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dimanche, 06 décembre 2009

445. Les villes fantômes -10-

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Après la balade dans les ruines du village de Craco, en Italie, envolons-nous pour le Chili !

Nous sommes à quelques kilomètres au sud-est de la capitale Santiago, plus exactement à Sewell (ou El Teniente). En 1904 ce n'était qu'un campement de mineurs venus extraire le cuivre dans la montagne. Il fallut bientôt construire des logements pour les ouvriers et la ville prit de l'extension. L'apogée se situe entre 1930 et 1960. Il y avait à cette époque environ 15 000 habitants.

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À partir de 1967 l'activité se réduisit progressivement jusqu'à l'épuisement du gisement en 1971. Dès lors la ville fut abandonnée et les habitants furent relogés à Rancagua, une ville voisine.

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Depuis 1996 cette cité minière est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Plus de photos ICI. 

444. Célestine Chardon -12-

podcast

LA VIE BIEN ORDINAIRE DE CÉLESTINE CHARDON

Chapitre 12 : le dîner au restaurant

La semaine qui suivit fut chargée en occupations diverses: le mercredi matin elle se rendit aux restos pour aider à la distribution alimentaire. Le nombre important des bénéficiaires l'impressionna. Elle ne pensait pas qu'il y eût autant de gens dans le besoin. La responsable Marie-Jeanne l'avait placée au rayon des viennoiseries et des conserves. Là, Célestine proposa des croissants, des pains aux raisins ou au chocolat qui avaient été fournis par une grande surface. La date de péremption était  fixée au jour-même et Célestine conseillait aux gens de congeler le surplus. Ce qui la surprit également c'est de constater que presque tous les bénéficiaires possédaient un portable, objet dont elle ne voyait pas bien l'utilité, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'en avait jamais acheté. Autour d'elle toutes ses amies en avaient un pourtant. Et en y réfléchissant bien, cela pouvait être utile en cas de déplacement en voiture. Elle se dit qu'elle allait probablement un jour ou l’autre succomber elle aussi à la mode.

Il était midi passé lorsque le dernier bénéficiaire quitta les locaux. Elle rentra vite fait chez elle pour s'adonner à sa nouvelle passion : internet. Elle avait déjà trouvé plusieurs sites de jeux et elle passait des heures à faire des parties de «Mah-jong» ou de «Gold rush» tout en essayant d'améliorer son score à chaque fois.

Pour s'amuser, elle était allée voir les sites de rencontres. Elle avait consulté les fiches des adhérents, faisant des remarques à haute voix quand elle découvrait les photos. Les inscrits de son département ne lui avaient pas plu physiquement. C’est vrai qu'elle avait des goûts pour le moins étrange. connery.jpg

Elle était plutôt attirée par les hommes qui ne rentraient pas dans la norme. Le grand blond aux yeux bleus ou encore le beau brun viril la laissaient assez indifférente. Elle était beaucoup plus sensible à un physique comme celui de Jacques Perrin par exemple, ou encore les visages tourmentés de Trintignant ou de Connery.

Le samedi arriva très vite et elle songea alors à son rendez-vous avec Alain. Elle n'arrivait plus bien à se remémorer son visage. Au fur et à mesure que la journée avançait, elle avait de moins en moins envie d'aller à ce dîner. Vers dix-sept heures elle téléphona et prétexta une grande fatigue. Mais Alain insista tant et si bien qu'elle finit par accepter. En plus il venait la chercher en voiture. Un peu avant vingt heures, il était là, une rose à la main. Elle fut charmée par cette attention, peu habituée à ce qu'on lui offre des fleurs et ils partirent une fois que Célestine eut mis la rose dans un vase.

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Le restaurant était situé place de la gare, c'était un restaurant italien qu'elle connaissait pour être souvent passée devant mais elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'y pénétrer. Apparemment Alain devait y venir assez souvent car il papota un moment avec la patronne qui conduisit le couple dans un endroit légèrement à l'écart. Le cadre était très agréable, la carte alléchante et Alain tout sourire. Le repas fut délicieux, le vin capiteux et Célestine se sentit bientôt envahie par une douce torpeur accentuée par les bavardages ininterrompus de son compagnon. Il lui reparla de son enfance, des soirées à l'ambassade. Elle était légèrement ivre au sortir du restaurant et tout la faisait rire. Il la tint par le cou, elle ne dit rien. Dans la voiture, il lui prit la main qu'il posa sur le levier de vitesse et il mit sa main par-dessus. Elle le laissa faire en souriant. Arrivée devant sa porte, elle lui proposa de monter prendre un café ou un thé. Il accepta.

Célestine se déchaussa, posa ses affaires sur le coffre de l'entrée et l'invita à prendre place sur le canapé d'angle. Elle alluma une grosse lampe qui donna à la pièce une atmosphère calfeutrée, mit un bâton d'encens à brûler, un CD de « Sade » sur la chaîne et se rendit dans la cuisine préparer le café.
celestine12b.jpgAlain observait l'intérieur de Célestine, c'était assez petit, mais il y régnait une douce quiétude. Théo vint se frotter à son pantalon puis lui grimpa sur ses genoux. Célestine, qui jetait de temps en temps un coup d'œil, s'aperçut avec plaisir qu'il aimait les animaux. Elle revint bientôt avec un plateau sur lequel était posé deux tasses et du sucre dans un ramequin. Ils parlèrent de choses et d'autres, puis il y eut un silence. Leurs regards se croisèrent alors...il s'approcha d'elle et posa sa bouche dans son cou. Avec son bras, il la fit glisser doucement sur le canapé. Docile, elle le laissa faire. Elle sentait son parfum, discret mais envoûtant. Elle se dressa alors, le  prit par la main et le conduisit jusqu'à sa chambre. Une pénombre y régnait résultant d'un lampadaire extérieur. Elle avait mis ce soir-là un chemisier blanc avec plein de petits boutons et elle attendit patiemment qu'il les déboutonne un à un, ce qu'il fit lentement, en silence tout en continuant à la couvrir de baisers. La jupe noire rejoignit bientôt le chemisier sur le tapis, puis ce fut le tour de la chemise bleue et du pantalon gris...Elle et lui avaient été sevrés de câlins depuis plusieurs années et ce fut la redécouverte du plaisir charnel.

Alain partit chez lui vers cinq heures du matin. Ils avaient convenu qu'elle viendrait déjeuner le midi dans son appartement. Il habitait un duplex dans un immeuble neuf près de la gare. Ce logement était bizarrement agencé. La chambre se trouvait être la seule pièce du bas tandis qu'au premier se trouvait le salon avec une cuisine américaine, une terrasse assez vaste pour loger un salon de jardin et à l'extrémité de cette pièce on accédait à une autre petite chambre. Il avait préparé des tomates en salade, et un tajine d'agneau aux fruits secs...Il lui fit écouter sa musique préférée.

Puis bientôt la conversation bifurqua sur les vacances :

— Je suis en vacances pour quinze jours à partir de demain. J'ai loué un emplacement dans un camping situé au bord de la mer, dans les Landes. J'y vais tous les ans pour faire le vide, je ne fais pas grand chose à part me baigner, lire et faire un peu de vélo. Si ça te dit, tu peux venir me rejoindre, qu'en penses-tu ?

Célestine fut prise de court. Certes, elle n'avait aucune obligation qui la retenait à Tours. Mais le camping, elle n'en avait jamais fait et à vrai dire cela ne l'avait jamais tenté. Pour elle les vacances c'était bouger, découvrir de nouvelles régions, d'autres pays, aller à l'hôtel et ne se priver de rien.

Elle lui répondit qu'elle voulait bien tenter l'expérience mais qu'elle ne lui garantissait pas qu'elle resterait longtemps, qu'il ne fallait pas qu'il se vexe si elle préférait rentrer.

Alain acquiesça et il fut convenu que Célestine arriverait dans l'après midi du jeudi. Il lui laissa l'adresse du camping ainsi qu'un dépliant.

— Tu sais, c'est une plage sauvage où les gens pratiquent le naturisme, rajouta t-il au dernier moment.

Interloquée, elle le regarda:

— Parce que tu fais du naturisme ?

— Oui bien sûr, je n'ai pas honte de mon corps et c'est naturel. D'ailleurs, tu verras, l'endroit est mixte. Il y a les avec et les sans maillots. Si tu n'as pas envie, tu pourras garder ton maillot.

Encore une chance, pensa t-elle, s'imaginant  toute nue aux regards des autres, une chose qu'elle ne pouvait pas supporter. Déjà qu'elle n'avait jamais aimé se mettre en maillot, ce n'était sûrement pas pour se montrer à poil ! Ils se quittèrent vers dix-huit heures et, tout en rentrant chez elle à pied, elle resongeait à cette invitation.

— Je déteste la promiscuité et je vais dans un camping, je déteste voir des gens nus et je vais dans un endroit pour naturistes ! Décidément, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Enfin, on verra bien, si cela ne me plaît pas, je reviendrai !

Telle fut sa décision.

À suivre

samedi, 05 décembre 2009

443. La cerise sur le gâteau

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Vous connaissez probablement cette série télévisée d'animation américaine, les Simpson ? C'est en gros la caricature d'une famille américaine. J'ai eu l'occasion d'en voir quelques extraits ; les personnages ne parlent pas mais éructent, ils sont vulgaires, grossiers et ça plait beaucoup ! Sans doute les gens se reconnaissent dans cette série. Mais peu importe, après tout, il en faut pour tous les goûts. Ce n'est pas le problème.

Le problème ou plutôt l'étonnement que cela a suscité chez moi, c'est ça :

Ainsi donc, le président est tourné une fois de plus en ridicule. Cela en fait rire plus d'un, moi je trouve ça lamentable ! A-t-il vraiment pris conscience à quel point un nombre non négligeable de personnes le prennent pour un Guignol ?

442. Le timbre de décembre

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Le sommet de Copenhague ! Je n'ai rien à en dire car je pense qu'il ne sortira rien de ce sommet mondial pour lutter contre le réchauffement climatique. Des promesses, de belles paroles comme d'habitude et tout continuera comme avant. Nous sommes dans une spirale infernale ou, plus imagé, au volant d'une voiture sans frein qui se dirige droit vers un mur, ou encore sur un navire qui coule lentement. Je préfère d'ailleurs l'image du navire car le naufrage se fait petit à petit... Nous avons déjà commencé à prendre l'eau... Deux solutions s'offrent alors à nous :

Soit on essaie de colmater les fissures avec les moyens du bord. C'est là que le pouce préhenseur et le télé-encéphale hautement développé qui nous caractérise doivent  entrer en action !

Soit on ne fait rien, on continue comme si de rien n'était. Ou plutôt si, on envoie de l'argent aux pays pauvres sans se préoccuper de savoir où il aboutira. On en profite par la même occasion pour leur pomper leurs ressources (tant qu'il y en a), et leur envoyer nos déchets. Tout se tient : la pollution qui engendre un réchauffement qui lui même est cause de catastrophes naturelles touchant de plus en plus les populations pauvres.

Tout ça est proprement révoltant. Mais c'est comme ça... et ça va continuer ainsi.

Une vidéo faite en 1989 :

Le même endroit en 2007.

10:48 Publié dans Thierry | Lien permanent | Commentaires (0)

441. Les villes fantômes -9-

Vous pensiez peut-être que j'en avais terminé avec les villes fantômes. Eh bien, pas du tout, seulement je manquais d'un peu de temps.

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Revenons en Europe, dans le sud de l'Italie. Craco est une ancienne cité médiévale édifiée vers 1060 sur une montagne. En 1891 la ville comptait 2000 habitants environ. Les gens vivaient de la culture du blé et de l'élevage.

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Mais des glissements de terrain ainsi que de mauvaises récoltes forcèrent les habitants à quitter progressivement les lieux. En 1963 il restait cependant 1800 habitants. Les autorités ordonnèrent donc l'évacuation de la ville.

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Les gens furent relogés 7km plus loin dans la ville nouvelle de Craco Peschiera.

07:06 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (2)