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mercredi, 08 mars 2017

En demi-teinte, Pékin -2-


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À suivre

10:09 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, voyage, chine, pékin

lundi, 27 février 2017

En demi-teinte, Pékin -1-


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Petit aperçu d'un court séjour dans la capitale chinoise :

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17:13 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, voyage, chine, pekin

mardi, 21 septembre 2010

362. Deux visions à un siècle d'écart, suite et fin


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" Comme pour tous les bois sacrés, il y a double enceinte. Et des temples secondaires, disséminés sous les cèdres, précèdent le grand temple central.

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N’étant jamais venus, nous nous dirigeons au jugé vers quelque chose qui doit être cela ; plus haut que tout, dominant la cime des arbres, une lointaine rotonde au toit d’émail bleu, surmontée d’une sphère d’or qui luit au soleil.

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En effet, c’est bien le sanctuaire même, cette rotonde à laquelle nous finissons par arriver. Les abords en sont silencieux : plus de chevaux ni de cavaliers barbares. Elle pose sur une haute esplanade en marbre blanc où l’on accède par des séries de marches et par un « sentier impérial », réservé aux Fils du Ciel qui ne doivent point monter d’escaliers. Un « sentier impérial » c’est un plan incliné, généralement d’un même bloc, un énorme bloc monolithe de marbre, couché en pente douce et sur lequel se déroule le dragon à cinq griffes, sculpté en bas-relief ; les écailles de la grande bête héraldique, ses anneaux, ses ongles, servant à soutenir les pas de l’Empereur, à empêcher que ses pieds chaussés de soie ne glissent sur le Sentier étrange réservé à Lui seul et que pas un Chinois n’oserait toucher.

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Nous montons en profanateurs par le « sentier impérial », frottant de nos gros souliers en cuir les fines écailles blanches de ce dragon.

Du haut de la terrasse solitaire, mélancoliquement et éternellement blanche de l’inaltérable blancheur du marbre, on voit, par-dessus les arbres du bois, l’immense Pékin se déployer dans sa poussière, que le soleil commence à dorer comme il dore les petits nuages de soir.

La porte du temple est ouverte, gardée par un cavalier indien aux longs yeux de sphinx, qui salue et nous laisse entrer —aussi dépaysé que nous-mêmes, celui-là, dans ces ambiances extrachinoises et sacrées.

Le temple circulaire est tout éclatant de rouge et d’or, sous son toit d’émail bleu ; c’est un temple neuf, bâti en remplacement du très ancien qui brûla il y a quelque dix ans. Mais l’autel est vide ; des pillards sont passés par là ; il ne reste que le marbre des pavés, la belle laque des plafonds et des murs ; les hautes colonnes de laque rouge, rangées en cercle, tout uniment fuselées, avec des enroulements de fleurs d’or.

Sur l’esplanade alentour, l’herbe, les broussailles poussent, ça et là, entre des dalles sculptées, attestant la vieillesse extrême des marbres, malgré tout ce blanc immaculé où tombe un soleil si morne et si clair. C’est un lieu dominateur, jadis édifié à grands frais pour les contemplations des souverains, et nous nous y attardons à regarder, comme les Fils du Ciel.

Il y a d’abord, dans nos environs proches, les cimes des thuyas et des cèdres, le grand bois qui nous enveloppe de tranquillité et de silence. Et puis, vers le nord, une ville sans fin, mais qui est nuageuse, qui paraît presque inexistante ; on la devine plus qu’on ne la voit, elle se dissimule comme sous des envolées de cendre, ou sous de la brume, ou sous des voiles de gaze, on ne sait trop ; on croirait plutôt un mirage de ville, sans ces toitures monumentales de proportions exagérées, qui de distance en distance émergent du brouillard, bien nettes et bien réelles, le faîte étincelant d’émail : les palais et les pagodes. Derrière tout cela, très loi, la crête des montagnes de Mongolie, qui ce soir n’ont point de base, ressemble à une découpure de papier bleu et rose, dans l’air. Vers l’ouest enfin, c’est la steppe grise par où nous sommes venus ; la lente procession des caravanes la traverse en son milieu, y traçant dans le lointain comme une coulée brune, jamais ininterrompue, et on se dit que ce défilé sans trêve doit continuer pareil pendant des centaines de lieues, et qu’il en va de même, avec une lenteur identique, sur toutes les grandes voies de la Chine, jusqu’aux frontières si reculées.

Cela, c’est le moyen de communication séculaire et interchangeable entre ces hommes d’une autre espèce que nous, ayant des ténacités, des patiences supérieures, et pour lesquels la marche du temps, qui nous affole, n’existe pas ; c’est la circulation artérielle de cet empire démesuré, où pensent et spéculent quatre ou cinq cents millions de cerveaux tournés au rebours des nôtres et que nous ne déchiffrerons jamais … » Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin.

 Juin 2010  :Après avoir franchi d’innombrables portes peintes en rouge et ornées de motifs en or, nous atteignons l’immense rotonde au toit d’émail bleu. La foule compacte des touristes, chinois pour la plupart, se presse à l’entrée pour y pénétrer. Il y a trop de monde, je préfère attendre. Le « sentier impérial » est protégé par une barrière. Je repense à Loti venant  frotter ses souliers sur les écailles du dragon de marbre blanc. Notre guide Gaston se lance dans d’interminables explications. La vision donnée par Loti sera la seule que je retiendrai. Au loin, on entend le brouhaha intense de cette ville gigantesque que l’on devine plus qu’on ne voit, perdue dans ses brouillards. Il y a bien longtemps maintenant que les caravanes ont disparu …

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Nous nous frayons péniblement un passage vers la sortie du temple, parmi des centaines de Chinois venus là pour s’adonner à diverses activités. 

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mercredi, 15 septembre 2010

356. Deux visions à un siècle d'écart -1-

C’est avec grand plaisir que j’ai repris la lecture des voyages de Pierre Loti. Durant les vacances j’avais prêté le livre à Thierry. Me voici de nouveau plongée dans son récit de Pékin en 1900, rappelez-vous, ICI.

 Il est assez intéressant de comparer un lieu à deux époques distinctes. Et justement, je trouve exactement ce qui convient : la visite du temple du Ciel à Pékin, visite que j’ai eu l’occasion d’effectuer en juin dernier. 


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 Nous retrouvons Pierre Loti le vendredi 19 octobre alors qu’il se prépare à aller visiter le temple du Ciel.

« D’après le plan de Pékin, c’est à cinq ou six kilomètres d’ici, ce temple du Ciel, le plus immense de tous les temples. Et cela se trouve, paraît-il, au centre d’un parc d’arbres séculaires, muni de doubles murs. Avant ces jours de désastre, le lieu était impénétrable ; les empereurs seuls y venaient une fois l’an s’enfermer pendant une semaine pour un solennel sacrifice, longuement précédé de purifications et de rites préparatoires. […]

La grande avenue que nous suivons depuis une demi-heure aboutit maintenant à un pont courbé en marbre blanc, encore superbe, jeté sur une sorte de canal fétide où des détritus humains macèrent avec des ordures, et ici les maisons finissent ; la rive d’en face n’est plus qu’une steppe lugubre.

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Juin 2010 : le car nous conduit vers le temple du Ciel. Nous sommes happés par la circulation intense qui règne à cette heure matinale, coincés dans des embouteillages interminables, ne voyant guère plus loin que cinquante mètres en raison d’un brouillard  dû en partie à la pollution de l’air. Nous traversons bientôt un pont enjambant une sorte de canal

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C’était le pont des Mendiants — hôtes dangereux qui, avant la prise de Pékin, se tenaient en double rangée menaçante le long des balustres à têtes de monstres, et rançonnaient les passants ; ils formaient une corporation hardie, ayant un roi, et quelquefois pillant à main armée. Cependant leur place est libre aujourd’hui ; depuis tant de batailles et de massacres, la truanderie a émigré.

Tout de suite après ce pont, commence une plaine grise, d’environ deux kilomètres, qui s’étend, vide et désolée, jusqu’au grand rempart là-bas, là-bas, où Pékin finit. Et la chaussée, avec son flot de caravanes tranquilles, à travers cette solitude, continue tout droit jusqu’à la porte du dehors, qui semble presque aussi lointaine sous son grand donjon noir. Pourquoi ce désert enclavé dans la ville ? Il ne porte même pas trace d’anciennes constructions ; il doit avoir été toujours ainsi. Et on n’y voit personne non plus ; quelques chiens errants, quelques guenilles, quelques ossements qui traînent, et c’est tout.  […]

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Juin 2010 : pour arriver jusqu’à l’entrée du temple, nous avons traversé de nombreux quartiers modernes qui n’ont rien à envier aux mégalopoles du reste du  monde. Tout est construit, bétonné à outrance, les autoroutes se mélangeant en  des nœuds qui semblent inextricables. Et partout la foule, la foule des humains qui se pressent au travail, mais aussi la foule des Chinois qui viennent découvrir leur patrimoine. Ils sont facilement repérables, portent tous la même casquette et suivent docilement le guide qui, muni d’un haut-parleur, hurle plus qu’il ne parle les explications devant un auditoire recueilli. 

Il a plus de six kilomètres de tour, l’enclos du temple du Ciel ; il est une des choses les plus vastes de cette ville, où tout a été conçu avec cette grandeur des vieux temps, qui aujourd’hui nous écrase. La porte, jadis infranchissable, ne se ferme plus, et nous entrons dans un bois d’arbres séculaires, cèdres, thuyas et saules, sous lesquels de longues avenues ombreuses sont tracées. Mais ce lieu, tant habitué au respect et au silence, est profané aujourd’hui par la cavalerie des « barbares ». Quelques milliers d’Indiens, levés et expédiés contre la Chine par l’Angleterre, sont là campés, leurs chevaux piétinant toutes choses ; les pelouses, les mousses s’emplissent de fumier et de fientes. Et, d’une terrasse de marbre où l’on brûlait autrefois de l’encens pour les dieux, montent les tourbillons d’une fumée infecte, les Anglais ayant élu cette place pour y incinérer leur bétail mort de la peste bovine et y fabriquer du noir animal.» 

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Juin 2010 : après avoir quitté le car sur une immense place servant de parking, nous nous dirigeons vers la grande porte d’entrée, gardée par des soldats. Nous voici maintenant dans un parc aménagé en espaces de détente pour les Pékinois qui viennent s’adonner à différentes activités.

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À suivre …

mardi, 29 juin 2010

243. De Moscou à Pékin-23-

Samedi 5 juin : place Tian’Anmen et la Cité Interdite

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Après le déjeuner le car nous conduit jusqu’à l’entrée de la place Tian’Anmen. Première surprise : cette place –la plus grande du monde- est entièrement ceinte de barrières et pour y accéder il faut passer un contrôle très méticuleux.

Elle s’étire sur 800m de long, du nord au sud, devant l’entrée de la Cité Interdite. De chaque côté de la place se dressent différents bâtiments de l’époque coloniale et le palais de l’Assemblée du Peuple. Au centre de la place se dresse l’obélisque dédiée au héros du peuple, fait en marbre et en granit et d’une hauteur de 38m. Un peu plus au sud, enfin se trouve le Mausolée de Mao, bâtiment construit juste après sa mort, en 1976,  et à l’intérieur duquel est exposé, dans un sarcophage de verre, les restes du grand Timonier.

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Nous traversons la place sous un soleil de plomb. Les forces de police sont omniprésentes. Après être passés dans une galerie souterraine, nous ressortons devant la Porte de la Paix Céleste au dessus de laquelle figure le portrait de Mao. C’est de ce balcon qu’il proclama la République Populaire de Chine le 1er octobre 1949. Pour les fervents d’histoire, reportez-vous au lien suivant, ICI.

Une ville dans la ville ! C’est ainsi qu’il faut se représenter la Cité Interdite. Nous traversons d’innombrables cours, pénétrons dans d’innombrables temples. Ils se ressemblent tous et tout finit par s’embrouiller très vite dans ma tête. Gaston commente un peu en longueur et je décroche très vite, ayant beaucoup de mal à rester debout immobile.

Il faut visiter cet endroit en ayant en tête le film « Le dernier empereur » dont voici un extrait :

Derrière la cité se dresse une colline artificielle, appelée la colline de charbon. Elle fut élevée avec la terre provenant du creusement des douves. Pendant que les plus courageux d’entre nous entament la grimpette jusqu’au sommet, les autres (dont je fais partie) se promènent tranquillement à l’ombre dans les allées de ce magnifique parc.

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Le car nous attend à la sortie du jardin. Nous allons alors dîner dans un nouveau restaurant. Cette fois-ci, c’est un buffet où chacun se sert à volonté. Dans ce restaurant il y a une exposition de tableaux et je me laisse tenter par celui-ci.

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Après le dîner, nous partons assister à un spectacle d’acrobates dans une grande salle pleine à craquer de Chinois enthousiastes.

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 Enfin, pour terminer en beauté cette journée, nous faisons un tour en car pour admirer « Pékin by night ».

— Tu n’as aucune anecdote à raconter ?

— Ah si, durant la visite de la Cité Interdite, nous avons rencontré un dessinateur qui a esquissé, en à peine quelques minutes, le portrait tout craché de Jean-Marie ! Si on avait eu un peu plus de temps, j’aurais bien aimé qu’il me caricature. Ça fait un très bon souvenir.

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Enfin voici la première partie du diaporama sur la Cité Interdite :