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dimanche, 24 octobre 2010

394. Barcelone en noir et blanc

Il y a un film que j'ai très envie d'aller voir en ce moment : il s'agit de Biutiful.

La bande annonce ICI.

Les critiques semblent très favorables, mais il ne faut jamais trop s'y fier. Ce qui m'intéresse surtout, c'est de revoir des photos de Barcelone. C'est en effet dans les quartiers sombres de cette ville que la majorité du film se déroule. Barcelone est une ville aux multiples facettes.  

Quand j'y suis allée en 2006, j'ai eu l'occasion de m'aventurer dans le Barri Xinho en compagnie de Juju. C'est là que l'on trouve toute l'âme de la ville, enfin c'est ainsi que je l'ai  ressenti. Si j'y retourne un jour, je porterai une attention beaucoup plus soutenue à ces vieux quartiers, plutôt que sur les quartiers modernes. On sait bien que ces lieux disparaissent peu à peu.  (C'est un peu comme les hutongs à Pékin).

J'ai retrouvé quelques photos qui rendent bien l'atmosphère. Je les ai transformées en noir et blanc. 


podcast
Petite balade en musique naturellement pour rendre l'atmosphère !

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Et puisqu'on est à Barcelone, je vais en profiter pour remettre en ligne une petite nouvelle où l'action se situe dans cette ville. Certains d'entre vous l'ont déjà lue, désolée. 

Ce sera le sujet de la prochaine note.

jeudi, 21 octobre 2010

393. La France des sous-préfectures

Actuellement se tient à la BNF une exposition de photographies de Raymond Depardon. Il est parti avec son camping-car et son appareil argentique et a sillonné la France en quête de ... de quoi au juste ? Au départ, il ne savait pas trop, puis petit à petit, son regard s'est posé sur ce que l'on voit tous les jours sans y prêter forcément beaucoup d'attention : les magasins des petites villes avec leurs couleurs vives, des ronds-points, des pavillons etc ...

J'ai trouvé un diaporama qui vous permettra de voir ces clichés :


La France de Raymond Depardon
envoyé par BNF. - Films courts et animations.

Il y a longtemps que j'ai l'idée de photographier les magasins, j'ai même un site consacré à ce thème. Jusqu'à présent je recherchais plutôt les vieilles boutiques. Hélas, il n'en reste plus beaucoup !

Je vais donc maintenant m'attarder un peu plus sur les boutiques existantes actuellement. Tôt ou tard, elles changeront ou disparaitront.

En cherchant dans mes archives, j'ai retrouvé quelques photos intéressantes. J'ai noté sur l'image l'endroit où se situe le magasin : 

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mercredi, 20 octobre 2010

392. Le timbre d'octobre

Thierry nous propose ce mois-ci la représentation des éoliennes du parc de Bièvre, dans les Ardennes belges.

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Au premier plan, on peut apercevoir une ancienne éolienne qui permettait aux agriculteurs de récupérer l'eau, grâce à la force du vent, et de remplir ainsi les abreuvoirs.

On trouve ce genre d'éoliennes dans le potager du château de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire, ou encore dans la plaine de la Gloriette, à Tours.

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Les éoliennes chargées de fournir de l'énergie électrique font peu à peu leur apparition dans le paysage. L'autre jour, j'ai été surprise d'en trouver plusieurs le long de l'autoroute reliant Angers à Nantes.

Éoliennes de Bouin, en Vendée :

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19:50 Publié dans Thierry | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 18 octobre 2010

391. De tout et de rien

Aujourd'hui nous sommes le 18 octobre. Je voulais vous parler du salon des arts ménagers. En effet le premier salon ouvrit ses portes au Champ de Mars à Paris le 18 octobre 1923, à l'intitiative de Jean-Louis Breton, le sous-secrétaire d'état aux Inventions. Mais j'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé de bien intéressant à dire sur le sujet. D'ailleurs il me semble bien que ce salon n'existe plus, ou alors il porte un autre nom. Comme si c'était dévalorisant de faire le ménage ! Bon, c'est sûr, ça n'a rien de très jouissif en soi... artsmenagers.jpger

Autre date : le 18 octobre 1685. Ce jour-là, Louis XIV révoque l'Édit de Nantes. Il devient désormais interdit de pratiquer la religion protestante. Sur la ville de Tours, cette mesure entraina quand même le départ de plus de dix-mille personnes, soit environ le tiers de la population. Le secteur le plus gravement touché fut l'industrie de la soie. Du côté de mon mari, j'ai retrouvé des familles de protestants dans l'Indre. Ils ont abjuré leur religion afin de pouvoir rester et continuer leurs activités. À vrai dire, ils n'avaient guère le choix : c'était l'abjuration ou alors la fuite à l'étranger (principalement l'Allemagne, la Hollande et l'Angleterre) avec les risques que cela comportait : en effet, devant l'exode massif des protestants, Louis XIV avait ordonné leur arrestation aux frontières et beaucoup terminèrent leur vie sur les galères royales.

Voici l'acte retrouvé dans les registres de Villentrois et daté du 24 novembre 1685 :

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On peut s'amuser à imaginer que dans vingt, trente, voire quarante ans, on sera peut-être amené à abjurer le catholicisme au profit de l'islam. Va savoir Edouard ! L'histoire n'est toujours qu'un éternel recommencement. Je vous laisse méditer ... Personnellement je m'en fous car il y aura déjà longtemps que je mangerai les pissenlits par la racine.

Là encore j'ai eu la flemme de faire des recherches plus approfondies car je crains fort que le sujet n'intéresse guère de monde.

Dans le coup, je me suis rabattue sur le jardin et j'ai tondu pour la dernière fois de la saison. J'ai ensuite tout rangé sous une bâche (tondeuse, table, chaises, tuyau d'arrosage). L'hiver peut arriver ...  

dimanche, 17 octobre 2010

390. Lettre à un défunt

En souvenir des bons moments passés ensemble, je te dédie ce morceau :


podcast

On m’a annoncé ton décès vendredi soir. Il parait que tu es mort mercredi d’un cancer du poumon. Cette annonce m’a laissée totalement indifférente et cette absence de sentiments est très surprenante. Il est vrai que je ne t’ai pas revu depuis sept ans. Sept années d’un silence assez incompréhensible d’ailleurs.

Je t’avais téléphoné pour avoir des nouvelles et nous nous étions retrouvés dans un restaurant place de la gare. À vrai dire, nous n’avions plus grand-chose à nous dire si ce n’est ressasser les souvenirs d’une jeunesse lointaine. Seulement René n’était plus là pour écouter vos délires d’adolescents. Votre amitié remontait aux bancs du lycée. Elle résista au temps, malgré quelques périodes de silence. Je me souviens particulièrement de ces ruptures car j’en fus la cause bien involontaire. Tu n’as sûrement pas oublié non plus !

La première fois, ce fut en 1981 : à l’époque tu vivais seul et tu n’avais pas la télé. Il avait été convenu que tu viennes à la maison pour voir le débat politique entre Giscard et Mitterrand. J’avais eu des consignes :

— Tu évites de faire des remarques ! m’avait conseillé René, sachant que nous n’avions pas les mêmes idées politiques.

J’avais fait de mon mieux, mais ce fut plus fort que moi, je ne pus m’empêcher de m’exclamer :

— Quel hypocrite ce Mitterrand !

Tu te levas alors, outré, et sans un mot tu disparus en claquant la porte. On fut trois ans sans te voir.

Ton absence manqua forcément à René qui n’avait que toi comme ami. Donc il alla te chercher un jour. Et tu refis ton apparition dans notre vie.

Tu avais refait ta vie avec une petite jeune et tu  aimais donner l’image du patriarche. Quand nous partîmes nous installer à la campagne, tu  trouvas le moyen, un an plus tard, d’acheter une maison à seulement quelques kilomètres de chez nous. Ce fut l’époque où René commença à déprimer et on te vit alors de moins en moins.

Pour tes cinquante ans, une fête avait été organisée et nous y avions été conviés. René était très malade, il ne sortait plus de la maison et n’avait pas envie de se montrer. Tu n’as pas compris notre absence et  tu t’en es offusqué. On resta cinq ans sans nouvelles. Cette fois encore ce fut René qui fit le premier pas.

Les retrouvailles ne manquaient pas de charme, vous en aviez des choses à vous dire ! Et puis les vieilles histoires revenaient sur le tapis :

— Tu te souviens quand …

Quand René est mort, tu fus le premier à être prévenu.

Aujourd’hui, c’est ton tour. Mais ce n’est pas ta famille qui m’a prévenue. Je n’existe pas pour elle. Dans un sens, ce n’est pas faux, elle n’a jamais partagé nos souvenirs communs. Elle ne t’a sans doute jamais vu quand, abandonné par ta femme, tu errais dans les rues, saoul du matin jusqu’au soir. Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis quarante ans. Je n’ai plus personne maintenant avec qui parler de notre jeunesse, tu étais le dernier …

Je n’irai pas à ton enterrement. Je n’ai pas envie de revoir les membres de ta famille avec lesquels je n’ai aucun lien d’affection. Et puis, entendre des éloges funèbres, ça n’est pas mon truc.

J’en connais un qui va être content de te voir arriver dans les flammes de l’Enfer ! Il doit s’ennuyer tout seul. Embrasse-le de ma part.

Un de ces jours, je viendrai moi aussi vous retrouver …