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samedi, 12 novembre 2011

246. Bilan d'une décennie -65-

Dimanche 16 décembre 2007, suite :

16 h, la cloche retentit, c’est le signal du départ pour la visite du village sénagalais  Dégembéré situé sur les bords du fleuve. Le bateau traîne une barge dans laquelle nous prenons place pour rejoindre la rive toute proche.Nous sommes déjà attendus par une foule d’enfants qui crient et gesticulent. Ces gens appartiennent à l’ethnie des Toucouleurs. Nous sommes bientôt tous entourés, nous échangeons nos prénoms.

 

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Le guide nous conduit alors au centre du village où la femme la plus âgée est là pour nous accueillir. Tous les hommes et les jeunes garçons sont partis dans les champs. En leur absence, c’est elle qui détient  l’autorité dans le village pour régler d’éventuels litiges. 

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Après les formules de bienvenue, elle nous invite à nous asseoir sur des nattes et Ansou, le guide, sert alors d’interprète. Femmes et enfants viennent s'asseoir à leur tour et écoutent avec respect le discours de l'aînée.

 

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Puis nous sommes conviés à visiter le village. Les maisons sont construites en terre séchée avec de toutes petites ouvertures en raison de la forte chaleur. Les animaux ( des chèvres et des poulets ) errent en liberté à la recherche de nourriture. A la sortie du village les premières plantations sont des rizières, puis des cultures maraichères grace à une irrigation élaborée à partir de l’eau du fleuve. La terre est riche dans cette région.

 

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Bientôt les hommes arrivent. Une joyeuse troupe colorée nous raccompagne alors jusqu’à la barge et les enfants se précipitent pour pousser la barge.

 

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« Au revoir ! Au revoir !».

Changement de rive : cette fois-ci nous arrivons dans le village mauritanien de Saldé. L’accueil me semble un peu plus froid. Le village parait également plus pauvre. Là encore, c’est la femme la plus âgée qui nous reçoit. Et tandis que le groupe part voir les cultures, Anne et moi retournons à la barge. Le soleil décline bientôt dans le ciel.

C'est l'heure où le bétail vient s'abreuver, où la dernière pirogue traverse le fleuve.

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Mais la journée n'est pas finie pour autant car une surprise nous attend pour le dîner !

A suivre...

dimanche, 30 octobre 2011

235. Bilan d'une décennie -60-

Ce matin, en recherchant de nouvelles vidéos pour alimenter mes notes, je suis tombée sur un petit bijou qui préfigure ce départ effectué en décembre 2007.

J'ai été d'autant plus émotionnée que j'ai retrouvé sur cette vidéo des gens que j'ai eu l'occasion de cotoyer : Baba qui tient le gouvernail, le cuistot qui nous faisait de si bons plats de cuisine locale, Sophie en train de faire les crêpes, le berger et  son troupeau de moutons, le serveur derrière son comptoir qui nous concoctait des cocktails à tomber à genoux. 

On retrouve également Bohringer, toujours aussi exalté et devenu tellement amoureux de l'Afrique qu'il a pris la nationalité sénégalaise.

Et enfin, celui sans qui rien de tout cela n'aurait pu se faire, Jean-Jacques Bancal, le propriétaire de l'hôtel de la Résidence à Saint-Louis.

Voici donc un avant-goût de ce que je vais bientôt vous proposer :

jeudi, 20 octobre 2011

226. Bilan d'une décennie -57-


podcast

Dimanche 21 janvier 2007 :

La promenade dans Saïgon se poursuit avec la visite de la pagode de Giac Lâm. Elle fut construite vers 1744 par des Chinois.

Après avoir franchi le portail, nous découvrons une splendide statue de Bouddha. Les marchands d’oiseaux attendent les clients. Une fois achetés, ils sont ensuite libérés.

 Dans cet endroit de recueillement vivent 25 moines. Les prières ont lieu tous les jours. Le cimetière est très coloré.

Visite suivante : le temple de Thiên Hâu dans le quartier chinois de Cholon. C’est, paraît-il, le plus grand sanctuaire chinois du sud- Vietnam.

Le quartier de Cholon compte environ 500 000 Vietnamiens d’origine chinoise. Beaucoup d’entre eux ont fui lors de la  prise de Saïgon en 1975. C’était autrefois le quartier des fumeries d’opium, des tripots et des maisons closes.

Nous sommes ici dans un temple, lieu dédié aux  dieux traditionnels, à la différence des pagodes où l’on vénère Bouddha.

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On est un peu enfumé par le feu qui sort du  grand fourneau métallique au centre du patio. On est observé par une multitude de personnages en céramique. Ce temple fut fondé en 1835 par des Chinois originaires de Canton. Il est dédié à la déesse Thiên Hâu, protectrice des navigateurs.

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La matinée de termine par un petit tour sur le marché Bên Thành. L’animation est à son comble et il fait de plus en plus chaud. 

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Ici, à la différence d’Hanoï, les mendiants sont très nombreux et harcèlent les touristes jusqu’à l’épuisement ! Ce sont principalement des estropiés.

Sur le marché, je découvre enfin les fameux nids d’hirondelles !

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Bon, ce n’est pas tout, mais on irait bien manger maintenant !

Thuan, notre guide, nous propose alors de nous emmener dans un restaurant local qu’il connaît bien car il vient y déjeuner de temps à autre avec sa petite famille.

—  A table tout le monde ! 

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Nous quittons le restaurant. Dernier petit tour dans les rues de Saïgon… Il est environ 14 heures et il fait très chaud.

Derniers achats dans la boutique de l’hôtel. Les plus courageux ressortent en ville. Je reste dans le hall de l’hôtel à regarder les allées et venues. Je ferme les yeux, j’écoute les gens parler, je m’imprègne de l’ambiance comme si je voulais l’imprimer à jamais dans ma mémoire, je sais que je ne retournerai probablement jamais ici… C’est toujours un moment déchirant de quitter un endroit  où l’on a été heureux.

Seize heures trente :

Allez, en route pour l’aéroport !

L’avion est annoncé avec plus d’une heure de retard. Premier stress ! Comment allons-nous faire à Hanoï ?

Thuan se donne beaucoup de mal auprès de la préposée aux bagages pour qu’elle accepte de nous enregistrer en transit. OUF ! Nous n’aurons pas à refaire un enregistrement à Hanoï !

Nous voici tous affublés d’un auto-collant «  Transit  » sur nos vêtements. Huguette le colle sur son front pour rigoler.

C’est le moment de faire les derniers achats avec les dongs (la monnaie vietnamienne) restants. J’en profite pour acheter des CD de musique (celle que vous avez entendue au cours de mes notes).

— Adieu Thuan ! Nous n'aurons sans doute jamais l'occasion de nous revoir.

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La nuit  est tombée sur Saïgon.  Du hublot, j’aperçois les lumières de la ville qui  disparaissent peu à peu  au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude.

                                                   Good bye Vietnam !

Le trajet entre Saïgon et Hanoï dure environ 4h30 et, singulièrement, je n’en garde aucun souvenir ! Où étais-je placée ? Qui était à mes côtés ? Qu’ai-je fait durant tout ce temps ? …C’est le trou noir. Ai-je sombré dans un profond sommeil ?

Toujours est-il que nous voici, pour la troisième fois, à l’aéroport d’Hanoï. A la descente de l’avion une hôtesse nous attend avec un petit drapeau sur lequel est inscrit « Transit ».

Nous lui emboîtons le pas, même pas le temps de faire une pause-cigarette. L’avion pour Paris est là et nous avons juste le temps de nous engouffrer à l’intérieur et nous voici bientôt de nouveau dans les airs. Mais cette fois-ci c’est pour une durée d’environ 13 heures !

Pas question de refaire la même bêtise qu’au départ, je me passe de somnifère. Quitte à souffrir moralement, autant que ce soit dans un état lucide ! D’office j’ai pris une place côté couloir. J’aurais dû me trouver placée entre deux personnes, mais je prétexte un problème intestinal pour changer de place. Ainsi je vais pouvoir me lever régulièrement et faire le tour de l’avion. Passionnant de regarder les gens dormir ! Comment font-ils ? Certains ont eu la chance de n’avoir personne à leur côté et ainsi ils bénéficient de deux places pour s’allonger ! Devant notre siège, l’écran nous propose des jeux. Je me lance alors dans des parties de solitaire, entrecoupées de moments de somnolence.

Je ne sais plus exactement  quelle heure il est, ni si nous sommes encore dimanche ou déjà lundi. A quel moment exact s’opère le changement d’heure ?

Ai-je peur dans un avion ? Non, je ne pense pas au fait que nous soyons dans une boîte à des milliers de kilomètres au-dessus du sol. Ce que je ne supporte pas, c’est l’inconfort.

Sur l’écran apparaît de temps à autre la carte nous indiquant où nous sommes. J’ai l’impression que nous n’avançons pas. Nous survolons l’Inde, puis le Pakistan, l’Afghanistan, la mer  Noire… Je commence à avoir un sursaut quand j’aperçois des noms connus : Roumanie, Autriche. Plus que quelques heures d’attente.

Lundi 22 janvier 2007 :

L’avion entame sa descente progressive. Ça y est, nous y sommes, voici la piste qui apparaît sur notre écran. Nous assistons en direct à l’atterrissage.

Les moteurs sont maintenant coupés. Attente interminable avant la descente. Il n’y a pas de passerelle !  Au bout d’une bonne heure, nous voici à l’air libre.

Brrr ! Il fait froid en France.

Mais le voyage n’est pas encore terminé. Après avoir récupéré les valises, il faut maintenant faire la queue au guichet de la gare pour prendre un billet de train.

Huguette, Roselyne et Alain partent sur Nantes, moi sur Bordeaux. Nous nous retrouvons donc dans la salle d’attente pour encore quelques heures, les dernières. Ah, la première cigarette, qu’elle est bonne, même si on se gèle au dehors, dans ce hall désert et poussièreux !

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Alain ne se laisse pas démonter et va déjeuner tout seul au restaurant du Sheraton ! Il revient une heure plus tard avec le sourire angélique de celui qui s’est régalé…

Bon, ce n’est pas le tout, mais le train ne va pas tarder. Nous descendons sur les quais grisâtres. Quai 5 pour Nantes, quai 6 pour Bordeaux. 

Bises d’adieux, ou plutôt d’au revoir… au printemps !

13h 38 : le TGV pour Nantes entre en gare.

13h45 : voici mon train. « Ouf ! que c’est lourd…. Ah merci bien monsieur !»  

La campagne défile, mais où sont les rizières verdoyantes ? Tout est gris, uniformément gris, comme la mine des gens dans le train qui se renferment dans leur mutisme. Ah oui, je suis en France.

Saint-Pierre-des-Corps, 5 mn d’arrêt.

« Oups, attendez, j’ai encore une valise ! »

Il est environ 16 heures. Je hèle un taxi, encore un quart d’heure et me voici devant la porte.

La clef tourne dans la serrure. Derrière la porte ils sont là, tous les deux. Ils, ce sont mes deux chats.

« Salut les gars ! Me revoici !»

Coup de fil à ma fille  qui passe le soir même pour m‘embrasser. Le lendemain je tombe malade, cela durera une semaine.

Cette fois-ci, le voyage est bien fini !

05:08 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, vietnam

samedi, 15 octobre 2011

222. Bilan d'une décennie -56-


podcast

Jeudi 18 janvier 2007 :

Avant de visiter le marché de Ban Mê Thuôt, le guide local nous emmène faire une balade dans un très joli village de l’ethnie Edé. Les habitants du village ont investi dans la plantation de caféiers et les affaires sont florissantes actuellement. Rien à voir avec les villages pauvres vus ça et là.

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Ici, les maisons sont pimpantes, entourées de jardins luxuriants où poussent à profusion avocats, bananes, pamplemousses, noix de coco etc.

Les Vietnamiens attachent beaucoup d’importance à « la famille ». Ils vivent volontiers à plusieurs générations dans la même maison.

Ici, c’est un peu différent : la relative aisance financière leur a permis de prendre un peu d’indépendance. Les anciens ont gardé leur demeure ancestrale tandis que les enfants font construire une maison plus moderne à l’arrière. 

Nous passons près du cimetière situé un peu plus loin.

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Retour à Ban Mê Thuôt. La température est d’environ 27° , le ciel est d’un bleu éclatant.

Nous prenons congé de Dô, le guide local. Puis quartier libre jusqu’au soir !

Mais la ville offre peu d’intérêt et il fait très chaud. Je rentre donc directement à l’hôtel.

Il est grand temps de mettre un peu d’ordre dans les valises ! Mine de rien ça s’est entassé peu à peu et il va falloir que j’opère une coupe sinon je ne pourrai pas fermer les valises.

Ah les valises ! Au départ on a droit à 20 kilos et au retour… 30 kilos. Dix kilos de rabe c’est peu en fait ! Heureusement que j’ai acheté un sac-valise à Hanoï. Tout ce qui est très lourd sera dedans et je le garderai avec moi en cabine. Mais sera t-il accepté au moment de monter à bord ? L’idée d’un refus me stresse un peu à ce moment-là.

Le soir après le dîner, nous allons boire un verre dans un café branché près de l’hôtel. Toute la jeunesse se regroupe ainsi le soir devant un verre. Ils sont sympas tous ces petits jeunes. Notre intrusion les amuse beaucoup !

Au retour, nous croisons les hommes du groupe qui, en compagnie de leur tendre et chère, s’en vont manger une glace. C’est amusant, mais ils ont l’air beaucoup moins gais que le matin dans le car.

Demain, c’est sûr, nous avons une rude journée qui nous attend !

Vendredi 19 janvier 2007 :

Dernière grande étape du voyage : nous rejoignons Hô Chi Minh –ville qui devient Hô Chi Minh-city pour peu que l’on soit anglo-saxon ! Alors faisons simple et disons SAÏGON et tout le monde comprendra ! D’ailleurs je suis sûre que l’ancien nom retrouvera toute sa gloire dans quelques décennies. Prenez l’exemple de Leningrad ! Tout le monde dit maintenant Saint-Pétersbourg…

Huit heures de route au bas mot pour parcourir environ 590 kilomètres.

Dans la matinée, nous faisons un arrêt dans la forêt tropicale.

« Préparez vos mâchettes messieurs dames ! La forêt est dense. Avancez  groupir – comme diraient les Teutons - , un tigre peut surgir à tout instant ! Tapez le sol de vos pieds pour que les vibrations fassent fuir les éventuels serpents somnolant dans le coin.

Allons bon, ne manquait plus que cela ! C’est une blague j’espère ?

Mais oui, bien sûr ! Nous sommes à Dray Sap et nous allons découvrir des chutes d’eau cachées au fond de cette belle forêt bien balisée.

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Retour dans le car. Prenons nos aises car maintenant nous allons rouler, rouler….

Par un moment nous longeons la frontière cambodgienne. Il y a quelques années, les Khmers avaient envahi cette région du Vietnam et il y avait eu des combats. Depuis tout est rentré dans l’ordre.

Nous nous arrêtons dans un village pour une pause café. Le temps de photographier une bande de joyeux gamins et cet homme qui transporte des décorations en vue de la fête du Têt qui est toute proche.

Puis c'est la pause déjeuner dans un restaurant sur la route.  Notre présence intrigue beaucoup la petite fille du restaurateur qui n’a pas souvent l’occasion de voir des étrangers.

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Et c’est reparti !

Vers 18 heures nous remarquons que la circulation s’intensifie. Saïgon est à trente kilomètres…

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Il est environ 20 heures quand nous arrivons à l’hôtel, situé non loin de l’ancien  quartier colonial.

Le temps de déposer les valises dans les chambres et nous voici repartis en ville pour le dîner.

Mais la journée n’est pas finie pour autant !

Au retour du restaurant, il faut prévoir le bouclage définitif des valises car demain matin, nous les mettons dans les soutes du car et nous ne les récupérons ensuite qu’à l’aéroport.

C’est un vrai casse-tête !

Samedi 20 janvier 2007 :

Dernier jour au Vietnam ! Quelle tristesse soudain de savoir que tout va finir, qu’il va falloir revenir en France. Certains d’entre nous ont opté pour une semaine supplémentaire dans le sud. Quant à notre cher ami le commandant, arrivé une semaine avant nous, je ne serai pas surprise de savoir qu’il y est toujours !

La matinée promet d’être speed.

Les valises sont chargées dans le car, on ne garde avec soi que les bagages de cabine.

En route pour une visite de Saïgon : 

Premier arrêt devant palais de la Réunification, l’ancien palais présidentiel avant la chute de Saïgon le 30 avril 1975.

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Nous nous dirigeons ensuite dans le quartier colonial : voici la cathédrale Notre-Dame sur l’ancienne place de la Commune-de-Paris. Construite entre 1877 et 1880, elle tend ses deux flèches hautes de quarante mètres vers le ciel d’un bleu éclatant.

Nous arrivons à l’heure de la messe et l’intérieur est archi-bondé !

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Sur le côté droit de la place on découvre ensuite la poste centrale. Sa construction date de 1886 à 1891 et l’intérieur est dû à Gustave Eiffel pour la charpente métallique.

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En entrant on ne peut manquer de voir l’énorme tableau représentant l’oncle Hô. Sur les côtés deux tableaux représentent, l’un, Saïgon et son agglomération en 1892, et l’autre, les lignes télégraphiques du sud-Vietnam et du Cambodge en 1936.

Retour devant la cathédrale : devant nous commence la rue Dong Khoi, plus connue des Français sous l’ancien nom de «  rue Catinat ». Cette rue aboutit au théâtre municipal. Après 1955, il devint le siège de l’Assemblée nationale. Depuis il a retrouvé sa vocation première.

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A l’angle se dresse toujours le fameux « hôtel Continental », le Q.G des journalistes durant la guerre du Vietnam. La rue débouche sur une place où trône le théâtre construit à la Belle Epoque.

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On bifurque sur la droite et bientôt on arrive devant l’hôtel de ville. A ce moment-là, je reconnais l’architecture ! C’est celle qui apparaît sur la photo où mon papa est pris avec ses copains. J’avais toujours pensé qu’il s’agissait de la cathédrale. Sur le parvis, une gigantesque statue d’Hô Chi Minh en compagnie d’une petite fille. Vous avez pu remarquer comme moi que les dictateurs ont toujours aimé s’entourer d’enfants.

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Nous reprenons le car pour nous rendre dans un atelier de laque. Dans ce magasin nous avons pu admirer le travail des artistes. Certains tableaux sont réalisés avec des coquilles d’œufs.

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A suivre

En lien, une vidéo sur la chute de Saïgon en avril 1975 (durée approximative de 25mn).

 

 

mardi, 11 octobre 2011

218. Bilan d'une décennie -54-


podcast
Mercredi 17 janvier 2007 :

Adieu la belle ! Nous n’oublierons pas ton accueil chaleureux et ton beau sourire !

 

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Direction le sud-ouest pour rejoindre la fameuse route 14. Pourquoi dis-je « fameuse » ? Parce qu’il s’agit de l’ancienne route reliant le nord au sud et plus connue sous l’appellation de   piste Ho Chi Minh. Cette route relie Da-Nang à Kontum et traverse la cordillère annamitique.

C’est par-là que transitait le matériel Vietcong pour approvisionner l’armée au combat. Maintes fois détruite par les B52, elle était remise en état dans la nuit même par une fourmilière humaine. Parmi les combattants il y avait de nombreuses  jeunes filles qui s’étaient portées volontaires et dont l’avenir fut bien triste. 

La route serpente à travers les montagnes, longe les rivières, se perd dans les rizières, le tout baignant dans une brume ouateuse. Le paysage est grandiose.

Le guide nous a prévenu :

Cette région n’est pas fréquentée par les touristes. Nous allons donc déjeuner ce midi dans un restaurant local à Dak Glei. Vous serez les cobayes ! Si vous êtes satisfaits, nous reprendrons les visites, sinon, cette région restera hors des circuits.

Quelques pancartes de propagande… En fait, il y en a peu, c’est étonnant !

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Pour sûr qu’ils ne voient pas souvent des « longs nez » par ici ! Nous sommes regardés comme des bêtes curieuses, ils n’osent pas s’approcher de nous. Eh bien, nous irons à leur rencontre !

Nous avons très bien déjeuné.

Nous sommes dans une région habitée par les ethnies Bahnar, Sedang et Giairai.

Nous nous arrêtons pour visiter un village. Chaque village possède une maison communale à l’architecture très caractéristique (très haut toit de chaume et construction sur pilotis).

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 Un, deux…trois……douze, et de treize….vingt-cinq ! Non, ce ne sont pas les kilomètres parcourus mais le nombre de moustiques que j’écrabouille sur la vitre depuis que nous sommes montés dans le bus. Le chauffeur est obligé de s’arrêter et de foutre un bon coup de bombe avant que nous puissions reprendre la route.

La matinée est consacrée à la visite de Kontum :

Tout d’abord nous nous rendons à l’église construite du temps des missionnaires. C’est en 1851 que les premiers pères blancs vinrent s’installer dans cette région. Leur rôle fut extrêmement important. Ils créèrent des écoles, éditèrent des livres en franco-bahnar.

Il y avait même un séminaire. A la fin de la guerre les séminaristes furent obligés de quitter le pays. Nombreux sont ceux qui allèrent se réfugier au Canada ou en France.

Après cette visite, nous nous rendons dans un village de l’ethnie bahnar. Le chef du village parle un français impeccable. C’est un ancien soldat qui avait combattu au côté des Français.

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Les habitants fabriquent des paniers. Le petit que vous voyez sur la photo n’a que 5 ans et il est déjà capable de tresser. Le guide nous explique que les enfants commencent dès l’âge de trois ans.

Un peu plus loin, nous découvrons une petite école. La maîtresse s’occupe d’une dizaine de petits… sous l’œil vigilant d’oncle Hô !

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C’est amusant de voir comme les poupées ont les yeux ronds.

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Nous terminons la matinée sur le marché local, très animé et varié. On y trouve vraiment de tout.

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Tiens, encore un ancien ! Mais les gamins veulent aussi être pris en photo !

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Nous quittons avec regret le jeune guide local qui nous a accompagnés depuis la veille et nous prenons la route en direction de Ban Mê (ou Mâ) Thuôt. Nous entrons dans la région des plantations de café. Le Vietnam est le deuxième exportateur mondial de café juste après le Brésil.

En chemin, nous nous arrêtons au bord d’un lac.

Arrivée à Pleiku pour le déjeuner.

A suivre.