mercredi, 17 août 2011
176. Bilan d'une décennie -28-
Samedi 28 août 2004 : l’avion décolle de Roissy avec plus de deux heures trente de retard. Il fait escale à Hurghada, station balnéaire sur la mer Rouge, très prisée des amateurs de plongée sous-marine. Puis vers 20h30 (21h30 heure locale) il atterrit à Louxor.
La première impression ressentie à la descente de l’avion, c’est la chaleur suffocante qui nous prend aussitôt à la gorge. Nous voilà maintenant installées dans le minibus qui nous conduit jusqu’à notre bateau, le Nile Emerald.
Comme vous l’avez sans doute compris, nous allons faire une croisière sur le Nil, de Louxor à Assouan. Mes connaissances en civilisation égyptienne sont quasi nulles (quelques bribes de souvenirs datant du lycée) et j’envisage plutôt ce voyage comme un moment de détente. J’ai quand même pris avec moi le guide du routard pour avoir un minimum de renseignements sur les lieux que nous allons visiter durant ce voyage. J’ai heureusement bien fait car nous avons hérité d’un guide plutôt spécial : Mohamed, dit Momo, vingt-six ans, qui était en plein chagrin d’amour. Autant vous dire que ses explications lors des visites ultérieures furent des plus floues, il avait d’autres chats à fouetter !
Mais, pour l’heure, il est environ 23h, et j’emmène Julie faire un tour dans les rues de Louxor pour une première imprégnation du pays. Il y a beaucoup de monde dans les rues, tous les magasins sont ouverts, les enfants jouent dehors … Bref, on se croirait comme en plein jour ! Les jours suivants, je comprendrai vite pourquoi. Nous achetons des bouteilles d’eau, évinçons en douceur les premiers dragueurs et retournons au bateau.
Dimanche 29 août 2004 : le bateau quitte Louxor dans la matinée pour une remontée du Nil en direction d’Assouan. Je suis aussitôt émerveillée par le paysage si verdoyant des rives avec, en arrière plan, le désert.
Au petit déjeuner, nous faisons connaissance des autres membres du groupe ; nous sommes quinze, venant de différents endroits de France, un groupe assez jeune dans l’ensemble et très sympathique !
Nous passons bientôt le barrage d’Esna et le soir nous arrivons à Edfou. Après le dîner, nous quittons le bateau pour une balade dans les rues d’Edfou. Premier arrêt dans une boutique : Julie, qui a eu le malheur de s’attarder devant des bibelots, est aussitôt harcelée par le marchand :
— Madame Danielle, pourquoi elle veut pas acheter ?
— Sans doute parce que tu vends trop cher ! Bon, Julie, tu viens, sinon on y sera encore demain !
On s’attable ensuite à une terrasse pour déguster la boisson locale, le carcadet, qui est une sorte de tisane faite avec des fleurs d’hibiscus et qui se boit chaude ou froide. C’est délicieux !
Lundi 30 août 2004 : le bateau est toujours à quai à Edfou. Dans la matinée nous partons en calèche visiter le temple d’Horus. Alors, ne comptez pas sur moi pour vous donner des renseignements, allez plutôt voir le lien, ICI.
Après cette visite, durant laquelle Julie fut malade (tourista), nous retournons au bateau qui reprend le cours du Nil. En fin d’après-midi nous sommes à Kom Ombo et nous visitons un autre temple, ICI.
Le soir, dîner oriental à bord du bateau et nous repartons en direction d’Assouan que le bateau atteint vers 23h. Je reste sur le pont à regarder les lumières sur les berges, à écouter les sons qui arrivent, un peu étouffés, jusqu’au bateau. Une fois sur place, nous profitons de la relative fraîcheur du soir pour aller nous balader dans les rues très animées d’Assouan. Car il faut dire que dans l’après-midi la chaleur est extrêmement élevée. Avoir choisi cette date pour faire la croisière n’est pas forcément une bonne idée. Si j’avais à refaire ce voyage, j’opterais plutôt pour le début du printemps ou la fin de l’automne… Avis aux amateurs !
À suivre
20:19 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : egypte, louxor, edfou, kom ombo
lundi, 08 août 2011
165. Bilan d'une décennie -18-
Nous voici donc en 2003. Quelles surprises me réserve cette année ? Eh bien vous le saurez en lisant la suite !
Ça commence par des petites choses sans grand intérêt, des remarques sur le temps, des sorties au cinéma ou au restaurant.
Février 2003 :
Durant les vacances d’hiver je vais à Orléans par le train. J’y retrouve Michel qui m’emmène ensuite visiter la cathédrale de Chartres. Puis le 21, nous allons passer deux jours ensemble à Paris. Durant ce bref séjour, nous visitons le musée de la Marine, puis la galerie de l’Évolution au jardin des Plantes.
La fin du mois est très ensoleillée, je note que le 25 Peggy et moi avons déjeuné en terrasse place Plumereau.
Mars 2003 :
Pour mon anniversaire, en mars, Peggy m’emmène dîner à la Furjotière, place Foire-le-Roi. Nous sommes un peu déçues, trouvant la cuisine moins bonne que la fois précédente.
Je profite de l’arrivée du printemps pour commencer à aménager mon petit jardin. Les jardiniers sont venus semer le gazon et mettre en place les séparations entre les maisons.
Michel vient à la maison le week-end, soit par le train, soit en voiture.
Un jour que je vais le chercher à la gare en voiture, il coince son imper dans la portière. Impossible d’ouvrir la porte ! Il est alors obligé de quitter son imper, j’ouvre la capote et il sort par le toit. Finalement nous réussissons à extirper l’imper, mais à partir de ce jour, il devient impossible d’ouvrir la portière de l’intérieur.
C’est à la même période que je décide alors de vendre la voiture. Il y a deux raisons à cela : la première –la principale en fait- c’est qu’elle atteint bientôt les 100 000km et que je vais devoir engager des frais importants pour l’entretien. La seconde raison, c’est qu’à force de me dire que c’est un tape-cul, Michel a fini par me convaincre. En fait, elle n’a rien d’un tape-cul, c’est seulement qu’il est un peu à l’étroit à l’intérieur. Est-ce ma faute s’il mesure près de 2m ? Hum ?
Via Internet, je trouverai un acheteur courant juin. En remplacement, je m’achète une Ford-K d’occasion. Je dois avouer que ma jolie petite voiture me manque bien vite, surtout par beau temps. Fini le temps où les routiers me faisaient des appels de phares et klaxonnaient quand je les doublais ! Je rentre dans l’anonymat. Oh, pas pour bien longtemps, puisqu’en 2007 … Mais nous n’en sommes pas encore là !
Avril 2003 :
Les vacances de Pâques arrivent et je pars … en Tunisie.
Samedi 12 avril : Peggy vient me chercher, nous déjeunons au buffet de la gare de Tours. Après le repas, elle me conduit jusqu’à la gare de Saint-Pierre-des-Corps. J’arrive à Paris vers 16h et je me rends directement à l’aéroport d’Orly. L’avion décolle à 19h.
Deux heures trente plus tard, l’avion atterrit à Monastir. J’ai choisi un séjour d’une semaine dans un hôtel situé entre Monastir et Sousse, l’hôtel Saadia. Le cadre est très agréable, la chambre spacieuse. Sur place, l’agence nous propose différentes excursions en options.
Dimanche 13 avril :
Je vais me balader seule dans la ville de Monastir. C’est là que je découvre pour la première fois le marchandage et je me retrouve bientôt avec une paire de mules affreuses et qui puent le vieux mouton !
Le midi je m’installe à la terrasse d’un troquet et je me régale avec des côtes de mouton grillées. C’est alors qu’un chat roux, attiré sans doute par l’odeur, s’approche de ma table. Il est dans un bien piteux état, ce pauvre chat –comme d’ailleurs la plupart des chats dans les pays chauds- et il me fait pitié. Aussi je lui tends un os. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il se précipite aussi vite et dans le coup, j’ai la main tout écorchée par des coups de griffes intempestifs. Pas de panique, je nettoie avec de l’eau et je me dis que, si dans les jours qui suivent, j’ai de la fièvre, il faudra que j’aille consulter un toubib. Mais par chance, il n’y eut pas d’infection !
L’après-midi je visite le ribat de Monastir. Ce fut la première construction arabe sur la côte (construit en 796). Du haut de la tour de guet, on a une très belle vue sur la mer.
Lundi 14 avril : je prends un taxi et je vais à Sousse. Je flâne dans la médina le matin. J’ai alors le malheur de m’attarder à regarder quelques beaux tapis. Une paire d’heure plus tard, je ressors du magasin avec un paquet contenant un tapis de 2m/3. Le pire dans l’affaire, c’est qu’en sortant, je ne suis pas convaincue de mon choix! Effectivement, de retour à la maison, quand j’ai déballé le paquet, je n’étais pas spécialement enchantée de mon achat. Il est beau et de bonne qualité, ce tapis, mais je n’arrive toujours pas à m’en convaincre. Et surtout, j’aurais dû songer que Popy allait s’en donner à cœur-joie ! Ce qu’il ne manqua pas de faire avec ses griffes.
Le ribat de Sousse :
Mardi 15 avril : aujourd’hui je me suis inscrite à une excursion pour aller à Kairouan.
Kairouan fut fondée en 666. Ce fut d’abord un simple camp retranché, une étape de repos pour les soldats et leurs montures – Kairouan, Karwan signigie relais en arabe-. C’est la 4e ville sainte de l’Islam après La Mecque, Médine et Jérusalem.
Mosquée de Kairouan :
Après la visite de la mosquée, nous visitons le mausolée du Barbier.
De retour à l’hôtel vers 13h, je repars aussitôt me balader seule à Monastir. Voici le mausolée d’Habib Bourguiba.
Il fut édifié en 1963 et il est surmonté d’un dôme doré. Les deux batîments aux dômes verts renferment les sépultures des parents et de l’épouse de l’ancien président tunisien (mort en 1987).
Mercredi 16 avril : à l’hôtel j’ai sympathisé avec une jeune femme, Lynda, d’origine kabylle, qui habite en région parisienne. Toutes les deux, nous allons visiter le musée de Sousse qui renferme une belle collection de mosaïques romaines.
À suivre
11:03 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, tunisie, monastir, sousse
vendredi, 05 août 2011
163. Bilan d'une décennie -16-
Dimanche 22 décembre 2002 : il est environ midi. Roseline et Maria m’ont accompagnée à la gare de Saint-Pierre-des-Corps :
— Bon voyage ! Envoie-nous une carte et fais bien attention à toi !
— Ok les filles, à bientôt !
Arrivée à Montparnasse, direction Orly. L’avion décolle vers 16h30. Destination ?
La Turquie. Le dépliant indiquait : un voyage soutenu qui vous permettra de découvrir les principaux sites de la Turquie. Ah, pour ça, le rythme fut soutenu, je parlerai même d’un train d’enfer. Lever aux aurores, coucher à des heures tardives et des kilomètres en car avec des chauffeurs qui se prenaient pour Fangio !
Mais reprenons le récit depuis le début :
L’avion atterrit à Istanbul vers 20h. Je retrouve les autres membres du groupe. Nous sommes en tout dix-sept personnes venant de tous horizons. Dans le car qui nous conduit à l’hôtel, le guide, un homme d’une cinquantaine d’années, commence à nous proposer des suppléments payants au voyage. La tension monte aussitôt d’un cran dans le bus. Quand il s’agit d’ouvrir son porte-monnaie, le touriste français est plutôt du genre pingre, avouons-le. Et puis, on vient juste de débarquer, il faut nous laisser le temps de souffler un peu ! Très mécontent de notre réaction, il remballe ses papiers.
Lundi 23 décembre 2002: découverte, au pas de course, des principaux monuments du quartier de Sultanhamet. Nous visitons également la citerne-basilique. Nous pénétrons ensuite dans le palais de Topkapi, qui fut la résidence des sultans jusqu’en 1839. Nous déjeunons à l’intérieur du site, au restaurant Konyali d’où l’on a une très belle vue sur le Bosphore.
L’après-midi, nous allons nous balader dans le grand bazar. Puis c’est le départ pour Ankara :454 km. Heureusement que la route est bonne ! Nous arrivons assez tard cependant dans la capitale turque. Il commence à neiger !
Mardi 24 décembre 2002: au petit matin nous découvrons qu’il a beaucoup neigé durant la nuit. Notre visite d’Ankara commence par la citadelle. Les remparts furent édifiés pendant la période byzantine et à l’intérieur subsiste une petite ville close avec ses ruelles et ses vieilles maisons. Ce quartier a un charme fou.
Ensuite nous allons voir le mausolée d’Atatürk. Construit à partir de 1944, il fut achevé en 1953. On y accède par une allée triomphante décorée de lions. Le mausolée se présente sous la forme d’un temple entouré de portiques, avec, à l’avant un escalier monumental et un vaste parvis, le tout taillé dans une pierre de couleur ambre. C’est très imposant, mais le personnage l’était tout autant ! Rappelons en passant qu’il accorda le droit de vote aux femmes en 1934 alors qu’en France il a fallu attendre 1945.
Avant de quitter Ankara, nous visitons le très beau musée des civilisations anatoliennes.
— En voiture tout le monde !
Et c’est reparti. Cette fois-ci nous prenons la direction de la Cappadoce. Nous atteignons Ürgüp à la soirée. Nous sommes dans un hôtel de charme (hôtel Burcu Kaya) où certaines chambres sont taillées dans le roc. Au-dehors il fait de plus en plus froid et la neige s’est transformée en glace.
À peine le temps de se changer et nous voici partis réveillonner dans une grotte. Nous bénéficions d’un excellent repas accompagné d’un spectacle de qualité. Le retour fut plus laborieux pour certains qui avaient sans doute abusé du raki.
Mercredi 25 décembre : c’est Noël et nous allons nous balader dans différents petits villages de cette région. La Cappadoce est une région très particulière, faite de pitons rocheux qui ressemblent à des cheminées. On les surnomme d’ailleurs les cheminées de fée.
C’est une chance inouïe de découvrir ainsi la région sous la neige ! Cela donne un aspect lunaire très singulier. La journée se poursuit avec la visite des églises rupestres près de Göreme.
— Brrr, fait frisquet !
Ensuite le guide nous emmène dans un magasin de tapis. Enfin le soir, certains d’entre nous vont assister à un spectacle de véritables derviches tourneurs dans un ancien caravansérail. Il y fait un froid de canard, malgré les radiateurs électriques disposés ça et là dans la pièce. Heureusement, à la sortie on nous propose une boisson chaude. Elle est vraiment la bienvenue ! Quant au spectacle, il était tout à fait authentique.
À suivre
22:12 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : turquie
jeudi, 04 août 2011
161. Bilan d'une décennie -14-
Dimanche 4 août 2002 : nous sommes donc à Santa Clara, et qui dit Santa Clara dit … ERNESTO GUEVARA dit le Che !
Hasta la victoria sempre (jusqu’à la victoire toujours). C’est l’inscription qui figure sur le socle de sa statue érigée en 1988 sur la plaza de la revolucion. À l’intérieur du mémorial on peut visiter un musée dédié au Che. En 1997, sa dépouille fut rapportée de Bolivie (où il fut assassiné dans des circonstances assez floues) et maintenant il repose dans un mausolée situé à l’intérieur de ce monument. J’avoue que je serais incapable de vous dire comment cela se présente. J’ai dû zapper quelque chose, une fois de plus !
Bref, toutes les visites dans cette ville tournent autour des faits d’armes du révolutionnaire : tour à tour on nous montre le bulldozer qui lui permit de faire dérailler le train blindé rempli de soldats et de munitions (29 décembre 1958), puis les wagons du train transformés en musée… Il est partout, le Che, même dans la rue en grandeur nature !
Il faut bien reconnaître qu’il a une belle gueule ce Che. Pas étonnant qu’il soit si souvent en effigie sur les tee-shirts ! C’est tout de même plus sympa que l’effigie de Marx, non ?
Trêve de plaisanterie. Nous prenons maintenant la direction de La Havane, à environ300 km. Nous roulons à vive allure sur les autoroutes cubaines. Pour sûr, il n’y personne ou presque … De temps à autre nous doublons une charrette qui s’est égarée là, on ne sait trop pourquoi.
Je suis méchante, il faut dire que l’essence est rare et sûrement chère comme beaucoup de choses dans ce pays. Les Cubains se débrouillent comme ils peuvent avec leur peu de moyens. Et ils font preuve d’ingéniosité. Prenez par exemple les voitures : ils arrivent toujours à faire rouler les grosses américaines (les voitures, hein !).
Tiens, cela me fait penser à un sujet que je n’ai pas encore abordé, c’est celui des rapports entre Cubaines et touristes : j’ai remarqué à plusieurs reprises de très jeunes filles avec de bons gros touristes allemands. Notez-bien que ce n’est pas propre à Cuba, on retrouve ça dans beaucoup de pays, malheureusement.
Mais revenons au récit. Nous atteignons La Havane vers 17h. Première surprise : notre hôtel est situé loin, mais alors vraiment très loin de la ville ! (environ 17km). Nous sommes « parqués» dans un complexe pour touristes, la marina Hemingway. Ah, pour sûr, c’est neuf, propre mais impossible de pouvoir se balader comme on veut dans La Havane. Il faut attendre la navette de l’hôtel et elle est prise d’assaut à chaque passage (peu nombreux d’ailleurs).
Il est donc 17h et nous sommes coincés là pour toute la soirée. Quelle perte de temps !
Lundi 5 août 2002 : le car nous emmène enfin visiter La Havane. Premier arrêt sur la Plaza de la Revolucion qui peut contenir jusqu’à un million de personnes. C’est là que Castro faisait ses fameux discours de plus de quatre heures devant une foule debout et en plein soleil.
Un peu plus loin nous passons devant l’ancien palais présidentiel. Il fut pris d’assaut par les révolutionnaires le 13 mars 1957.
Puis voici le Capitole, réplique exacte de celui de Washington. Du haut des marches, je suis alors prise de vertige pour redescendre et j’ai bien cru que j’allais descendre l’escalier monumental sur les fesses !
Maintenant direction le musée du rhum, puis un bureau de tabac. La vieille ville de La Havane est particulièrement intéressante à visiter. Les maisons sont en cours de restauration.
La journée se passe donc à flâner dans les rues, nous avons certainement visité d’autres lieux mais j’ai omis de le noter dans mon album. Il faut dire que les visites étaient particulièrement fatigantes et je souffrais encore un peu de ma récente opération.
Devant l'hôtel où Hemingway logeait très souvent lors de ces séjours à Cuba, je croise cette sympathique Cubaine aux ongles bleus :
Un peu plus loin, voici l'enseigne du bar préféré de l'écrivain : le Floridita. C'est là qu'il venait boire des mojitos et des daïquiris. Les murs à l'intérieur sont couverts de photos de célébrités.
Mardi 6 août 2002 : excursion dans la vallée de Vinalès. Nous visitons une fabrique de cigares. Les rouleuses de cigares proposaient discrètement des lots de cigares (une dizaine environ, non bagués) pour 10 dollars. C’est ainsi que l’un des hommes du groupe se retrouva transformé en bibendum à la sortie ! Il en avait acheté plusieurs qu’il avait cachés sous son tee-shirt. Mais je crois que le contremaître n’était pas dupe du trafic pratiqué par les ouvrières. Il touchait probablement une partie des sommes ainsi récupérées. Pour eux, c’était une façon d’obtenir ces fameux dollars qui permettaient ensuite d’acheter dans les magasins pour touristes.
Mercredi 7 août 2002 : le groupe est invité dans une famille cubaine pour déguster la fameuse langouste aux haricots noirs. En théorie, ces visites chez l’habitant sont interdites mais tout le monde le fait. Alors les autorités ferment les yeux !
Jeudi 8 août 2002 : journée libre à La Havane. Je me suis concoctée un petit programme de choix grâce aux indications du guide du routard. Je me retrouve alors dans un quartier populaire où habite le peintre Salvador Escalona : « Je suis celui qui peint les murs et qui envoie des messages à l’âme humaine. »
Vous trouverez quelques photos de ses réalisations en cliquant ICI.
Et puis il y a le Malecon, cette large avenue bordée de belles demeures (malheureusement en très mauvais état) qui longe la mer. Je sais maintenant que pour faire les plus belles photos, il faut y aller au moment du coucher du soleil. C’est toujours bon à savoir.
Vendredi 9 août 2002 : nous voici arrivés au terme de ce voyage. Déjà ?
Eh oui, le temps semble passer trop vite quand on se plait dans un endroit. Et Cuba reste pour moi un de mes plus beaux voyages, malgré les conditions difficiles dans lesquelles je l’ai effectué. Ah, si le groupe n’avait pas été là, c’eût été des vacances idéales. Seulement voilà, ils étaient bien présents : les quatre femmes profs qui dès le premier jour avaient monopolisé les place à l’avant du car, les quatre couples de « beaufs » qui ne s’intéressaient qu’à la piscine et aux boissons, les deux ou trois couples qui ne parlaient à personne et … moi, toute seule dans mon coin.
Mais je sais maintenant que si un jour l’envie me prend d’y retourner, je peux me débrouiller toute seule. J’ai deux ou trois bonnes adresses d’hôtels à La Havane.
L’avion décolle dans la nuit avec plus de sept heures de retard. Quand j’arrive enfin à la gare de Saint-Pierre-des-Corps,le 10 août, il tombe des cordes. J’ai mon chapeau de soleil sur la tête, des instruments de musique accrochés à mon sac à dos et je traîne une valise qui a pris plus de 10 kilos et que j’ai eu bien du mal à fermer ! C’est Maria qui vient me réceptionner.
Durant les deux ou trois mois qui ont suivi, je n’écoutais que de la musique cubaine. J’avais l’impression d’y retourner un peu.
Et quelques jours après mon retour …
À suivre
D'autres photos :
11:48 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cuba, la havane
mercredi, 03 août 2011
160. Bilan d'une décennie -13-
Mercredi 31 juillet 2002 : en route pour Camagüey ! Une route verdoyante et sinueuse nous conduit jusqu’à la basilique de la vierge de la Charité del Cobre (du cuivre). C’est un lieu de pèlerinage important car c’est la Sainte Patronne de Cuba.
L’arrêt déjeuner s’effectue dans la jolie petite ville de Bayamo. Sur la place centrale, à l’ombre des arbres, les Cubains s’adonnent à leurs jeux favoris : les échecs et les dominos.
Nous assistons à un récital de musique cubaine dans une casa de la trova.
Puis nous reprenons la route. Voici un car très singulier, que les Cubains appellent le chameau car il semble avoir deux bosses. C’est un bricolage astucieux et qui permet de transporter environ 300 personnes à la fois ! On en verra plusieurs circuler à La Havane. Très souvent ils sont peints en rose.
À Camagüey nous visitons le musée Ignacio Agramonte. Dans le patio, j’ai photographié ces grandes jarres à-demi enfouies et qui récupèrent les eaux de pluie.
Jeudi 1er août 2002 : nous quittons Camagüey dans la matinée. Nous faisons une halte à Sancti Spiritus, très jolie petite ville où les maisons sont en cours de restauration. C’est là que je photographie la petite fille au chien.
Nous déjeunons dans la ville puis nous reprenons le car en direction de Trinidad.
Pendant une cinquantaine de kilomètres nous longeons alors la vallée de San Luis, ou « vallée des moulins à sucre ». En effet, cette contrée compta jusqu’à 70 moulins jusqu’en 1850. Cet endroit a été inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité en 1988. Un arrêt est prévu durant lequel nous visitons une ancienne plantation de canne à sucre, aujourd’hui transformée en musée et en restaurant.
Le soir enfin, nous arrivons à l’hôtel de Trinidad où nous allons passer deux nuits dans un cadre absolument merveilleux ! Il s'agit de l'hôtel Las Brisas.
J’obtiens une suite avec salon donnant sur le jardin, avec une terrasse privée. C’est la grande classe ! Et vingt mètres plus loin, au bout de cette allée, c’est la mer des Caraïbes …
Eh bien, croyez-le ou non, je me suis baignée !
Vendredi 2 août 2002 : la journée est consacrée à la visite de la vieille ville de Trinidad, classée au Patrimoine mondial en 1988. Nous visitons également une poterie et le soir nous allons écouter de la musique et guincher ! Ma plus grande crainte était d’être invitée
Samedi 3 août 2002 : nous quittons avec un peu de regret l’hôtel Brisas. Mais d’autres lieux nous attendent. Voici la ville de Cienfuegos et son palais transformé en restaurant de haute gamme. La pianiste, installée dans le hall, joue « La vie en rose » lorsque nous pénétrons à l’intérieur. Ce n’est pas là que le déjeuner est prévu, mais juste en face, de l’autre côté de la route. Je n’ai d’ailleurs aucun souvenir de l’endroit.
L’après-midi, avant de repartir, nous flânons dans les rues. Voici un magasin d’état : par curiosité nous pénétrons voir ce qu’il y a. Hélas, fort peu de choses ! Quelques paires de chaussures d’un autre âge, des vêtements semblant provenir des pays de l’est. J’ai oublié de préciser que nous effectuons tous nos achats en dollars. Nous n’avons aucune monnaie cubaine qui ne nous servirait d’ailleurs à rien. En 2002, les Cubains avaient des tickets de rationnement pour la nourriture. Beaucoup de produits étaient manquants sur les étals (en particulier les produits de toilette tels que savon, dentifrice etc.) Quant à la nourriture en elle-même, nous avons pu constater, en allant sur un marché qu’elle était peu variée. Bref, il y avait une crise, mais une crise que le gouvernement voulait cacher aux touristes. Et puis, ne parlant pas espagnol, il m’était difficile de communiquer avec les gens. Tout était loin d’être aussi rose que ça au pays de la Revolucion !
Le soir, nous couchons à l’hôtel La Granjita de Santa Clara, constitué de petits bungalows disséminés dans la forêt tropicale : la chasse aux moustiques s’avéra fructueuse !
À suivre
20:29 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, cuba