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vendredi, 14 novembre 2008

Ce soir je suis fatiguée

parce que je viens de passer plus de deux heures à sauvegarder mon blog sur le disque externe. C'est très fastidieux. Cela m'a permis cependant de retrouver des photos égarées que j'ai pu ainsi récupérer. Je viens juste de terminer l'année 2007. Demain je ferai l'année 2008.

En septembre 2007, je vous avais parlé de l'ouverture d'une épicerie dans mon quartier, voir ICI. Je me doutais bien que c'était trop beau pour durer. L'épicier a fermé à la fin du mois d'août, faute de clientèle suffisante pour faire chauffer la marmite.

plumereau.jpg

Hier, je suis allée en ville avec Juju. Il faisait relativement doux et nous avons pris un pot Place Plum', au soleil... On ne se serait pas cru à la mi-novembre.  

Pour en revenir à mon blog, j'entame la quatrième année. Quatre ans à papoter de tout et de rien, souvent de rien d'intéressant. C'est l'heure de faire le bilan. Cela ressemble plus à un monologue qu'autre chose. Au début, je pensais pouvoir créer un échange avec les lecteurs, mais je me rends compte que c'est peine perdue... Ne pensez surtout pas que je vous fais des reproches. Je suis comme vous, je vais lire les copains mais je laisse rarement des commentaires.

Sur mon blog de photos, j'ai carrément supprimé les commentaires. Je me dis que si les gens veulent entrer en contact avec moi, ils peuvent le faire par mail. Cela est plus confidentiel et je réponds toujours !  

Le mouchard me permet de constater que la fréquentation reste régulière, c'est le principal finalement. Cela veut dire que, si vous venez chez moi, c'est que cela vous apporte un certain plaisir. Et si c'est effectivement le cas, j'en suis ravie !

Allez, je vous souhaite une bonne soirée et je vous donne rendez-vous demain ! 

Quand la B.D se met au service de l'histoire

montreuilbellay.jpg

Vous avez probablement entendu parler ou visité le magnifique château de Montreuil-Bellay, situé dans le Maine-et-Loire, au sud de Saumur. Mais saviez-vous que durant la dernière guerre existait un camp d'internement dans ce petit village paisible de l'Anjou ?

tsiganes.jpgPour moi ce fut une découverte en lisant une B.D, écrite et dessinée par Kkrist Mirror. Ce qui m'a passionnée dans cette B.D c'est le côté historique. L'auteur relate avec beaucoup de réalisme la vie dans ce camp d'internement, puis de concentration depuis l'année 1940( date de sa construction) jusqu'en 1946 (date à laquelle il ferma définitivement ses portes).

Ce camp accueillit principalement des tsiganes, jugés "indésirables" par les lois de l'époque. En 1942, ce fut l'arrivée des clochards de Nantes qui ne survécurent que peu de temps au froid et à la faim. En 1944, le camp fut bombardé par l'aviation alliée. En 1945, il servit pour l'internement des collaborateurs, des prostituées, des soldats allemands faits prisonniers.

Ce n'est qu'en juin 1946 que les tsiganes furent libérés ! 

Aujourd'hui il ne reste pratiquement plus de traces de ce camp. Les gens du voyage luttent pour en faire un lieu de mémoire. Mais cela semble difficile à mettre en place. Voir la vidéo. 

Et puis, dans la B.D, on découvre l'abbé François Jollec, un homme qui fit son possible pour améliorer la condition des internés. A la fin du livre, on peut lire la biographie de ce prêtre hors du commun. C'est très émouvant.

Un très bel ouvrage dont je vous recommande la lecture !

jollec.jpg

jeudi, 13 novembre 2008

Jean-Élie (5)

Jean-Elie rentra à la soirée, tout joyeux. Il avait gagné une peluche au tir à la carabine. Mais quand Yvonne lui demanda pourquoi Danielle était rentrée seule, il s’embrouilla dans des explications qui ne convainquirent pas la fermière. Elle pressentit une entourloupe de sa part ; elle appela Danielle et devant la gamine elle le sermonna :

« Je t’avais confié Danielle , tu étais responsable d’elle ; tu savais très bien qu’elle ne connaissait pas l’endroit. J’avais confiance en toi et tu me déçois !»

Il était tout penaud et regardait bêtement le bout de ses chaussures. Il aurait préféré recevoir une raclée et qu’on n’en parle plus. Mais Yvonne insista pour qu’il présente ses excuses et qu’il promette de ne plus recommencer. Elle avait bien compris qu’il l’avait fait exprès et comprenait qu’il avait peur d’être rejeté au profit de cette nouvelle arrivante. Alors le soir, avant qu’il aille se coucher, elle le prit à part et lui expliqua :

« Danielle est ici parce que ses parents n’ont pas la possibilité de s’occuper d’elle pendant les vacances. Ils ont pensé qu’un séjour à la campagne lui ferait du bien. C’est une petite fille heureuse, elle a des parents qui l’aiment. Elle ne cherche pas à prendre ta place. Toi, tu n’a plus tes parents ; ici c’est comme chez toi et tu sais que je t’aime comme si tu étais mon fils.»

Les choses étaient dites simplement, elles furent comprises et ce fut la seule fois où les deux enfants eurent à se confronter. A partir de ce jour, chacun trouva sa place et il n’y eut plus jamais de malentendus. Danielle avait rejoint la petite chambre ; la fenêtre donnait sur les champs, mais  aussi sur le tas de fumier qui envoyait des effluves nauséabondes qui au début lui parurent insupportables. Mais peu à peu elle s’habitua et bientôt cette odeur lui fut familière. Au fil des jours qui s’écoulaient paisibles Danielle découvrit alors le monde très particulier de la campagne. Tout comme Jean-Élie , elle participa activement aux divers travaux des champs…

A suivre

Tout seul

Cette note est plus particulièrement destinée aux amateurs de B.D.chabouté.jpg

Un phare isolé au milieu de la mer. Depuis la mort du gardien, le phare a été automatisé. Pourtant, régulièrement un chalutier vient y déposer de la marchandise. Mystère ! Je ne vous en dirai pas plus. Mais vous pouvez toujours aller voir LÀ.

Une belle histoire, de très beaux dessins en noir et blanc réalisés par Christophe Chabouté. Une idée de cadeau pour les fêtes, peut-être ? 

mercredi, 12 novembre 2008

La boîte


podcast

Avant toute chose, il faut que vous mettiez la musique, c'est utile pour recréer l'ambiance de ce qui suit :

Bon, on y va ?

 

Coup de sonnette. Le portier se dirigea vers le judas. En voyant la personne qui attendait, son visage s’éclaira d’un large sourire et il ouvrit rapidement la porte :

 Bonsoir, il y a bien longtemps qu’on ne vous avait vue ! C’est un grand plaisir.

La femme, indifférente à ces propos, s’avança dans la pièce obscure et se dirigea vers le vestiaire. Elle quitta son manteau, puis ses chaussures. De son grand sac, elle sortit une paire de chaussures à talons hauts qu’elle enfila prestement tout en tendant son vêtement à la fille qui s’occupait du vestiaire.

Son arrivée n’était pas passée inaperçue. Trois hommes au bar qui discutaient s’étaient arrêtés subitement et leurs regards étaient maintenant fixés sur la femme, la déshabillant du regard.

Elle était assez grande, des cheveux courts frisés, deux petites perles d'or aux oreilles. Elle portait un chemisier échancré de soie noire et une jupe moulante qui s’arrêtait juste au-dessus du genou. Elle n’était pas spécialement belle, mais il émanait de tout son être une grande sensualité, tant dans la façon dont elle s’assit sur le haut tabouret que dans la manière lente et très étudiée dont elle porta une cigarette à ses lèvres.

Du feu ? L’un des hommes s’était précipité vers elle, devançant les autres.

Elle ne répondit pas, se contentant d’approcher la cigarette de la flamme qu’il lui tendait. Elle posa une main  sur celle de l’homme qui tenait le briquet et un frisson parcourut alors ce dernier. Elle releva la tête, le dévisagea un court instant puis lui répondit d’une voix chaude et grave :

Merci.

Un grand silence régnait dans la boîte. Seule, la musique en fond rappelait qu’on était bien dans une discothèque. La piste était vide à cette heure de la journée.

La femme avait commandé une pina-colada et tout en sirotant son verre, elle détaillait chacun des hommes présents, choisissant sa future proie tout en gardant un air impassible.

Celui qui lui avait donné du feu précédemment s’était déjà installé sur le tabouret tout près, essayant d’engager la conversation :

Vous venez souvent ici ?

Quelle importance ? Le principal n’est-il pas que je sois là à cet instant  précis ?

Le ton avait été sec et surprit l’homme qui ne sut quoi répondre.

En voilà un d’éliminé, songea la femme avec un petit sourire méchant tout en continuant à siroter son verre.

Elle fixait maintenant les deux autres qui avaient repris leur conversation, ce qui ne les empêchait pas de jeter de temps à autre un coup d’œil vers elle. Elle était patiente, elle avait le temps, le temps qu’il fallait pour observer l’allure générale, les poses, l’habillement, la gestuelle, tout ce qui fait qu’un homme peut plaire physiquement, peut donner l’envie d’une étreinte le temps d’une ou de plusieurs danses et qui sait, après…

Justement, il y en avait un qui ne lui déplaisait pas. Grand, allure désinvolte, ce petit je ne sais quoi qui lui provoqua un petit frisson dans le bas des reins.

Bon, pas de panique, tout en douceur, songea t-elle. Elle l’observait fixement au travers de la glace qui se trouvait située derrière le bar. Au bout de quelques minutes, leurs regards finirent par se croiser. Elle ne baissa pas les yeux, lui non plus. Il sourit…Elle fit alors un geste de la main en direction du disc-jockey, dans sa cabine. Celui-ci arrêta aussitôt l’air en cours et en mit un autre.

Oh, elle n’eut pas besoin d’attendre très longtemps. Il était déjà là, devant elle, un sourire inquisiteur :

On danse ?

Sans répondre, elle descendit de son siège et le suivit au milieu de la piste… Hum, le disc-jockey connaissait ses goûts.

L’homme l’avait saisie par la taille, et lui chuchota à l’oreille :

Laisse-toi guider !

Elle ne demandait que ça, la coquine !...

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Bon, on va peut-être s’arrêter là, non ? En tout cas, moi j’ai bien aimé, j’ai rêvé quelques minutes, le temps d’écrire cette note, d’écouter la musique de John Lee Hooker et croyez-moi, ça fait un bien fou !

Bon, je retourne à mon patchwork.