dimanche, 30 octobre 2016
La Cantabrie -1-
Bon, cap au sud donc ! Direction la Cantabrie. Cette communauté autonome se situe au nord-ouest de l'Espagne, sur les bords de la mer cantabrique, Santander étant la ville la plus importante de la région.
Départ de Tours en bus vers 5h du matin. On passe du côté de Chinon pour récupérer quatre passagers, puis on rattrape l'autoroute vers Poitiers. Arrêt pour le petit déjeuner avec -en prime- un magnifique lever de soleil.
Nous nous arrêtons à Saint-Paul-lès-Dax pour le déjeuner, à l'hôtel du lac qui, à cette saison, est surtout fréquenté par des curistes. C'est un menu gastronomique avec des produits du terroir (confit de canard, champignons ...) bref un repas délicieux mais beaucoup trop copieux quand on sait qu'on va remonter dans le bus pour plusieurs heures !
Effectivement, tout le monde roupille jusqu'à l'arrivée en Espagne. Une petite pause permet de se dégourdir un peu les jambes.
Nous longeons maintenant la côte espagnole ; jusqu'à Bilbao je connais la route, l'ayant déjà empruntée en 2000 avec mon mari lors d'un voyage au Portugal.
Je me souviens des nombreux tunnels, des paysages verdoyants et aussi de la vitesse affolante à laquelle les Espagnols conduisaient ! Aujourd'hui, la vitesse est réglementée et les radars sont nombreux.
C'est vers 19h que nous atteignons notre lieu de séjour. Nous sommes descendus à l'hôtel Astuy dans la petite ville d'Isla, au bord de la mer. D'ailleurs voici la vue depuis ma chambre. Chouette, je vais pouvoir dormir la fenêtre grande ouverte afin d'entendre le bruit des vagues !
À suivre
Pour en savoir davantage :
10:39 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, espagne, cantabrie
mercredi, 05 octobre 2016
Escapade polonaise, épilogue
Mercredi 14 septembre
Une journée à Cracovie ne suffit pas à découvrir tous les trésors cachés de la ville, il faudrait pouvoir y passer plusieurs jours afin d'avoir le temps de flâner, de visiter quelques musées. Mais bon, ce fut une bonne mise en bouche pour -peut-être- un prochain retour !
Quelques clichés pris ça et là dans les rues :
Aujourd'hui nous quittons donc l'hôtel à 6h du matin en direction de Varsovie. L'autoroute reliant Varsovie à Cracovie est en cours de construction et pour l'instant la circulation est assez lente en raison des nombreux travaux.
Nous déjeunons à l'entrée de Varsovie dans une auberge typique puis nous arrivons à l'aéroport.
Marguerite, notre guide, nous prend en charge jusqu'au bout. Demain soir, elle repart avec un groupe de Canadiens pour un circuit de douze jours.
La suite ne présente guère d'intérêt ; après deux heures de vol, nous atterrissons à Roissy. Le car qui doit nous conduire à Tours est bloqué dans les embouteillages et nous patientons donc dans le sinistre hall réservé aux cars de tourisme. Sur le bord du trottoir un SDF dort, allongé sur un long chariot à valises. Personne ne semble le voir, certains même s'assoient tout près de lui en continuant à papoter de choses et d'autres sans lui prêter la moindre attention. Si ça se trouve, il est mort ! Mais non, tout le monde s'en fout. Quelle étrange époque quand même, chacun pour soi et Dieu pour tous ! Finalement nous quittons Roissy vers 19h. En arrivant à proximité d'Orléans nous sommes pris dans un violent orage et jusqu'à Tours nous aurons des trombes d'eau.
Traversée de la Loire, puis bientôt le Super U de Joué-les-Tours. Il est 23h30. Fin du voyage.
Dernière étape pour moi :
— Allo, taxi ?
FIN
07:00 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage, pologne
lundi, 03 octobre 2016
Escapade polonaise -11-
Mardi 13 septembre
Toute la journée est consacrée à la visite de Cracovie, l'ancienne capitale des rois de Pologne et toujours la capitale de cœur des Polonais. À la différence de Varsovie, la ville de Cracovie n'a pas subi de dommages durant la dernière guerre mondiale. C'est un véritable petit bijou !
Nous franchissons l'impressionnante barbacane et pénétrons dans la vieille ville : sur les murs d'enceinte, les peintres accrochent leurs toiles. Nous empruntons la rue Florianska qui mène à la place du marché.
Le café Jama Michalika est une adresse incontournable. Créé en 1895, ce café était le lieu de rencontre de l'élite artistique du début du XXe siècle.
Belles façades colorées :
Et voici la place du marché ; difficile à photographier dans son intégralité car elle est très grande (une des plus vastes d'Europe). En son centre se dresse la halle aux draps, et sa multitude de boutiques diverses.
Nous voici maintenant dans le quartier universitaire. Pénétrons dans la cour du Collegium Maius qui fut le centre intellectuel de l'Europe de la fin du Moyen Age.
De retour sur la place, nous avons maintenant deux heures de libre pour flâner avant le déjeuner. J'en profite pour faire quelques achats puis, le temps passant, je finis par m'installer à la terrasse d'un café et je regarde les gens qui passent. Je n'ai pas réfléchi que nous ne retrouvons le car que le soir et me voici donc encombrée par les paquets. Difficile dans ces conditions de photographier !
Après la pause déjeuner, nous nous dirigeons vers la colline du château de Wawel.
Cour intérieure bondée de touristes. Nous pénétrons dans les grands appartements où est accrochée la magnifique collection des tapisseries d'Arras (136 pièces sur les 356 initiales). Durant la guerre elles furent envoyées au Canada pour éviter d'être volées.
À la sortie, la guide nous propose alors de pénétrer dans la cathédrale. Je suis le mouvement puis, brusquement, je fais demi-tour et vais m'asseoir un peu plus loin. Je récupérerai le groupe à la sortie.
Le temps passe petit à petit. Je commence à m'inquiéter quand je vois le gardien fermer les portes d'entrée de la cathédrale. Mince, seraient-ils sortis par une autre porte ? Pas de panique, réfléchissons.
Nous devons maintenant aller dans le quartier juif pour dîner. Je n'ai pas l'adresse du restaurant. Je n'ai pas non plus le numéro de téléphone de la guide. Qu'est-ce que j'ai avec moi ? La carte de l'hôtel !
Donc, je dois prendre un taxi, retourner dans ma chambre à l'hôtel pour avoir l'adresse du restaurant et reprendre un taxi pour rejoindre le dit restaurant. Tout en cogitant sur la marche à suivre, je me suis levée et arpente les abords de la cathédrale. Et, sur l'un des côtés, j'aperçois soudain au loin des têtes connues. Ouf ! Discrètement je réintègre ma place.
Nous sommes maintenant dans le quartier Kazimierz, au sud-est de la colline de Wawel. À l'origine c'était une ville indépendante fondée en 1355 par le Roi Casimir le Grand. Un siècle plus tard, le Roi Jan Olbracht décida d'y transférer la communauté juive de Cracovie. À la veille de la seconde guerre mondiale la population juive représentait un quart de la population de Cracovie. Et, parmi eux, Roman Polanski, Helena Rubinstein ...
En mars 1941, tous les Juifs de Cracovie furent expropriés sur la rive droite de la Vistule, à Podgorze, dans un nouveau ghetto gardé par les Allemands. Puis, fin 1942, le ghetto fut divisé en deux zones séparées par des barbelés : les personnes jugées aptes au travail furent regroupées dans la zone A, la zone B étant réservée aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées. Enfin, les 13 et 14 mars 1943, les nazis liquidèrent le ghetto ; les habitants de la zone A furent déplacés dans un camp de travail situé à quelques kilomètres. La population de la zone B fut exécutée sur place ou envoyée dans des camps d'extermination.
Dans les années 1980 l'UNESCO inscrivit Kazimierz sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité.
Aujourd'hui c'est un quartier très branché qui attire bon nombre de touristes.
Nous terminons la journée dans un restaurant juif au son de la musique klezmer ...
À suivre
09:08 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, pologne
jeudi, 29 septembre 2016
Escapade polonaise -10-
07:05 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, pologne
mercredi, 28 septembre 2016
Escapade polonaise -9-
Lundi 12 septembre
Après deux nuits passées à Zakopane, nous prenons ce matin la direction de Cracovie. Le temps est toujours aussi serein, et l'ambiance du groupe agréable.
En chemin, nous nous arrêtons à Lanckorona, village typique du Piémont carpatique.
La veille, une fête agricole avait eu lieu et il en restait quelques traces !
Notre prochaine étape nous conduit à Wadowice. ville natale de Karol Wojtyla. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais si je dis Jean-Paul II, tout le monde comprendra aussitôt.
Le pape est donc né ici,en 1920, dans une maison qui se situe dans la rue longeant l'église sur le côté gauche. Après la chute du communisme, l'ancien propriétaire de cette demeure a récupéré son bien qu'il a ensuite vendu et la maison a été transformée en musée consacré au pape. Nous ne visitons pas le musée, mais une partie du groupe assiste à la fin de la messe qui se déroulait à cet instant précis dans l'église.
Direction le restaurant Miodowa ! Au dessert, nous avons droit au "Kremowka", gâteau préféré de Jean-Paul II d'après les dires. Il s'agit d'une sorte de mille feuilles.
Maintenant, une visite particulièrement redoutée sur le plan émotionnel nous attend, celle du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz.
Et là, rien ne se passe comme j'avais pu l'imaginer. Quand nous arrivons à l'entrée, il y a un monde fou, des dizaines de cars déglutissent leur horde de visiteurs venus de tous les coins du monde. S'ajoutent à eux les malheureux visiteurs solitaires qui ont bien du mal à se frayer un passage entre les groupes. On nous distribue un casque et on nous donne le numéro du canal sur lequel se brancher pour pouvoir entendre les explications de la guide. Puis on passe les portiques de sécurité. Tout sac dépassant 20cm de côté est proscrit.
Une fois à l'intérieur du camp, je suis d'abord frappée par les couleurs contrastées entre le vert de la nature environnante et la couleur lumineuse des briques des bâtiments. L'ensemble a un coquet propret qui me met mal à l'aise.
On visite plusieurs blocs, chacun ayant une spécificité. On passe devant le bloc n°24. Là, Himmler avait eu l'idée de créer un bordel au bénéfice des gardiens et de certains prisonniers collabos. Les 200 femmes étaient des prisonnières - la plupart des Polonaises-.
Dans d'autres blocs, les visages des prisonniers couvrent les longs murs du couloir. On défile devant, pas le temps de lire les noms, ils sont si nombreux ... À la fin, je ne regarde même plus.
Dans certains blocs, on se retrouve à plusieurs groupes entassés dans la pièce principale, bousculades ... Et pour finir, mon casque tombe en panne. Alors je ressors et vais m'asseoir un peu plus loin. Je ferme les yeux et je me repasse les images en noir et blanc des films pris à l'époque de la libération du camp. J'essaie d'imaginer ce qu'a pu être l'horreur de ce lieu. Mais non, je ne peux y arriver, seuls ceux qui ont vécu cette atrocité peuvent ressentir quelque chose.
La visite d'Auschwitz se termine devant la chambre à gaz ; elle servait également d'abri antiaérien pour les SS. Nous pénétrons dans la salle de désinfection et c'est à cet instant précis que j'ai ressenti une vive émotion. L'angoisse m'a soudain saisie, une angoisse salutaire car elle m'a permis, quelques secondes, de vraiment ressentir ce qu'est la peur de mourir, celle qui fait que les murs des lieux gardent encore les stigmates des ongles qui raclaient le béton.
J'étais tellement troublée que je n'ai même pas vu les fours crématoires situés dans la pièce suivante. Chaque jour 340 corps y étaient brûlés et les cendres servaient ensuite d'engrais.
Le car nous conduit à présent à Birkenau (Auschwitz II). Là aussi, il y a foule ; les cars ont du mal à trouver une place libre sur le parking et une longue file de visiteurs se presse sur le chemin de l'entrée. Je ne visite pas.
Demain, je vous montrerai quelques photos d'Auschwitz I que j'ai mises en noir et blanc.
Le soir, nous arrivons à Cracovie.
À suivre
Pour en savoir davantage :
Ce documentaire est composé de quatre parties qui - en théorie- se suivent sur la vidéo.
07:32 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, pologne