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samedi, 12 décembre 2009

455. Les villes fantômes -14-

Voici la dernière note concernant les villes fantômes : nous étions hier en Sibérie. Restons donc dans l'ancienne URSS et dirigeons-nous beaucoup plus à l'ouest, vers l'Ukraine.

ukraine_relief[1].jpgQuand on évoque l'Ukraine, on ne peut s'empêcher de penser à la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Eh bien c'est justement à cet endroit que nous nous rendons ce matin.

La ville de Prypiat fut construite en 1970 et accueillit les ouvriers de la centrale. Il y avait environ 50 000 habitants. Une ville nouvelle, sans aucun charme comme la plupart des villes construites à cette époque. Dans la nuit du 26 avril 1986, un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl, située à seulement deux kilomètres de Prypiat, explose.

Il faudra attendre plus de TRENTE HEURES avant que les autorités décident l'évacuation de la ville !

prypiat2.jpg

Plud de vingt ans après le site et la région proche sont toujours extrêmement contaminés. Cela n'empêche pas les touristes de s'y rendre. C'est devenu l'attraction de la région ! 

prypiat5.jpg

Un site très documenté ICI.

vendredi, 11 décembre 2009

454. Célestine Chardon -15-

           LA VIE BIEN ORDINAIRE DE CÉLESTINE CHARDON


podcast

Chapitre 15 : Marrakech

celestine15b.jpg

A Marrakech, Ivan était en pleine fièvre créative. Mohamed lui avait présenté le responsable du jardin  Majorelle, aussi avait-il  accès libre et gratuit dans ce jardin au cœur de la ville, à l'heure où les touristes ne sont pas admis. Il s'y rendait chaque matin et croquait dessin sur dessin sur son carnet. Il se sentait fébrile, pris par le désir de rendre au mieux ce qu'il ressentait dans cet endroit magique. Le jardin était une vraie palette de couleurs avec des nuances de bleu et de jaune extraordinaires. Il savait par expérience que cette fièvre ne durerait pas et qu'il fallait qu'il  dessine intensément, d'autant plus qu'il devait exposer à Berlin en automne. Et c'est dans cet endroit qu'il puisait son inspiration, qu'il changeait tout à fait de style...Sa peinture jusqu'alors abstraite et sombre, où l'on ressentait ses dérives, devenait tout à coup flamboyante, figurative, pleine de force, d'exaltation. C'est cela, il était devenu exalté ! Comme si, d'un seul coup, il avait été touché par une baguette magique qui l'avait sublimé.

celestine15c.jpg

Il revenait ensuite chez lui. Al-Chayma, la jeune et belle épouse de Mohamed lui préparait alors du thé à la menthe qu'elle allait ensuite lui monter sur la terrasse. Là, il peignait...il y avait plusieurs toiles commencées. Dans le coin ombragé, il avait disposé les premiers tableaux finis et de temps à autre, il leur jetait un coup d'œil, satisfait du résultat. 

celestine15a.jpgPlusieurs fois, Al-Chayma lui avait servi de modèle. A cette occasion elle revêtait un costume traditionnel et se maquillait. Elle était très belle, avec sa longue chevelure de jais qui lui tombait au bas des reins. Souriante mais discrète, elle formait avec Mohamed un couple qu'il enviait. Dans la maison, c'est elle qui était chargée de toutes les tâches ménagères. Elle savait faire à merveille les cornes de gazelle, le pêché mignon d'Ivan depuis sa petite enfance. Il la regardait quand elle cuisinait et il revoyait Fatma,  celle qui l'avait pratiquement élevé, celle qui lui avait appris à connaître et à aimer ce pays. Il aimait aussi reparler arabe et Al-Chayma riait aux éclats quand il se trompait !

Bref, il aurait voulu que le temps cessât de tourner. Oui, mais voilà, il était pris par le travail et surtout par les soucis. Il devait à tout prix se séparer de sa femme Simone, dont les frasques faisaient depuis quelques mois la une de tous les journaux à scandales. En ce moment, elle était à Ibiza, partie rejoindre des amis et il n'avait aucune peine à imaginer ce qu'elle y faisait. Il en avait soupé de cette vie superficielle, il aspirait à autre chose, mais il ne savait pas exactement quoi, quelque chose de plus simple en tous les cas.

Simone, qui se faisait appeler Cindy, avait obtenu ce qu'elle souhaitait. Elle était connue dans le monde du show bizz et Ivan allait devoir lui verser une pension alimentaire qui lui permettrait de vivre aisément jusqu'à la fin de ses jours.

— La garce ! songea t-il, elle a  bien manœuvré. Mais après tout, c'est de bonne guerre.

Que pouvait-il imaginer d'autre ? Il l'avait épousée sur un coup de tête à une époque de sa vie où il dérivait complètement, pris entre l'alcool et la drogue. Ils s'étaient rencontrés dans une soirée chez des amis communs. Elle était alors mannequin et il fut attiré par son physique. Elle savait qu'il était déjà célèbre dans le domaine artistique et elle sut le rendre dépendant de ses charmes. Hélas Ivan s'aperçut très vite qu'il n'avait aucun point commun avec elle. Ils décidèrent donc de vivre chacun de leur côté. Il leur arriva plusieurs fois de se croiser lors de vernissages ou de soirées privées. Elle changeait d'amants très souvent. Leurs deux enfants, des garçons, avaient été mis en sécurité à la campagne. Ils étaient élevés par les parents de Simone, deux braves vieux scandalisés par la vie dissolue de leur fille et qui adoraient leurs petits-enfants. Ivan allait leur rendre visite régulièrement et chaque année il emmenait ses fils en voyage avec lui à travers le monde.

Plus de vingt années s'écoulèrent ainsi. Simone avait perdu de son éclat. Elle avait grossi sous l'effet de l'alcool et des barbituriques. Sa carrière de mannequin avait été aussi brève que fulgurante et elle voyait en Ivan sa seule bouée de sauvetage. Mais elle savait également qu'elle n'aurait jamais son pardon. Elle fit donc en sorte de lui gâcher la vie jusqu'à ce qu'il accepte ses conditions... Ce qu'il fit, car il était fatigué Ivan, fatigué de ce monde factice. Il était en quête d'authenticité mais sans savoir où précisément la trouver. En ce moment à Marrakech, il flirtait avec l'authentique mais cela ne pouvait pas durer.

C'est donc avec une grande joie qu'il reçut l'annonce de Marc. Celui-ci lui décrivit brièvement les lieux, l'état des bâtiments, le fait qu'il y avait non seulement un étang, mais encore un accès direct dans la plus belle forêt de Touraine puis il termina par le prix:

—Trois millions d’euros, mais c'est à débattre ! s'empressa d'ajouter Marc. Le gros œuvre est en bon état.

— OK, je serai à Tours lundi. Passez-me voir dans la journée avec le dossier. Appelez-moi avant.

Et il raccrocha. Il devait déjà quitter sa chère maison. Il poussa un soupir, mais en même temps il était heureux à l'idée de découvrir un nouvel endroit pour y vivre enfin autrement qu'à Paris.

Pendant ce temps, à Tours, Alain était rentré des Landes. Il pestait après cette semaine où il n'avait pas cessé de pleuvoir. En y réfléchissant, la pluie était apparue quand Célestine était partie.

— Elle porte la poisse cette bonne femme ! maugréa t-il tout en sortant ses affaires de la caravane. La bâche qui servait d'auvent était encore trempée et sentait déjà le moisi. Cela finit de le rendre d'une humeur de chien. Il était aux environs de dix neuf heures quand il appela Célestine.

— Ça y est, je suis de nouveau chez moi : tu veux passer ?

— Oui, je veux bien. Tu n'es pas trop fatigué ? Sinon on remet ça à demain.

 — Non, je suis en pleine forme. Par contre, apporte de quoi dîner car je n'ai rien dans mon frigo!

Une heure plus tard Célestine arrivait devant son immeuble. Elle trouva Alain plutôt pâlot mais se garda bien de faire la moindre réflexion. Durant le dîner il lui raconta ses occupations, à vrai dire assez restreintes. Par chance il avait emporté son ordinateur portable ce qui lui avait permis de travailler. Célestine se retint de lui dire que c'est bien les vacances pour travailler, c'est fait pour ça d'ailleurs sinon on s'ennuie ! Il lui proposa de rester dormir. Elle espérait un geste de douceur, un petit baiser dans le cou. Hélas elle dut vite déchanter. Une fois installés dans le lit, il se mit à parler d'un dossier particulièrement important qu'il avait à traiter et se lança dans des explications longues, fastidieuses et parfaitement incompréhensibles pour Célestine. Puis, silence.... Elle se retourna et s'aperçut qu'il s'était endormi ! Un comble. Il l'avait abrutie avec ses histoires durant toute la soirée et là, maintenant, monsieur dormait !

Elle était stupéfaite, puis la colère l'envahit peu à peu. Elle attendit une petite heure. Enfin, sans bruit, elle se leva, s'habilla à la hâte dans le noir, prit ses chaussures à la main, se dirigea à tâtons dans le couloir  et elle sortit en claquant la porte de toutes ses forces ! Elle dégringola les escaliers à toute allure et se retrouva dans la rue avant même qu'il ait eu le temps de se réveiller et de se rendre compte qu'elle était partie.

À suivre

453. Les villes fantômes -13-

Quelques conseils avant le départ pour la destination du jour : prévoyez une doudoune bien chaude, qui, comme nous le rabâche la pub à la télé, est faite pour doudouner, des gants, une écharpe, un bonnet, des grosses chaussettes de laine etc.

CarteRussie2[1].gifNous partons en Sibérie, dans une région où la température descend jusqu'à -40° en hiver. Voici Kadykchan qui, dans le dialecte local, signifierait (je mets le conditionnel car je ne suis pas certaine de la source) "La vallée de la mort". Charmant endroit !

En 1936 un géologue russe découvrit un gisement de charbon sur le plateau de Magadan. L'année suivante trois mines furent ouvertes à ciel ouvert et la ville de Kadykchan vit le jour peu à peu. Elle compta jusqu'à 10 000 habitants au temps de sa prospérité.

kadykchan1.jpg

Mais la dissolution de l'URSS, le manque d'entretien de la ville et le non paiement des ouvriers amena ces derniers à aller chercher ailleurs des jours plus heureux.

kadykchan-play-englishrussia[1].jpg

Aujourd'hui c'est une ville à l'abandon, témoin d'une époque révolue.  

06:06 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 10 décembre 2009

452. Quand Pan s'ennuie

Photo trouvée sur ce blog.

dieupan2.jpg

Pan s'ennuie. Depuis des années ce dieu mythologique, mi-homme, mi-bête, est tout seul dans un coin d'une salle du musée du Louvre. Il tient bêtement une grappe de raisin dans la main droite et une flûte dans la gauche. Il ne peut même pas profiter de la lumière du jour puisqu'il tourne le dos à la fenêtre. Voudrait-il s'enfuir qu'il ne le peut car de solides barreaux empêchent toute évasion.

Aussi, quand le musée s'est vidé de ses visiteurs le soir et que le silence reprend possession des lieux, il descend doucement de son piédestal et...  

On peut tiquer sur le bien fondé de cette vidéo, mais chapeau pour la prouesse technique !

16:41 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dieu, pan, musée, louvre

451. Célestine Chardon -14-

                         LA VIE BIEN ORDINAIRE DE CÉLESTINE CHARDON

Chapitre 14 : la propriété


podcast

Alain l'avait appelée le soir même au téléphone ; il s'était mis à pleuvoir après son départ et cela n'avait pas cessé de la journée. Quelque part cela la remplit d'aise de savoir qu'il avait passé toute sa journée enfermé dans sa boîte à œufs. Le lendemain dans la journée elle alla chez Lucie. Celle-ci finissait de ranger ses affaires dans la valise car elle partait rejoindre ses parents en vacances dans l'île de Ré.

— Si tu veux, tu peux venir, il y a de la place, et plus on est de fous, plus on rit !

Mais Célestine n'avait pas envie de bouger. Marc Legendre arriva à cet instant, il était dans tous ses états. La veille il s'était fracturé la jambe droite en tombant dans l'escalier et il devait supporter un plâtrage durant un bon mois.

— Ça m'ennuie d'autant plus que je ne peux pas conduire et je ne veux pas repasser l'affaire de la propriété à un collègue. Je venais voir si, à l'occasion, l'une de vous deux ne pourrait pas me servir de chauffeur pour mes visites. Je vous rembourserai bien sûr les frais d'essence et si l'affaire se fait, je saurai m'en souvenir, rajouta t-il d'un air sous-entendu. 

— Moi je ne peux pas, je pars demain matin, répliqua Lucie consternée.

Célestine réfléchit un bref instant. Elle n'avait pas de projet précis en cours et curieuse comme elle était, l'idée de voir de belles propriétés la tenta.

— Ecoute, moi je veux bien, je n'ai aucune obligation particulière en ce moment.

— C'est génial ! cria t-il en lui sautant au cou. Tu me sauves la vie ;  il ne me reste que quinze jours avant le retour de Souborovski et jusqu'ici je n'ai rien trouvé qui correspond à ce qu'il veut. Pierre m'a refilé une liste d'endroits susceptibles de convenir. Parmi tout ça, j'en ai sélectionné deux ou trois. Es-tu libre cet après midi ? On pourrait aller jeter un coup d'œil.

— Pas de problème, dit Célestine, ravie à la fois de servir de chauffeur et d’aller se balader. En plus, Marc était un gentil garçon, plein d'humour, on ne s'ennuyait jamais avec lui. D'ailleurs Célestine ne comprenait pas pourquoi lui et Lucie ... Elle trouvait qu'ils allaient bien ensemble. Mais bon, ce n'était pas ses oignons !

Quand Marc arriva en début d'après midi, il avait avec lui une liste de trois propriétés dans le sud du département.

— Allez Célestine, en route ! direction l'autoroute vers Poitiers, nous sortirons à Sainte Maure.

Durant le trajet Marc lui expliqua ce que recherchait le peintre.

— Il veut quelque chose de grand, de vieux, même si c'est en mauvais état, cela lui importe peu, un endroit retiré de tout, et en plus il lui faut de l'eau à proximité!  

— Eh bien dis-moi, cela ne doit pas être facile à trouver !

— Non, je ne te le fais pas dire, lui répondit Marc.

La première visite fut un échec. Certes, il y avait de quoi faire quelque chose de bien, mais la route passait juste au ras de la porte d'entrée de la propriété et il n'y avait pas d'eau à proximité. La propriété suivante était assez vaste, entourée d'un grand parc, mais elle était située dans un bourg et un lotissement avait été construit le long des murs d'enceinte. Ils reprirent la route. Marc avait une troisième adresse, mais ils arrivèrent trop tard : la propriété avait été vendue un mois auparavant.

— Bon, on va rentrer, fit-il un peu déçu mais en sachant bien toutefois que l'affaire serait difficile.

Ils continuèrent leurs recherches les jours suivants. Chaque soir Célestine recevait un appel d’Alain qui voulait savoir ce qu'elle faisait. Elle ne lui dit pas qu'elle était occupée, elle racontait n'importe quoi, ce qui lui passait par la tête à ce moment-là. Quant à lui, il profitait des brèves éclaircies pour aller piquer une tête dans l'eau, sinon il lisait. Elle savait que le temps sur la côte était particulièrement mauvais, les gens du coin s'en plaignaient aux informations tous les soirs.

La semaine s'écoula. Pierre, entre temps, avait réussi à obtenir de nouvelles adresses et Marc, toujours accompagné de Célestine, avait fait à peu près le tour du département. A chaque fois, il y avait toujours un truc qui clochait : soit c'était trop petit, soit il n'y avait pas d'eau soit... Il commençait à se dire que l'affaire allait lui passer sous le nez, quand, un après midi, en rentrant de Chinon par la nationale qui coupe la forêt domaniale, Célestine lui dit alors:

— Tiens, ça me fait penser que je connaissais  une belle demeure dans le coin autrefois. Tu veux qu'on aille y jeter un coup d'œil ? On ne sait jamais.

— Si tu veux, fait-il démoralisé. Au point où j’en suis.

Célestine quitta la nationale et s'engouffra sur une petite route déserte. On était en plein cœur de la forêt et ça sentait bon la résine. Après quelques kilomètres durant lesquels ils ne croisèrent pas une seule voiture, elle obliqua à droite, sur une petite route où un panneau indiquait que c'était une voie sans issue.

— Tu es sûre de ne pas te tromper ?

— Ne t'inquiète pas, je me souviens bien de l'endroit.

La route descendait légèrement et serpentait. Ils passèrent devant une ou deux fermes. Un peu plus loin dans un champ, des vaches paissaient tranquillement. Certaines étaient couchées à l'ombre sous les arbres. Elles se retournèrent au passage de la petite voiture. Célestine avait ralenti. On apercevait une clairière un peu plus loin.

— Regarde bien, dit-elle alors à Marc, on arrive presque !

La route tourna un peu sur la gauche et bientôt apparut la propriété, celle que Marc pensait ne plus jamais trouver.

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— Hou ah ! s'écria t-il, c'est grandiose!

Elle gara la voiture dans l'herbe, un peu plus loin. Puis ils descendirent et firent le tour de la bâtisse imposante qui se dressait vers le ciel.

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— Oh lala, ça a de la gueule ! fit Marc ébloui.

— Oui, c'est une ancienne abbaye qui est tombée peu à peu à l'abandon. Elle a longtemps servi de grange aux paysans du coin. Viens voir, derrière il y a un étang.

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Tout en boitillant Marc suivit Célestine qui semblait connaître les lieux par cœur. Il était subjugué par l'endroit, sûr et certain d'avoir trouvé la perle rare.

La pièce d'eau était alimentée par un minuscule cours d'eau et un petit pont l'enjambait et donnait un accès direct à la forêt de Chinon. 

 

— Mais comment as-tu connu ce coin ? demanda t-il, curieux.

— Oh tu sais, il y a bien longtemps, quand j'étais petite, il m'est arrivé de venir passer des vacances dans la ferme d'à côté  et alors avec les enfants du fermier on venait jouer là, dans les ruines. Pour moi c'est un peu un retour aux sources.

Eh oui, Célestine avait bien souvent imaginé qu'elle habitait cet endroit. Il avait été longtemps le décor de ses fantasmes. Elle était riche, elle voyageait beaucoup à travers le monde et elle aimait à se retrouver en ces lieux. Là elle jardinait, montait à cheval, s'occupait de ses animaux. Elle était secondée par un jardinier muet, sauvage mais beau comme un Dieu. Elle le logeait dans une petite maison attenante. Elle était bien sûr amoureuse de lui et...Mais revenons à la réalité !

Ils eurent le temps de passer à la mairie du village voisin. Là on informa Marc que la propriété était en vente depuis de nombreuses années et qu'il devait contacter le notaire d'Azay-le-Rideau pour en savoir davantage.

Le soir Alain annonça à Célestine qu'il rentrait plus tôt que prévu en raison du temps pourri. Il devait revenir le lendemain et espérait la voir le soir même. Mais elle s'en foutait Célestine, elle écoutait ce qu'il disait mais elle était complètement ailleurs...elle était cachée dans les ruines de son enfance. Elle lui dit toutefois qu'il n'avait qu'à l'appeler dès qu'il serait revenu et elle passerait le voir.  

Le lendemain était un samedi, le samedi 22 juin pour être précis. Marc réussit à joindre le notaire. Ils se rencontrèrent dans la journée et  Marc obtint tous les renseignements nécessaires pour monter son dossier. Le soir même il téléphonait à Ivan Souborovski.

À suivre