vendredi, 13 mai 2011
120. Carnet de voyage en Inde -15-
Vendredi 22 avril : de Khajuraho à Bénarès, 390km
Nous retrouvons le fameux guide à 8h pour la visite des temples du groupe ouest. Avant de pénétrer dans l’enceinte des temples, nous nous arrêtons à un distributeur de billets. Le temps que certains retirent de l’argent, je traverse la rue : en face se trouve une vaste étendue d’eau dans laquelle les gens viennent se laver. Il faut avoir envie !
Le site en lui-même est très bien entretenu et la matinée s’écoule tranquillement dans cet endroit surprenant.
Voici la vidéo réalisée par l'Unesco , ICI.
Nous avons ensuite quartier libre jusqu’à 12h15 pour flâner dans les allées, photographier les temples ou encore se désaltérer à la terrasse du petit troquet installé sur le site. J’opte pour la troisième solution. Le point de ralliement est fixé à l’entrée du parc … Et bien sûr à l’heure dite, il manque quelques personnes. Le guide s’énerve et Netra Pal part alors chercher les retardataires.
Retour à l’hôtel vers 13h pour le déjeuner puis nous quittons définitivement Khajuraho. Direction l’aéroport !
Il règne une ambiance très désordonnée dans ce petit aéroport. Finalement l’avion décolle vers 15h30. Je n’ai pas noté la durée du vol, mais ce fut relativement bref, le temps de grignoter un gâteau, de boire un café et nous étions arrivés à Bénarès.
Nous allons directement à l’hôtel, The ideal Tower.
Bénarès ( Varanasi) ! J’ai imaginé cette ville sainte d’après les écrits de Pierre Loti dans « L’Inde sans les Anglais » (voir note ICI). J’y suis.
À la soirée nous nous rendons dans la vieille ville pour assister aux cérémonies religieuses qui se tiennent CHAQUE SOIR sur les bords du fleuve sacré, le Gange. C’est ainsi depuis des centaines d’années et cela le restera probablement encore longtemps.
Le car nous laisse peu avant et nous empruntons des cyclopousses pour atteindre les fameux ghâts, ces vastes escaliers qui descendent jusqu’aux rives du fleuve. Je monte avec Véronique, notre chauffeur est un jeune, impulsif, qui veut faire du zèle. La cohue est indescriptible, les agents semblent totalement impuissants à résorber le trafic, et, de surcroît, il y a des travaux sur la chaussée !
Nous devons mettre environ une heure pour arriver à proximité du fleuve. Nous terminons le chemin à pied au travers d’une foule hétéroclite, mendiants, vendeurs de fleurs pour les offrandes, marchands de pacotilles, pélerins en transe … Une forte odeur d’encens se propage dans l’air déjà bien enfumé. Des bruits de clochettes, de tambours, des exhortations au micro, des gens par centaines installés sur les marches, sur des barques, de grandes estrades recouvertes de milliers de pétales d’œillets d’Inde et de roses, les prêtres font virevolter des chandeliers enflammés dans l’air, des centaines de petites bougies allumées et posées sur des feuilles se reflètent dans l’eau. Tout un peuple en communion … Cette ferveur est pour moi quelque chose de difficilement compréhensible mais elle ne me laisse pas indifférente.
Il est 19h … J’ai trouvé une place assise à une terrasse d’où nous dominons l’endroit. Malheureusement j'ai fait peu de photos car je ne sais pas me servir de mon appareil la nuit.
Nous n’assistons pas à toute la cérémonie qui dure jusque vers 22h. Nous retrouvons nos conducteurs de cyclopousse dans une ruelle proche et c’est le retour à l’hôtel.
À suivre
06:45 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : inde, khajuraho, bénarès, varanasi, gange
jeudi, 12 mai 2011
119. Carnet de voyage en Inde -14-
Jeudi 21 avril : d’Orchha à Khajuraho, 150km
Tôt le matin je vais donc me balader toute seule aux alentours de l’hôtel afin de photographier les imposantes bâtisses situées un peu plus loin. L’endroit est désert à cette heure matinale et je ne croise guère que deux ou trois personnes à qui je lance un « Namasté ! » tout sourire en joignant les mains.
Nous quittons les lieux à 8h pour prendre la direction de Khajuraho ( et non Kalujero comme je l’avais écrit précédemment !). J’ai un peu de mal à retenir les noms …
Cette petite ville de 10 000 habitants fut la capitale de la dynastie rajpoute des Chandela. Ce royaume fut créé vers le VIIe siècle. Aujourd’hui subsistent à cet endroit 22 temples (sur les 85 à l’origine) construits entre les Xe et XIIIe siècles, et dans un état de conservation surprenant.
Ce lieu était tombé dans l’oubli. Ce n’est qu’en 1838 qu’un Anglais aventureux, T.S. Burt, ingénieur militaire, redécouvre ce site enfoui sous la végétation. Sa première réaction à la vue des sculptures fut de dire : Un peu plus osées qu’il n’est absolument nécessaire !
Il faisait référence aux scènes très érotiques de certaines sculptures ornant ces temples et influencées par les religions hindouiste et jaïniste. Les scènes sont un témoignage de la vie quotidienne de l’époque ainsi que des pratiques sexuelles.
Pour l’heure, le car file sur la route. Un petit coucou au passage :
Nous voici arrivés à l’hôtel, le Clarks Khajuraho. Après le déjeuner, nous avons une pause jusqu’à 16h30, le temps pour certains de profiter des lieux :
La visite de ces temples se fera en deux parties : cet après-midi nous commençons par les temples du groupe est avec, en particulier, le temple de Parshavanath qui fut construit en 955. Un nouveau guide nous a rejoints pour commenter les lieux. Il est arrogant et très autoritaire. Que diable ! Nous ne sommes pas à l’école. D’emblée le courant ne passe pas entre nous.
Une fois la visite terminée, il nous conduit à un endroit où l’on doit prendre des billets de réservation pour un spectacle qui a lieu le soir même… Et, comme par hasard, ça se situe dans une boutique ! Une fois de plus, je fais le pied de grue. Enfin, pas tout à fait, j’en profite pour photographier les statues qui sont en vente dans le jardin.
Retour à l’hôtel. Nous sommes sept ou huit à ne pas assister au spectacle. Nous dînons ensemble.
À suivre
06:44 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, khajuraho, temples
mercredi, 11 mai 2011
118. Carnet de voyage en Inde -13-
Je vous propose donc de me suivre dans les rues d'Orchha. Nous irons tout d'abord visiter deux palais ( dans un état un peu vétuste malheureusement), puis nous flânerons dans les rues à la rencontre des gens.
Tiens, le sosie de Gandhi !
À la fin du diaporama, vous verrez des photos des cénotaphes situés tout près de l'hôtel. J'y suis allée seule, le matin de bonne heure. J'ai eu la chance de tomber sur le gardien d'une de ces demeures qui a accepté gentiment de me laisser entrer dans le jardin intérieur.
À demain !
19:30 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, orchha, rajah mahal, jahangir mahal
mardi, 10 mai 2011
117. Carnet de voyage en Inde -12-
Mercredi 20 avril (suite) : l’après-midi à Orchha.
Donc à 16h nous prenons le car qui nous conduit 200m plus loin ! On aurait pu y aller à pied. C’est d’ailleurs la solution envisagée pour le retour. Le centre de cette petite ville est très animé. On y voit aussi pas mal de pélerins, des hommes ascétiques qui vivent de l’aumone et vont ainsi de ville en ville. Sur la route, nous en avons d’ailleurs vu un totalement nu !
Après avoir traversé le petit pont qui enjambe un bras de la rivière Betwa, nous sommes devant l’entrée du Rajah Mahal, un palais bâti entre 1531 et 1539, avec ses dômes en forme de parapluie (appelés chhatri).
Nous traversons deux cours intérieures successives. C’est dans le batiment situé dans la deuxième cour que l’on peut admirer les fresques murales retraçant la légende du Rāmāyana ou encore représentant des scènes de la vie quotidienne.
Un peu plus loin se trouve le Jahangir Mahal, érigé au début du XVIIe siècle par le maharaja Bi Singh Deo. Ce magnifique palais avait été construit spécialement pour recevoir l’empereur moghol Jahangir et sa cour. Mais ce dernier ne vint y passer qu’une seule nuit et le palais ne fut dès lors plus jamais utilisé !
C’est un curieux mélange des styles hindou et moghol. La cour carrée est entourée de quatre pavillons à clochetons.
Après cette visite, nous retraversons le petit pont de bois ( euh, non, je confonds avec la chanson), et nous nous dirigeons de l’autre côté de l’artère principale pour musarder sur le marché.
Beaucoup de couleurs avec ses poudres à teinter :
Finalement le groupe, réparti en sous-groupes, s’éparpille un peu n’importe où et je me retrouve toute seule. Je décide alors de rentrer tranquillement à pied jusqu’à l’hôtel. En chemin, je photographie quelques belles demeures inhabitées. Le jour décline peu à peu …
Je garde un bon souvenir de cette étape.
Le diaporama sera prêt demain !
Quant à la première photo (en haut de la note), je l'ai transformée en noir et blanc et je l'ai rajoutée à ma collection de portraits. Vous pouvez la voir ICI.
À suivre
22:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : inde, orchha
lundi, 09 mai 2011
116. Carnet de voyage en Inde -11-
Mercredi 20 avril : d’Agra à Orchha.
Lever à 5h et départ de l’hôtel à 6h15. Manquerait plus que nous rations le départ du train !
Pas de risque, il a pris du retard. Cela laisse le temps d’observer les mouvements de foule. Je dois dire que j’ai été déçue : je m’attendais à plus de couleurs et de bruit.
La gare d’Agra est sale, triste, peuplée de mendiants, enfants et femmes qui nous encerclent aussitôt en quémandant toutes sortes de choses. Donner ou pas ? C’est toujours délicat. Si on opte pour la première solution, il faut cependant prévoir le nécessaire ! Éviter de donner à un seul enfant qui sera très vite agressé par tous les autres … Un touriste de notre groupe, quelque peu inconscient, trouva le moyen de donner un gâteau à un unique enfant. Je vous laisse deviner la suite … Finalement, dans la bousculade, le gâteau s’est retrouvé sur le sol et a été piétiné. La scène, observée par quelques Indiens sur le quai de la gare, les amusa beaucoup semble-t-il.
Ah mais voici le train qui entre en gare !
Nous voyageons en première classe, le compartiment est climatisé et un steward assure le service des boissons et des plateaux repas. Comme dans le Transsibérien, je m’installe entre deux voitures pour fumer. Un peu secouée quand même !
J’ai remarqué que les Indiens fument peu et je n’ai vu aucune femme avec une cigarette. Donc, forcément, je suis remarqué, mais je n’ai jamais eu de réflexions désobligeantes (il faut dire que je ne jette pas les mégots au sol) sauf à Bénarès où une femme assise à l’arrière d’un scooter, me lança : « No smoking Mam ! »
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre train. Nous arrivons à Jhansi à 11h07 (je le sais car j’ai photographié la pendule). Le temps que les porteurs déchargent les bagages et les installent dans notre nouveau car, j’observe ce qui se passe autour …
Bon, tout le monde est là ? Alors direction Orchha, à une vingtaine de kilomètres.
Le paysage n’a guère changé : campagne sèche où les blés viennent d’être fauchés, pas mal de rocailles aussi. La terre doit être dure à cultiver dans cette région.
Orchha (avec deux H s’il vous plait) est une petite cité médiévale retirée des grands circuits touristiques construite sur les bords de la rivière Bedwa. La ville fut fondée au XVIe siècle par les souverains rajpoutes de la dynastie Bundela et devint la capitale d’un puissant royaume avant de retomber peu à peu dans l’oubli.
Le car nous conduit directement à notre hôtel, l’Amar Mahal. Bonne surprise : le cadre est idyllique, la chambre spacieuse, l’hôtel est situé à la sortie de la ville, dans un endroit très calme, entouré de nombreux cénotaphes (monuments funéraires sans sépultures à l’intérieur) dont certains relativement bien conservés. Nous avons quartier libre jusqu’à 16h, le temps d’aller piquer une tête –pour ceux qui aiment-.
À suivre
18:59 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, agra, orchha, train