mardi, 03 mai 2011
110. Carnet de voyage en Inde -6-
Le fort d'Amber.
Ce n'est qu'aujourd'hui seulement, en regardant mes photos, que je m'aperçois de la beauté du lieu. C'est tout de même un peu fort de café. Comment expliquer que, sur le moment, je n'ai pas été capable d'apprécier la magie qui émane de ce palais de maharaja ? Sans doute la chaleur, la fatigue ... L'énervement aussi après une montée chaotique à dos d'éléphant.
J'aurais voulu avoir un peu plus de temps pour photographier les détails -en particulier les dessins dont certains étaient érotiques-.
Enfin, c'est comme ça ...
Voici mes photos :
Demain nous quittons Jaipur en direction de Kalakho !
À suivre
21:11 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, rajasthan, jaipur, fort, amber
lundi, 02 mai 2011
109. Carnet de voyage en Inde -5-
Samedi 16 avril : deuxième jour à Jaipur.
Pas de valise à préparer car nous restons deux jours dans cet hôtel qui est situé peu avant Jaipur, face aux fortifications du fort d’Amber (rien à voir avec la grande muraille de Chine, quoique que…).
Départ de l’hôtel à 7h15 pour justement une grimpette en haut du fort à dos d’éléphant. Je m’en serais bien passée de cette balade plutôt chaotique, mais je n’avais guère le choix. Me voici donc sur le dos du pachyderme en compagnie de Véronique. Une demi-heure de secousses avec l’impossibilité de prendre des photos. À mi-chemin le cornac commence à nous réclamer un pourboire.
Oui, oui, ça va venir, du calme !
On comprend son empressement en arrivant. Les policiers sont là à surveiller que les cornacs ne réclament pas à grands cris quelques roupies.
Amber est situé à 10km au nord-est de Jaipur. Le village est dominé par une impressionnante forteresse. C’était l’ancienne capitale du Rajasthan avant la construction de Jaipur.
L’ensemble est assez impressionnant et l’état de conservation est bon. Je ne rentre pas dans les détails des différentes parties de ce vaste palais. Vous en verrez des photos dans un prochain diaporama et sur cette vidéo, trouvée sur Internet.
Jaipur Fort d'Amber par chh-rajasthan
En redescendant à pied du fort, on découvre les premiers singes, très à l’aise parmi la foule. Ce sont des gibbons.
La visite aura duré toute la matinée et nous voici en route pour aller déjeuner.
Un arrêt dans une boutique de tapis (ah, ça manquait !) nous fera perdre plus d’une heure. Le temps que le groupe s’affaire dans la boutique, je m’installe à l’extérieur du magasin. La cour est remplie de statues diverses, en bois ou en bronze, de belles antiquités probablement destinées à l’exportation. J’observe également un groupe de travailleurs qui transportent des briques sur la tête. Ils passent et repassent devant moi, le visage couvert de poussière et de sueur. À un moment ils font une pause et je vais alors leur offrir une cigarette.
Que c’est long cette attente !
Le déjeuner s’effectue ensuite au restaurant de l’hôtel Holiday Inn. Nous sommes accueillis par un musicien indien âgé de soixante-dix ans, en tenue somptueuse. Ses moustaches tombent jusqu’au sol. Il faut dire que cela fait quarante ans qu’il ne les a pas coupées !
Quartier libre l’après-midi jusqu’à 15h45. Le car nous laisse dans le centre de Jaipur. Au retour à l’hôtel, nouvel arrêt boutique, cette fois-ci pour voir des dessins en miniature. Avant de nous conduire dans la boutique proprement dite, passage obligatoire devant un gugusse qui écrit les noms sur un grain de riz. Une fois de plus, je zappe le magasin, préférant musarder, en compagnie de Véronique, dans les rues adjacentes où il n’y a rien à voir, si ce n’est la misère.
La misère, elle m’apparait subitement avec cette vieille femme, malheureux petit tas d’os qui ose à peine s’approcher de moi. Je lui donne alors quelques roupies et à ses gestes, je comprends que je suis bénie et que j’irai certainement au ciel. Puis elle reprend sa position accroupie dans les ordures du bord de route.
Nous rentrons à l’hôtel vers 18h.
À suivre
21:17 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, rajasthan, jaipur, fort, amber
dimanche, 01 mai 2011
108. Carnet de voyage en Inde -4-
Vendredi 15 avril : de Mandawa à Jaipur (167km).
Nous quittons à regret ce magnifique hôtel à 7h30. Avant de prendre la direction de Jaipur, nous visitons deux autres havelis dans Mandawa. Le car est à peine arrêté que déjà voici une horde de gamins qui se précipitent pour nous servir de guide. Ils nous accompagneront tout le temps de la visite, cherchant par tous les moyens à obtenir quelques roupies pour un service qui est bien dérisoire :
Regardez madame, un paon ! ou alors : attention madame, une crotte de vache ! ou bien encore : attention madame, il y a une marche ! comme si on n’avait pas vu.
Et puis viennent ensuite les professionnelles, celles qui ont revêtu leur plus beaux atours et qui font semblant de passer dans la rue par hasard. On a envie de les photographier et elles semblent accepter complaisamment. Mais gare à vous si après vous ne donnez pas quelques roupies, elles se transforment vite en tigresses redoutables ! Elles vous harcèlent jusqu’à ce que, à bout de force, vous sortiez votre porte-monnaie. Et, dès que vous leur tendez un ou deux billets, elles vous les arrachent des mains brutalement, leur sourire disparait aussitôt et elles s’envolent dans la nature. Vous avez l’étrange impression d’avoir été pris pour un pigeon. Bref, c’est l’Inde.
Mon chaperon devait avoir une douzaine d’années environ. Quand je lui demandai pourquoi il n’était pas à l’école, il me répondit que les cours ne commençaient qu’à 10h30. J’en doute un peu… Il est surement plus lucratif pour sa famille de l’envoyer ainsi au-devant des touristes. À la fin de la journée, il ramènera quelques roupies supplémentaires qui permettront d’acheter de quoi manger.
Bon, en route pour Jaipur, à environ 167km plus au sud. Nous y arrivons vers 13h et aussitôt le car nous conduit à l’hôtel où nous déjeunons, aussitôt installés.
Jaipur, surnommée la ville rose, est la capitale du Rajasthan et compte environ 2,5 millions d’habitants. C’est une ville relativement récente puisque sa construction débuta au début du XVIIIe siècle sous l’impulsion du maharaja Sawai Jai Singh II. Pourquoi ville rose ? Tout simplement parce qu’une partie des édifices ont été construits en grès rose et d’autres ont été peints en rose en 1875 à l’occasion de la visite du prince de Galles. Une ville construite à l’intérieur de remparts avec de larges avenues, de la verdure. Elle fut inaugurée en grande pompe en 1733.
Nous débutons les visites en plein cagnard ! Autant dire que c’est la recherche du moindre coin ombragé sous une chaleur d’environ 45 degrés !
Premier arrêt à l’observatoire astronomique, Jantar Mantar. Ce lieu réunit des instruments de mesure ressemblant à des sculptures abstraites. Je n’ai fait aucune photo –hormis ce groupe de Sikhs- et je n’ai rien écouté des explications, trop anéantie par la chaleur. Mais je vous ai déniché une vidéo :
Un peu plus loin, se tient le City Palace de Jaipur qui est la demeure du maharaja et de sa famille. Oui, oui, il y a toujours un Maharaja à Jaipur ! Certains édifices de ce vaste ensemble ont été ouverts au public, tels que le hall des Audiences, le musée des armes et un pavillon rassemblant quelques magnifiques costumes d’apparat. Photos interdites à l’intérieur.
À la sortie, nous croisons deux magnifiques danseuses :
Le guide nous laisse une petite heure pour déambuler dans le centre de Jaipur. La promenade devient très vite oppressante car nous sommes littéralement harcelés par les marchands qui ne nous lâchent pas d’une semelle. Finalement je me retrouve à prendre un verre sous un arbre en compagnie de Françoise. Là au moins, on peut respirer un peu.
Nous terminons cette journée par la visite d’une boutique de pierres semi-précieuses.
L’attente se prolonge car certains membres du groupe se laissent tenter. Je profite de cet instant pour aller respirer au-dehors. La nuit commence à tomber sur Jaipur…
À suivre
06:35 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, rajasthan, jaipur
samedi, 30 avril 2011
107. L'Inde insolite -2-
Les havélis
Comme promis, voici donc quelques photos de ces fresques qui ornaient les murs des riches demeures des marchands. Malgré leur état de vétusté, on imagine combien ce devait être coloré et magnifique !
D'autre part, je viens de trouver une video faite à Mandawa. Elle a l'énorme avantage de bien rendre compte de l'état des villes et des routes !
21:18 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, rajasthan, havelis
vendredi, 29 avril 2011
106. Carnet de voyage en Inde -3-
Jeudi 14 avril : de Delhi à Mandawa (170km).
Nous quittons l’hôtel à 7h30. La route est assez mauvaise et la circulation dense. Le chauffeur est accompagné d’un aide, un jeune garçon dont le rôle principal est de tenir la main des touristes quand ils descendent du car, ou bien encore de faire la distribution de bouteilles d’eau. La cabine du chauffeur est séparée du reste du car par des vitres.
En Inde on roule à gauche, des fois au milieu voire à droite pour éviter les animaux couchés sur la route. Il arrive parfois qu’on se retrouve face à un autre véhicule. Mais pas de problème, ça passe toujours !
Les autoroutes n’ont rien à voir avec les nôtres. D’ailleurs, peut-on parler véritablement d’autoroutes ? On y trouve de tout : des animaux bien sûr, mais aussi des mobylettes, des cyclopousses, des troupeaux de dromadaires ou de chèvres et il arrive parfois que l’on prenne l’autoroute à l’envers pour rejoindre l’autre côté ! Surprenant tout de même. Mais inutile de s’effrayer, il faut faire confiance au chauffeur, il connait mieux que nous les habitudes du pays.
Nous voilà donc partis en direction du sud-ouest.
Un premier arrêt dans un lieu de prière situé au milieu d’un très beau jardin. C’est l’occasion de photographier quelques statues représentant des dieux et déesses. Ne me demandez surtout pas leurs noms, j’ai oublié !
Un peu plus loin, le car nous arrête dans un village au bord de la route pour découvrir (au pas de course) le marché local. Je pense que j’aurais pu trouver là les épices recherchés, mais j’étais persuadée que j’en trouverais un peu plus tard. Hélas, ce ne fut pas le cas.
Quelques scènes de rue :
Nous déjeunons dans un restaurant situé sur la route. Avant de repartir, j’achète des timbres pour la première série d’enveloppes de Thierry.
Après le déjeuner, nous reprenons la route vers Mandawa. Je monte à l’avant du car, à côté du chauffeur ! C’est d’autant plus sympa que je peux fumer comme je veux. Je regrette un peu de ne pouvoir faire la conversation, mon niveau en anglais étant réduit à un niveau de survie. Mais bon, ce fut quand même un petit moment privilégié, entre fumeurs on se comprend !
En fin de journée, le guide nous emmène dans une petite ville, juste avant Mandawa.
Nous sommes maintenant dans la région du Shekhawati, située sur le mythique chemin des caravanes entre le Moyen-Orient et la Chine. C’est là que de riches marchands s’installèrent au XVIIe siècle. Aujourd’hui leurs demeures appelées « havelis » subsistent tant bien que mal, subissant les âffres du temps. Les propriétaires de ces maisons n’habitent plus là, ils sont partis s’installer dans les grandes villes. Certaines sont habitées par des familles chargées de garder la demeure afin d’éviter d’éventuels pillages.
En voyant ce qu’il reste aujourd’hui, on imagine la splendeur d’antan. Tous les murs sont recouverts de fresques représentant des scènes de la vie courante ou des scènes religieuses.
Donc, avant d’arriver à Mandawa, nous nous arrêtons à Nawalgarth, petite bourgade authentique. Nous visitons quelques havelis, parmi lesquelles Hemraj Kulwal Haveli, construite en 1905. Sur les murs d’entrée sont peints tous les portraits de famille ainsi que ceux de Nehru et de Gandhi.
Une famille d’Indiens arrive au moment où nous passons devant leur maison. Très gentiment ils acceptent de nous laisser entrer dans la cour intérieure. Quelle désolation de voir toute cette splendeur laissée en total abandon. Netra Pal, à qui je demandais pourquoi ces bâtisses n’étaient pas inscrites au Patrimoine mondial de l’Humanité, me répondit que, malheureusement il y avait d’autres lieux prioritaires à préserver en Inde. Ce n’est donc pas pour demain que l’on pourra voir la réhabilitation de ces demeures fastueuses. Certains propriétaires aisés ont tenté de les transformer en hôtel de charme. Mais le tourisme n’est pas assez développé encore pour que cela puisse être rentable.
La nuit commence à tomber lorsque nous arrivons à l’hôtel Sara Vilas. En voyant la piscine dans le jardin, certains regrettent déjà que l’on ne reste qu’une nuit dans ce lieu.
Nous dînons dans le jardin et assistons à un spectacle de petites marionnettes très amusantes.
Voici quelques photos prises le long du trajet. Je ferai un diaporama à part pour les havélis.
À suivre
14:04 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : inde, rajasthan