Crissay-sur-Manse

Revenons un instant sur le village de Crissay-sur-Manse. Ce village perdu dans la campagne tourangelle ne compte que 119 habitants. Il n'y a aucun commerce, hormis le marchand de pain d'épices et une auberge. Le château est en ruines, cependant une partie a été rachetée par un couple de Coréens vivant à New-York. On se demande où sont les habitants car à chaque fois que j'y vais, je ne croise pas âme qui vive...

En ce moment, c'est très joli avec toutes les roses trémières devant les maisons. Mais en hiver ? Brrr... Il faut aimer la solitude.

Voici le diaporama : Crissay-sur-Manse.

Voilà une bien jolie main

Vous vous demandez probablement à qui elle peut appartenir... C'est la main de Léonard de Vinci, enfin plus exactement une des mains de la statue représentant le père de la Joconde. Cette splendide statue se trouve sur l'île d'or, à Amboise, face au château. Je ne sais pas qui est l'auteur de cette belle œuvre qui trouve toute sa place dans ce lieu. En effet Léonard de Vinci était venu vivre près d'Amboise, au Clos Lucé, sur l'invitation de François Ier. Quel dommage que des graffitis recouvrent une partie de la statue !

Balade à Amboise hier après-midi en compagnie de Juju. J'ai découvert l'île d'or, je connaissais l'endroit de nom mais je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller. Il y a quelques belles maisons sur cette île qui fait face au château. Le camping est réputé, surtout depuis que le chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger, y a fait de nombreux séjours avec ses parents dans sa jeunesse. Il est d'ailleurs tombé amoureux du lieu et il possède une propriété à quelques kilomètres de là, à Pocé-sur-Cisse. On le voit parfois se balader à Amboise quand il est dans la région. Mon copain Jean-Louis l'a même pris en photo l'autre jour alors que le chanteur faisait tranquiillement du vélo sur une petite route.

Mais pour l'heure pas de Mick en vue. Nous nous sommes consolées en allant manger une glace à la pâtisserie Bigot !

Suivez-moi, nous allons voir cette belle sculpture représentant Léonard de Vinci.

Les belles de Candé

Un bref rappel historique pour ceux qui ne sont pas de la région. Vous comprendrez mieux pourquoi les effigies du duc et de la duchesse  de Windsor se dressent ainsi dans le ciel.

Mais pour l'heure, il s'agit de voitures, et pas n'importe lesquelles, de ces voitures qui font rêver. Elles étaient donc réunies ce samedi 7 juin, dans le parc du château de Candé, après avoir fait un circuit dans la région. Certaines n'ont pas pu parcourir le trajet et elles ont été remorquées dans la soirée. Avec ma petite voiture, je me suis donc retrouvée parmi toutes ces belles Anglaises et autres... Un régal pour les yeux ! Je n'ai pas eu le temps de tout photographier mais suffisamment cependant pour en faire deux diaporamas que je vous propose donc ce matin :

Grand prix de Tours-1-

Grand prix de Tours-2-

J'ai même poussé le culot jusqu'à me rajouter sur le deuxième diaporama, mais vous verrez !

Revenons un instant

... sur le château du Rivau. Hier je vous ai parlé de son jardin de conte de fées, mais sur le diaporama je n'ai pas eu suffisamment de place pour y mettre les photos. Voici donc un aperçu de ce jardin insolite.

J'ai toujours un faible pour le zizi en forme de fleur !

Ah, mon bon François !

si tu revenais parmi nous, tu n'aurais pas fini de t'étonner de tous les changements survenus depuis ton départ ! Malgré tout le temps passé, tu reconnaîtrais cependant certains lieux qui semblent avoir franchi le temps presque sans dommages... Pour un peu même, cela te semblerait plus neuf que de ton temps...

Tu te souviens des cadeaux que ton héros, Gargantua, fit à ses valeureux compagnons des guerres pichrocholines ? Non, bien sûr, il y a déjà si longtemps que tu as écrit... Je vais te rafraîchir la mémoire :

«Comment les victeurs Gargantuistes feurent recompensez apres la bataille :

...Plus leur feit compter de ses coffres à chascun douze cens mille escutz contens. Et dabundant a chascun dyceulx donna a perpetuité (exceptez silz mouroyent sans hoirs) ses chasteaux et terres voisines, selon que plus leur estoyent commodes. A Ponocrates donna la Roche Clermauld; a Gymnaste, le Couldray; a Eudemon, Montpensier;  Le Rivau a Tolmere; a Ithybole, Montsoreau; a Acamas, Cande; Varennes, a Chironacte; Granot, a Sebaste; Quinquenays, a Alexandre; Ligre, a Sophrone; et ainsi de ses aultres places.» ( Gargantua, Livre I, chap. LI)

Le Rivau, nous y voilà ! Situé au cœur de la vallée de la Veude, entre Chinon et Richelieu, ce château semble avoir traversé les siècles sans encombres. Sans doute est-ce dû en partie à son retrait des grandes voies de communication. Car, entre nous, il n'y a jamais eu grand chose à faire à Lémeré. Quand je vais à Lémeré, je ne peux m'empêcher de penser aux ancêtres de mon mari dont certains vivaient en ce lieu. J'ai retrouvé ainsi un certain François Durand, né vers 1554, qui fut par la suite l'entremetteur de la seigneurie du Rivau. J'ai retrouvé son acte de décès datant de 1624. Il y avait aussi la famille Précieux, une famille de notaires dont une branche s'établit plus tard à Chinon et prospéra dans le commerce, tandis que l'autre émigra vers Richelieu, attirée par la construction du château du cardinal. Mais je m'égare... revenons donc à nos moutons !

Mon bon François, Le Rivau donne l'impression de sortir tout juste de terre tant la restauration a été rigoureuse. D'ailleurs ce n'est pas fini... Les travaux continuent dans les écuries. Plus rien à voir avec le vieux Rivau que j'avais découvert par hasard en 1970, appartenant à l'époque au peintre-affichiste Pierre Laurent Brenot. Le château dormait au fond de son parc plus ou moins à l'abandon, c'était très romantique, j'ai beaucoup fantasmé sur les lieux...

Depuis 1992 ce sont de nouveaux propriétaires, je ne saurai te dire comment ils se nomment mais par contre je peux te les montrer. Ils affichent leur portrait en grand format dans une des pièces du-dit château. Ça fait sérieux, solennel, pompeux, j'irai même jusqu'à dire ... prétentieux. Quand j'ai découvert le portrait, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. Heureusement que j'étais seule dans la pièce à ce moment-là ! Ils n'ont pas dû hériter de ta joie de vivre. Je pense que l'effet de totale inexpression leur a été expressément demandé par la photographe d'art Valérie Belin. 

Le jardin a été complètement transformé, il se veut jardin de conte de fées. Alors on y trouve des nains, ces affreux petits personnages très kitsh que l'on trouve en vente dans les jardineries. Un peu plus loin, de grandes jambes rouges arpentent le sous-bois. Sur un des côtés du parc, d'immenses palmiers royaux se dressent vers le ciel. Deux pigeons vivotent dans une cage design et un malheureux paon glousse son affreux cri à longueur de temps.

Durant toute ma visite, j'ai été accompagnée par un fond musical qui venait des hauts parleurs disséminés ça et là. L'idée peut être originale, reste à varier un peu les morceaux, car, après plus de deux heures à me balader, je ne pouvais plus supporter " J'ai descendu dans mon jardin...".

Bon, je suis mauvaise langue, il reste néanmoins que l'ensemble est charmant et mérite la visite. Dans la doc distribuée à l'entrée, on parle de toi ! Il est vrai que nous sommes quand même en Rabelaisie !

Voici donc un aperçu du château du Rivau.