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jeudi, 29 avril 2010

174. Les derniers jours de Pékin-8-


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Loti part à la découverte de ce qui reste de la ville de Tong-Tchéou :

«Personne, naturellement, dans les longues rues dévastées, où les charpentes ont croûlé, avec les briques et les tuiles des murs. Des corbeaux qui croassent dans le silence. D'affreux chiens, repus de cadavres, qui s'enfuient devant nous, le ventre lourd et la queue basse. À peine, de loin en loin, quelques rôdeurs chinois, gens de mauvais aspect qui cherchent encore à piller dans les ruines, ou pauvres dépossédés, échappés au massacre, qui reviennent peureusement, longeant les murailles, voir ce qu'on a fait de leur logis.

Le soleil est déjà très bas, et, comme chaque soir, le vent augmente ; on frissonne d'un froid soudain. Les maisons vides s'emplissent d'ombre.

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Elles sont tout en profondeur, ces maisons d'ici, avec des recoins, des séries de cours, des petits bassins à rocailles, des jardinets mélancoliques. Quand on a franchi le seuil, que gardent les toujours pareils monstres en granit, usés par le frottement des mains, on s'engage dans des détours qui n'en finissent plus. Et les détails intimes de la vie chinoise se révèlent touchants et gentils, dans l'arrangement des pots de fleurs, des plates-bandes, des petites galeries où courent des liserons et des vignes.

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Là, traînent des jouets, une pauvre poupée, appartenant sans doute à quelque enfant dont on aura fracassé la tête. Là, une cage est restée suspendue ; même l'oiseau y est encore, pattes en l'air et desséché dans un coin.

Tout est saccagé, arraché, déchiré ; les meubles, éventrés ; le contenu des tiroirs, les papiers, épandus par terre, avec des vêtements marqués de larges taches rouges, avec des tout petits souliers de dame chinoise barbouillés de sang. Et çà et là, des jambes, des mains, des têtes coupées, des paquets de cheveux.

En certains de ces jardinets, les plantes qu'on ne soigne plus continuent gaiement de s'épanouir, débordent dans les allées, par-dessus les débris humains. Autour d'une tonnelle, où se cache un cadavre de femme, des volubilis roses sont délicieusement fleuris en guirlande - encore ouverts à cette heure tardive de la journée et malgré le froid des nuits, ce qui déroute nos idées d'Europe sur les volubilis.[...]

En-dehors des grandes voies à peu près droites, qui laissent paraître d'un bout à l'autre leur vide désolé, il y a des ruelles sans vue, tortueuses, aboutissant à des murs gris, et ce sont les plus lugubres à franchir, au crépuscule et au chant des corbeaux, avec ces petis gnomes de pierre gardant des portes effarantes, avec ces têtes de mort à longue queue traînant partout sur les pavés. Il y a des tournants, baignés d'ombre glacée, que l'on aborde avec un serrement au cœur ... Et c'est fini, pour rien au monde nous n'entrerions plus, à l'heure qu'il est, entre chien et loup, dans ces maisons épouvantablement muettes, où l'on fait de macabres rencontres ...

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Nous étions allés loin dans la ville, dont l'horreur et le silence nous deviennent intolérables, à cette tombée de nuit. Et nous retournons vers le quartier des troupes, cinglés par le vent du nord, transis par le froid et l'obscurité ; nous retournons bon pas, les cassons de porcelaine craquant sous nos pieds, avec mille débris qui ne se définissent plus.»

 Le lendemain, jeudi 18 octobre 1900 : Loti quitte la jonque au petit matin pour l'ultime étape de son voyage qui le conduit jusqu'à Pékin. Restée sur le fleuve, la jonque est gardée par deux marins du détachement français de Tong-Tchéou. Le reste du trajet s'effectue à cheval.

« Nous faisons cette dernière étape en compagnie du consul général de France à Tien-Tsin et du chancelier de la légation, qui l'un et l'autre montent à Pékin, escortés d'un maréchal des logis et de trois ou quatre hommes de l'artillerie.

Longue route monotone, par un matin froid et gris, à travers des champs de sorghos roussis par les premières gelées, à travers des villages saccagés et désertés où rien ne bouge plus : campagnes de deuil et d'automne, sur lesquelles commencent de tomber lentement une petite pluie triste.»

Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits).

À suivre

mardi, 27 avril 2010

172. Les derniers jours de Pékin-7-


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Loti quitte Tien-Tsin le lundi 15 octobre. À Yang-Soun le train s'arrête, faute de voie. Mais la jonque est là, sur la rive du Peï-Ho.indochine-jonques[1].jpg

« Et à présent, il va falloir, pour trois jours au moins, s'arranger une existence de lacustre, dans le sarcophage qui est la chambre de l'étrange bateau, sous le toit de natte qui laisse voir le ciel par mille trous et qui, cette nuit, laissera la gelée blanche engourdir notre sommeil. Mais c'est si petit, si petit, cette chambre où je devrai habiter, manger, dormir, en promiscuité complète avec mes compagnons français, que je congédie l'un des soldats ; jamais nous ne pourrions tenir là-dedans quatre ensemble.

Les Chinois de mon équipage, dépenaillés, sordides, figures niaises et féroces, m'accueillent avec de grands saluts. L'un prend le gouvernail, les autres sautent sur la berge, vont s'atteler au bout d'une longue amarre fixée au mât de la jonque, et nous partons à la cordelle, remontant le courant du Peï-Ho, l'eau lourde et empoisonnée où ça et là, parmi les roseaux des bords, ballonnent des ventres de cadavres.»

Le voyage se poursuit donc au rythme des tireurs de la jonque sur la berge. De temps à autre Loti descend et marche le long du fleuve. Dans la matinée, la jonque s'arrête près d'un fortin occupé par les zouaves. Il faut penser au ravitaillement ! Ce sera du pain, du vin, des conserves et du thé pour deux jours. Puis la remontée du fleuve se poursuit.

Mardi 16 octobre :

« Réveil au petit jour, pour faire lever et repartir notre équipage.

À l'aube froide et magnifique, à travers la limpidité d'un ciel rose, le soleil surgit et rayonne sans chaleur sur la plaine d'herbages, sur le lieu désert où nous venons de dormir.

Et tout de suite je saute à terre, pressé de marcher, de m'agiter, dans un besoin irréfléchi de mouvement et de vitesse ... Horreur ! À un détour du sentier de halage, courant à l'étourdie sans regarder à mes pas, je manque de marcher sur quelque chose qui gît en forme de croix : un cadavre nu, aux chairs grisâtres, couché sur le ventre, les bras éployés, à demi enfoui dans la vase dont il a pris la couleur ; les chiens ou les corbeaux l'ont scalpé, ou bien les autres Chinois pour lui voler sa queue, et son crâne apparaît tout blanc, sans chevelure et sans peau ...[...]

Vers le soir de cette journée, les montagnes de Mongolie, celles qui dominent Pékin, commencent à se dessiner, en petite découpure extra lointaine, tout au ras de l'horizon, tout au bout de ce pays infiniment plat.»

 Mercredi 17 octobre : la jonque arrive à Tong-Tchéou, devenue depuis Tongzhou.

« Tong-Tchéou, occupant deux ou trois kilomètres de rivage, était une de ces immenses villes chinoises, plus peuplées que bien des capitales d'Europe, et dont on sait à peine le nom chez nous. Aujourd'hui, ville fantôme, il va sans dire ; si l'on s'approche, on ne tarde pas à s'apercevoir que tout n'est plus que ruines et décombres.

Lentement nous arrivons. Au pied des hauts murs crénelés et peints en noir de catafalque, des jonques se pressent le long du fleuve. Et sur la berge, c'est un peu l'agitation de Takou et de Tien-Tsin, compliquée de quelques centaines de chameaux mongols, accroupis dans la poussière. [...]

Pendant deux mois, les rages de destruction, les frénésies de meurtre se sont acharnées sur cette malheureuse « ville de la Pureté céleste », envahie par des troupes de huit ou dix nations diverses. Elle a subi les premiers chocs de toutes les haines héréditaires. Les Boxers d'abord y ont passé. Les Japonais y sont venus, héroïques petits soldats dont je ne voudrais pas médire, mais qui détruisent et tuent comme autrefois les armées barbares. Encore moins voudrais-je médire de nos amis les Russes ; mais ils ont envoyé ici des cosaques voisins de la Tartarie, des Sibériens à demi mongols, tous gens admirables au feu mais entendant encore les batailles à la façon asiatique. Il y est venu de cruels cavaliers de l'Inde, délégués par la Grande-Bretagne. L'Amérique y a lâché ses mercenaires. Et il n'y restait déjà plus rien d'intact quand sont arrivés, dans la première excitation de vengeance contre les atrocités chinoises, les Italiens, les Allemands, les Autrichiens, les Français.»

Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits)

Un siècle plus tard, Tong-Tchéou n'est plus une ville fantôme, non, mais elle s'est transformée en ville-poubelle, envahie par les déchets de Pékin, toute proche ! Voir ICI.

Enfin, mondialisation oblige, vous pourrez toujours aller acheter votre pizza au Carrefour du coin !

À suivre

jeudi, 22 avril 2010

166. La pression commence à grimper


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En regardant les traînées blanches laissées dans le ciel par un avion, je réalise soudainement que dans un mois, à la même heure, je serai à la gare de Saint-Pierre-des-Corps ! J'ai déjà réservé la chambre d'hôtel (toujours au même endroit, à savoir Le Mesnil-Amelot). Le lendemain dans la matinée je décolle en direction de Moscou... J'ai déjà programmé un rendez-vous chez le coupe-tifs, une coupe assez courte de façon à être tranquille. Reste le dentiste pour le 3 mai (juste le plombage sur la dent qu'il m'a dévitalisée hier). Je dois aussi prévoir un rendez-vous chez ma toubib pour vérifier mes vaccinations et comme elle s'affole toujours pour un rien, elle va me faire une liste de médicaments qu'elle jugera indispensable.

Quoi d'autre ? Ah oui, la valise... Oh bah ça, le dernier jour, pas de souci. Je n'emporte pas grand chose comme vêtements, je ne pars pas pour une croisière. Deux ou trois pantalons, cinq ou six tee-shirts, un pull pour la Mongolie, sous-vêtements, trousse de toilette et le tour est joué. Non, le plus important est l'attirail photo : les objectifs, les cartes, les piles de rechanges, les piles à recharger, le chargeur , l'adaptateur de prises électriques, la rallonge, le téléphone portable et sa  prise pour le recharger, le numéro PUK pour ne pas tomber en panne comme au Maroc.

Pour m'occuper dans le train, j'ai prévu d'emporter mon baladeur, deux jeux de cartes, des mots croisés, de la lecture et puis mon journal de bord. Il va falloir que je le tienne à jour car Monsieur Encyclopédie ambulante m'attend au virage !

Ah, et puis j'aurai aussi toutes les enveloppes de Thierry à poster dans les différents pays. Il n'est pas certain que je mette une carte postale dans chaque enveloppe (je préfère prévenir à l'avance).

Enfin, chose importante à noter sur mon carnet : la phrase en anglais pour demander une place côté couloir dans l'avion au retour à Pékin :

Please, Could I have an aisle seat ?

Bon, voilà... Sinon, à la maison, j'espère que Peggy n'oubliera pas les chats  et peut-être aussi un petit coup de jet d'eau sur les fleurs si ce n'est pas trop demandé.

Allez, j'ai encore le temps, n'y pensons pas trop pour le moment ! Il sera toujours temps de s'exciter ! D'ailleurs je n'ai toujours pas mon passeport ...

mardi, 20 avril 2010

165. Les derniers jours de Pékin-6-

- Alors, Tinou, tu nous dis enfin ce qu'il y a de si mystérieux derrière la porte devant laquelle se trouvent Loti et trois autres officiers ?

- Voilà, voilà, j'y arrive, pas d'impatience. Une petite recommandation toutefois : si vous le pouvez, mettez la musique pour accompagner la lecture de ce beau texte. Cela sera mieux adapté au récit que Verchuren et son accordéon ! (Je n'ai rien contre l'accordéon, mais bon ...). 

 
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« Maintenant donc, après beaucoup de détours dans des couloirs mal éclairés, nous voici devant la porte des déesses, la porte marquée de deux grandes lettres rouges. La vieille Chinoise alors, toujours mystérieuse et muette, tenant le front haut, mais baissant obstinément son regard sans vie, pousse devant nous les battants noirs, avec un geste de soumission qui signifie : Les voilà, regardez !

Au milieu d'un lamentable désordre, dans une chambre demi-obscure où n'entre pas le soleil du soir et où commence déjà le crépuscule, deux pauvres filles, deux sœurs qui se ressemblent, sont assises tête basse, effondrées plutôt, en des poses de consternation suprême, l'une sur une chaise, l'autre sur le bord du lit d'ébène qu'elles doivent partager pour dormir. Elles portent d'humbles robes noires ; mais çà et là par terre, des soies éclatantes sont jetées comme choses perdues, des tuniques brodées de grandes fleurs et de chimères d'or : les parures qu'elles mettaient pour aller sur le front des armées, parmi les balles sifflantes, aux jours de bataille ; leurs atours de guerrières et de déesses ...

Car elles étaient des espèces de Jeanne d'Arc - si ce n'est pas un blasphème que de prononcer à propos d'elles ce nom idéalement pur -, elles étaient des filles-fétiches que l'on postait dans les pagodes criblées d'obus pour en protéger les autels, des inspirées qui marchaient au feu avec des cris pour entraîner les soldats. Elles étaient les déesses de ces   incompréhensibles Boxers, à la fois atroces et admirables, grands hystériques de la patrie chinoise, qu'affolaient la haine et la terreur de l'étranger, qui tel jour s'enfuyaient peureusement sans combattre, et, le lendemain, avec des clameurs de possédés, se jetaient à l'arme blanche au-devant de la mort, sous des pluies de balles, contre des troupes dix fois plus nombreuses.

Captives à présent, les déesses sont la propriété - et le bibelot curieux, si l'on peut dire - des sept nations alliées. On ne les maltraite point. On les enferme seulement, de peur qu'elles ne se suicident, ce qui est devenu leur idée fixe. Dans la suite, quel sera leur sort ? Déjà on se lasse de les voir, on ne sait plus qu'en faire.

Cernées un jour de déroute, dans une jonque où elles venaient de se réfugier, elles s'étaient jetées dans le fleuve, avec leur mère qui les suivait toujours. Au fond de l'eau, des soldats les repêchèrent toutes les trois, évanouies. Elles, les déesses, après des soins très longs, reprirent leurs sens. Mais la maman ne rouvrit jamais ses yeux obliques de vieille Chinoise, et on fit croire à ces filles qu'elle était soignée dans un hôpital, d'où elle ne tarderait pas à revenir. D'abord, les prisonnières étaient braves, très vivantes, hautaines même, et toujours parées. Mais ce matin, on leur a dit qu'elles n'avaient plus de mère, et c'est là ce qui vient de les abattre comme un coup de massue.

N'ayant pas d'argent pour s'acheter des robes de deuil, qui en Chine se portent blanches, elles ont demandé au moins ces bottines de cuir blanc, qui chaussent à cette heure leurs pieds de poupée, et qui sont essentielles ici, comme chez nous le voile de crêpe.

Frêles toutes deux, d'une pâleur jaune de cire, à peine jolies, avec une certaine grâce quand même, un certain charme comme il faut, elles restent là, l'une devant l'autre, sans larmes, les yeux rivés à terre et les bras tombants. Leurs regards désolés ne se lèvent même pas pour savoir qui entre, ni ce qu'on leur veut ; elles n'ont pas un mouvement à notre arrivée, pas un geste, pas un sursaut. Rien ne leur est plus. C'est l'indifférence à toute chose, dans l'attente de la mort.

Et voici qu'elles nous inspirent un respect inattendu, par la dignité de leur désespoir, un respect, et surtout une compassion infinie. Nous ne trouvons rien à nous dire, gênés à présent d'être là, comme d'un inconvenance que nous aurions commise.

L'idée nous vient alors de déposer des dollars en offrande sur le lit défait ; mais l'une des sœurs, toujours sans paraître nous voir, jette les pièces à terre et, d'un signe, invite la servante à en disposer pour elle-même ... Allons, ce n'était de notre part qu'une maladresse de plus ...

 Il y a de tels abîmes d'incompréhension entre des officiers européens et des déesses de Boxers, que même notre pitié ne peut sous aucune forme leur être indiquée. Et, nous qui étions venus pour être amusés d'un spectacle curieux, nous repartons en silence, gardant, avec un serrement de cœur, l'image des deux pauvres anéanties, en prison dans la triste chambre où le soir tombe. »

 Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits).

À suivre

161. Le 20 avril 1828



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J'irai un jour à Tombouctou ...

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Il y a des noms qui font rêver, pour peu qu'on aime voyager. Ainsi Tombouctou fait partie de ces mots magiques, empreints de mystère. De nos jours la magie a totalement disparu, Tombouctou est devenue accessible et il n'est pas sûr que sa visite procure l'attente espérée. En décembre dernier, j'avais pris ma décision : je vais à Tombouctou ! Mais je m'y suis prise un peu tardivement et il n'y avait plus de place pour ce voyage (du moins à une période pas trop chaude). Ce n'est - j'espère- que partie remise.

 Mais reportons-nous au XIXe siècle. La ville est interdite aux étrangers sous peine de mort. Aucun explorateur n'a encore réussi à pénétrer cette ville autour de laquelle courent toutes sortes de rumeurs propagées par les Maures.

 ren25c325a9_cailli25c325a9[1].jpgLe jeune René Caillié, né à Mauzé-sur-le-Mignon (dans les Deux-Sèvres) en 1799, rêve lui aussi devant la carte d'Afrique. Orphelin à l'âge de 11 ans, il s'embarque comme moussaillon à 16 ans sur une escadrille comprenant 5 navires, parmi lesquels figure La Méduse.

À force d'obstination et de souffrances il parviendra à entrer dans la ville mystérieuse. C'était le 20 avril 1828.

De son séjour, il rapportera des notes qu'il présentera ultérieurement à la Société de Géographie à Paris, en présence du paléontologue Georges Cuvier. Son récit de voyage lui permettra de toucher les 10 000 francs de récompense prévue pour le premier Européen à pénétrer dans Tombouctou.

Maison où habitait René Caillié à Tombouctou :

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Il publiera par la suite  Journal d'un voyage à Tombouctou et à Jenné dans l'Afrique centrale (Paris 1830).

Cet ouvrage a été réédité en 1996, éd. La Découverte, sous le titre Voyage à Tombouctou (2 vol).

Il décède le 15 mai 1839.

Biographie de René Caillié, ICI.

Alors, Tombouctou,  à inscrire dans les merveilles du monde ?