lundi, 17 mars 2014
48. Carnet de voyage en Éthiopie -13-
Jeudi 27 février : visite d’Harar.
Nous sommes dans un hôtel confortable. Le matin je me retrouve avec tout un groupe d’hommes occidentaux qui très probablement supervisent un gros chantier dans le secteur. À l’accent, je dirais que ce sont des Américains. En attendant que le buffet soit mis en place, ils fument en lisant le journal dans le salon. Ils sont certainement là pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Nous quittons l’hôtel à 8h en direction d’Harar. En chemin, nous nous arrêtons dans une petite ville où se tient un important marché de khat. Dans un affairement qui relève un peu du délire, la foule se presse, compacte et assez agressive ; on nous tripote, on nous bouscule … Bref, on nous fait comprendre que notre place n’est pas ici. C’est le moment de pratiquer les prises de vue à l’arrachée !
Richard Bidochon est au bord de la crise de nerfs, il se met à injurier tous les gens. Encore une chance que nous n’ayons pas rencontré de gens parlant Français !
C’est avec un grand soulagement que nous nous extrayons de cet enfer. Dans le coup, Sonia n’a plus du tout envie de tester le khat, moi non plus d’ailleurs.
Nous arrivons bientôt à Harar, ville où séjourna Arthur Rimbaud. Un guide local nous attend et nous emmène faire un tour sur un marché beaucoup plus calme que le précédent.
À suivre
Tout savoir sur le khat.
07:08 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, ethiopie, harar
samedi, 15 mars 2014
47. Carnet de voyage en Éthiopie -12-
Mercredi 26 février : d’Awash à Dire Dawa.
Nous quittons l’hôtel à 9h et retournons dans le parc national qui est à quelques kilomètres seulement de la ville car nous avons encore d’autres curiosités à y découvrir.
À l’entrée du parc un garde armé prend place avec nous. C’est encore l’occasion de faire quelques rencontres intéressantes :
Nous voici en haut d’une falaise dominant la rivière Awash. À cet emplacement se situe un ancien complexe hôtelier construit à l’époque de l’empereur Haïlé Sélassié et qui fut abandonné durant la période communiste. Les caravanes sont en bien piteux état ! Izhar nous informe que tout va être remis en état. Y a du boulot !
Un peu plus loin, on peut admirer les chutes d’eau.
Nous reprenons la route en direction de Dire Dawa. Pause déjeuner agréable sous les parasols.
Peu à peu la route grimpe à travers une région très verdoyante.
— Ça suit derrière ?
Vers 18h nous arrivons à l’hôtel Samrat où nous allons rester deux jours. C’est une bonne nouvelle car depuis le départ il faut faire et défaire la valise quotidiennement et ça devient une vraie corvée !
15:29 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voyage, ethiopie, awash
jeudi, 13 mars 2014
46. Carnet de voyage en Éthiopie -11-
Mardi 25 février : d’Adama à Awash.
Il me plait bien cet hôtel, le cadre est très agréable :
Avant de quitter la ville, nous nous arrêtons à la poste pour acheter des timbres. Il est grand temps car j’ai toutes les enveloppes de Thierry à poster !
Eh bien, ce n’est pas une mince affaire. Par chance je passe en premier ; il a fallu plus d’une demi-heure avant que je puisse obtenir mes timbres ! En sortant de la poste j’aperçois l’employée qui justement récupère les lettres. Et hop ! dans le sac …
Arriveront-elles à destination ? J’en doute un peu, mais j’ai tort car figurez-vous qu’elles sont déjà parvenues en France, la preuve :
Nous prenons la route vers 9h en direction d’Awash. Arrêt confort pour quelques dames aux envies pressantes.
Tiens, des Chinois !
Ils sont très présents en Éthiopie, ils construisent les routes, rachètent des terres, bref ils envahissent peu à peu le pays, amenant leur propre main-d’œuvre. J’avais déjà remarqué leur présence en arrivant à l’aéroport où des avions entiers débarquent ces ouvriers chinois. C’est ça la mondialisation …
Nouvel arrêt dans le jardin d’un hôtel local, à l’entrée duquel se trouve un marchand de khat (j’y reviendrai ultérieurement).
— Où sont les toilettes ?
— Là-bas, mais je vous conseille plutôt d’utiliser celles d’une des chambres ouvertes, nous conseille Izhar.
Bon, courage, armée d’un mouchoir en papier, je pars en expédition.
— Non pas là, pas là non plus, beurk … Bon tant pis, je vais là !
Une fois de plus, je me marre toute seule en pensant à la tête que ferait Christine !
Nous arrivons à l’hôtel vers 14h et là se pose un problème de taille : des membres d’une délégation de l’ONU sont arrivés à l’improviste et ont réquisitionné d’office des chambres. Nous d’abord, les autres après ! Izhar est obligé d’insister pour que finalement nous puissions avoir chacun une chambre.
Nous déjeunons dans la cour, mais il y a tellement de mouches sur la table que ça me coupe totalement l’appétit. Je prends juste un bol de riz à la tomate.
L’après-midi est consacré à la visite du parc national d’Awash.
Les babouins nous attendent déjà à l’entrée :
Depuis le 4x4 ce n’est pas facile de photographier, néanmoins :
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour une balade à pied jusqu’à des sources d’eau chaude dans les bassins d’émeraude ( 35°). Nous sommes accompagnés par un garde armé ainsi que par les chauffeurs qui piqueront une tête dans l’eau.
Quelques passages assez laborieux sur des pierres bancales au milieu d’un marécage. Je ne transporte que mon appareil photo autour du cou et j’ai la frousse de tomber à l'eau avec :
— Salomon, viens à mon secours !
Nous rentrons à l’hôtel à la nuit tombante. Je retrouve Sonia, Kiki, Izhar et les chauffeurs pour prendre un pot sur le toit de l’hôtel. L’ambiance dans le groupe s’est quelque peu dégradée, nous n’avons pour ainsi-dire plus aucun contact avec les autres – en particulier la famille Bidochon et la famille La Baule-.
Au dîner, j’avale un bol de soupe et je vais me coucher car je suis un peu fatiguée.
Pour en savoir davantage :
08:05 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : voyage, ethiopie, parc national, awash
mercredi, 12 mars 2014
45. Carnet de voyage en Éthiopie -10-
Lundi 24 février : en route pour Adama (Nazret).
Izhar nous explique que l’hôtel où nous venons de passer la nuit appartient à un célèbre marathonien éthiopien. Cet établissement attire la jet set d’Addis Abeba qui vient y passer le week-end. Ce matin toutes les belles voitures de la veille ont disparu. Tout ce beau monde est retourné vaquer à ses occupations.
Avant de quitter définitivement Hawasa, nous allons faire un tour au bord du lac voir les pêcheurs en pleine activité.
La première chose qui frappe est le nombre impressionnant de pélicans, mais aussi de marabouts !
— Bouh, l’affreux, que tu as le bec sale !
Sur la rive, les hommes s’activent au dépeçage des poissons et des petits restaurants proposent la dégustation de friture ou de soupe de poissons, tout ça dans une ambiance bon enfant.
Nous reprenons la route en direction du nord. Nous longeons la future autoroute reliant Addis Abeba à Hawasa. Dans quelques années la région sera méconnaissable !
Nous nous arrêtons bientôt au bord du lac Shala. Tout autour coulent des petits rus dont les eaux atteignent les 97°. Voyez les bulles à la surface !
Au loin on aperçoit des flamants roses. Depuis vingt le pompage intensif des eaux du lac pour l’irrigation a fait baisser dangereusement son niveau.
Pause déjeuner : je prends le plat traditionnel (le tips ?). Puis petite balade jusqu’à un embarcadère ; c’est l’occasion de photographier quelques beaux oiseaux
Et encore des marabouts, présents partout ! Jamais de ma vie je n’en avais vu autant en liberté !
Puis nous reprenons la route ; attention, le chargement de coton penche dangereusement :
Nous atteignons l’hôtel à la nuit tombante. Il est situé à l’entré de la ville, dans un havre de verdure et qui dit verdure dit … moustiques ! Une légère odeur d’insecticide règne dans la pièce et le nombre de cadavres gisant au sol en est une preuve. Néanmoins quelques spécimens plus costauds ont résisté. Pas grave, je mettrai la moustiquaire.
Je retrouve Sonia, Kiki et Izhar pour l’apéro journalier, un moment de détente très appréciable. C’est alors qu’arrive monsieur La Baule, tout excité :
— Dis-moi Izhar, tu ne sais pas si je pourrais avoir des cacahuètes ? ( Ah, la bouteille de pastis ne doit pas être encore terminée !).
— Attends, je vais demander !
Et Izhar se renseigne auprès du serveur.
Mais monsieur La Baule est pressé et il repart aussi sec. On saura le lendemain qu’il est parti en ville pour tâcher d’en trouver, en vain.
C’est alors que le serveur nous apporte un assortiment de petites graines toutes chaudes que l’on dégustera à leur santé !
Le dîner traîne en longueur, comme d’habitude. Le service est extrêmement long pour nous qui avons l’habitude de manger à toute vitesse. Plus les jours passent et moins je mange ; je me contente d’une soupe et d’une salade de fruits. En principe je me rattrape au petit déjeuner.
Je rejoins ma chambre avec plaisir car elle est spacieuse et le bureau me donne envie de m’installer et de mettre à jour mon carnet de notes.
À demain !
11:34 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, ethiopie, adama
mardi, 11 mars 2014
44. Carnet de voyage en Éthiopie -9-
Dimanche 23 février : en route pour Hawasa.
Lorsque j’arrive pour le petit déjeuner, je trouve Sonia tout excitée :
— Figure-toi que j’ai trouvé ce matin, dans la salle de bain, une bestiole avec une grosse carapace noire. Puis, dans le bac à douches, ça grouillait de blattes aussi longues que mon pouce ! Beurk …
— Ah non, je n’ai rien vu si ce n’est que je n’avais pas d’eau au lavabo et que le pommeau de la douche ne fonctionnait pas. Je me suis donc lavée au gant de toilette !
Les autres arrivent et c’est le même leitmotiv. On dirait un concours à qui en aurait compté le plus !
Le petit déjeuner n’est pas fait pour nous rendre de bonne humeur : une petite tasse de café et une crêpe, point final !
Bon, voici une journée qui commence plutôt mal.
Nous quittons cet endroit sans regret et à la sortie de la ville nous nous arrêtons sur le marché aux bestiaux.
D’un côté, tout autour de la mosquée, sont regroupés les zébus et de l’autre côté de la route ce sont les chèvres et les dromadaires.
Puis nous reprenons la route. La région est très belle, nous passons d’une vallée à l’autre. La culture du café y est très répandue et nous nous arrêtons à Agre Mariyam pour une dégustation et une pause pipi aussi.
Je n’arrive pas à avaler le café que je trouve beaucoup trop fort et je sors dans la rue faire quelques photos :
L'étal du boucher :
L’après midi, nous traversons une région de cultures fruitières. Sur la route, les jeunes vendent ananas, avocats, oranges, fraises, mangues. Nous demandons alors à Izhar d’en acheter car depuis notre arrivée, nous n’avons guère eu l’occasion de manger des fruits.
Nous sommes dans une région habitée par les Sidamo qui forment une communauté d'environ trois millions d'habitants. Izhar nous emmène alors chez un pasteur qui accepte de nous recevoir dans sa maison traditionnelle.
La route est goudronnée mais dans un état pitoyable et le trafic est intense. Soudain un choc violent à l’avant de la voiture : un cable électrique est soudain venu percuter la voiture. Plus de peur que de mal par chance ! Le temps change, le vent s’élève et le ciel prend des teintes sombres. L’orage n’est pas loin.
Nous arrivons le soir à Awasa. Quand nous pénétrons dans les jardins de l’hôtel, nous n’en croyons pas nos yeux : sur le parking, que des grosses voitures neuves et dans les jardins des gens bien habillés qui dînent au son d’une musique d’ambiance ; Les chambres sont impeccables, mon lit est parsemé de pétales d’hibiscus. Le confort quoi ! Ça va nous changer de la veille.
— Sonia, si on allait prendre un gin tonic ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Comme il n’y avait plus de place, le serveur nous installe une table supplémentaire. Des éclairs sillonnent le ciel noir ; finalement il pleuvra dans la nuit.
Nous nous retrouvons bientôt à trois pour le dîner, Kiki étant arrivé entre temps.
Il nous a fallu attendre plus d’une heure pour obtenir le premier plat. Les autres membres du groupe arrivent bientôt. Ayant fini la salade de fruits, je prends congé de tout le monde.
— Bon appétit et à demain !
J’apprendrai qu’après notre départ, Muriel Robin, qui ne tient pas en place plus de cinq minutes, a pris les choses en mains ; elle a tout d’abord montré aux serveurs comment on débarrasse une table puis elle est allée en cuisine pour « secouer » les cuisiniers. Il y a des fois où l’on a honte de dire que l’on est Français !
08:40 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, ethiopie, hawasa