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mercredi, 09 décembre 2009

450. Le retour de Jim



podcast

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Alcatraz émerge à peine des brumes du Pacifique. Jim est  au volant de sa Cadillac et file en direction des quais. Le jour vient juste de se lever et la route est déserte.

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Après avoir parcouru quelques kilomètres, il arrête sa voiture le long d’un trottoir. De l’autre côté de la rue se dresse un ancien entrepôt à l’abandon.

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Jim descend de voiture et tranquillement se dirige vers l’entrée. Son pas est assuré et, après avoir traversé l’entrepôt désaffecté où seul le vent émet quelques plaintes, il pénètre à l’intérieur d’une pièce qui devait servir de bureau autrefois. Là, sur une table recouverte de poussière se trouve un magnétophone ainsi qu’une enveloppe kraft. Jim ouvre l’enveloppe et en extirpe une cassette qu’il introduit dans l’appareil, tout en prenant connaissance du dossier et des photos contenues dans la dite enveloppe.

« Bonjour Monsieur Phelps … bonne chance Jim !»

Ayant pris connaissance du contenu de la cassette, Jim la pose ensuite sur la table et quelques secondes plus tard la cassette se désintègre.

Jim est rentré chez lui. Il se sert un whisky puis, se dirigeant vers la bibliothèque il saisit un dossier en cuir noir sur lequel les lettres I.M.F sont inscrites en or. Il s’installe alors dans un large fauteuil et ouvre le dossier. C’est l’instant où il va choisir ses partenaires pour une nouvelle mission secrète.

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Pour sa partenaire féminine il a un moment d’hésitation : Cinnamon ou Tinou ? Sa mission requiert une personne parlant parfaitement le français, aussi son choix se porte sur Tinou, même si elle n’est plus de toute première jeunesse. N’est-elle pas une comédienne de première ? Sans aucun doute à ce sujet…

Hier après midi, j’étais en pleine couture quand le téléphone sonna :

—Allo Tinou, Jim speaking, we could meet at two o'clock ?

—All right Jim !

Eh oui, depuis quelques jours je ne loupe pas un épisode de :

 

449. Les villes fantômes -12-

Je ne vous cacherai pas que toutes ces escapades à travers le monde commencent à m'épuiser ! Mais je continue néanmoins parce qu'en même temps j'améliore mes connaissances en histoire et en géographie, deux matières qui m'ont toujours intéressée.

california-map[1].jpgBien, reprenons donc l'avion et retraversons l'Atlantique et une partie des Etats Unis pour nous rendre à Bodie petite ville située en Californie près de Bridgeport.

Un certain W.S.Bodey découvrit en 1859 une pépite d'or dans un champ. Cela suffit pour créer la ruée ! Une ville se bâtit à cet endroit, prenant le nom de "Bodie". En 1862, il y avait environ 6000 habitants.

Le début du XXème siècle voit le déclin progressif de cette cité minière. Bientôt le gisement est épuisé , l'exploitation n'est plus rentable.

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En 1932 un incendie ravage une partie de la ville. Dix ans plus tard, la dernière mine ferme ses portes. C'en est fini de Bodie.

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Depuis 1961 la cité figure au classement du Patrimoine mondial historique. Le site est protégé et attire un nombre non négligeable de touristes en quête d'authenticité ! En regardant de plus près la carte, j'ai regretté de ne pas y être allée. Cela m'aurait sans doute beaucoup plus intéressée qu'une nuit à Las Vegas.    

Plus de photos ICI.

mardi, 08 décembre 2009

448. Célestine Chardon -13-

                      LA VIE BIEN ORDINAIRE DE CÉLESTINE CHARDON

Chapitre 13 : des vacances mouvementées

Le jeudi matin elle quittait sa maison, ayant confié les clés à son amie Roseline, la préposée au chat. Il faisait déjà très chaud, elle était partie de bonne heure et s'arrêta à mi-chemin pour faire une pause détente. La circulation était intense sur l'autoroute. Elle n'avait pas très faim et se contenta d'une part de flan et d'un jus d'orange qu'elle savoura tout en regardant des gamins jouer sur l'aire de repos.

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Quand elle arriva au camping, elle trouva la caravane vide avec un petit mot scotché sur la porte: « Je suis à la plage, je serai de retour vers 17h ». Elle prit alors son stylo et rajouta en dessous : « Je suis arrivée, je t'attends au café d'à côté. » Il était seize heures. Elle alla s'installer à la terrasse du bar et se commanda une énorme glace. Tout en la dégustant lentement, elle finit de lire son livre en cours. Elle regarda les immatriculations des voitures garées tout autour et constata qu'il y avait beaucoup d'Allemands et de Hollandais.

Il arriva bientôt en courant, il avait une casquette sur la tête et était rouge comme  une écrevisse. Il semblait très heureux de la voir. Il la conduisit jusqu'à la caravane, une minuscule et ridicule petite boîte ronde datant des années cinquante:

— C'est celle de mes parents, ajouta t-il en voyant la mine consternée de Célestine. Pour moi c'est amplement suffisant, elle ne me sert qu'à dormir. Viens, je vais te montrer la plage, j'ai envie de retourner dans l'eau car elle est très bonne.

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Célestine n'avait aucune envie de se baigner...Elle préférait d'abord voir comment les choses se présentaient, après elle aviserait. Ils marchèrent un certain temps à travers une forêt de pins parasols, l'endroit était assez sauvage. Ils gravirent une dune de sable et alors la plage apparut, immense, avec une mer agitée, bouillonnante. Les vagues, énormes, venaient s’échouer sur le sable dans un bruit fracassant. Il y avait encore du monde même si la plupart des gens commençaient déjà à plier les serviettes et à remonter en sens inverse. 

Ils s'installèrent assez près du rivage. Gilles adorait l'eau, cela se sentait. Il fut très vite en maillot, lui faisant remarquer qu'il en avait mis un uniquement pour lui faire plaisir.  Cela agaça prodigieusement Célestine qui lui répondit:

— Mais tu fais comme tu veux!

Alors il enleva son slip de bain. Célestine le trouva complètement ridicule. Il n'était pas très grand, assez rond et son sexe, engourdi par le froid, paraissait minuscule entre ses cuisses. Elle regarda ailleurs le temps qu'il s'élançait dans les vagues. Sur sa droite, le spectacle n'était guère mieux: il y avait là une vieille d'environ quatre-vingts ans, toute nue, qui se rhabillait en prenant tout son temps comme par plaisir. Ce n'était qu'un amas de plis partout. Quand elle se baissa pour enfiler son slip, ses deux seins flasques et creux pendirent lamentablement vers le sol, ses fesses pointues avaient perdu toute leur rondeur et les plis de son ventre retombaient sur son sexe. 

— Quel affreux spectacle,  pensa en elle-même Célestine. Elle enfila alors son gilet, renfonça son chapeau sur sa tête et mit ses lunettes de soleil. De l'autre côté, un bellâtre tout nu aussi  faisait des effets de torse devant sa femme et sa petite fille, toutes deux en maillot. Célestine cessa de l'observer quand elle s'aperçut qu'il commençait à avoir une excitation involontaire.

— Il ne manquait plus que ça ! se dit-elle et elle se résigna à ne regarder que devant elle... Alain justement ressortait de l'eau. Elle ne devait pas être chaude car il avait la chair de poule.

Ils rentrèrent au camping et préparèrent le repas du soir. Alain avait prévu plein de bonnes choses: ils commencèrent par un martini-gin, puis un second, dégustèrent un melon au porto, suivi d'un foie gras arrosé d'un bon Bordeaux. Ils finirent la bouteille avec le fromage de chèvre. C'est à ce moment que les flonflons de la fête se firent entendre.  

— Tu viens, il y a un dancing, on va aller y jeter un coup d'œil !  fit aussitôt Alain en entraînant Célestine par le bras.

Les voilà bientôt installés à une table. Sur la piste de danse toute une faune de jeunes entre quinze et vingt-cinq ans se trémoussent en rythme... Alain commande à boire. Célestine,  occupée à regarder les danseurs, ne fait pas attention et avale le petit verre d'un trait.

(Amis lecteurs, c'est l'instant où vous êtes priés de mettre le son !)


podcast

A un moment le disc-jockey passe des rocks. Alain l'invite à danser, elle ne se fait pas prier, elle a toujours aimé ça. Un rock endiablé, elle tourne et vire, riant aux éclats. Les jeunes se sont écartés pour les regarder. De retour à la table, Alain recommande deux autres verres. Sur la piste l'excitation monte, les jeunes s'en donnent à cœur joie.

Vers deux heures du matin tout s'arrête brusquement, la musique, les cris, les lumières. C'est à cet instant que les choses se gâtèrent...Quand Célestine se leva, elle eut l'impression que le monde autour d'elle basculait, elle avait la sensation d'être sur un navire qui tangue dans la tempête ; elle voulut avancer mais n'y arriva point. Ou plutôt elle avançait à la façon des crabes, c'est à dire de travers. Elle avait beau regarder en face d'elle, ses jambes l'emmenaient sur le côté ! Son cerveau ne commandait plus à son corps ! Le pire c'est qu'elle était très lucide. Alain dut venir à son secours et la maintenir fermement par le bras.

— Qu'est-ce que nous avons bu ? lui demanda t-elle alors.

— On a pris des vodkas, reprit-il. Lui ça allait, sûrement qu'il doit avoir l'habitude de boire pas mal pensa t-elle en se cramponnant à son bras comme un naufragé à une bouée ou n'importe quel objet flottant sur l'eau. Cela ne lui avait pas pour autant enlevé sa bonne humeur, elle riait aux éclats et soudain l'idée lui vint que l'air de la mer lui ferait peut-être du bien. Elle voulut absolument aller sur la plage pour se baigner, rien ne pouvait la retenir disait-elle...Alors Alain la conduisit à travers les dunes dans l'obscurité. On entendait le grondement impressionnant des vagues. L'air frais lui redonna un petit coup de fouet. Elle prit conscience qu'on ne voyait absolument rien, que les vagues devaient être particulièrement hautes et que si, par malheur elle allait dans l'eau, vu son état présent, elle risquait un malaise et personne ne la verrait...Son euphorie retomba d'un coup et un violent mal à la tête la prit. Ils firent demi-tour et rejoignirent la caravane. Elle réussissait à marcher droit mais avait une envie terrible de dormir. Elle se souvint vaguement s'être cognée la tête en pénétrant dans le pot à yaourt, s'être couchée toute habillée et plouf...plus personne.

Au petit matin, au moment où le soleil pointait ses premiers rayons au-dessus des pins parasols, elle ouvrit un œil. Il lui fallut un certain temps pour se remémorer la soirée de la veille. Elle avait très mal au crâne et son premier geste fut de se lever, sans bruit car Alain dormait profondément, sortir et respirer à pleins poumons. Pas un chat...c'est le moment idéal pour aller aux toilettes et prendre une douche se dit-elle.

Elle saisit le papier hygiénique car chacun doit se promener avec son rouleau, prit une serviette et sa trousse de toilette et s'en alla vers le bâtiment des sanitaires. La vue de la cuvette des toilettes, dans un état plus que douteux, lui provoqua des hauts le cœur. Elle ne comprenait pas que des gens puissent être aussi sales. Elle fila sous la douche et y resta un bon moment, l'eau chaude lui faisait le plus grand bien. Puis elle revint à la caravane, elle prit deux cachets d’aspirine pour faire passer son mal à la tête persistant. Il lui fallait un café !

Célestine était en colère après elle-même. Comment avait-elle pu se faire piéger de la sorte ? Elle aurait dû songer qu'elle n'avait pas mangé le midi. Mais tous les bavardages d’Alain l'avaient complètement abrutie. Après tout, c'était de sa faute à elle, pas à lui. Mais comment se fait-il qu'il n'était pas dérangé lui ? Elle songea alors qu'il devait avoir une certaine habitude pour que l'alcool ingurgité la veille ne lui fasse rien en apparence. Elle s'assit sur un dépliant et attendit qu'il se réveille.

Dans la caravane d'à côté, situé seulement à deux ou trois mètres, un couple d'Allemands s'agitaient. La femme apparut bientôt dans l'entrebâillement de la porte.

Guten Tag ! ach so, noch ein schönes Wetter heute, nicht wahr ?

La grosse allemande se prépara une bassine remplie d'eau puis, s'étant assise sur une chaise, mit ses pieds à tremper dedans. Spectacle hautement enrichissant, pensa Célestine. L'homme sortit à son tour. C'était un gros et grand gaillard, la soixantaine bien tassée, avec une bouteille de bière à la main. En apercevant Célestine, il leva sa bouteille et lui lança un « Bonchour matame ! »

Alain émergea à ce moment de sa boîte. Pas très aimable, il fit:

— Alors, ça va mieux ce matin ?

— Non, pas tellement, lui répondit-elle. J'ai un affreux mal au crâne, j'attends que les comprimés fassent de l'effet.

Il préparait le café ; Célestine voulut l'aider, mais il la repoussa, agacé :

— Ne touche à rien ! Ici tout a une place bien déterminée, laisse-moi faire!

— Bon, bon, je retourne m'asseoir, fit-elle, un peu offusquée de ce geste d'énervement. Je te demande de m'excuser pour ma conduite d'hier soir. Je n'ai pas l'habitude de boire et de plus je n'avais pas mangé le midi. Tu es en forme toi ?

— Oui, bien sûr.

— Bon, j'ai réfléchi. Je pense que je vais m'en retourner à la maison. Cette façon de vivre, être obligée de faire la queue pour aller aux toilettes, pour se laver, cela ne me convient pas du tout.

Elle vit son front se plisser. Il avait l'air déçu, mais après tout, tant pis ! Elle n'avait pas non plus envie de revivre les scènes de nudisme sur la plage. Et elle sentait bien qu'elle allait s'ennuyer ferme durant ce séjour.

— Tu comptes partir quand ? lui demanda t-il.

— Eh bien, j'attends un peu d'avoir moins mal au crâne et je pars après.

— OK, fit-il. Il servit le café, prit son livre et se plongea dans la lecture.

Elle voyait bien qu'il attendait son départ pour partir à la plage. Elle se dit alors qu'il valait mieux ne pas s'éterniser, quitte à s'arrêter en route pour se reposer. Elle se leva donc, rangea ses affaires dans son sac de voyage. Il la raccompagna jusqu'à sa voiture.

— Je t'appelle ce soir, lui dit-il en l'embrassant

— D'accord, et toi profite bien de ton séjour pour te reposer !

— Alors là, pas de problème, c'est l'idéal ici !

Elle le vit une dernière fois dans son rétroviseur, il faisait un signe de la main. Puis elle tourna à droite et sortit du camping.

Ouf ! s'écria -telle une fois sur l'autoroute. Elle était heureuse à l'idée de retrouver son petit "chez soi ". Le trajet fut particulièrement pénible à cause des maux de tête qui persistaient. Elle arriva à Tours en fin d'après midi, fatiguée, mais se marrant en imaginant la tête que feraient ses copines quand elle leur raconterait son expérience des plages avec et sans maillots !

À suivre

447. Les villes fantômes -11-

Carte_Espagne[1].jpgQuittons le Chili et rejoignons l'Europe. Je vous emmène aujourd'hui en Espagne : un plongeon dans un passé pas si lointain finalement...

Nous sommes à Belchite, au sud  de Saragosse. La guerre civile espagnole fait rage. Les deux camps (Nationalistes et Républicains) s'affrontent dans des combats d'une extrême violence.

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Le 27 août 1937, la ville de Belchite est attaquée par les troupes républicaines. À la fin des combats, il ne restera que des ruines. Le général Franco exigea que ce village reste en l'état. Une sorte d'Oradour-sur-Glane ...

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Un document plus détaillé ICI.

06:26 Publié dans Ici ou là | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : espagne, belchite

lundi, 07 décembre 2009

446. Escapade en Finlande

finlande[1].jpgJe vous ai parlé du Finlandais avec qui je corresponds depuis quelques jours. Nous faisons des échanges de diaporamas et de vidéos. Ce matin je vous propose donc deux petites vidéos provenant du sud finlandais, dans la région de Taalintehdas.. Quand j'évoque ce pays, il me vient des clichés (sans doute en raison des photos que m'avait envoyées Juju lors de son séjour en Laponie) :

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Le grand froid, les rennes, les grands espaces couverts de neige, d'immenses forêts.
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Mais sans doute que ce pays mérite une visite en période estivale :

Voici par exemple une balade en forêt pour la cueillette des champignons.

Ou encore les mésaventures d'un élan.

Merci ,Fikret, pour les vidéos !