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dimanche, 08 février 2009

40. Ah, l'amour...

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39. Carnet de voyage au Bénin -11-

Mercredi 21 janvier : retour à Parakou, suite et fin

 

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Après le déjeuner, Joseph nous emmène visiter un village typique de la région de l’Atakora, où les maisons ont une architecture très originale .Ce sont des fermes fortifiées, appelées "Tatas", d’un étage et conçues à l'origine pour se protéger des attaques ennemies. Nous sommes dans une région peuplée par les Bétammaribé et les Sombas (maçons), des ethnies qui s’étaient réfugiées dans cette région pour échapper aux cavaliers Bariba et aux razzias esclavagistes des rois d’Abomey. Joseph est particulièrement fier de nous faire connaître cet endroit car lui-même est descendant d’une famille Bétammaribé. D’ailleurs il  s’est construit son propre Tata dans un autre village de la région.En voici la carte postale :

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Et voici l’oncle de Joseph devant son Tata : il s'appelle Bago-Unkui.

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La conception de ces demeures est particulièrement ingénieuse. Plus de renseignements ICI.

Après la visite de ce village, nous rejoignons la route principale et Joseph nous paie un pot avant de quitter définitivement la ville de Natitingou.

Nous arrivons pour le dîner à l’auberge de Parakou où nous avions déjà dormi le dimanche précédent. Je me réapproprie d’office la chambre 1 (située au rez-de-chaussée ce qui évite le transport des valises).

Après dîner, je ressors en compagnie de Sylvie et Patrick à la recherche d’un cybercafé pour vous donner de mes nouvelles. C’est Adrien qui, gentiment, se propose de nous conduire et de nous attendre !

Je profite de l’occasion pour vous présenter le blog de Sylvie. Il est très bien conçu et permet de découvrir le Nigéria, ICI.

La suite du voyage plus tard…

 

Diaporama : Tata Sombas de l’Atakora.

08:51 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : voyage, bénin, afrique

samedi, 07 février 2009

38. Cul-de-sac

culdesac.jpgChangeons totalement de décor : je vous propose de voyager en Australie au travers d’un roman policier que ma fille m’a offert pour Noël.

Tout commence le jour où un journaliste américain qui travaille pour une feuille de chou à la rubrique des chiens écrasés achète une carte de l’Australie sans trop savoir pourquoi. Et soudain, sa vie va basculer. Il vend sa voiture, donne sa démission, retire ses économies et part, le nez au vent, à la découverte de ce pays vaste comme un continent à lui tout seul.

 Ce livre est construit en trois parties.

 

La première partie débute ainsi :

«  Jamais je n’avais vu une telle épidémie de tatouages. Pas un habitant de Darwin ne semblait y avoir échappé.  Toute la faune du bar était tatouée – y compris la strip-teaseuse, qui se brandouillait sur la scène en exhibant un vulcain rutilant sur sa fesse gauche.

Pas vraiment pulpeuse, l’effeuilleuse. Une greluchonne, dans les trente ans à vue de nez – cinquante kilos toute mouillée, le sein anémique et la cuisse maigre… »

 

Puis soudain, tout bascule dans le premier chapitre de la deuxième partie (page 89) :

«  La guerre nucléaire venait de commencer. Les États-Unis de la libre Amérique avaient décidé d’en finir avec un dictateur arabe et mégalo, qui menaçait de faire d’Hawaï une République islamique moderne. Déjà, ses fous d’Allah s’étaient emparés de Waikiki et avaient entrepris d’imposer le port du tchador aux danseuses hawaïennes… »

Haletante, oppressée par la tension, mais curieuse aussi de connaître la fin, je n’ai pas lu ce livre, je l’ai quasiment dévoré et j’en avais fini la lecture bien avant que l’avion ne se pose à Cotonou.

 

Fin du livre :

«   Monsieur, monsieur… Monsieur !

Je me suis réveillé en sursaut. Une hôtesse était penchée sur moi , l’air inquiet.

- Vous hurliez…

- Vraiment ?

- Très fort même

- Ah ?

- Quelque chose ne va pas ?

- Non, non… Tout va très bien…

Elle m’a flashé un sourire immaculé.

 Vous avez dû faire un mauvais rêve.

Un cauchemar sans nom, je dirais… 

 

Ce livre devrait être adapté au cinéma. Cela ferait un EXCELLENT film d’aventures. Je vois bien Gérard Lanvin dans le rôle du héros. Le choix de la femme serait de toute évidence plus délicat. Il faudrait trouver une actrice à la carrure d’une ancienne nageuse est-allemande !

 

37. Dernière nuit tropicale (fin)

 
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Alice a cédé aux supplications de Julien. C’est le moment que ce dernier choisit pour déclarer toute sa flamme à la pauvre Alice qui tente cependant de résister aux ardeurs de son interlocuteur.

Tu es si spontanée, Alice, si souriante, tu me plais beaucoup, tu sais…

Il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas entendu de tels propos à son sujet venant d’un homme, surtout d’un homme aussi jeune et beau. Tout  se bouscule un peu dans sa tête  et c’est l’instant que choisit dame Raison pour intervenir :

Non mais Alice, tu divagues ! Tu t’es regardée dans la glace ? Tu ne vas tout de même pas croire aux sornettes de ce dragueur qui ne voit en toi qu’un moyen facile d’améliorer sa situation. Tu n’es pourtant pas née d’hier, tu sais très bien que ce n’est pas pour tes beaux yeux qu’il s’intéresse tant à toi !

Alice : oui , mais …

Dame Raison : mais quoi ?  Cela va te mener à quoi d’avoir une liaison avec ce garçon ?

Alice : ah, tout de même, ça peut être bien agréable !

Dame Raison : agréable, sans doute, mais après ?

Alice : bah, après ? … Rien.

Dame Raison : parce que tu crois qu’il te laissera en paix  par la suite. Il va s’accrocher, c’est une aubaine pour lui. Tu représentes la poule aux œufs d’or, il ne va pas se contenter de te séduire, il va essayer de t’envoûter, si ce n’est déjà fait, et te connaissant, tu es bien capable de ne pas pouvoir  résister. Ressaisis-toi avant qu’il soit trop tard !

Alice : me ressaisir, me ressaisir, tu en as de bonne , toi la Raison, mais que fais-tu du plaisir ? Après tout, on ne vit qu’une fois et j’ai bien droit moi aussi  à un peu de bonheur dans cette vie de solitude !

Mais dame Raison a des atouts dans son jeu et finit par décourager la pauvre Alice.

Entre-temps, le gamin a fini la réparation et Julien invite Alice à repartir.

Tout au long du chemin, il ne cesse de la flatter et plus il parle, plus elle rit. En fait, elle n’écoute plus ce qu’il dit. Ils arrivent bientôt devant l’auberge. Il gare son scooter et ils descendent. L’endroit est maintenant désert.

Reste encore un peu avec moi Alice.

Non, c’est là que nos chemins se séparent, je t’enverrai des photos pour ton blog, mais  je vais maintenant retrouver mes amis. Ne sois pas triste, c’est mieux ainsi…

Et tendrement elle lui caresse la joue en soupirant et y dépose un furtif baiser.

Il essaie de la retenir, mais elle s’esquive et pénètre rapidement à l’intérieur de l’auberge.

Au revoir Julien, merci pour la balade !

Elle ne se retourne pas, c’est préférable.

Dame Raison a  certes remporté la victoire, mais Alice espère quand même que le hasard fera changer les choses. Elle se dit qu’il a peut-être repéré l’emplacement de sa chambre, située un peu plus loin, au rez-de-chaussée d’une bâtisse, que, peut-être  dans la nuit, elle entendra quelqu’un frapper discrètement et que, si c’est le cas, eh bien, elle ouvrira la porte.

Mais il n’y eut aucune visite nocturne et elle dormit fort mal cette nuit-là.

Elle le revit le lendemain matin, quelques heures avant son départ.

Alice est maintenant de retour. Il fait froid et triste. Elle regarde par la fenêtre la neige qui tombe doucement et recouvre le gazon du jardin.

Elle éprouve des regrets, regrets de ne pas avoir osé, mais ces regrets ne sont pas empreints de tristesse, ils ont le goût à la fois doux et acidulé d’un berlingot. Une idée folle lui traverse soudain l'esprit :

Et si… ?

 

FIN

36. Carnet de voyage au Bénin -10-


podcast

 

Mercredi 21 janvier : retour à Parakou, première partie.

 

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Nous quittons l’hôtel Pendjari et retraversons le parc. Arrêt à la mare Bali pour apercevoir les hippopotames flemmarder dans l'eau.

 

A la sortie du parc, nous nous arrêtons dans le petit village où les habitants récoltent le coton. Le coton représente la source essentielle de leurs revenus, c'est-à-dire environ 19000 francs CFA annuellement et  par famille (et non par personne !), ce qui représente environ 20€. A cela vous rajoutez un peu de culture de manioc et d’igname et vous avez fait le tour des revenus des villageois. Juste de quoi survivre… Et si par malheur les conditions climatiques se dégradent, c’est la famine assurée et il ne reste alors comme issue que le départ vers les grandes villes pour grossir le flot des miséreux.

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Un peu plus loin, nous allons voir les chutes d’eau de Tanougou. La présence de cette cascade a développé tout autour une végétation luxuriante qui rompt avec la savane herbeuse rencontrée précédemment.

Évoluons, évoluons et  grimpons !

Tu m’excuseras Joseph, mais je préfère rester en bas à vous attendre et à regarder les jeunes qui s’élancent dans les eaux glacées pour la photo.chutes2.jpg

L’endroit est assez touristique et des petites échoppes proposent une foule de souvenirs. Il y a également un restaurant bien sympa à la terrasse de laquelle je me serais bien volontiers attardée pour déguster un jus de fruits. Mais nous avons une journée chargée et nous reprenons bientôt la voiture en direction de l’hôtel Baobab où nous allons retrouver nos deux minibus et leurs chauffeurs qui nous attendent.

Intermède : sur la route une voiture vient de tomber en panne.

Une poussette et ça repart pour un tour !

 

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Nous reprenons la même route qu’à l’aller et nous nous arrêtons à Natitingou pour déjeuner.

Joseph nous a réservé une surprise : au menu, un  plat typiquement béninois, à savoir  l’amiwo, accompagné de wagassi (fromage à crôute rouge servi frit), le tout agrémenté d’une sauce à base de tomates, d’oignons et de piment. Voici la photo, l’assiette est incomplète car j’avais déjà commencé à manger !

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Allez, c’est reparti …

 

A suivre

 

02:46 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage, bénin, afrique