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vendredi, 11 juin 2010

212. De Moscou à Pékin-5-

Moscou, mardi 25 mai, première partie

 
podcast

Réveillée à 6h30, je descends aussitôt prendre le petit déjeuner avant que la «cantine» soit envahie par les équipes de tennis de table.

À 9h tout le groupe se retrouve dans le hall d'entrée. Ce matin nous partons en direction de Serguiev-Possad pour visiter un des plus beaux monastères de Russie, la laure de la Trinité-Saint-Serge (en russe : Троице-Сергиева Лавра). La ville de Serguiev-Possad est située à environ 90 km au nord-est de Moscou. Renseignements pris auprès de quelques uns de mes lecteurs, il semblerait que les informations historiques vous rasent un peu ! Je vais donc me contenter de mettre un lien pour accéder à de plus amples informations destinées aux intéressés (je pense en particulier à Monsieur l'Encyclopédie ambulante !). C'est ICI.

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Nous quittons Moscou au moment où les automobilistes affluent pour l'embauche. Une vue surprenante de l'Ouvrier et la Kolkhozienne :

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Nous traversons bientôt des forêts de bouleaux. Les premières isbas apparaissent bientôt le long de la route.

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Le monastère est très grand et nous y passons toute la matinée. Nous assistons même à un office religieux dans une des églises. La ferveur des pratiquants est assez incroyable. Une jeune femme a amené son enfant handicapé pour qu'il soit béni par le pope de service. Dans un coin de l'église un groupe de religieux chante des cantiques. La décoration intérieure des différentes églises regorge d'or et de pierres précieuses. Certaines personnes se précipitent à la fin de la messe pour baiser les mains du pope, d'autres se prosternent et embrassent le sol ou les peintures. À la sortie, une collation est offerte aux plus démunis. Pour moi, qui suis non-croyante, ce genre de démonstration de la foi me parait tout à fait incompréhensible.lenine.jpg

Nous avons un quartier libre d'une heure pour ensuite se balader dans les jardins, prendre des photos, acheter des souvenirs. Le rendez-vous est fixé devant l'entrée du monastère. J'en profite pour me balader un peu aux alentours, sur la grande esplanade et là, dans un coin, à l'écart de tout,  je le vois ... Lénine ! Enfin son buste, dissimulé à l'ombre des branchages. C'est la seule statue de Lénine que j'aurai l'occasion d'apercevoir durant mon court séjour en Russie. Décidément, les Bolchéviks n'ont plus la côte.

Nous allons ensuite déjeuner dans un restaurant proche du monastère. Durant le repas un violent orage éclate. Heureusement la pluie cesse lorsque nous quittons les lieux.

Retour à l'hôtel.

Allons maintenant visiter le monastère : 

À suivre

211. De Moscou à Pékin-4-

Moscou, lundi 24 mai, troisième partie

 
podcast

C'est étrange, mais je n'imaginais pas le Kremlin et la Place Rouge ainsi !

Le Kremlin est une forteresse par laquelle on entre après un contrôle policier. Quant à la Place Rouge, elle longe une partie des remparts du Kremlin et donne sur la Moskowa. Le tout est construit sur une petite colline et forme la partie la plus ancienne de la ville.

Voici un plan de l'ensemble pour mieux comprendre la disposition des monuments :

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Le Kremlin de Moscou , Московский Кремль ( prononcez : moscovskille crèmle)  marque le centre géographique de la ville et le centre politique de la Russie (résidence officielle du président de la Fédération de Russie après avoir été celle des tsars et des dirigeants soviétiques). Par métonymie, l'expression « le Kremlin » désigne souvent dans la presse et les médias le pouvoir russe ou, naguère, le pouvoir soviétique. Cet ensemble prestigieux est le plus célèbre kremlin, mot adapté du russe Кремль qui désigne une forteresse urbaine. La forme est à peu près triangulaire. Il rassemble à l'intérieur de son enceinte extérieure, dominant la Place Rouge et la Moskowa, des palais et des cathédrales.

La Place Rouge se dit Красная площадь ( krasnaïa plochtchade) en russe. Le nom de la place ne vient pas de la couleur des briques rouges environnantes, ni du lien entre cette couleur et le communisme. Une traduction plus exacte de son nom russe serait d'ailleurs la « Belle Place » : en russe ancien krasny (красный/-ая) signifie à la fois rouge et beau, et doit ici être compris dans ce dernier sens, maintenant archaïque (beau devient krasivy (красивый/-ая) en russe moderne). L'adjectif fut d'abord appliqué à la basilique de Basile le Bienheureux, la place elle-même étant alors appelée Pojar (en russe de l'incendie) jusqu'au XVIIe siècle, en référence au fait que sa création résulte de l'incendie qui ravage Moscou en 1493, Yvan III décidant alors pour prévenir tout nouvel incendie de faire détruire les nombreuses constructions de bois situées sur ce qui allait devenir la place Rouge. Plusieurs anciennes villes russes comme Souzdal, Ielets, ou Pereslavl-Zalesski ont aussi leur place principale nommée Krasnaïa plochtchad.

Le car nous laisse donc à l'entrée de la forteresse. Nous voici à l'intérieur du Kremlin -après avoir franchi un contôle policier- sur une vaste esplanade où pas un seul papier ne traîne. D'ailleurs aucun papier ne traîne dans les rues, Moscou est une ville particulièrement propre où le nombre de balayeurs au kilomètre carré doit être le plus élevé au monde ! Après avoir fait un tour dans le Kremlin, nous nous dirigeons vers la Place Rouge, traversant un joli parc agrémenté de stculptures  et qui longe le rempart du Kremlin. 

C'est grandiose, il faut bien le reconnaître. De plus nous avons la chance d'avoir un temps ensoleillé ce qui fait ressortir la couleur de tous les dômes et clochetons de la cathédrale de Basile le Bienheureux :

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Par contre, point de mausolée de Lénine, non pas qu'il ait disparu, mais tout simplement ce jour-là se tenait une manifestation sportive pour les jeunes Moscovites et le mausolée n'était pas accessible. De toute façon il n'était pas prévu que nous allions défiler devant une momie dans son cercueil de verre ! (Encore une chance). 

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Et puis, nous venions juste de croiser Lénine dans la rue, en compagnie du dernier tsar. Nous faisons également un petit détour dans les galeries du Goum, célèbre magasin de Moscou et un arrêt dans une poste pour acheter des timbres. Le matin même j'avais déjà préparé les enveloppes pour Thierry, il ne me restait plus qu'à y coller avec soin les trois timbres russes sur chacune des dix enveloppes.

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En fin de journée le car nous récupère en bas de la colline et retour à l'hôtel. Il est 19 heures. Le temps de faire un brin de toilette et je vais dîner. Les équipes de tennis de table ont déjà investi les lieux ... et aussi les plats. Il ne reste quasiment rien du buffet et je me contente d'une assiette de crudités et de deux parts de gâteaux. À vrai dire, cela n'a pas tellement d'importance dans la mesure où tous les plats servis n'ont rien à voir avec  la cuisine traditionnelle.

Cette première journée à Moscou fut dense en découverte et je suis ravie !

Il est grand temps de reprendre des forces pour aborder le deuxième jour en forme. Maintenant je vous emmène visiter le Kremlin et la Place rouge :

 À suivre

jeudi, 10 juin 2010

209. De Moscou à Pékin-3-


podcast

Lundi 24 mai, deuxième partie

La principale difficulté que je rencontre lorsque j'assiste à une visite guidée est que je ne peux faire deux choses à la fois, à savoir écouter les commentaires du guide et prendre des photos. Donc, depuis un certain temps déjà j'ai opté pour la prise de photos. Quant à l'historique, je me débrouille pour lire un peu avant la visite et puis après je fais des recherches. Ma mémoire visuelle étant nettement plus développée que ma mémoire auditive, j'y retrouve ainsi mon compte.

Vous n'échapperez donc pas à l'histoire du couvent, mais vous pouvez toujours zapper ! Au passage, un grand merci à Wikipédia.

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Le couvent de Novodiévitchi (Новодевичий монастырь), connu également sous le nom de monastère Bogoroditse-Smolenski ( Богородице-Смоленский монастырь) est probablement le monastère le plus connu de Moscou. Son nom, Novodiévitchi ( la nouvelle Vierge ), fut choisi pour le différencier du couvent de l'Ascension (ou Starodiévitchi, « l'ancienne Vierge ») au Kremlin de Moscou. Contrairement à d'autres monastères, il est resté pratiquement inchangé depuis le XVIIe siècle. En 2004 il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.Vassili_III[1].gif

 

Ce couvent fut fondé en 1524 par le Grand-prince Vassili III pour commémorer la conquête de Smolensk en 1514. Bâti comme une forteresse dans un méandre de la rivière Moskowa, il devint une des pièces importantes de la partie sud de la ceinture défensive de Moscou. À sa fondation, le couvent reçut une dotation de 3 000 roubles et les villages d'Akhabinevo et Troparevo. Ivan le Terrible donna plus tard d'autres villages au couvent.

Le couvent de Novodiévitchi est célèbre pour avoir abrité de nombreuses dames de l'aristocratie russe et de clans boyards qui avaient été obligées de prendre le voile, telles que la femme de Fédor Ier, Irina Godounova qui séjourna ici avec son frère Boris Godounov, jusqu'à ce qu'il prît lui-même le pouvoir, la régente Sophie, la demi-sœur de Pierre le Grand, Eudoxie Lopoukhine, la première femme de Pierre le Grand, et d'autres. Le couvent de Novodiévitchi fut pris par une unité polonaise sous le commandement de Gosniewski en 1610-1611. Une fois le monastère libéré, le tsar lui affecta des gardes permanents (100 streltsy en 1616, 350 soldats en 1618). À la fin du XVIIe siècle, le couvent de Novodiévitchi possédait 36 villages (164 215 desyatinas de terrain) dans 27 ouezds de Russie. En 1744, 14 489 paysans en dépendaient.

Au milieu du XVIIe siècle, d'autres religieuses arrivèrent au couvent de Novodiévitchi en provenance d'autres couvents ukrainiens (Petite Russie) et biélorusses (Russie blanche)). Des religieuses plus âgées, qui appartenaient au mouvement des Vieux croyants, y trouvèrent refuge en 1721. En 1724, le monastère abrita un hôpital militaire pour les soldats et les officiers de l'armée russe et un orphelinat pour jeunes filles. En 1763, le couvent abritait 84 nonnes, 35 novices et 78 patients malades et serviteurs. L'État octroyait au couvent de Novodiévitchi 1 500 roubles, 1 300 pièces de pain, et 680 roubles et 480 pièces de pain pour plus de 250 enfants abandonnés, chaque année.

En 1812, des soldats français de l'armée de Napoléon tentèrent de détruire le couvent, mais les religieuses parvinrent à le sauver. Dans Guerre et Paix de Tolstoï, Pierre devait être exécuté sous les murs du couvent. Dans un autre de ses romans, Anna Karénine, Constantin Liovine (le personnage principal) rencontre sa future femme Kitty en train de patiner à proximité des murs du monastère. De fait, le Champ de la Vierge (nom donné à la prairie située devant le couvent) était le lieu de patinage à glace le plus connu à Moscou au XIXe siècle. Tolstoï lui-même aimait à y patiner, vivant à proximité, dans le district de Khamovniki.

En 1871, les frères Filatiev firent une donation pour établir une école d'orphelins d'"origine non-noble". De plus, le couvent abritait deux hospices pour professes et novices. Le couvent de Novodiévitchi abritait 51 professes et 53 novices en 1917.

En 1922, les Bolcheviks fermèrent le couvent de Novodiévitchi (la cathédrale fut la dernière à fermer, en 1929) et le transformèrent en Musée de l'Émancipation de la Femme. Le monastère devint un musée d'art et d'histoire en 1926. En 1934, il était associé au Musée historique, la plupart de ses bâtiments furent transformés en appartements. Cela permit cependant au couvent d'échapper à la destruction.

Quand Staline fit quelques concessions à l'Église orthodoxe russe en 1943, il autorisa l'ouverture des Cours théologiques de Moscou au couvent. L'année suivante, les Cours se transformèrent en un Institut théologique et les Soviets rendirent la cathédrale au culte en 1945. Les religieuses revinrent au couvent en 1984. Il est actuellement sous l'autorité du métropolite de Kroutitsy et Kolomna. Certaines des églises et d'autres bâtiments monastiques sont toujours associés au Musée historique d'État.

Le bâtiment du couvent le plus ancien est la grande cathédrale Notre-Dame de Smolensk aux cinq clochers, sans doute construite par un architecte italien en 1524-25 et dédiée à l'icône sainte Notre Dame de Smolensk. Ses fresques sont parmi les plus raffinées de Moscou. Exécutées dans un style canonique et monumental, elles datent pour la plupart du règne d'Ivan le Terrible. Une iconostase dorée fut installée en 1683-85. Ses cinq loges contiennent certaines des icônes réalisées par les plus grands peintre russes du XVIIe siècle, dont Simon Ouchakov et Constantion Zoubov.

La cathédrale est le point central de l'ensemble monastique qui comprend également de très nombreux autres édifices d'importance. La plupart furent construits dans les années 1680, lorsque le couvent fut rénové sous l'impulsion de la régente Sophie (qui, ironie du sort, y fut plus tard emprisonnée). Les murs d'enceinte rouge-sang et les tours couronnées, deux églises surplombant les portes, le réfectoire et les quartiers résidentiels sont tous construits dans le style baroque moscovite, sans doute par Pierre Potapov.

Le clocher est probablement la plus intéressante de ces constructions. D'une hauteur de 72 mètres, c'était l'édifice le plus élevé après le clocher d'Ivan le Grand. Cette construction légère concourt à unifier le complexe en un ensemble harmonieux.

Ce couvent est un lieu reposant, agréable et ombragé. À la sortie nous nous dirigeons ensuite vers le cimetière de Novodiévitchi où sont enterrées de nombreuses personnalités moscovites, parmi lesquelles Nicolas Gogol, Anton Tchékov, Nikita Krouchtchev, Tupolev, Raïssa Gorbatchov, Boris Eltsine.

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Ce cimetière est un véritable havre de verdure, merveilleusement entretenu. Il semble faire office de parc pour les Moscovites très nombreux à s'y promener et à se reposer sur les bancs dans les allées.

Comme d'habitude j'ai toujours une longueur de retard sur les autres et je regrette que cette visite se fasse au pas de course !

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Nous remontons dans le car et prenons la direction du centre de Moscou pour aller déjeuner dans un restaurant situé en sous-sol. Cela semble être un lieu branché fréquenté par des jeunes. Des écrans de télé diffusent des clips américains.  On se retrouve assis sur des canapés trop mous ce qui fait que nous avons le menton qui repose presque sur la table. L'avantage est que nous ne risquons pas de baver sur nos vêtements, mais c'est très inconfortable. Nous sommes bien incapables de dire ce que nous avons mangé. Renseignements pris auprès de Galina, il s'agissait d'une salade de pommes de terre avec des champignons, suivie d'un potage à base de concentré de tomates où surnageaient quelques feuilles de chou, puis une assiettée de riz avec ... (Oups, oubli !) et enfin un gâteau à base de gélatine totalement insipide.

À la sortie du restaurant nous perdons Jean-Marie. Sa femme, Mireille, et Galina partent à sa recherche. La journée est loin d'être terminée et nous nous dirigeons maintenant vers le Kremlin.

Retrouvons le couvent et le cimetière dans le diaporama qui suit :

À suivre

mercredi, 09 juin 2010

208. De Moscou à Pékin-2-

Moscou, lundi 24 mai, première partiepodcast
Réveillée à 5 heures, je me précipite à la fenêtre pour voir la vue depuis le 24ème étage. Je  peux apercevoir l'entrée du Centre panrusse des expositions.

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Le Centre panrusse des expositions (VVTs)[ Всероссийский выставочный центр (ВВЦ) en russe] est une foire commerciale permanente à Moscou, dans le nord-est de la ville.

L'ancienne Exposition des réalisations de l'économie nationale de l'URSS (VDNKh), Выставка Достижений Народного Хозяйства (ВДНХ) en russe, devenue VVTs, était à l'époque soviétique une des principales attractions touristiques de la ville. Créé en 1939, ce site fut d'abord un grand parc d'exposition agricole, mais 20 ans plus tard, il fut transformé par Nikita Kroutchev en un vaste parc à la gloire des réalisation économiques, scientifiques et technologiques du pays. Après la désintégration de l'Union soviétique en 1991, les différents pavillons furent repris par des entreprises privées. Plus de 70 d'entre eux servent maintenant de stands d'exposition pour des produits industriels.

L'entrée principale du parc est un arc de triomphe surmonté des figures d'un conducteur et d'une kolkhozienne.

Un peu plus à gauche, sur Prospekt Mira, se dresse la statue allégorique de l'Ouvrier et la Kolkhozienne. Les personnages marchent ensemble vers l'avenir, tenant à bout de bras un marteau et une faucille. Sculptées par Vera Moukhina, ces statues furent conçues pour orner le pavillon de l'Union soviétique à l'Exposition internationale de Paris en 1937.

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Le terme "VDNKh" est encore en utilisation, notamment pour la station de métro adjacente à ce centre qui s'appelle encore aujourd'hui VDNKh.

Année

Nom

Nom en russe

1992-

Centre panrusse des expositions (VVTs)

Всероссийский выставочный центр (ВВЦ)

1959-1992

Exposition des réalisations de l'économie nationale (VDNKh)

Выставка Достижений Народного Хозяйства (ВДНХ)

1939-1954

Exposition agricole de l'union (VSKhV)

Всесоюзная Сельско-Хозяйственная Выставка (ВСХВ)

 

Je descends vers 7h30 au niveau 1 de l'hôtel pour prendre le petit déjeuner dans la salle « Kalinka ». L'impression ressentie la veille se confirme : la grande salle est déjà envahie d'une foule bigarrée où se mêlent toutes les nations. Je déjeune à côté de sportifs d'Afrique du sud et j'aperçois bientôt la délégation française. L'hôtel reçoit en effet les équipes de tennis de table car les championnats du monde viennent juste de débuter à Moscou.

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Aussitôt après je sors humer l'air. J'ai alors la surprise de me trouver nez à nez avec le général, notre général ! Enfin quand je dis « nez à nez », je devrais plutôt dire aux pieds du général dont la statue gigantesque se dresse devant l'hôtel. Tout est démesuré dans ce pays ! J'en attrape le vertige pour photographier.

À 9h je retrouve les autres membres du groupe et bientôt Galina, la guide, arrive. La visite peut commencer ...

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Dans un premier temps, nous parcourons en car le quartier nord-est de Moscou, puis nous grimpons sur la colline aux Moineaux pour avoir une très belle vue d'ensemble de la ville. D'un côté nous apercevons la Moskowa qui serpente à travers la ville

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et de l'autre côté se dresse l'impressionnant bâtiment de l'Université, de pur style stalinien.

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Le prochain arrêt sera le couvent Novodievitchi (des jeunes filles) sur la rive gauche de la Moskowa.

Premier diaporama :

À suivre

207. De Moscou à Pékin-1-

Samedi 22 mai

podcast

 À tout à l'heure, les chats, je vais faire une petite course, je n'en ai pas pour longtemps !

La clé tourne dans la serrure.  Le voyage commence.

Ma fille est venue me chercher à 16 heures pour me conduire jusqu'à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. Un départ est toujours un peu stressant, on ne sait pas ce qu'on va découvrir ...

Le TGV est à l'heure. Il arrive en gare de Roissy au  Terminal E  à 18h41.  Je me mets aussitôt en quête du panneau indiquant la station des navettes d'hôtels.

Ah, le voilà, il n'y a plus qu'à suivre les flèches ! ... Seulement les indications disparaissent peu après et- une fois de plus- me voici perdue. Renseignements pris auprès d'un employé, je me retrouve une demi-heure plus tard au Terminal F sous le panneau des navettes. L'hôtel où j'ai réservé une chambre y figure bien, mais ce serait trop simple !

Pullman, Hilton, Ibis, Campanile, Mercure défilent devant moi mais toujours pas de Comfort hôtel en vue. Je regarde ma montre : il est presque 20h et je finis par appeler l'hôtel :

- Dites-moi, cela fait maintenant une heure que j'attends à l'arrêt et je ne vois toujours pas la navette de votre hôtel !

- À quel endroit êtes-vous ?

- Terminal 2F, sous le panneau.

- La navette ne s'arrête pas à cet endroit. Il faut que vous alliez au Terminal 2C, porte 8. 

J'arpente de nouveau les interminables couloirs pour aboutir au Terminal C.

Me voici enfin au bon endroit. Une Américaine vient s'enquérir de renseignements :

- Do You speak english ?

- Sorry,  just little. What You search ?

- The Comfort hotel.

- Ho, me too. It's here, gate 8.

- Thank's.

Une bonne demi-heure s'écoule encore durant laquelle je revois défiler toutes les navettes ... Je retéléphone à l'hôtel. La réceptionniste m'indique que la navette devrait arriver dans un petit quart d'heure. Il est déjà 20h30 ...

Le bus finit quand même par arriver. Il va ensuite chercher les voyageurs au Terminal 1. Il est 21h quand nous arrivons enfin à l'hôtel. Après un bref dîner, je rejoins ma chambre.

 

Dimanche 23 mai, Le Mesnil-Amelot

Je me réveille à 6h avec un terrible mal à la tête. Il faut dire que le bruit ne manque pas et il doit y avoir une pollution atmosphérique importante avec tous ces avions qui décollent et atterrissent sans cesse. En fait c'est le soleil qui m'a réveillée. Je descends prendre le petit déjeuner. De retour dans la chambre, je regarde par la fenêtre. J'aperçois au loin les avions qui s'alignent les uns derrière les autres, attendant le feu vert pour décoller et laisser dans le ciel bleu leurs sillages blancs qui s'entrecroisent.

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J'ai largement le temps de rejoindre l'aéroport puisque le rendez-vous est fixé à 13h05. Pourquoi 05 ? ...Mystère et boule de gomme.

Je quitte l'hôtel à 10h. Après quelques erreurs d'orientation (et oui, encore !) je finis par trouver le lieu indiqué, à savoir le Terminal 2E, entre les portes 2 et 3.

On ne s'ennuie pas à Roissy. Les voyageurs qui partent ou arrivent est un spectacle en lui-même. Assise sur un banc à l'extérieur de l'aéroport, je remarque une grosse BMW mal garée avec les warnings allumés. Le propriétaire de la voiture arrive peu après. Sa tête ne m'est pas inconnue, ah mais oui, j'y suis... C'est Doust-Blazy, l'ancien ministre de la Santé.

Parmi tous ces gens qui arrivent ou partent vers des destinations plus ou moins lointaines, il y a également ceux qui ont élu domicile à Roissy. C'est la première fois que j'ai l'occasion d'en voir, sans doute parce que j'ai le temps d'observer les voyageurs et que ceux-ci n'ont rien à voir avec de simples voyageurs même s'ils poussent un chariot de valises comme les autres. Tout ce qu'ils possèdent est sur ce chariot : deux misérables valises rouges,  une ribambelle de sacs en plastique et quelques vêtements posés par-dessus. Ils déambulent dans le hall. Bientôt la femme vient s'asseoir à côté de moi. Elle extirpe un paquet de chips d'un des sacs. Peu après son compagnon vient la rejoindre. Il semble plus jeune, peut-être la trentaine, mais il en parait facilement dix de plus. Ils sont là, noyés dans la foule agitée, assis sous le panneau des départs qu'ils ne regardent pas. Un troisième comparse vient les rejoindre. Lui n'a pas de chariot, il n'a rien à traîner, que son corps délabré. Il fouille dans les poubelles pour récupérer les mégots. Un peu plus tard, je les retrouverais à l'extérieur au moment où ils débouchent une bouteille de rosé.

Combien sont-ils à vivre ainsi à Roissy ? Aucune idée ... Et où dorment-ils ?   

C'est maintenant  l'heure de mon rendez-vous. Je constate -non sans surprise- que nous sommes beaucoup plus nombreux que l'agence m'avait indiqué : au total 23 personnes. La grande majorité vient de Bretagne. On récupère nos passeports et notre billet électronique. Suit l'enregistrement des bagages, je demande  une place côté couloir (25D).

14h30 : je viens de passer le contrôle douanier, fouille de mon bagage à mains. L'avion pour Moscou est bientôt annoncé avec un retard dû à une grève à l'aéroport de Madrid. C'est un vol régulier sur Air France. Finalement l'avion décolle à 16h45.

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Il est environ 20h (22h heure locale) lorsque l'avion se pose sur l'aéroport de Moscou- Chérémétiévo.Au dehors il pleut.

Notre guide s'appelle Galina. Je ne peux m'empêcher de penser à la chanson de Bécaud :

Elle avait un joli nom mon guide, Nathalie ...

En route pour l'hôtel Cosmos ! En voyant l'immensité de la bâtisse, cela me fait penser au Hilton à Las Vegas : 3500 lits, 25 étages !

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Il règne une ambiance très cosmopolite dans cet hôtel. Dans le grand hall d'accueil on croise des gens venus de tous les coins du monde. J'aurai l'explication le lendemain. Il y aussi pas mal de minettes locales aux allures provocantes et qui ne sont sûrement pas là pour participer à un congrès sur la copulation des scarabées bleus en Patagonie, en supposant qu'il y ait des scarabées bleus  sur cette terre lointaine d'Amérique du sud !

J'ai la chambre 2484. Les couloirs sont tellement longs qu'il me faut plus de 5minutes pour rejoindre ma chambre depuis l'ascenseur.

Tout le groupe se retrouve ensuite  au restaurant du 25e étage, la Comète. Un repas très médiocre, mais personne n'y fait véritablement  attention. Les choses sérieuses commencent demain ...

À suivre