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mardi, 05 novembre 2013

188. Les prochains invités -3-


podcast

Retour en Inde avec ces quelques portraits. Hier soir en me couchant, j'ai repensé à ce voyage qui fut extrêmement pénible : une attente de 6 heures à l'aéroport de Munich, puis un vol qui m'a paru interminable jusqu'à Delhi. Arrivés tôt le matin, nous sommes tout de suite pris en charge par le guide et nous commençons les visites sous une chaleur de 45° sans avoir la possibilité de se changer!

Je suis très vite malade, recherchant désespérément des toilettes à chaque arrêt.  Nous ne rejoindrons l'hôtel qu'à 20 heures le soir. Je pense qu'on ne revient jamais de ce pays tout à fait indemne, pris entre fascination et répulsion. Pour ma part la répulsion fut quand même la sensation la plus forte. On dit que les plus belles roses poussent sur un tas de fumier, c'est ce que je me suis dit en voyant le Taj-Mahal.

Et puis toute cette foule qui grouille, telle une armée de cloportes, ces estropiés qui essaient de vous accrocher par les mollets au moment où vous passez près d'eux ... Ces femmes qui exhibent leurs gamins à moitié morts pour vous extorquer quelques roupies ... J'en ai même vu qui pinçaient les mômes pour les faire pleurer au moment où l'on passait.

Mon père s'était arrêté à Bombay lorsqu'il était parti en Indochine. Il en gardait lui aussi un affreux souvenir, nous racontant comment des gamins, à la descente des bateaux, venaient vendre leur petite sœur aux marins.

Bon, j'arrête sinon je vais m'attirer les foudres des amoureux de ce pays. Une chose est sûre : il faut voir, après chacun réagit selon sa nature.

La mendiante

 

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Alors que le groupe s'éternisait dans un magasin de souvenirs, j'étais sortie prendre l'air et j'aperçus cette vieille femme assise par terre, au ras de la route. Discrètement je la photographiai. Elle m'aperçut bientôt et se leva péniblement, venant s'accrocher à mon bras pour obtenir une pièce. Il était évident qu'elle ne devait pas manger souvent à sa faim. Je lui ai donné quelque chose, bien sûr, sa condition misérable m'ayant profondément perturbée. Aussitôt elle me prit les mains pour les embrasser, me montra du doigt le ciel, me faisant ainsi comprendre que j'étais bénie des dieux. Foutu pays quand même où la religion, qui est présente partout, assujettit totalement les êtres. Que peut-elle espérer, cette vieille femme,  si ce n'est une meilleure vie dans sa prochaine réincarnation ? Tout ça me dépasse complètement, moi qui ne crois en rien.

Le réveil

 

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Il est bientôt 16 heures, il fait très chaud dans les rues de Jaïpur. Tiens, ceux-là ouvrent un œil !

Le regard

 

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Quelle gravité chez cette jeune femme. À quoi peut-elle bien penser en me regardant ? J'étais pourtant assez éloignée, me servant du zoom, mais elle a tourné la tête au moment où j'ai appuyé sur le déclic et nos regards se sont croisés alors.

Les musiciens

 

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Ils se rendent à Bénarès pour la plupart d'entre eux et vivent de la mendicité. 

Le sâdhu de Vanarasi (Bénarès)

 

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Il est incontournable celui-là, je l'ai retrouvé photographié à maintes reprises sur différents sites de voyage. Mais que regarde-t-il donc d'un air si satisfait ?

Les eaux dégueulasses du Gange qui charrient les excréments, les restes de corps mal brûlés ...

Les harpies

 

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Nous nous étions arrêtés dans une petite ville près de Jaïpur pour visiter d'anciennes maisons aux murs recouverts de fresques. Nous venions à peine de nous engager dans la ruelle qu'elles sont arrivées, toutes pimpantes et (faussement) souriantes se proposant pour être photographiées.  Mais aussitôt la photo prise, les voilà qui se ruent sur nous en réclamant de l'argent, poussant des cris d'hystériques et ameutant tout le quartier. J'avoue avoir hésité à leur montrer la photo puis appuyer sur "supprimer".

La danseuse du Palais royal de Jaïpur

 

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Elle pose bien volontiers devant les nombreux touristes qui l'entourent.

Le charmeur de serpent, Jaïpur

 

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J'ai eu beau attendre, le serpent n'a pas daigné sortir !  Le groupe est déjà parti, je ne peux pas rester plus longtemps, dommage quand même !

Voilà, le voyage en Inde s'arrête ici.

Pour en savoir davantage :

Le sâdhu

À demain

 

 

lundi, 04 novembre 2013

187. Les prochains invités -2-


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La statue-mime de Beaubourg, Paris

 

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C'était en avril et j'étais partie faire un tour à Paris. Devant Beaubourg, il y avait cette femme qui attendait que l'on mette une pièce pour bouger. J'ai eu tout le temps de la photographier et cette photo ne m'a posé aucun souci particulier.

L'homme qui descendait de la montagne, Vietnam du nord

 

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Le car s'était arrêté au bord de la route pour une pause confort (entendez par là un arrêt pipi !). 

— Les dames à droite, les hommes à gauche !

Alors que je rejoignais le car, soulagée, je tombe nez à nez avec cet homme, sorti de nulle part. Je lui offre alors une cigarette et je tente d'entamer la conversation. Il a probablement parlé français dans des temps anciens mais il a oublié !

Le féticheur, Bénin

 

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Nous étions partis dans un village traditionnel situé au centre du Bénin. C'est là que nous avons découvert le féticheur du village, un peu embrumé par les effluves de sa pipe qui contenait sûrement autre chose que du tabac.. Je ne suis d'ailleurs pas sûre qu'il se soit aperçu qu'on le photographiait.

L'auto-stoppeuse, Vietnam du nord.

 

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Elle était mignonne cette petite qui attendait le car pour aller au marché local. Le chauffeur a stoppé son bus pour la faire monter avec nous. Elle était toute intimidée et s'est installée tout au fond, à côté d'Alain, ravi d'avoir une jeunette avec lui !  À sa descente, je l'ai prise en photo avec mon vieux Konicka.

Restons au Vietnam avec cette série :

Les marchandes 

 

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Il y avait foule sur ce marché, principalement des locaux. En fait nous étions les seuls touristes. C'était en 2007 et je pense qu'aujourd'hui ça a dû bien changer.

La fumeuse de Havane, Cuba

 

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Nous sommes en 2002 et c'est mon premier voyage organisé. Les gens du groupe étaient particulièrement odieux. Dès le départ des clans se sont formés et je me suis vite retrouvée seule. Cette ambiance déplorable a gâché une grande partie de ce voyage, très intéressant au demeurant. Je suis rentrée assez déprimée en me disant que je ne repartirai plus jamais en voyage organisé. Et puis, finalement, après une deuxième tentative en Turquie- très plaisante celle là- j'ai appris à me débrouiller seule sans tenir compte des autres. Ils sont sympas ? Tant mieux ... Sinon, je les ignore et je fais mon petit zinzin dans mon coin.

À l'époque, je n'avais pas d'appareil numérique et c'est donc une photo prise avec mon appareil argentique qui n'était pas un Réflex. J'ai donc eu beaucoup de travail pour effacer toutes les petites taches blanches. Il en reste encore d'ailleurs.

Cette vieille femme a été photographiée à Santiago de Cuba. Elle s'était placée près de notre bus afin qu'on puisse la voir ... et la prendre en photo, moyennant échange.


 

La suite, c'est pour demain !

   

dimanche, 03 novembre 2013

186. Les prochains invités -1-


podcast

Samedi matin j'ai reçu la toile de ma Sénégalaise. Le résultat est satisfaisant ; Aussi, aujourd'hui, j'ai préparé d'autres photos en vue d'une impression sur toile. J'y ai passé toute la journée car il y a pas mal de travail sur chaque photo. Certaines demandent à être recadrées, d'autres sont trop sombres, etc.

Au final, j'ai sélectionné une trentaine de photos. Ensuite je les ai testées sur le site Mon album photo afin de vérifier la résolution. Tout est prêt maintenant.

Si vous êtes lecteurs assidus de ce blog, vous reconnaîtrez probablement la totalité des photos. Si vous passez par ici pour la première fois, je vous les laisse découvrir :

La Brésilienne de Salvador de Bahia, Brésil

 

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J'ai été séduite par son sourire et par le bleu de sa coiffe qui tranchait avec le blanc du chemisier. Comme elle me regardait, je lui ai demandé de poser son regard plus loin, cela faisait moins pose.

La femme de Dagana, Bénin.

 

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Cette femme est sourde muette. Elle m'avait accompagnée tout le long du chemin qui menait sur les hauteurs de la ville, m'aidant à grimper à travers les énormes rocailles qui jalonnent le parcours. Elle avait accepté que je la photographie.

La fille au bonnet rose, Natitingou, Bénin

 

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Celle-là a tout fait pour qu'on la photographie, elle était ravie du succès remporté auprès des membres du groupe (euh ... Surtout les hommes !).

Le caricaturiste de la Cité Interdite, Pékin, Chine

 

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Il avait un fameux coup de crayon et en quelques minutes il a brossé le portrait d'un homme. La ressemblance était frappante et j'aurais bien aimé m'attarder aussi pour avoir ma caricature.

— Allez on y va ! ... Pfff, ce guide ! 

Paysanne sur un quai de gare en Sibérie

 

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Il a fallu que je recadre la photo car sur le côté il y avait un jeune vêtu d'u affreux jogging. Elle a vraiment la trogne d'une babouchka !

Les petites danseuses d'Angkor Watt, Cambodge

 

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Quand je les ai aperçues, elles pénétraient dans un temple ; en voulant aller trop vite, j'ai loupé le haut de leur coiffe.

Les yeux rieurs, baie d'Halong, Vietnam

 

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Elle était accroupie avec d'autres de ses congénères, occupées à arracher les mauvaises herbes sur un terrain en friche face à la mer. Au départ cette photo était beaucoup plus grande mais j'ai supprimé son bleu de travail, portant tout sur le regard.  

La suite demain.




 

samedi, 02 novembre 2013

185. Le marabout magnifié

peinture, portraits, lucie geffré, madrid


Il était une fois un marabout au bord d’un étang. Cet échassier hideux, à la tête déplumée et au long cou décharné et que l’on imagine, quelque part en Afrique, plongeant son impressionnant bec dans les entrailles encore chaudes d’un buffle ou d’une gazelle, n’a rien d’attrayant.

Ce marabout-ci venait de prendre son bain dans l’étang et il avait déployé ses larges ailes pour les faire sécher au soleil. Je passais juste à ce moment et je le pris donc en photo, amusée par la pose de l’animal.

Une fois de retour à la maison, je mis la photo sur mon blog dans la catégorie « animaux ». Puis le temps passa … Il y a quelques mois, je reçois un mail d’une jeune femme, artiste-peintre, en résidence à la Casa de Velazquez à Madrid. Il s’agit de Lucie Geffré. Elle me demande alors l’autorisation de récupérer la photo du marabout pour son travail. Je n’émets aucune objection, lui demandant simplement de m’envoyer une photo lorsqu’elle aura achevé le tableau.

Plusieurs mois se passent encore et j’avais totalement oublié cette anecdote quand je reçois un mail de Lucie la semaine dernière m’annonçant l’exposition de ses œuvres à la Casa de Velazquez et me demandant si je voulais recevoir son catalogue. Mais oui, bien sûr !

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Et cette semaine, le catalogue est arrivé à la maison : j’ai été impressionnée par le grand talent artistique de Lucie.

Voici quelques portraits en photo :

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Puis, en feuilletant le livre, je découvre soudain :

Le marabout aux ailes déployées :

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Ainsi donc, l’affreux passe à la postérité !

 

Merci Lucie. 

Pour en savoir davantage :

Lucie Geffré

La Casa de Velazquez, Madrid

vendredi, 01 novembre 2013

184. Le pélerinage


podcast

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Depuis combien de temps n'ai-je pas poussé la grille d'entrée d'un cimetière ? Deux ans, trois ans ? Je ne sais plus exactement ... Deux ans sûr, car en 2011, après mon voyage déprimant en Inde, je ne me sentais pas le courage d'effectuer la visite annuelle à mes morts.

Cet abandon m’a toujours laissé un goût amer lorsque j’y repensais et cette année j’ai donc décidé de réagir. Un soleil radieux brillait hier matin dans le ciel, bon augure ! Me voici donc partie vers 9 heures en direction du cimetière Lasalle à Tours. Il est situé au nord de de la ville et s’étend tout en longueur à flanc de côteau. En arrivant près de l’entrée principale, je constate que le fleuriste qui se trouvait à l’angle de la rue a disparu. Première déconvenue donc, je continue alors ma route à la recherche d’un autre fleuriste dans les environs. Je connais mal ce quartier et après un bon quart d’heure je finis par abandonner mes recherches. Tant pis, il n’y aura pas de fleurs sur les tombes …

Je reviens donc sur mes pas et, au moment même où je me gare, j’aperçois un homme avec un énorme chrysanthème dans les bras. Aussitôt je lui demande où il l’a acheté. De la main il m’indique alors la direction. Effectivement, je trouve une petite surface avec un grand choix de fleurs à l’entrée du magasin. Seulement je loupe l’entrée du parking et je me retrouve alors sur la grande artère reliant Tours nord au centre de la ville.  Il me faut attendre le prochain rond-point pour revenir sur mes pas …

Je charge les cinq pots dans mon coffre et je retourne au cimetière. Il s’agit maintenant de trouver une place de parking. La chance est avec moi car j’arrive au moment où quelqu’un s’en va. Je me gare, je décharge les deux pots prévus pour ce cimetière et je me dirige vers l’entrée. Mais je m’aperçois très vite que je me suis trompée d’entrée, l’entrée principale est plus bas. Je retourne donc à la voiture tout en maugréant et je me gare quatre cents mètres plus bas. Après avoir franchi l’entrée principale je me dirige ensuite sur la gauche en direction du carré 16. J’oblique à droite et je me faufile entre les tombes et là … Un grand vide ! Il manque trois ou quatre tombes dans l’alignement. Je crois vivre un cauchemar, mes morts ont disparu ! Je reste figée sur place, les deux pots dans les bras. Une petite voix me ramène à la réalité :

— Eh oui ma fille, voilà ce que c’est quand on est resté trois ans sans venir !

Je suis à la fois terriblement dépitée et en colère. Je file alors en direction de la deuxième tombe qui se trouve plus au nord. Je grimpe l’escalier et je tourne aussitôt à droite. Ouf, Ils sont toujours là !

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Je vous présente les locataires de ce caveau :

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Il y a Armance, la mère, avec ses trois enfants – Jeanne, décédée en 1918 de la grippe espagnole (elle ne figure pas sur la photo), Marcel tué au front durant la première guerre mondiale en 1915 et enfin Blanche (ma tante) décédée en 1974. On trouve aussi Aimé, le premier mari de Blanche, décédé en 1924. Je me demande où est enterré son second mari …  Probablement à Nantes d’où il était originaire.

Je dépose les deux pots puis reprends le chemin de la sortie. En repassant devant le carré 16, je refais un détour car je dois bien avouer que cette disparition de tombe m’a quelque peu perturbée ! Bien m’en prend car en cherchant un peu plus loin, je finis par retrouver la tombe. Soupir de soulagement … Il ne me reste plus qu’à aller chercher les fleurs laissées sur la première tombe.

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Yvette, la mère de mon mari, décédée en 1945, avec ses parents : Charles décédé en 1960 et Armande, la « mémé gâteau » de Peggy, décédée en 1986. Le père de mon mari, quant à lui, est enterré dans la région bordelaise. 

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Je quitte peu après le cimetière, rassurée et heureuse du devoir accompli.

Fin du premier acte … Je rentre à la maison prendre un café, puis, un quart d’heure plus tard, je repars en pèlerinage.

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Me voici maintenant à La Riche ; les deux cimetières se font face. J’entre d’abord dans ce qu’autrefois on appelait le vieux cimetière et qui – à ce que j’en vois- est en pleine restructuration. Le tiers des tombes a disparu !  Là je n’ai aucune crainte car j’ai renouvelé la concession à la mort de mon père.

 

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— Bonjour Hermance et Louis !

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Ce sont les parents de ma grand-mère paternelle. Louis est décédé en 1953 et Hermance en 1974.

Je traverse bientôt la route et pénètre dans le nouveau cimetière. Un peu plus loin sur la gauche et protégé par le mur d’enceinte du cimetière se trouve le caveau de ma famille. Mon père l’avait fait refaire quelques années avant sa mort.

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C’est une grande dalle de marbre sur laquelle est inscrite « Les pégriots », une idée saugrenue comme il pouvait parfois en avoir … Sur la tranche figurent les noms des deux familles ( CLERC-GAY). Dans ce caveau repose également la deuxième épouse de mon père, décédée quelques semaines après lui. Cela m’a posé un cas de conscience car il me paraissait inconcevable qu’elle se trouve avec ma mère. Et puis, après tout, quelle importance ? Ils ne risquaient pas de se chamailler.  

Sept personnes reposent donc dans ce caveau :

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Mes grands-parents maternels : Marcel décédé en janvier 1953 et Germaine décédée en avril 1953.

Mes grands-parents paternels : Lucien, décédé en 1960, et Blanche, décédée en 1981.

Mes parents : Jacqueline, décédée en 1980 et Raymond, décédé en décembre 1999.

Enfin Denise.

Je n’en ai pas encore fini de régler les comptes avec mon père. Un jour peut-être y parviendrai-je ?

Dernière étape de ce pèlerinage : le petit cimetière communal d’Esvres-sur-Indre, là où je vivais avec mon mari lorsqu’il est mort en juillet 2001. Aujourd’hui c’est la date de son anniversaire, il est né en effet le 31 octobre 1944 à Mostaganem, en Algérie. Il aurait eu 69 ans … Nous serions certainement allés au restaurant pour fêter ça.

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Je rentre à la maison, satisfaite de la tâche accomplie. Certes, je n’avais pas besoin de faire cette démarche pour penser à eux tous –ils hantent bien trop souvent mes nuits-, mais en même temps je suis heureuse de voir leurs tombes fleuries et je me sens en paix avec moi-même !

 Rendez-vous l’année prochaine …