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mercredi, 19 juin 2019

Quand la nature reprend ses droits

Actuellement, je passe des heures sur internet à regarder des vidéos sur les lieux abandonnés. Je fais parfois de bien étranges découvertes ; c'est ainsi que j'ai retrouvé l'ancienne usine où mon père travaillait dans les années cinquante. Il était tourneur sur métaux et fabriquait des aiguilles pour les machines à coudre Cosson, à Vernou-sur-Brenne. Ça m'a fait un choc !

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En 2005, j'avais eu l'occasion de visiter un château à Cinq-Mars-la-Pile. Il venait d'ouvrir ses portes depuis peu et les propriétaires avaient accès la visite sur les jardins. La partie habitation ne se visitait pas.

Dans le jardin étaient accrochées des mosaïques ce qui rendait le lieu très agréable.

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Bref, j'avais fait un diaporama que voici :

Cinq ans plus tard —en 2010 donc — je décide d'y emmener une amie et là, grosse déception, le château est fermé.

En consultant le site sur internet, je découvre que les nouvelles s'arrêtent en 2006. Que s'est-il passé ? Manque de ressources financières ? Normes de sécurité pour les visites insuffisantes. .. On peut imaginer plein de choses.

Toujours est-il que le château, laissé à l'abandon, faisait peine à voir. J'en avais fait le tour discrètement :

La nature avait peu à peu repris sa place. Le lierre envahissait les façades, s'infiltrant jusque dans l'intérieur, les allées n'étaient plus visibles et le petit bassin était rempli d'eau croupie. Une vraie désolation !

Et aujourd'hui, où en est-on ? Le château a été racheté par des promoteurs qui ont fait des restaurations et aménagé des appartements. Hier, en consultant internet, j'ai découvert qu'il y a des appartements à louer en ce moment.

lundi, 17 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre III, fin

Nous passons non loin de l'abbaye de la Clarté-Dieu, et comme nous ne connaissons pas le lieu, nous décidons d'aller y faire un tour.

touraine,la clarté dieu,bueil en touraine

Hélas pour nous, les visites ne se font que sur rendez-vous. Nous photographions tout de même l'entrée :

touraine,la clarté dieu,bueil en touraine

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Un peu plus loin, nous traversons le village de Bueil-en-Touraine. Je remarque aussitôt que les murs sont décorés de toiles provenant de Pussigny,  

Nous nous garons donc et faisons un tour à pieds.

touraine,la clarté dieu,bueil en touraine

La collégiale est formée par la réunion de deux églises jumelées, restaurées en 2008. Aucun magasin ouvert, pas un chat dans les rues. La population, de 800 habitants en 1793, est aujourd'hui de 318. Encore un village qui se meurt doucement ... 

Notre dernière étape est à Épeigné-sur-Dême, 165 habitants. Pas grand chose à en dire, si ce n'est que dans les environs se trouve le château des Pins, construit à partir de 1852, qui eut plusieurs propriétaires, parmi lesquels le journaliste américain Pierre Salinger (de 1970 à 1990). Il reçut même dans sa demeure Jacqueline Kennedy.

touraine,la clarté dieu,bueil en touraine

Voilà, notre périple du jour s'achève, nous reprenons la route en direction de Tours.

Nous avions prévu de nous revoir le lendemain, mais la météo en a décidé autrement !

samedi, 15 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre III, suite

Après la visite du bourg de Lublé, nous retournons donc sur nos pas vers Braye-sur-Maulne. Juste avant se trouve le village de Marcilly-sur-Maulne et en fait c'est là que se situe le château que nous avions vu au loin. L'entrée principale est dans le centre, mais, ne sachant pas, nous avons tourné sur la gauche avant l'entrée du village. Sur notre droite on découvre alors une large allée bordée d'arbres.

— C'est certainement l'entrée du château. On y va ?

—Allez, zou, c'est parti !

touraine,marcilly-sur-maulne

On traverse un grand parc où la tempête d'hier a fait quelques dégâts. Catherine est obligée de slalomer pour éviter de grosses branches. On débouche alors devant de hauts murs et un portail fermé.

Après avoir garé la voiture sur le côté, on descend pour appréhender les lieux. Il n'y a aucune pancarte indiquant une propriété privée ou une interdiction de pénétrer.

touraine,marcilly-sur-maulne

Sur la droite le mur aboutit à une très ancienne tour datant probablement du Moyen-Age. On se dirige vers la gauche. Dans le parc, il y a quelques bâtisses ...

touraine,marcilly-sur-maulne

touraine,marcilly-sur-maulne

Au bout d'une centaine de mètres on aperçoit alors un porche d'entrée dans le mur et une pancarte indiquant : Début de la visite.

touraine,marcilly-sur-maulne

Une fois le porche franchi, nous voici dans une vaste cour entourée de bâtiments et face à nous ...

touraine,marcilly-sur-maulne

Le ciel s'est malheureusement obscurci à cet instant. 

— C'est une merveille !

— Tu as vu ? Il est entouré de douves.

Vous trouverez d'autres photos dans le diaporama.

Notre balade se termine en fait par le devant du château. Il est tellement large que je ne peux pas le prendre dans sa totalité, le champ sur lequel il donne n'étant pas fauché.

De retour à la maison, j'ai fait des recherches pour en savoir un peu plus sur l'historique. Il existait à Marcilly-sur-Maulne une ancienne forteresse datant du XIVe siècle qui fut rachetée en 1608 par Charles Fouquet, trésorier du roi à Tours. C'est lui qui fit construire ce château de style Henri IV-Louis XIII.

Le 24 novembre 1610 à Lublé, il épousa Renée Frézeau, fille de René et de Charlotte de la Grandière. Le château fut transmis par les femmes et resta dans la famille jusqu'en 1970.

Parmi les propriétaires, il faut citer Marie Madeleine Ombeline de Vassé, dite "la diablesse". Pourquoi ce surnom ? La dame avait un fort caractère et pouvait même se montrer violente. Elle portait des habits d'homme, tirait au fusil et au pistolet ; c'était une cavalière infatigable. 

Née à Équilly, dans la Manche en 1695, elle épousa en 1713 Louis Joseph de Fesques, seigneur de la Roche Bousseau. En litige avec sa belle famille à propos de la succession du château de Coulaine (à Beaumont-en-Véron, près de Chinon), elle y tua son beau-frère, Henri Quirit. Ayant échappé à la justice, elle obtint des lettres de grâce de Louis XV. Elle mourut en 1786, à l'âge de 90 ans.

Revenons à l'histoire du château. Le 3 août 1944, le château, les communs et le parc sont classés au titre des Monuments Historiques. 

De nos jours, il est ouvert au public du 14 juillet au 3 septembre et durant les Journées du Patrimoine.

Maintenant nous allons à Château-la-Vallière pour prendre un café et acheter de quoi manger. Population en 2016 :1777 habitants.

touraine,marcilly-sur-maulne

C'est le jour du marché : un seul stand. En face, deux boutiques en vente. Ça sent le déclin tout ça.Vue de l'office de tourisme à quelques années d'écart :

touraine,marcilly-sur-maulne

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Notre bistro est sur la gauche. C'est un café à l'ancienne comme il en existait autrefois dans tous les villages. Les habitués sont au comptoir. La patronne accepte que nous prenions quelques photos :un groupe de motards en vadrouille investit bientôt les lieux. 

touraine,marcilly-sur-maulne

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Après un passage à la boulangerie puis à l'épicerie pour le ravitaillement, nous quittons la ville pour notre prochaine étape : Épeigné-sur-Dême.

À suivre

vendredi, 14 juin 2019

Road trip dans le 3-7, chapitre III

Samedi 8 juin : 

Je retrouve Catherine pour un nouveau chapitre de nos aventures. Cette fois-ci, nous partons au nord de Tours, à la limite avec les départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe.

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Premier arrêt à Braye-sur-Maulne, 175 habitants. Pas âme qui vive !

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En face de l'église, cette belle maison rose, un ancien café, est à vendre. Selon mes sources, elle aurait été construite par un maçon du nom de Raoul Pélé. Cela explique les deux lettres inscrites R.P

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Accrochées aux murs, d'anciennes plaques Michelin

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Au loin, au-delà des toits, on aperçoit un très beau château. On décide de revenir un peu plus tard pour voir si on peut s'en approcher un peu plus.

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Pour l'instant on se dirige vers Lublé. Après avoir traversé la route départementale qui relie Château-la-Vallière à Noyant, on découvre sur le côté cette ancienne voie de chemin de fer qui s'arrête comme ça, d'un coup. En face se trouve une mignonne maisonnette en vente. 

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Lublé, 145 habitants, son monument aux morts, puis, en face l'église :

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Sur le côté, un long bâtiment sert aux joueurs de la boule de fort. Vous trouverez l'historique de ce jeu ICI.

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Derrière l'église on aperçoit la mairie, un peu perdue dans les champs :

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— Et maintenant, tâchons de trouver le château !

On reprend donc la direction de Braye-sur-Maulne.

À suivre

23:54 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine

jeudi, 13 juin 2019

Exploration urbaine

Connaissez-vous l'exploration urbaine ?  C'est la pratique consistant à visiter des lieux construits puis abandonnés par l'homme. Le pratiquant de cette activité s'appelle un urbexeur. Il faut avoir le goût de l'aventure, être curieux de nature et parfois enfreindre les interdits.

Le champ d'action est très vaste ;cela peut concerner une maison, un château, une usine, un commerce,etc. Pénétrer dans de tels lieux provoque obligatoirement une décharge d'adrénaline. Je le sais parce que je l'ai fait deux fois, tout à fait par hasard, sans savoir même que j'étais une "urbexeuse".

La première fois, en 2005, ce fut lors de ma découverte de l'abbaye Saint-Michel-de-Bois-Aubry. 

Cette même année, j'avais repéré des tags sur les murs d'une usine. Cette usine, je la connaissais bien puisqu'elle se trouvait dans mon quartier d'enfance. Je l'avais connue au moment où  elle prospérait, je connaissais plusieurs personnes qui y travaillaient. Puis, dans les années soixante-dix, ce fut la dégringolade : moins de commandes (je suppose), une mauvaise gestion ? ... Bref, l'usine mit la clef sous la porte et fut mise en vente.  

Le temps passa, l'usine n'était toujours pas vendue, ses murs extérieurs étaient devenus le terrain de jeux des tagueurs locaux. Certains de ces dessins étaient d'ailleurs très réussis (originaux du moins).

urbex, usine

urbex, usine

urbex, usine

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Un matin je me décide enfin et je pars avec mon appareil photo. Je photographie tous les dessins, puis tout excitée, je tourne dans la petite rue située sur la gauche. Là je me rends compte que le site est ouvert à tous vents. Une envie folle me prend alors de pénétrer à l'intérieur.

urbex, usine

Une petit voix intérieure me rappelle à l'ordre :

— Est-ce bien raisonnable ? Tu es toute seule, tu n'as même pas ton téléphone portable ! Qui te dit que les lieux ne sont pas habités ?  

— Soit, mais je vais revenir !

Effectivement, quelques jours plus tard j'étais de nouveau sur les lieux avec Peggy. 

Nous y sommes restées une bonne heure. Aujourd'hui je regrette de ne pas avoir pris plus de photos des murs, des matériaux restant. Hélas, c'est trop tard car l'usine fut finalement rasée en 2007.

 Je n'ai pas eu l'occasion de rééditer cette expérience, et ce n'est pas l'envie qui me manque, c'est seulement le lieu à dénicher ! Avec Catherine, on cherche, on cherche ... Il y avait bien un orphelinat au nord du département, mais depuis quelques années il est sous surveillance permanente et entièrement bouclé.

J'avais déjà fait un diaporama sur cette usine ; mais hier, j'ai repris toutes mes photos et je l'ai amélioré :

09:20 Publié dans Les insolites | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urbex, usine