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mardi, 29 juin 2010

243. De Moscou à Pékin-23-

Samedi 5 juin : place Tian’Anmen et la Cité Interdite

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Après le déjeuner le car nous conduit jusqu’à l’entrée de la place Tian’Anmen. Première surprise : cette place –la plus grande du monde- est entièrement ceinte de barrières et pour y accéder il faut passer un contrôle très méticuleux.

Elle s’étire sur 800m de long, du nord au sud, devant l’entrée de la Cité Interdite. De chaque côté de la place se dressent différents bâtiments de l’époque coloniale et le palais de l’Assemblée du Peuple. Au centre de la place se dresse l’obélisque dédiée au héros du peuple, fait en marbre et en granit et d’une hauteur de 38m. Un peu plus au sud, enfin se trouve le Mausolée de Mao, bâtiment construit juste après sa mort, en 1976,  et à l’intérieur duquel est exposé, dans un sarcophage de verre, les restes du grand Timonier.

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Nous traversons la place sous un soleil de plomb. Les forces de police sont omniprésentes. Après être passés dans une galerie souterraine, nous ressortons devant la Porte de la Paix Céleste au dessus de laquelle figure le portrait de Mao. C’est de ce balcon qu’il proclama la République Populaire de Chine le 1er octobre 1949. Pour les fervents d’histoire, reportez-vous au lien suivant, ICI.

Une ville dans la ville ! C’est ainsi qu’il faut se représenter la Cité Interdite. Nous traversons d’innombrables cours, pénétrons dans d’innombrables temples. Ils se ressemblent tous et tout finit par s’embrouiller très vite dans ma tête. Gaston commente un peu en longueur et je décroche très vite, ayant beaucoup de mal à rester debout immobile.

Il faut visiter cet endroit en ayant en tête le film « Le dernier empereur » dont voici un extrait :

Derrière la cité se dresse une colline artificielle, appelée la colline de charbon. Elle fut élevée avec la terre provenant du creusement des douves. Pendant que les plus courageux d’entre nous entament la grimpette jusqu’au sommet, les autres (dont je fais partie) se promènent tranquillement à l’ombre dans les allées de ce magnifique parc.

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Le car nous attend à la sortie du jardin. Nous allons alors dîner dans un nouveau restaurant. Cette fois-ci, c’est un buffet où chacun se sert à volonté. Dans ce restaurant il y a une exposition de tableaux et je me laisse tenter par celui-ci.

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Après le dîner, nous partons assister à un spectacle d’acrobates dans une grande salle pleine à craquer de Chinois enthousiastes.

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 Enfin, pour terminer en beauté cette journée, nous faisons un tour en car pour admirer « Pékin by night ».

— Tu n’as aucune anecdote à raconter ?

— Ah si, durant la visite de la Cité Interdite, nous avons rencontré un dessinateur qui a esquissé, en à peine quelques minutes, le portrait tout craché de Jean-Marie ! Si on avait eu un peu plus de temps, j’aurais bien aimé qu’il me caricature. Ça fait un très bon souvenir.

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Enfin voici la première partie du diaporama sur la Cité Interdite :

 

lundi, 28 juin 2010

242. De Moscou à Pékin-22-

Samedi 5 juin : visite de Pékin, première partie.

Levée dès 4h30, je suis la première à pénétrer dans la salle où est servi le petit déjeuner à partir de 6h30. C’est un énorme buffet comme j’en ai rarement vu, avec un choix immense de mets les plus variés et appétissants.. De quoi commencer la journée d’humeur joyeuse !

Nous quittons l’hôtel à 8h30 pour un marathon dans Pékin.

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Première halte pour la visite du Temple du Ciel. C’est un vaste site dans le sud de Pékin qui regroupe plusieurs temples et des jardins. Il fut construit au début du XVe siècle, puis agrandi au XVIIIe. Depuis 1998, le Temple du Ciel est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Plus de renseignements ICI.

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Cet endroit est très fréquenté par les Pékinois qui viennent y faire de la gymnastique, chanter, ou bien encore danser ou écrire sur le sol.

Après cette visite, Gaston nous emmène dans un magasin spécialisé dans la soie. C’est une très belle boutique où tout est conçu pour faire craquer le client ! D’ailleurs certains ont craqué … pour des couettes en fils de soie.

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Pour ma part, j’ai acheté quelques pinceaux et  un petit livre de citations de Mao en français. Les pensées de Mao ! Elles ont pris un sacré coup de vieux quand on voit le niveau de vie de certains Pékinois. Le libéralisme économique et l’appât du gain ont vite balayé les doctrines… Il doit se retourner dans sa tombe le grand Timonier !

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Après les achats dans la boutique de la soie, direction un nouveau restaurant, aussi bien que celui de la veille.

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Prenons des forces car cet après-midi nous visitons la Cité Interdite !

18:21 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, chine, beijing, temple, ciel

samedi, 26 juin 2010

239. De Moscou à Pékin-21-

Vendredi 4 juin : arrivée à Pékin.

Nous voici donc au terme de ce voyage de 7832km en train. Savourez-en  les derniers instants :

Peu avant d’arriver à Pékin, nous traversons une région montagneuse, la voie ferrée ondule au travers de vallées encaissées, nous franchissons de nombreux ponts et passons sous d’interminables tunnels. Enfin voici la banlieue, grouillante de vie, puis les premiers immeubles en chantier, les grandes artères où la circulation est déjà importante.

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Tout le monde descend. 

 

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—  Bienvenue en Chine, j’espère que vous avez fait bon voyage.

 C’est Gaston qui parle, notre guide pour le séjour. Il ne s’appelle sans doute pas Gaston mais il a choisi ce pseudo qui lui va bien d’ailleurs. Gaston et son petit drapeau rose, à ne surtout pas perdre des yeux au risque de se retrouver totalement perdu parmi la nuée de gens qui débouchent de tous les coins de la gare centrale.

— Restez « groupir », suivez mon drapeau !

Youri fait fonction de voiture balai.

Il est un peu plus de 14h et tout de suite les visites commencent. Quelque peu défraîchis et le ventre vide, nous voici bientôt dans un vieux quartier de Pékin, ces fameux « hutongs » si typiques à la capitale et qui sont démolis à tour de bras pour laisser place à des  barres d’immeubles archi-modernes mais sans aucune âme.

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Elle est très agréable cette balade en pousse-pousse, même si le fait que le conducteur du vélo soit à l’avant m’empêche de photographier. Nous pénétrons à l’intérieur d’une de ces maisons. Elles ont beaucoup de charme, même si le confort y est sommaire. C’est calme, reposant, et on en oublierait presque les effluves qui viennent nous chatouiller le nez de temps à autre. Mais après tout, quand on a supporté l’odeur du souk des teinturiers à Fès ou mieux, l’odeur du quartier des pêcheurs à Saint-Louis du Sénégal, tout ceci parait presque anodin.

Pourquoi d’emblée une visite, pensez-vous peut-être ?

Eh bien parce qu’à Pékin la circulation est devenue un véritable casse-tête et comme notre hôtel se trouve un peu excentré, il parait logique de faire cette balade. Un seul reproche : ne pas avoir eu le temps de flâner dans ce quartier typique car c’est bien là que se trouve la véritable authenticité, au cœur de  ces ruelles paisibles, avec ces gens simples et chaleureux. Le Pékin moderne ne présente aucun intérêt, on voit la même chose dans toutes les grandes villes. Malheureusement ce sera le seul instant trop bref à mon goût où l’on pourra musarder un peu.

 

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Maintenant nous rejoignons l’hôtel. Bonne surprise, c’est un haut de gamme, avec voiturier en gants blancs (bon d’accord on n’est pas en voiture, m’enfin quand même, ça classe tout de suite !), groom en tenue bleu-pâle. Nos bagages sont déjà arrivés, pris en charge dès la descente du train.

Bon, ça n’est pas le tout, mais on irait bien manger, je commence à avoir faim !

Après une courte pause durant laquelle on se rafraîchit et on se change, le groupe se retrouve à la réception. J’ai déjà changé de l’argent et acheté des timbres.  L’euro vaut actuellement 8 yuans.

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Je profite de la présence de Gaston pour lui demander s’il pourrait me trouver un jeu de Mah-jong un vrai, de bonne qualité. Il s’en charge et me tient au courant.

— Allez les cheminots, en route pour le restaurant !

Je n’ai aucune idée de l’heure, sans doute aux alentours de 18 ou 19h.

Là encore une agréable surprise nous attend. Nous allons dîner dans un très bon restaurant, au service irréprochable, mais surtout –et ce qui compte essentiellement- nous dégustons une variété infinie de plats tous plus subtils les uns que les autres, servis sur un plateau tournant au milieu de la table.

Après ce moment de pur bonheur, nous rejoignons le car qui nous ramène à l’hôtel.

 

À suivre

vendredi, 25 juin 2010

238. de Moscou à Pékin-20-

Vendredi 4 juin : poursuite du voyage en train.

 Le train avait repris son trajet vers 1h30 mais je m’étais endormie avant. À mon réveil je me précipite donc hors du compartiment pour regarder le paysage comme si le simple fait de passer la frontière allait tout changer radicalement. Et pourtant, on observe bien des changements, non pas tant sur le décor, mais sur la population !  On peut remarquer qu’ici il y a du monde qui s’active. Les villages sont plus nombreux, on observe les paysans qui effectuent les travaux des champs.

Youri vient nous annoncer la BONNE NOUVELLE du jour : durant la nuit, lors de la recomposition du train, le wagon-restaurant a été oublié ! Pas de petit-déjeuner, pas de déjeuner … Par comble de malchance les arrêts sont rares et on ne trouve rien à acheter. Alors, à la guerre comme à la guerre, on se partage les restants, c'est-à-dire un paquet de pruneaux et quelques bonbons Ricola. Pour la boisson on est plus gâté car on a encore des sachets de thé et de café.

Au fur et à mesure que l’on s’approche de Pékin, la population se fait plus dense. La culture maraîchère occupe une grande partie des terres. On croise également quelques usines qui crachent leur fumée par de hautes cheminées. Le ciel reste désespérément gris, comme voilé par un nuage de brouillard et même si le soleil se fait sentir (30° OUTSIDE) on ne le voit pas. Il en sera ainsi durant ces trois jours passés en Chine …

À suivre

 

jeudi, 24 juin 2010

236. De Moscou à Pékin-19-

Jeudi 3 juin : départ d’Oulan-Bator et traversée du désert de Gobi.

 
podcast

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Réveil à 5 heures. Nous quittons l’hôtel à 6h15. Voici de nouveau la gare d’Oulan-Bator, assez calme de bon matin. Ce sont les adieux avec Bat qui est venu nous accompagner avec sa femme et sa petite fille.

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Ah, mais voici bientôt le train. Nous sommes dans le wagon 9 et je me retrouve avec Jeannine dans le compartiment n°2.

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Le train s’ébranle à 7h15. Dernières images de la banlieue en pleine construction.

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Nous sommes maintenant à bord du Transmongolien. Les wagons sont tout récents, mis en service au moment des jeux olympiques de 2008. De jolis petits rideaux blancs ornent les fenêtres, il y a même une cabine de douche. Bon, d’accord, elle est fermée à clé et les provodnitsas nous en refusent absolument  l’accès, mais enfin elle est là ! C’est le grand luxe. On se prend à rêver…

Nous traversons maintenant le désert de Gobi. Qui dit désert, dit sable …un peu

 

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Chameaux aussi ! Nous avons aperçu les premiers au moment où nous étions en train de déjeuner au wagon-restaurant. Autant vous dire que ce fut le matraquage … de photos. Ils étaient tout de même assez loin, mais on voit bien quand même leurs deux bosses, assez petites et maigrichonnes.

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De temps à autre le train fait des boucles ce qui permet de voir la locomotive à l’avant.

La route se poursuit à allure modérée. Le scripteur indique la température extérieure, l’heure (laquelle ?) et l’altitude.  

Bientôt Youri fait nous faire un topo sur ce qui nous attend le soir même :

Tout d’abord passage de la frontière avec son lot de paperasseries à remplir, tant côté mongol que côté chinois. Ensuite arrêt dans un IMMENSE hangar pour le changement des essieux.

Il est 20 heures lorsque nous arrivons à la frontière. Une heure plus tard nous récupérons nos passeports et le train redémarre. À ce moment une des  provodnitsas ferme les toilettes à clé !

— Hep, attendez un peu ! Nous n’avons pas eu le temps d’y aller !

Air buté et inflexible…

— Ah mais tu vas voir si ça va se passer comme ça !

Je commence à trépigner, à me tenir le ventre, à me tortiller de tous côtés. Mais rien n’y fait. J’emploie alors les grands moyens …Je hausse les épaules d’un air fataliste, je soulève mon tee-shirt et je commence à déboutonner mon pantalon. Là elle panique un peu et finit par m’ouvrir la porte. Je suis à peine entrée dans les toilettes qu’elle commence à tambouriner à la porte et qu’elle se met à crier. Effectivement le train ralentit considérablement et c’est en catastrophe que je m’extirpe de là pour me reculotter dans le couloir. Mais au moins, je suis libérée… Ce n’est pas le cas de tout le monde ! Je fais alors remarquer à Monique, qui commence à paniquer, qu’il y a , au fond du couloir, le seau avec lequel l’employée nettoie le couloir le matin et que… ça peut toujours servir ! À ce moment précis j’ai même une terrible envie de lui susurrer à l’oreille : « psi, psi, psi», ces quelques sons terriblement efficaces pour un déclenchement immédiat de la vessie !  Mais je m’abstiens car ce ne serait pas sympa de ma part.

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23h : la nuit est maintenant tombée et le train longe lentement un très long  hangar. Puis il recule à nouveau, à plusieurs reprises et bientôt nous entrons à l’intérieur. Là, sur le quai éclairé, nous attend toute une  armée de bons et braves petits ouvriers de la Révolution, équipés tous de la même tenue irréprochable, gants et casque rouges jaune ! Les wagons sont alors treuillés grâce à un outillage ultra-perfectionné et l’armée des petites mains s’affère à changer les boggies. Nous sommes restés habillés et nous regardons de notre compartiment s’effectuer l’opération. Même les provodnitsas mettent la main à la pâte …

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Il est environ 2h du matin quand le train quitte les ateliers mais je suis déjà endormie et je ne découvrirai les premiers paysages de la Chine que quelques heures plus tard.

Entre temps, Monique a pu aller aux toilettes ! Ouf, nous voilà rassurés.

 Dernières images de la Mongolie :