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jeudi, 01 octobre 2009

340. Carnet de voyage à Istanbul -2-

Mardi 22 septembre, première partie.


podcast

 

J’ai dû passer la nuit dans un hôtel près de Roissy car le départ a lieu ce matin. Le TGV avait une bonne heure de retard en gare de Saint-Pierre-des-Corps et il était donc 20h30 quand je suis arrivée à Roissy. J’avais réservé une chambre à l’hôtel Comfort au Mesnil-Amelot. Je commence à le connaître par cœur cet hôtel puisque c’est la troisième fois que j’y descends.

Lever à 4h du matin. Après un copieux petit déjeuner (ce qui est pris n’est plus à prendre !), j’attends donc la navette qui doit conduire les touristes jusqu’aux terminaux. Nous sommes quatre à attendre cette foutue navette qui tarde à venir. La cour de l’hôtel est encombrée par deux cars venant chercher une petite centaine de touristes. Si cette attente ne m’inquiète pas outre mesure – j’ai de la marge- il n’en est pas de même pour les trois autres personnes, des Américains, dont le visage se décompose peu à peu au fur et à mesure que s’égrènent les minutes. Pour ma part, je reviens à la réception et demande un taxi.

Les Américains- qui ne parlent absolument pas français- semblent au bord du désespoir. A les observer, j’en déduis qu’il s’agit d’une grand-mère accompagnée de sa fille et de son petit-fils âgé d’une bonne vingtaine d’années. Tandis que le jeune homme parlemente avec le réceptionniste, une des femmes vient vers moi et essaie d’entamer le dialogue. Elle est mal tombée avec moi. Cependant, dans la mesure de mes pauvres moyens en anglais, je lui demande :

Ouat Terminal ? oine, tou ou tri ?

Je vois alors que j’ai mis le doigt sur un point sensible car elle ne semble pas savoir. Vite, elle fouille dans son sac à la recherche des papiers.

Je lui fais alors comprendre qu’il reste la solution du taxi. A ce moment, mon taxi arrive. C’est un Espace pouvant sans difficulté prendre six personnes. Je lui explique que ces Américains doivent également aller à Roissy, au terminal 3. Sans complexe aucun, le chauffeur me dit alors :

C’est le tarif de nuit. Pour vous, ce sera vingt euros et trente pour les Américains.

Arnaqueur ! La dernière fois à la même heure j’avais payé quinze euros. Mais bon, j’ai beau lui dire qu’il exagère, il s’en fout royalement. C’est à prendre ou à laisser !

Dix minutes plus tard, le taxi me laisse devant les portes d’entrée du Terminal 1. Première chose à faire : repérer le hall d’enregistrement. C’est le n°3.

Le guichet ouvre à 6h30. J’ai donc de la marge pour me balader dans l’aéroport.

7h50 : début de l’embarquement sur un avion de la compagnie Turkish Airlines.

Turquie 3 002a.JPG

8h30 : l’avion décolle…

Trois heures et trente minutes plus tard, nous survolons Istanbul. Je ne vois rien car j’ai pris une place côté couloir. Il est 12h30, heure locale (une heure de plus qu’à Paris). Après avoir récupéré ma valise, je quitte l’aéroport. Au dehors c’est une grande agitation. Dans le guide du routard, j’avais lu qu’on pouvait utiliser une navette pour rejoindre le centre d’Istanbul. J’ai en main les papiers de l’hôtel avec le nom, l’adresse et le numéro de téléphone.

Iou go in Yenikapi ?

Après acquiescement du chauffeur je grimpe dans le bus. L’aéroport est situé non loin de la mer de Marmara et nous sommes environ à quinze kilomètres d’Istanbul. La route longe la côte. Sur la mer, des centaines de cargos semblent attendre. Effectivement ils attendent l’autorisation de pouvoir s’engouffrer dans le détroit du Bosphore pour rejoindre la mer Noire. Premier arrêt : Yenikapi. C’est là que je descends.

Sur le plan que j’ai étudié en large et en travers avant mon départ, je sais que l’hôtel se situe pas très loin d’une gare. Donc, quand j’aurai repéré la gare (normalement située sur ma gauche) je ne serai pas loin. Je commence à remonter tranquillement sur une large avenue envahie par les voitures. Je suis très sereine. Au bout d’un quart d’heure, ne voyant toujours pas de gare en vue, je décide de prendre un taxi.

Hep, taxi !

Avant de grimper, je lui donne l’adresse.

Ail go in ze hôtel Orient, Mermercirel Caddesi nomber failve (caddesi signifiant rue).  

Le chauffeur me regarde d’un air suspicieux, regarde le plan et la photo de l’hôtel en miniature. Il hausse les épaules me faisant comprendre qu’il ne voit pas du tout où ça se situe.

Bon, il ne veut pas faire d’effort. Je reprends mon chemin et une minute plus tard je hèle un autre taxi. Même réaction du chauffeur !

Un léger vent d’anxiété souffle alors au dessus de ma tête. Bon, pas de panique Tinou, il te reste le téléphone.

Avec mon portable je compose donc le numéro de l’hôtel.

Il n’y a pas de réponse pour le numéro demandé , me susurre alors une voix féminine en français.

Je réitère l’appel en supprimant les trois premiers chiffres du numéro, qui sont ceux de la Turquie. Même réponse. Mais je suis têtue et je recommence en supprimant cette fois-ci les deux numéros suivants. Il ne reste plus que 7 chiffres. Le résultat est toujours nul. Le léger vent qui soufflait précédemment au-dessus de ma tête se transforme soudain en tempête. Et si l’hôtel n’existait pas ?

Le chauffeur s’est arrêté et attend un client. Il me regarde faire, ça m’agace prodigieusement.

Je sors alors de mon sac à dos la pochette où se trouvent tous mes papiers, à la recherche du numéro de téléphone de Nouvelles Frontières.

Allo, c’est Madame L. Je suis bien arrivée à Istanbul mais j’ai un petit souci. Je ne trouve pas l’hôtel que vous m’avez indiqué et personne ne semble connaître. Qu’est-ce que je fais maintenant ?

Donnez-moi votre numéro de portable et je vous rappelle.

Entre-temps le chauffeur de taxi est descendu de voiture et s’approche bientôt. Il tente alors de m’expliquer quelque chose que je comprends très vite finalement et qui me parait judicieux : entrer dans un hôtel proche et demander l’emplacement de mon hôtel. Je le gratifie d’un énorme sourire et reprenant mes affaires, je pénètre à l’intérieur d’un hôtel qui se situe juste derrière moi.

Naturellement la réceptionniste ne parle pas français. Il va donc falloir que je me fasse comprendre :

Hello ! Esquiouze mi, beut aille sirche ze hotel Orient.

Autant vous dire que je n’ai rien compris à ce qu’elle a répondu, mais ses gestes ont été amplement suffisants : son bras s’est alors tendu vers l’avant et sa main s’est pliée sur la gauche. Ouf,  cet hôtel n’est donc pas un leurre…

Je ressors pleinement rassurée et j’oblique donc sur la gauche, c'est-à-dire que je reviens sur mes pas. Dix mètres plus loin devant moi se dresse alors un bâtiment de couleur ocre-rouge que je reconnais aussitôt : Orient Hotel.

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J’étais passée devant sans le voir. Autant vous dire que c’est avec un sourire radieux que j’ai franchi le seuil de l’hôtel. À ce moment là, le portable se met à sonner :

Alors Madame L, vous en êtes où dans vos recherches ?

Ça y est, j’ai fini par trouver.

Bon tant mieux, je vous souhaite un bon séjour et allez vous reposer !

Aller me reposer ? Il en a de bonnes celui-là. Je ne suis pas venue pour me reposer mais pour profiter au maximum. Ma chambre se situe au premier étage et donne sur la rue. Elle est spacieuse, propre, le lit est bon, la salle de bain possède une baignoire et il y a même un sèche-cheveux. Bref, un hôtel qui correspond tout à fait à mes attentes. Il est situé dans la Corne d’Or, à deux cents mètres de la ligne du tramway qui dessert toute le centre de la ville. De ma chambre la vue n’a rien de folichon. Mais cela ne me gêne pas énormément, je ne suis pas venue pour rester enfermée dans une chambre. Un coup d’œil par la fenêtre :

Turquie 3 003a.JPG

Après une rapide toilette et un changement de tenue, appareil photo en bandoulière, me voici dans la rue :

A nous deux Istanbul !

 

À suivre…

06:38 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, istanbul, turquie

mercredi, 30 septembre 2009

339. Carnet de voyage à Istanbul -1-


podcast

Prologue

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Avant de commencer le récit de cette semaine, il y a quelques points essentiels à souligner.

Istanbul est la plus grande ville de Turquie avec environ 12 000 000 d’habitants, ce qui en fait une mégalopole qui ne cesse de s’étendre. Toutefois c’est Ankara la capitale de la Turquie.

La ville s’appela d’abord Byzance, du nom de Byzas qui s’y installa avec ses troupes sur l’actuel emplacement du palais de Topkapi (au VIIe siècle avant J.C).

En 324 l’empereur romain Constantin s’empare de Byzance et décide d’en faire la capitale de l’Empire romain. Il étend la ville, l’entoure de remparts et érige la plus grande église de l’Empire : Sainte-Sophie. Byzance devient Constantinople.

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Apogée de l’Empire Byzantin sous le règne de l’empereur Justinien.

En 1204, les Croisés de la 4ème croisade détruisent la ville et la quasi-totalité des chefs-d’œuvre qui s’y trouvent.

1453 : le sultan Mehmet II, après avoir conquis la totalité de l’Anatolie, assiège Constantinople. La ville devient alors la capitale de l’Empire ottoman. De nombreuses colonies étrangères viennent  s’y installer.

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Apogée de l’Empire ottoman de 1520 à 1616, date de la construction de la mosquée Bleue.

De 1839 à 1878 c’est la période des réformes inspirées de l’occident.

En 1908 le sultan Abdülhamid est déchu de ses pouvoirs.

Durant la première guerre mondiale, la Turquie se range au côté de l’Allemagne.

En 1919 les forces franco-anglaises occupent la ville.kemal_ataturk[1].jpg

Mustafa Kemal, dit Atatürk (le père des Turcs), quitte alors Istanbul et commence à organiser la résistance contre les armées d’occupation.

En 1923, le traité de Lausanne définit les frontières de l’actuelle Turquie. L’empire ottoman est démantelé et la république turque est officiellement proclamée avec Ankara pour capitale.

En 1938, décès d’Atatürk au palais de Dolmabahce.

1973 : ouverture du premier pont reliant la rive européenne à la rive asiatique.

1985 : construction du deuxième pont.

1994 : un maire islamiste est élu à la tête d’Istanbul.

1999 : deux violents tremblements de terre secouent la région d’Istanbul (amplitude 7).

2003 : deux attentats contre des synagogues sont revendiqués par Al Qaïda.

2006 : le pape Benoît XVI se rend à la mosquée Bleue.

 

La langue française continue à être enseignée dans les écoles congrégationalistes ou encore au lycée de Galatasaray où l’enseignement se fait en français. Les Juifs, les Grecs et les Arméniens se transmettent le français de père en fils.

Mais il faut bien reconnaître qu’il est difficile de se faire comprendre dans la rue, l’anglais étant la langue la plus utilisée.

 

Enfin, ne dites surtout pas à un Turc qu’il est Arabe ! Ce peuple de farouches guerriers et d’éleveurs de rennes  vient des steppes de l’Asie centrale. L’eau venant à manquer, les tribus migrèrent alors vers le sud-ouest.

Au fil des siècles, la religion musulmane devint la religion la plus pratiquée. Les Turcs sont en grande majorité Sunnites.

 

À suivre...

15:20 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, istanbul

mardi, 29 septembre 2009

338. Un rapide avant-goût


podcast

pour vous mettre en appétit ! Du moins je l'espère...

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A demain pour le début du récit de mon voyage à Istanbul.

23:42 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, istanbul, turquie

dimanche, 27 septembre 2009

337. Dımanche a Istanbul

Coucou me revoılou. Je ne suıs pas venue hıer dans ce cybercafe sıtue juste en face de mon hotel car j etaıs completement extenuee. En  faıt je n aı pas le temps de voır les journees passer. Heureusement que chaque soır avant de m endormır je note tout ce que j aı pu faıre dans la journee. Et hıer fut une journee partıculıerement chargee... Aujourd huı aussı du reste.

Demaın est le dernıer jour. J aı prevu d aller dans le quartıer de Eyup. C est la que se trouve le cafe de Pıerre Lotı. Pour m y rendre je vaıs prendre le bateau. Je suıs allee reperer les lıeux hıer deja car ıl y a autant de statıons de bateaux qu ıl y a de statıons de metro a Parıs. Il s agıt donc de ne pas se tromper de destınatıon. L operatıon fut tres laborıeuse vous vous en doutez peut etre. Maıs j aı reussı tout de meme a trouver la bonne gare marıtıme.

Donc demaın matın balade en bateau puıs promenade au bord de l eau. Il me reste encore le marche aux lıvres a vısıter. Ensuıte j aı prevu de faıre toute la lıgne du tramway et de descendre de temps a autre...

Aujourd huı je suıs allee dans le quartıer moderne. Ca ne m a pas plus outre mesure. J aı vısıte le MAGNIFIQUE musee d art moderne.

C est mon dernıer message en dırect. Vous me retrouverez chez moı mardı soır.

J aı note pleın de choses surprenantes dont je vous parleraı ulterıeurement.

Peggy sı tu lıs ce message avant mon retour envoıe moı unSMS pour me dıre le temps prevu pour mardı,

Aılle go tou slıp nao... 

 

19:16 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 24 septembre 2009

335! Bonsoir

Jeudi a 19h ! je viens de diner dans un troquet sur la grande avenue _ comme je ne trouve pas le point je mets une barre / je n avais pas mange depuis ce matin / aussi ce soir j avais un gros creux / dans le coup j ai mange une moussaka excellente/ au total moussaka eau et cafe creme = 10 lires turques soit environ 5 euros.

etrange ville qui veut paraitre a tout prix moderne et qui laisse au passage des malheureux qui errent dans les rues surtout des vieux / et puis si on ne voit plus de chevaux ou d anes tirant les carrioles eh bien ils ont ete remplaces par de pauvres bougres qui trainent des charges impressionnantes sur leur chariot / et ils courent ils courent au milieu des voitures du lever du jour a la tombee de la nuit/ et pour qu ils soient plus efficaces on leur donne un portable /  time is money comme on dit /il est beau le progres /////

vous ne verrez probablement pas de photos de gens / il n y a pas matiere a photographier / les gens ne sont pas beaux ils sont presses ils sont tristes / alors a la place je photographie les chats qui sont partout comme des pachas/

hier soir alors que je dinais en terrasse j ai vu une petite gamine qui en douce pour ne pas se faire rabrouer quemandait du pain aux tables situees pres de la route/ j ai regrette d avoir tout mange/ je n avais plus rien a lui donner

un peu plus tard alors que je flanais dans un parc j ai apercu un vieil homme recroqueville dans un coin/ il avait remonte le col de son vieux manteau dechire / il s appretait a dormir la/ je venais juste d acheter un gateau au miel alors qu en fait je n avais plus faim/ alors je lui ai donne mon gateau/

demain je passe la journee sur les iles des princes qui se situent sur la mer de marmara/ le retour est prevu vers 17h/ alors peut etre a demain ///

 

19:08 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : istanbul