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samedi, 06 juin 2020

Le domaine de la Noblaie

Une fois n'est pas coutume, je vous invite aujourd'hui à visiter un domaine viticole situé à Ligré, petite commune au sud de Chinon. Il s'agit de La Noblaie.

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Cette propriété appartenait au grand-père de mon mari qui en avait hérité de sa mère. Après des travaux d'aménagement, il s'y installa au début des années 1900 et poursuivit la production viticole.

Voici une des rares photos que je possède (et encore est-elle bien floue puisqu'il s'agit d'une photocopie !) où l'on voit le grand-père LEGER posant avec ses employés devant la maison et faisant l'éloge de l'utilisation de la potasse ! 

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À sa mort, en 1945, la propriété fut mise en vente et en 1952, elle fut rachetée par les grands-parents de l'actuel propriétaire. 

Mercredi dernier, je suis donc allée visiter pour la toute première fois les lieux en compagnie de mon amie Carole, épicurienne dans l'âme et connaisseuse en vin ! 

Depuis maintenant une dizaine d'années, le propriétaire s'est converti à la culture biologique. Le domaine s'étend sur 26 hectares d'un seul tenant, entourant la demeure et ceint de haies et de bois. 

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Un arrêt café s'impose à la sortie de Chinon afin d'admirer le château dans son ensemble.

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Puis nous reprenons la route. La Noblaie se situe au lieu-dit le Vau Breton

Nous avions rendez-vous à 11h pour la visite et une dégustation. 

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Suivons le guide :

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Le vin  est conservé dans des tonneaux, mais également dans de très grosses bonbonnes de grès ou de porcelaine de Limoges (voir sur la photo à gauche).

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Avant de repartir, nous pique-niquons dans les vignes !

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jeudi, 06 février 2020

Road trip 2019, première partie.

Dans cette première partie, vous verrez des photos prises à Candes-Saint-Martin, Lerné, Chézelles, Crissay-sur-Manse.

À Candes, un habitant a ouvert son jardin à la visite ; on peut y admirer une belle collection de rosiers :

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En route !

  

jeudi, 28 novembre 2019

Seule à Villandry !

Dimanche matin, le soleil fait une belle apparition, assez inattendue ma foi, et suffisamment durable pour que cela me fasse sortir de ma torpeur. Et si j'allais à Villandry ?

Aussitôt dit, presque aussitôt partie. Il fallait quand même attendre l'ouverture prévue à 10 heures. En hiver, le château reste uniquement ouvert pour la visite des jardins. Personne à l'accueil, juste une boîte dans laquelle on vous demande de mettre 2 euros.

Un léger voile brumeux planait au-dessus des jardins et pas âme qui vive ! J'avais l'impression d'avoir réservé une visite privée !

L'atmosphère y est tout à fait différente bien sûr, c'est la saison creuse et tout semble endormi. J'ai toutefois fait quelques photos intéressantes. Je les ai toutes regroupées dans le diaporama en bas de cette note.

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Je reviendrai cet hiver s'il neige.

Le château de Villandry a une très longue histoire que vous pouvez retrouver ICI.

Aujourd'hui c'est une demeure privée appartenant à la famille Carvallo.

Joachim Carvallo et son épouse Ann Coleman

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Joachim Carvallo, né en Espagne en 1869, est un brillant médecin ayant travaillé avec le professeur Richer (prix Nobel de médecine en 1913). Il découvre le château en 1906 :

« Je me trouvais près de Lyon lorsque j'entendis parler de cette propriété. Je vins la visiter. Le château était tout en fenêtres, en balcons, en ouvertures à trompe-l'œil. Le parc était constitué à l'anglaise, en vallonnements et mamelonnements […], planté de maintes espèces exotiques récemment importées: cèdres, pins, thuyas, magnolias, massés sur les revers de monticules artificiels. Le château lui-même disparaissait au milieu d'une forêt d'arbres et de verdure. […] L'ensemble cependant me plut. Le prix ne me parut pas exagéré. L'acte de vente fut signé sur l'heure. Deux jours après, le pauvre homme mourait de la goutte. Quand, au début de 1907, je vins m'installer à Villandry, je fus effrayé, en examinant de près le château et la propriété, de la charge écrasante que j'avais assumée. Pendant les premiers mois je fus presque uniquement préoccupé par les travaux d'aménagement et de toilette du château. […] Ce n'est que vers le mois de septembre 1907 que je pus me mettre à l’œuvre. […]

 Après les premières transformations que je lui fis subir, l’effet fut surprenant. En moins d’une semaine, Villandry avait repris le caractère qu’il avait à la Renaissance. J’invitai les membres de la Société d’Archéologie de Touraine à venir se rendre compte du travail que j’avais fait. Ces messieurs qui étaient habitués à voir Villandry couvert de fausses fenêtres, ce qui lui donnait l’aspect monotone et triste d’une caserne, furent émerveillés ; ils n’en pouvaient croire leurs yeux et pensaient que, par l’effet d’un coup de baguette magique, j’avais reconstruit un nouveau château. »

Vue du château au moment des travaux :

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C'est en 1920 que le château ouvre ses portes au public. Aujourd'hui c'est l'un des plus visités de Touraine, en particulier pour ses jardins à la Française.

vendredi, 15 novembre 2019

Bienvenue chez Louis XI

Une idée en amène très souvent une autre et, alors que je détaillais cette belle carte de René Settier datant de 1619 sur la ville de Tours, j'aperçois l'abbaye de Beaumont. J'y reviendrai ultérieurement.

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Sur la gauche de la carte on voit le ruau Sainte-Anne reliant la Loire au Cher et, connaissant bien les lieux puisque j'y suis née, je suis à peu près certaine que la partie située en bas à gauche correspond à l'ancien château de Plessis-lèz-Tours, située sur la commune de La Riche, et qui fut la demeure du roi Louis XI.

Bingo ! Cette autre partie de la carte (un peu floue) indique bien le château !

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En été, quand le niveau du Cher est très bas, on peut voir apparaître quelques anciens piliers de bois du pont, appelé le pont neuf, qui reliait le château à la plaine de la Gloriette.

Je profite donc de la matinée d'hier pour partir en expédition. Petit arrêt aux deux cimetières de La Riche pour vérifier que tout est en ordre. Le vieux cimetière a de moins en moins de tombes, faute de renouvellement des concessions ;  mes arrières-grands-parents sont un peu isolés maintenant. 

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Dans l'autre cimetière, les nombreux chrysanthèmes rappellent que la fête des morts a été célébrée il y a peu. Je n'étais pas venue depuis deux ou trois ans, mais cela ne veut pas dire pour autant que j'ai oublié mes parents. Mes nuits sont peuplées de leur présence ...

Me voici maintenant arrivée devant l'entrée du château qui est à seulement deux rues du cimetière. Quand j'étais gamine, j'étais allée le visiter deux ou trois fois. Je me souviens encore de la grande galerie de tableaux représentant les portraits des rois et des reines. 

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Nous sommes chez le roi Louis XI, dit le Prudent. Ses ennemis l'avaient surnommé l'universelle aragne ce qui peut se traduire de nos jours par la grande araignée ou le grand tisseur de toiles, faisant ainsi référence à sa capacité à employer la ruse et à tisser un réseau très étendu d'informateurs pour déjouer tous ses adversaires.

J'ai toujours eu un faible pour Louis XI, sans doute lié au fait qu'il n'était pas très beau, mais aussi pour son action politique. C'est lui qui développa l'industrie de la soie dans la région tourangelle.

Pour sa biographie, reportez-vous ICI.

C'est en 1464 qu'il acheta le château du Plessis ; il en fit sa demeure principale et la ville de Tours a bien failli devenir la capitale de la France  !

Quelques dates clés concernant l'historique du château :

1464 : acquisition des lieux par LouisXI et début des travaux de construction. À cet effet, il fit venir des ouvriers de Béthune pour la réalisation de l'aile en briques. Il est intéressant de noter par-ailleurs que c'est justement cette partie du château qui demeure encore aujourd'hui intacte !

Vue du château en 1699 :

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1781 : le château, plus ou moins à l'abandon, devient le dépôt de mendicité de la ville de Tours.

1790 : il est vendu comme bien national.

1796 : destruction aux trois-quarts des bâtiments.

XIX ème siècle : il devient successivement une fabrique de plombs de chasse, un dépôt d'entreprise et un bâtiment de ferme.

1890 : le docteur Edmond Chaumier, originaire de Saint-Flovier, rachète le château et crée un Institut vaccinogène pour lutter contre la variole. 

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1932 : la ville de Tours acquiert le site et l'ouvre aux visites.

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1993 : le château ferme faute d'un nombre suffisant de visiteurs. (moins de 3000 par an).

1998 : la compagnie théâtrale Cano Lopez s'installe sur le site.

2016 : la ville de Tours met en vente le château. Le directeur du théâtre refuse de quitter les lieux.

2019 : la convention de mise à disposition arrive à son terme et le château n'a toujours pas trouvé acquéreur !

Maintenant, place à la visite extérieure :

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mercredi, 28 août 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre IV, fin

Nous arrivons bientôt à Loché-sur-Indrois. Le nom m'est familier car j'ai des ascendants ayant vécu là aux 17e et 18e . Le bourg traversé par l'Indrois compte environ 536 habitants. Il s'est développé autour de son église. Nous n'avions pas prévu de nous y arrêter mais, en le traversant, nous apercevons un café restaurant face à l'église. Nous traversons le pont enjambant la rivière et garons la voiture.

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Le cours d'eau rappelle un peu le marais poitevin : 

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La propriétaire du café est en train d'afficher le menu du jour sur son tableau.

— On peut déjeuner ?

— Bien sûr, aujourd'hui le menu du jour est du couscous !

Ce n'est pas que l'on n'aime pas le couscous, mais il faut dire qu'il fait chaud aujourd'hui ! Devant notre peu d'enthousiasme elle nous propose alors de nous préparer une salade de tomates :

— Je vais vous rajouter un peu de jambon, de la mozarella, quelques croûtons. Ça vous convient ?

— C'est parfait ! On peut s'installer dehors ?

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La petite terrasse compte quatre ou cinq tables disposées sur le trottoir face à l'église. Cette pause déjeuner est très agréable, nous parlons de tout et de rien ... Le repas se termine par une crème brûlée-maison et un petit café. C'est alors qu'une idée saugrenue me traverse l'esprit. Je me vois très bien tenir un troquet dans un village paumé, loin de tout, surtout loin des villes. Je m'imagine déjà derrière le comptoir ... Un café, c'est l'âme d'un village. Quand le café disparaît, le village meurt. Bien sûr que cette idée ne verra jamais le jour car il y a trop de contraintes à la réalisation de ce projet. Tout d'abord trouver le lieu approprié, ensuite l'aménagement , enfin et surtout le fonctionnement ! Allons il faut se faire une raison, le troquet Chez Tinou ne verra jamais le jour ... Pourtant cela aurait pu être un lieu accueillant, j'aurais mis ma bibliothèque à disposition, les murs auraient été couverts de mes tableaux, de temps à autre j'aurais invité des groupes de musique, enfin les jours d'euphorie, j'aurais même pu me mettre au fourneau pour préparer mes spécialités. STOP !

Une petite voix me susurre à l'oreille :

— Tu penses à ton âge , au boulot quotidien que cela représente, toi qui te plains de ton dos à longueur de journée ? Et puis, dois-je te rappeler que tu es loin de respirer la joie de vivre, toi, aussi accueillante qu'une porte de prison !

Elle n'a pas tort la petite voix. Je ne suis plus à un âge où l'on fait des concessions. 

Notre prochaine étape est le village de Villedômain, situé tout près du département de l'Indre.Les habitants s'appellent les Villedominis et sont au nombre de 136 au dernier recensement. Bon, le tour est vite fait, une église, un café, une vieille publicité sur le mur et basta.

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Direction Esves-le-Moutier, à quelques kilomètres plus à l'ouest. On traverse une zone de culture céréalière très monotone. 

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En 2016 les Esvanais étaient au nombre de 149. Tout semble endormi ici. Il ne reste plus que quelques enseignes indiquant qu'il y avait de la vie autrefois : c'est déprimant !

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Il nous reste encore deux villages à visiter— Vou et Civray-sur-Esves — mais, canicule oblige, on ne se sent pas le courage de continuer ; ainsi s'achève donc ce road trip dans le 3-7 version 2019.

FIN