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samedi, 24 février 2018

Avis de recherche

Je suis contente car je viens de trouver mon bagnard ! Il s'appelle Pierre Basile D

Né à Authon-du-Perche - Eure-et-Loir- en 1778, il se marie à Pithiviers -Loiret- en 1798. En dépouillant les différents renseignements provenant des archives, je suis tombée sur une fiche le concernant. Je vous la livre :

detail-salle-2.jpg

Lieu de détention : Rochefort

N° registre :...

N° Matricule : ...

Prénom : Pierre Basile

Nom : D... (chut ! confidentiel)

Profession : tisserand

Marié à Magdeleine B...

Né à Authon du Perche

Père : Pierre

Mère : Anne C...

Tribunal : 1er conseil de guerre de la 1ère division militaire à Paris.

Cause du jugement : désertion et vol

Durée de la condamnation : 12 ans

Date d'entrée au bagne :20.08.1802

Date de sortie : 23.06.1806

Motif de sortie : évadé des travaux du port.

Signalement : 1m745 visage ovale yeux roux cheveux sourcils barbe bruns nez gros bouche épaisse menton rond retiré front.

ferrement.jpg

Je suppose que sa vie après le bagne dut être particulièrement difficile. Je n'ai d'ailleurs pas retrouvé la date de son décès.

Son petit-fils, Alexandre, se fit également remarquer, mais dans le bon sens si l'on peut dire. 

Né à Pithiviers en 1829, il est employé des Eaux et Forêts. Il participe à la guerre de Crimée où il fut blessé à deux reprises. Là encore, je retrouve sa trace car il reçoit une médaille :

Nom : D...

Prénom : Alexandre Basile 

Grade : sergent

Régiment : 100e Régiment d'Infanterie de ligne

Médaille : Crimée

Barette : Sébastopol

Notes : campagne du 3 mars 1855 au 11 mai 1856.

Je repense alors au voyage que j'ai effectué en Ukraine en 2013. J'avais visité un site exceptionnel où toute la bataille avait été reconstituée en maquette.

Dniep1r 537.JPG

C'est sûr que je n'aurais pas regardé cette exposition avec les mêmes yeux si j'avais connu ce détail. Me connaissant, j'aurais même pu verser quelques larmes d'émotion en songeant à cette épreuve terrible que mon ancêtre avait connue.

Mais il en est revenu ! Et je le retrouve à Tours en 1874, présent au mariage de sa fille Alexandrine. Il meurt en 1896 à son domicile situé rue Saint-Claude. Cette rue n'existe plus aujourd'hui.

Pour en savoir davantage :

La vie au bagne de Rochefort sous le Ier Empire

   

vendredi, 09 février 2018

Mes cousins célèbres -2-

Si aujourd'hui les îles Marquises sont françaises, c'est quand même grâce - ou à cause selon votre humeur- à mon cousin Joseph ! Une petite explication s'impose.

Joseph BAUDICHON est originaire de Sainte Maure de Touraine où il est né le 11 septembre 1812. La famille BAUDICHON était présente en Touraine depuis plusieurs siècles et s'adonnait au commerce.

La branche fixée à Tours a compté un échevin sous Louis XIV.

Mais revenons à la branche installée à Sainte Maure : 

Luc BAUDICHON x Suzanne PARICET

D'où :

Jacques, ° 1666 X Marie JAILLE

D'où :

Jacques x 17.02.1716 Catherine MARQUENET d'où:

1. Jacques, x 22.05.1751 Jeanne BONNODEAU

2. Pierre qui suit en II A

3. Jean qui suit en IIB

IIA. Pierre BAUDICHON

Il se marie le 18 novembre 1755 avec Jeanne BIENVENU. Le couple a de nombreux enfants parmi lesquels

1. Joseph, militaire ayant participé aux campagnes napoléoniennes en Italie et en Égypte. Il avait été gravement blessé au cours de la bataille de Wagram.

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Bataille de Wagram, 1809

Il se marie le 6 février 1810 avec Marie Anne CHACHEREAU, d'où  :Joseph BAUDICHON.

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IIB. Jean BAUDICHON, maréchal-ferrant.

Veuf de Magdeleine PETIT, qu'il avait épousé en 1776, il se remarie le 23 février 1789 avec Marie Charlotte BIGEON,d'où Louise Jeanne BAUDICHON, mon ancêtre.

Elle est née à Sainte Maure le 11 novembre 1790 à Sainte Maure où elle a épousé, le 20 février 1812 René DURAND, un gendarme originaire de Savigné/Lathan.

Est-ce qu'aux Marquises on se souvient encore de l'évêque BAUDICHON ? Je pose bien sûr la question à Manutara !

Pour en savoir davantage :

Joseph BAUDICHON

dimanche, 28 janvier 2018

Mes cousins célèbres -1-

Mais enfin, qu'ai-je donc en commun avec cette blonde qui faisait la Une de LIFE en 1960 ? 

1942-yvette-mimieux-e-life-portrait.jpg

Rien au premier abord. Mais en cherchant un peu, on découvre que nous sommes cousines !

Cousines éloignées, certes, puisque le lien de parenté remonte à la fin du XVIIe  siècle. Nos ancêtres communs sont Silvain LUMET le jeune, berger, puis laboureur, né vers 1673, décédé le 16 février 1756. Il avait épousé Marie RINGUET, née vers 1684, décédée le 7 avril 1740. Ce couple vivait à La Champenoise dans le département de l'Indre. 

champenoise.jpg

 

Yvette MIMIEUX est américaine. Elle eut le rôle féminin principal dans le film de George Pal, La machine à explorer le temps, sorti sur les écrans en 1960.

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 Hello cousine !

vendredi, 19 janvier 2018

Quand Haïti s'appelait Saint-Domingue

Reprenons les recherches généalogiques. Après ces premières découvertes, je reprends les fiches incomplètes à la recherche de ses ancêtres "fantômes".

Parmi ceux-ci, il y a un nom qui me pose problème depuis très longtemps. Il s'agit d'une Marie Charlotte mariée avec un ancêtre de mon mari, un certain Mathieu Albert Joseph PERKIN dont l'ascendance fut assez difficile à remonter. Sur son acte de décès (1830 à Chinon), on apprend qu'il était né en 1758 à Lille dans le Nord et qu'il était veuf d'une "Marie Charlotte .OUILLY ". L'acte est peu lisible et je n'arrive pas à déchiffrer correctement le nom : s'agit-il de ROUILLY, ou bien de SOUILLY ? 

Bref pendant des années je consulte les registres de mariage aux Archives départementales, mais rien ... J'avais fini par abandonner la trace de Marie Charlotte quand, avant-hier, en consultant les données fournies sur Geneanet sur le patronyme  PERKIN, je trouve une personne qui indique que :

Mathieu Albert Joseph PERKIN fut marié à Marie Charlotte BOUILLY de NIRAY, née le 8 mai 1772 à Saint-Marc, Saint-Domingue. Du coup, j'ai retrouvé trois générations de cette famille :

SaintDomingue.360.jpg

132. Marie Charlotte BOUILLY de NIRAY

° Saint-Marc ( Saint-Domingue) le 8 mai 1772

x Mathieu Albert Joseph PERKIN ( Où et quand ? )

+ ...

264. Jean Armand BOUILLY de NIRAY

° Chinon 27 novembre 1719, + ...

x  le 19 juin 1753 à Saint-Marc Marie Madeleine (Geneviève) VIOLEAU, ° St Marc le 17septembre 1735, fille de Pierre VIOLEAU et de Françoise RAUFORT.

528. Jean Armand BOUILLY de NIRAY, conseiller du Roi, Grenetier au grenier à sel de Chinon (Parilly)

x Marie COURTILLER (patronyme très répandu dans le Chinonais).

Cette implantation en terre lointaine ne m'étonne qu'à moitié car j'en avais déjà entendu parler dans la famille de mon mari. On parlait d'ancêtres qui seraient partis s'installer à Saint-Domingue. Bon, maintenant c'est plus précis.

J'ai trouvé un autre document intéressant répertorié aux Archives Nationales, Inventaire, série F12 concernant le secours aux réfugiés et colons spoliés :

" Marie Magdeleine BOUILLY de NIRAY, veuve MAUFFRAIS, née vers 1790 à l'Artibouste (St-Domingue), décédée à Chinon le 14 décembre 1851."

Elle pourrait avoir un lien de parenté avec les précédents BOUILLY. Pour cela, je consulte les archives en ligne. Quelle bonne invention quand même ! Autrefois, j'aurais dû me rendre aux archives et demander à consulter les registres (avant que tout soit mis sur microfilms afin de préserver les livres des dégradations. Certaines pages manquantes sont souvent le fait de lecteurs qui les arrachaient ).

 Il serait également  intéressant de retrouver le mariage de Jean Armand BOUILLY de NIRAY avec Marie COURTILLER. Mais ça, c'est une autre paire de manches !

Pour en savoir davantage :

La colonie française de Saint-Domingue  

 

jeudi, 18 janvier 2018

Réouverture de la chasse

Il y a deux jours, l'envie m'a prise de remettre le nez dans mes archives généalogiques. Cela fait en effet plusieurs mois déjà que j'avais tout remisé dans l'armoire, totalement submergée par toutes les notes que j'avais prises et que je n'arrivais pas à enregistrer.

Je ressors donc mon fichier -à savoir une boîte à chaussures dans laquelle sont rangées par ordre alphabétique les fiches des patronymes de mon arbre.

Alors, par où commencer ? Tiens, allons donc voir sur Geneanet où en est mon nom de jeune fille. Pour l'instant je suis remontée jusqu'à la dixième génération et mes recherches m'ont conduite dans des petits villages de la Nièvre où mes ancêtres exerçaient les professions de vigneron, manouvrier, laboureur.

Et là, BINGO ! Je retrouve le mariage recherché et me voilà maintenant dans le département de la Saône et Loire. Trois générations supplémentaires viennent s'ajouter sur ma fiche. Je pense que je n'irai pas au-delà.

Donc, si l'on résume, mes ancêtres directs vivaient en Saône et Loire au début du XVIIe siècle ( Lucenay-L'Évêque, Anost, Sommant) où ils exerçaient la profession de laboureur. On les retrouve par la suite dans la Nièvre (fin XVIIe, début XVIIIe), toujours laboureurs dans les villages de Teigny, Saizy, Vignol.

Puis c'est l'exode vers Paris au milieu du XIXe siècle. Mon ancêtre Pierre quitte probablement son village natal (Vignol) vers 1850-1860, s'installe à Paris où il exerce la profession de champignonniste, puis se marie (où? quand ?) avec une certaine Marie Louise MANCHON dont je ne connais que la date du décès qui ne m'apprend que le nom de ses parents. 

Trente ans que je cherche la trace de cette ancêtre sans aucun succès. Sans grande conviction je relance les recherches sur ce patronyme et là, soudainement, apparaît le mariage de Marie Louise avec Pierre !

Ils se sont mariés à Paris (12e) le 31 octobre 1861. À partir de là, je peux remonter sur trois générations et c'est d'autant plus excitant que cette famille exerce la profession de jardinier-maraîcher. Les collatéraux sont aussi des maraîchers. Tout ce petit monde vivait à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne. Je les imagine bien allant vendre leur production aux Halles de Paris ! Et en contemplant ce tableau de Léon Lhermitte, Les Halles, peint en 1895, je  peux imaginer à quoi ils pouvaient ressembler.

 

Les_Halles-Léon_Augustin_Lhermitte.jpg

 J'ai soudain très envie de relire Le ventre de Paris de Zola.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises !

À suivre

Pour en savoir davantage :

Le maraîchage à Paris au XIXe siècle

Les maraîchers parisiens du XIXe siècle