'à Dresde lorsque l'Empereur y fut rentré après la bataille de Lutzen, puis il prit part à la bataille de Bautzen (21 mai 1813). Pendant l'armistice de Ples witz (4 juin au 10 août), Exelmans s'occupa activement de l'instruction et de l'organisa
tion de sa division, tâche très difficile en raison du grand nombre de jeunes soldats, de chevaux non dressés, et surtout de la disette de fourrage. Après l'armistice, sa division fit partie du 28 corps de cavalerie, qui avec les 3e, 5" et 11" corps, placés sous les ordres de Macdonald *, devaient marcher à la rencontre de l'armée de Silésie. Il prit part à la funeste bataille de la Katzbach qui eut lieu en même temps que celle de Dresde, et dont l'objet était de masquer la marche rétrograde de l'armée française en Saxe (25 août). 
Après les combats malheureux que livra le maréchal Macdonald à l'armée de Silésie et la perte de la division Puthod, la division commandée par Exelmans soutint avec honneur la retraite sur le Bober (combats de Lœwenberg et de Bunzlau) et sur la Sprée repoussant les attaques de la cavalerie ennemie. 

Après la bataille de Dresde, l'Empereur donna au général Exelmans, sous les remparts de la ville, le titre de Comte en récompense de sa belle conduite pendant la campagne de Silésie et de la Katzbach (septembre 1813). Deux mois après, le 7 novembre 1813, il l éleva à la dignité de Grand-Officier de la Légion d'honneur. "

Sous la première Restauration, Exelmans reçut le titre de comte, mais, à la suite d'une lettre de félicitations envoyée à Murat, il fut traduit en conseil de Guerre, puis acquitté (1815).
Après le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, il fut nommé pair de France. Pendant la courte campagne de 1815, il conduisit, à Ligny, un dernier combat en battant une division prussienne à Rocquencourt, près de Versailles. Sa bravoure lui valut le surnom de Lion de Rocquencourt.

La bataille de Rocquencourt, 1er juillet 1815 :

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On a trop souvent tendance à penser que la défaite de Waterloo ( 18 juin 1815) signa l'arrêt des combats des troupes napoléoniennes. En fait, elles combattirent après la signature de l'abdication de Napoléon du 22 juin 1815, mais avant la mise en vigueur de l'armistice début juillet..

Après le retour de Louis XVIII, Exelmans se réfugia en Belgique, puis en Allemagne afin d'éviter l'arrestation. Cette disgrâce touchant particulièrement les hommes fidèles à l'empereur a certainement été la raison pour laquelle l'ancêtre de mon mari est mort à Liège en 1816.

Ce n'est qu'en 1819 que la France lui rouvrit les portes mais il fut tenu à l'écart jusqu'en 1828. Il fut, à cette époque, nommé inspecteur de la cavalerie. En 1830, Exelmans reprit sa place à la Chambre des Pairs et se signala en particulier pour sa défense du maréchal Ney.

Sous la République de 1848, il se rallia au prince-président Napoléon Bonaparte qui le nomma grand chancelier de la Légiion d'Honneur (1849), puis maréchal de France (1851).

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1852, Exelmans est alors âgé de 77 ans. On pourrait l'imaginer pantouflant devant un feu de cheminée. On est est loin ! Toujours très alerte, malgré le handicap de ses mains gelées lors de la campagne de Russie, il monte toujours à cheval.

Eugène André raconte :

" Le 21 juillet 1852, le Maréchal Exelmans était invité à dîner à Saint-Gratien, chez la Princesse Mathilde, où il allait fréquemment, ainsi que son fils Maurice, alors capitaine de frégate. Au moment de partir, et comme une fatalité, des amies de la Maréchale vinrent lui demander à dîner (car il y avait toujours table ou verte à la Chancellerie pour les amis et les 
parents) ; le Maréchal renonça à partir dans sa calèche découverte qu'il voulut laisser à la Maréchale et à ses amies, afin qu'elles pussent profiter d'un temps radieux pour aller après dîner se promener au bois de Boulogne. — Le Maréchal fit donc seller les chevaux. — Il montait depuis quelques semaines un ravissant cheval arabe tout blanc, que le Maréchal 
de Saint-Arnaud lui avait envoyé d'Alger... et qui allait être cause de sa mort. Plusieurs amis l'avaient déjà supplié de renoncer à dresser ce cheval et à le monter ; le Maréchal était encore un admirable cavalier, mais il oubliait toujours ses 76 ans et ses mains peu souples dont les doigts avaient été gelés au passage de la Bérésina; de plus, un peu de goutte 
empâtait les articulations des doigts et l'empêchait de serrer assez énergiquement les rênes pour dompter un jeune cheval entier, plein de sang et de vigueur. — Le Maréchal partit donc à 6 heures accompagné de son fils Maurice .Un domestique les accompagnait. —

On arriva sans encombre à Saint-Gratien (Enghien) où on dîna très gaiement chez la princesse Mathilde, dont l'esprit charmant et la bonté captivante étaient toujours un régal pour ses amis. A 11 heures le Maréchal et son fils prirent congé d'elle... c'était le dernier adieu !...

En traversant le pont de Sèvres, les cavaliers croisèrent une de ces immenses charrettes de bottes de paille ;... le cheval arabe du Maréchal eut le flanc gratté par les bouts des pailles... Il n'en fallut pas davantage pour l'affoler. Il partit comme un trait, et disparut subitement dans la nuit devant le commandant Exelmans et le valet de pied terrifiés!... 
Ils mirent leurs chevaux au grand trot, et ce ne fut qu'au bout de 10 minutes qu'ils aperçurent le cheval seul, sans cavalier, errant sur la route et revenant vers eux ! Immédiatement, ils comprirent l'étendue du malheur !... Le commandant Exelmans sonna à la porte d'une auberge, raconta ce qui venait d'arriver au Grand Chancelier de la Légion d'honneur, demanda des gens et des torches pour commencer la lugubre recherche ! Hélas ! Elle ne fut pas longue ! Environ à 300 mètres du pont de Sèvres, on aperçut le pauvre Maréchal étendu sur le dos, sur un de ces gros tas de pierres disposés le long de la route. C'est ainsi que tomba celui que le grand Empereur avait appelé : « le Brave des braves » ! Lui qui avait assisté à tant de combats sanglants ; qui avait eu des chevaux tués sous lui ; qui avait reçu 17 blessures graves, il trouvait la mort sur une route... et il était tué par un cheval ! animal qu'il avait aimé passionnément toute sa vie ! 

On ramassa le Maréchal qui respirait encore, mais qui avait une fracture du crâne derrière l'oreille ; on le porta sur un lit de l'auberge ! "

Il mourut quelques heures plus tard.
Le maréchal fut inhumé aux Invalides ; la cérémonie eut lieu le 28 juillet 1852 en présence de Napoléon III.

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Son corps repose sous le dôme des Invalides, entre Turenne et Vauban. 

Demain, nous verrons ce que sont devenus ses descendants.

À suivre

 

 

jeudi, 29 août 2019

Cousins célèbres -6- première partie

Si l'on devait donner un titre à cette note, je l'appellerai Le Lion de Rocquencourt. Je vous expliquerai ultérieurement pourquoi.

Il y a environ deux semaines, j'ai découvert un personnage tout à fait exceptionnel dans l'ascendance de mon mari. Il s'agit de Rémy Isidore Joseph EXELMANS.

famille exelmans

Si vous habitez à Paris, ce nom évoque sans doute pour vous un grand boulevard dans le quartier d'Auteuil, ou une station de métro sur la ligne 9. Le nom est inscrit également sur la 27e colonne de l'Arc de Triomphe, côté sud.

La grand-mère paternelle de Rémy Exelmans s'appelait Marie Anne Ligier. C'était la cousine de l'ancêtre de mon mari, Charles, né à Fains-les-Sources, dans la Meuse, en 1713 et mort à Vaucouleurs en 1754. Actuellement il y a toujours des descendants Ligier dans la Meuse. La branche de mon mari a quitté la région avec le fils de Charles, Jacques, que l'on retrouve successivement à Paris - où il se marie en 1770 -, puis à Amiens (en 1803) et enfin à Liège où il décède en 1816.Je me suis toujours demandé ce qu'il était allé faire à Liège, mais je pense avoir trouvé aujourd'hui la réponse. Enfin, le patronyme a changé et de LIGIER on est passé à LEGER pour cette branche tourangelle.

Sa cousine Marie Anne, elle, est née à Bar-le-Duc en 1697. En 1724, elle épouse un marchand, Michel Exelmans, dont la famille est originaire de Belgique. Le couple a un fils, Guillaume qui se marie en 1771 à Bar-le-Duc avec une certaine Françoise Belhomme. Ils n'auront qu'un fils, Rémy, mais quel fils ! Sa vie est un vrai roman d'aventures que je vais tenter de vous raconter en essayant de ne pas me perdre dans trop de détails. Pour une fois, il est vrai, Internet m'a fourni énormément de renseignements, avec des gravures et des tableaux à l'appui. 

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L'histoire de cet homme commence donc dans cette maison de Bar-le-Duc où il vit le jour le 13 novembre 1775.

Wikipédia fournit à mon goût beaucoup trop de renseignements -intéressants certes- mais qui vont finir par rendre cette histoire beaucoup trop ennuyeuse. Aussi ai-je recours à mon vieux Larousse illustré en 10 volumes — quitte à rajouter quelques précisions en italique si besoin et — au volume IV — voici ce qu'on y lit (en violet):

Exelmans (Rémy-Joseph-Isidore, Comte), maréchal et pair de France, né à Bar-le-Duc (Meuse) en 1775, mort en 1852.

Engagé volontaire en 1791, il devint rapidement officier de cavalerie. Exelmans se distingua en Italie.

Il est bientôt pris comme aide de camp par le maréchal Murat et participe à la bataille de Wertingen qui se déroule le 8 octobre 1805.

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C'est lui qui est chargé d'aller porter les drapeaux pris à l'ennemi à Napoléon Ier qui se trouve à Donauworth. Là l'empereur lui déclare :

" Je sais qu'on n'est pas plus brave que toi : je te fais officier de la Légion d'Honneur ". On s'y croirait !

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Le 2 décembre 1805, il participe à la bataille d'Austerlitz où il est fait colonel, puis général de brigade à Eylau en 1807.

Dans son livre intitulé : Le maréchal Exelmans, l'historien Eugène André nous fournit d'autres renseignements :

" Le 31 janvier 1808, le Général Exelmans épousa Mlle Amélie-Marie-Josèphe Delacroix de Ravignan, alors âgée de 19 ans. Elle était née à Bayonne et avait été conduite à Paris pour y achever son éducation. 
Mlle de Ravignan était d'une beauté remarquable; vrai type du midi : très brune, petite, avec de grands yeux de velours noir, une jolie bouche, un tout petit nez qu'on admirait encore dans sa vieillesse et une splendide chevelure noire de jais, qu'elle ne pouvait démêler seule et dont, en exil, le Général prenait soin lui-même, ne permettant pas dans son exquise bonté que sa femme coupât cette merveille. La beauté si brune de Mlle de Ravignan faisait contraste avec celle du Général qui était grand, mince, élancé, avec des cheveux très blonds et des yeux bleus remarquables. 

Mlle de Ravignan n'allait pas dans le monde ; elle ne savait guère ce qui s'y passait que par sa cousine, Mme de Luçay, dame d'atours de l Impératrice Joséphine; c'est elle qui eut l'idée de marier Mlle de Ravignan au Général Exelmans, alors âgé de 33 ans, qui jouissait déjà dans l'armée d'une réputation de bravoure égale à la distinction et à l'éclat de ses services. 
La bénédiction nuptiale fut donnée à l'Elysée par l'aumônier de la Grande-Duchesse Caroline, et dès le lendemain, Mme Exelmans prenait son service près de la Grande-Duchesse, en qualité de dame d'atours. Elle devint bientôt sa confidente et son amie. 
Il y avait pourtant entre ces deux femmes bien des dissemblances, mais la princesse faible de caractère, avait un grand fonds de bonté qui faisait qu'on ne pouvait ne pas s'attacher à elle. 
Après une lune de miel de vingt jours seulement, Exelmans partait pour l'Espagne (21 février 1808) en quête de nouvelles aventures. La séparation devait être longue et semée d'incidents. "

Amélie Marie Josèphe La Croix de Ravignan, née à Bayonne  est la fille de Bernard Paul Pierre La Croix, baron de Ravignan, maire de Bayonne de 1795 à 1798, puis de 1800 à 1803.  Elle décède à Bayonne en 1862. 

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La famille La Croix était propriétaire du château de Ravignan, situé à Perquie dans les Landes. Les descendants gèrent toujours le domaine, voir ICI.

En 1808, Murat emmena Exelmans en Espagne comme chef d'état major.

Il fut fait prisonnier par les Anglais et envoyé à Majorque, puis en Angleterre (à Chesterfield). En 1811, il réussit à s'évader en compagnie du colonel Lagrange et tous deux traversent la Manche à bord d'une barque. Exelmans rejoint alors Murat, devenu roi de Naples entre-temps. Il retrouve là-bas son épouse qui est dame du palais de la reine Caroline Bonaparte ( la plus jeune sœur de Napoléon et l'épouse de Murat). Mais les rapports entre Murat et Napoléon sont difficiles ; les deux hommes se brouillent et Exelmans revient alors en France avec sa petite famille. Le 24 décembre 1811 il est nommé major des chasseurs à cheval de la Garde Impériale. L'année 1812 commence, Exelmans est âgé alors de 37 ans ...

À suivre

mercredi, 28 août 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre IV, fin

Nous arrivons bientôt à Loché-sur-Indrois. Le nom m'est familier car j'ai des ascendants ayant vécu là aux 17e et 18e . Le bourg traversé par l'Indrois compte environ 536 habitants. Il s'est développé autour de son église. Nous n'avions pas prévu de nous y arrêter mais, en le traversant, nous apercevons un café restaurant face à l'église. Nous traversons le pont enjambant la rivière et garons la voiture.

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Le cours d'eau rappelle un peu le marais poitevin : 

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La propriétaire du café est en train d'afficher le menu du jour sur son tableau.

— On peut déjeuner ?

— Bien sûr, aujourd'hui le menu du jour est du couscous !

Ce n'est pas que l'on n'aime pas le couscous, mais il faut dire qu'il fait chaud aujourd'hui ! Devant notre peu d'enthousiasme elle nous propose alors de nous préparer une salade de tomates :

— Je vais vous rajouter un peu de jambon, de la mozarella, quelques croûtons. Ça vous convient ?

— C'est parfait ! On peut s'installer dehors ?

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La petite terrasse compte quatre ou cinq tables disposées sur le trottoir face à l'église. Cette pause déjeuner est très agréable, nous parlons de tout et de rien ... Le repas se termine par une crème brûlée-maison et un petit café. C'est alors qu'une idée saugrenue me traverse l'esprit. Je me vois très bien tenir un troquet dans un village paumé, loin de tout, surtout loin des villes. Je m'imagine déjà derrière le comptoir ... Un café, c'est l'âme d'un village. Quand le café disparaît, le village meurt. Bien sûr que cette idée ne verra jamais le jour car il y a trop de contraintes à la réalisation de ce projet. Tout d'abord trouver le lieu approprié, ensuite l'aménagement , enfin et surtout le fonctionnement ! Allons il faut se faire une raison, le troquet Chez Tinou ne verra jamais le jour ... Pourtant cela aurait pu être un lieu accueillant, j'aurais mis ma bibliothèque à disposition, les murs auraient été couverts de mes tableaux, de temps à autre j'aurais invité des groupes de musique, enfin les jours d'euphorie, j'aurais même pu me mettre au fourneau pour préparer mes spécialités. STOP !

Une petite voix me susurre à l'oreille :

— Tu penses à ton âge , au boulot quotidien que cela représente, toi qui te plains de ton dos à longueur de journée ? Et puis, dois-je te rappeler que tu es loin de respirer la joie de vivre, toi, aussi accueillante qu'une porte de prison !

Elle n'a pas tort la petite voix. Je ne suis plus à un âge où l'on fait des concessions. 

Notre prochaine étape est le village de Villedômain, situé tout près du département de l'Indre.Les habitants s'appellent les Villedominis et sont au nombre de 136 au dernier recensement. Bon, le tour est vite fait, une église, un café, une vieille publicité sur le mur et basta.

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Direction Esves-le-Moutier, à quelques kilomètres plus à l'ouest. On traverse une zone de culture céréalière très monotone. 

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En 2016 les Esvanais étaient au nombre de 149. Tout semble endormi ici. Il ne reste plus que quelques enseignes indiquant qu'il y avait de la vie autrefois : c'est déprimant !

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Il nous reste encore deux villages à visiter— Vou et Civray-sur-Esves — mais, canicule oblige, on ne se sent pas le courage de continuer ; ainsi s'achève donc ce road trip dans le 3-7 version 2019.

FIN

mardi, 27 août 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre IV, deuxième partie

Nous reprenons maintenant la route et à Loches nous prenons la direction de Montrésor. Ce n'est pas un village que nous allons maintenant découvrir mais un ancien monastère, la Chartreuse du Liget, située sur la commune de Chemillé-sur-Indrois. 

L'ordre des Chartreux est un ordre contemplatif créé en 1084 par Saint-Bruno. Il prend son nom du massif des Chartreuses situé en Isère. De nos jours subsistent encore 6 monastères de cet ordre en France.

La Chartreuse du Liget fut fondée par Henri II Plantagenêt vers la fin du XIIe siècle. Après la Révolution, les 11 pères et frères y demeurant encore furent chassés, le mobilier ainsi que la bibliothèque contenant près de 7000 ouvrages furent disséminés, les bâtiments furent enfin vendus comme biens nationaux et tout (ou presque) fut détruit.

Une partie du domaine fut racheté en 1837 par la famille de Côme Edmond de MARSAY. Ses descendants sont toujours les propriétaires des lieux et des travaux de restauration sont effectués petit à petit. 

Nous commençons la visite (libre et gratuite) par la maison haute. L'entrée du domaine est particulièrement imposante :

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touraine,chartreuse du liget

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Nous ne sommes pas seules ; en effet se tient ce jour-là une foire au vin et quelques viticulteurs sont venus présenter leur production à la vente. Heureusement il n'est que 10h et il y a peu de monde.

touraine,chartreuse du liget

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À savoir : des chambres d'hôtes ont été aménagées dans les bâtiments annexes. Vous trouverez le lien en bas de la note.

Un peu plus loin, sur la route menant à Montrésor se trouve la Corroirie, qui était l'endroit où habitaient les frères chartreux, placés sous l'autorité du prieur qui dirige les deux lieux distincts. Il ne faut pas louper l'entrée qui se trouve juste dans un virage, cachée par des arbres !

C'est un vaste ensemble de bâtiments disséminés dans une clairière. Le cadre est magnifique, reposant. Le tout représente un vaste domaine agricole qui s'étend sur 1500 hectares d'un seul tenant (900 de terres, 550 de forêts, 50 d'étangs, 15 de vignes et 13 de prés).

Les Chartreux cultivaient principalement le chanvre pour la fabrication de leurs bures, des cordes, des parchemins et aussi pour nourrir le bétail et même les hommes en cas de disette. De nos jours on redécouvre les bienfaits de l'huile de chanvre, riche en Omega 3 et 6 pour lutter contre le mauvais cholestérol. 

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On pénètre à l'intérieur de cet ensemble par une porte fortifiée avec son pont-levis datant de la fin du XVe siècle. Sur un tonneau on peut trouver des dépliants descriptifs  ainsi qu'une petite boîte pour mettre le prix fixé pour l'entrée, à savoir 3 euros.

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Durant toute notre visite, nous ne croiserons pas âme qui vive. Seules les serviettes séchant à la fenêtre nous indiquent que ce lieu est habité.

touraine,chartreuse du liget

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 L'actuel propriétaire a créé quelques chambres d'hôtes dans l'ancienne hostellerie.

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À l'intérieur de l'église on tombe par surprise sur d'étranges sculptures modernes. Personnellement je n'aime pas beaucoup, mais bon, les goûts et et les couleurs ...

touraine,chartreuse du liget

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À chacun de se faire une opinion.

Dans le petit dépliant fourni à l'entrée, on apprend aussi que chaque corroirie avait une spécialité. Ainsi celle du Liget était spécialisée dans la fabrication de tonneaux avec les chênes de leurs forêts. Les corroiries s'échangeaient ensuite leur production. 

Aujourd'hui encore, la Grande Chartreuse située en Isère fabrique toujours sa fameuse liqueur verte à base de 130 plantes !

Je mets un lien en bas de cette note pour les amateurs.

Nous quittons les lieux pour aller découvrir un autre lieu rattaché autrefois à la Chartreuse du Liget : il s'agit de la  petite chapelle Saint-Jean située dans une clairière au milieu de la forêt. Elle appartient aujourd'hui à la commune de Sennevières et contient -parait-il- des fresques murales. Malheureusement la porte est verrouillée !

touraine,chartreuse du liget

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— Et si on déjeunait maintenant ?

— Bonne idée !

Et nous voilà reparties sur les routes ...

À suivre :

Dormir à la Chartreuse

Dormir à la Corroirie

La Chartreuse, liqueur

lundi, 26 août 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre IV

Samedi, Catherine est venue me chercher à 9 heures et nous avons donc repris notre investigation dans les petits villages tourangeaux.  

Premier arrêt à Chanceaux-près-Loches, qui — comme son nom l'indique — se trouve près de Loches.

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Le village comptait 134 habitants au dernier recensement. Quand nous sommes arrivées sur place, c'était le grand ménage dans la rue principale pour cause de la  manifestation prévue le lendemain, à savoir l'arrivée d'une centaine d'écrivains venus faire la promotion de leurs ouvrages.

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S'y associent diverses personnalités du cinéma, de la télé, des "people".

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Cet événement intitulé La forêt des livres fut créé par Gonzague Saint-Bris en 1995 et se tient chaque dernier week-end d'août. Le 9 août 2017, le romancier trouve la mort dans un accident de voiture.

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La manifestation a toujours lieu et se nomme aujourd'hui Les écrivains chez  Gonzague Saint-Bris. 

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Nous restons le temps de prendre quelques photos :

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À votre avis, quels sont les écrivains représentés sur le mur du chalet ? J'ai un doute pour le 3e et le 4e à partir de la gauche.

Mais retrouvons Gonzague Saint-Bris nous parler de cet événement :