lundi, 27 juillet 2020
La Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude
Les Saintes-Chapelles ont été construites en France entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle. Elles sont toutes sur le modèle de la première Sainte-Chapelle du palais de la Cité à Paris qui fut fondée par Louis IX -saint Louis- en 1248.
Selon la médiéviste Claudine Billot, elles se reconnaissent à cinq critères :
1. C'est la chapelle d'un palais ou d'un château royal ou princier.
2. Elle est fondée par saint Louis ou l'un de ses descendants.
3. Elle abrite dans un reliquaire une relique détachée de la Vraie Croix ou de la sainte couronne d'épines.
4. Elle suit un plan architectural semblable au modèle parisien, à nef unique, avec de hautes verrières et des renforts, un toit d'ardoises à forte pente surmonté d'une flèche.
5. C'est un lieu d'offices célébrés "à l'usage de Paris" par des chanoines.
Sept de ces onze Saintes-Chapelles ont subsisté : celles de Paris, Vincennes, Riom, Châteaudun, Aigueperse, Champigny-sur-Veude et Vic-le-Comte.
Ont disparu les Saintes-Chapelles du Gué-de-Maulny, du Vivier-en-Brie, de Bourbon-l'Archambault et de Bourges.
Venons-en maintenant à la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude :
Elle fut érigée en même temps que le château à partir de 1499 par Louis Ier de Bourbon, comte de Vendôme, l'un des petits-fils de saint Louis.
Cette chapelle est décorée de onze verrières qui racontent trois histoires sur trois niveaux :
- Au niveau supérieur, ce sont des scènes de la Passion du Christ:
- Au niveau intermédiaire, on peut y voir des épisodes de la vie de saint Louis :
- Enfin, au niveau inférieur, ce sont les portraits des couples formant la généalogie des ducs de Bourbon-Montpensier :
Les verrières furent endommagées par un ouragan en 1711, puis en partie descellées au moment de la Révolution. La dernière restauration date des années 1974-75.
Les vitraux ont été classés aux Monuments Historiques en 1911.
Quid du château ?
Une gravure permet d'imaginer l'ensemble :
Or, vers 1635, le puissant cardinal de Richelieu envisage de construire son propre château ainsi qu'une ville à son nom. Le lieu choisi n'est qu'à une dizaine de kilomètres de Champigny-sur-Veude. La présence si proche du château de Champigny-sur-Veude, qui à cette époque appartenait à Gaston d'Orléans, le frère du roi Louis XII, porte ombrage à Richelieu qui réussit à acquérir les lieux pour ensuite les faire démolir. Les pierres serviront à la construction de son propre château.
Gaston d'Orléans :
La Sainte-Chapelle sera sauvée de justesse grâce à l'intervention de l'évêque de Poitiers et du pape Urbain VIII qui y avait officié.
Le pape Urbain VIII :
Les communs du château ( les anciens haras) restent également en place. Après le décès du cardinal, la descendante de la famille des Bourbon-Montpensier fera un procès-qu'elle gagnera- pour récupérer ses biens. C'est elle qui eut alors l'idée d'aménager les haras en lieu d'habitation.
Dans les années 80, le château est la propriété de Japonais qui avaient envisagé de démonter la Sainte-Chapelle et ses vitraux pour les transporter au Japon.
De nos jours, les propriétaires sont des Américains. Selon le gardien, ils viennent chaque année au mois de juillet.
Si vous désiriez visiter ce lieu chargé d'histoire et qui mérite vraiment le détour, je vous mets les coordonnées du gardien :
Pour en savoir davantage :
09:53 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sainte chapelle, touraine
mercredi, 01 juillet 2020
Road trip dans le 3-7, saison 2 -5-
Notre sixième étape sera à Faye-la-Vineuse (253 habitants).Les habitants se nomment les Fagiens.
Le village est situé sur un promontoire d'où culmine la belle église Saint-Georges qui fut une collègiale au XIe siècle. Au Moyen-Age, on comptait plus de 10 000 habitants dans ce qui fut une cité fortifiée. Les guerres de religion du 16e siècle opposèrent à plusieurs reprises catholiques et protestants et finirent par provoquer le déclin de la cité.
Un de mes ancêtres naquit à Faye au milieu du XIXe et y exerça le métier de sabotier. Sa demeure était peut-être l'une de ces jolies maisons autour de l'église ?
L'église est ouverte. À l'intérieur :
ainsi que quelques beaux vitraux dont Saint-Georges terrassant le dragon :
Un peu plus loin , on aperçoit la devanture d'une épicerie. Cela devient si exceptionnel que cela mérite d'être indiqué !
Septième arrêt : Braye-sous-Faye (310 habitants).
L'église Saint-Jean-Baptiste est située sur une jolie petite place ombragée.
Enfin, dans les environs, notons la présence du château de Poulesse (propriété privée) :
Nous avons rempli notre programme de la journée. Retour à la maison !
Lors de notre prochaine sortie, nous partirons au nord du département.
À suivre
09:34 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine, patrimoine
dimanche, 28 juin 2020
Road trip dans le 3-7, saison 2 -4-
Quatrième halte à Razines (236 habitants) :
L'auberge située face à l'église Sainte-Catherine nous parait bien attrayante et nous nous y arrêtons pour le déjeuner.Au menu : tomates farcies. Nous déjeunons dans la cour intérieure où tout un pan de mur est recouvert de passiflores.
Sur le monument aux morts, ces plaques en souvenir de deux soldats tués durant la 1ère guerre mondiale.
Dans les environs, nous trouvons deux châteaux qui proposent des chambres d'hôtes :
Le premier est le château de Chargé : pour plus de renseignements, cliquez ICI.
En face de l'entrée du château, sur le côté droit de la route se dresse cette jolie petite chapelle :
Le second est le château de Milly :
Cinquième arrêt : Jaulnay (258 habitants)
Le village est traversé par la départementale reliant Richelieu à Châtellerault. C'est une voie où le trafic est assez intense, mais, malgré tout, les commerces ont baissé le rideau les uns après les autres. Mais Joël, le garagiste, ainsi que monsieur le maire, font de la résistance.L'année dernière j'avais vu, sur France- 2, un reportage tourné à Jaulnay et intitulé " Le village qui ne voulait pas mourir ". Je vous mets le lien en bas de la note. Vous verrez, c'est émouvant !
Effectivement quand on arrive, on aperçoit tout de suite le garage. On y fait halte car on est à la recherche d'un château, le château du Chillou précisément. C'est un château fort médiéval dont la construction remonte au XIIIe siècle. Les actuels propriétaires ont lancé un appel à don sur Internet pour financer les importants travaux de consolidation. Leur projet de rénovation a été retenue par la fondation du patrimoine créée par Stéphane Bern.
Pour l'historique, reportez-vous ICI.
À suivre
Pour en savoir davantage :
1 - Le village qui ne voulait pas mourir
Soyez patients, il y a environ une minute de publicités avant le début du reportage !
2- Le château du Chillou
07:07 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : touraine, patrimoine
samedi, 27 juin 2020
Road trip dans le 3-7, saison 2 -3-
Lundi 22 juin : Catherine et moi reprenons la route, profitant d'une météo qui s'annonce clémente. Aujourd'hui, nous avons prévu la visite de 7 communes du Richelais, ainsi que la visite de la Sainte-Chapelle située à Champigny-sur-Veude.
Premier arrêt à Brizay (280 habitants au dernier recensement) au sud de L'Ile-Bouchard.
Vue de l'église Saint-Pierre :
Naturellement - je devrais plutôt dire malheureusement - plus aucun commerce d'ouvert. Même pas un chat dans les rues. L'ancienne école a été transformée en habitation.
On reprend donc la route. J'avais noté deux châteaux à voir dans les environs :
- Le château de la Commanderie qui propose aujourd'hui des chambres d'hôtes, voir le lien ICI.
- Le château du Haut-Brizay qui ne se visite pas.
Comme nous passons par Champigny-sur-Veude, nous nous arrêtons pour visiter la Chapelle-Sainte. J'aurai l'occasion d'y revenir dans une prochaine note.
Deuxième arrêt à Courcoué ( 255 habitants) :
La mairie , à laquelle est accolée l'ancienne école, est imposante et très bien restaurée. Juste à côté se trouve l'église Saint-Denis.
Aucune trace de commerces par contre.
Troisième arrêt à Braslou (306 habitants) :
À côté de l'église Notre-Dame se trouve la mairie, sans doute l'une des plus petites du département.
Ah, un commerce !
Puis un autre qui semble définitivement fermé.
Un peu plus loin, un lavoir est alimenté en eau par une petite fontaine située devant.
À suivre
08:39 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine, villages
vendredi, 12 juin 2020
Road trip dans le 3-7, saison 2 -2-
Mercredi 10 juin 2020 :
Après la pause déjeuner dans un snack de L'Ile-Bouchard, nous repartons en vadrouille.
Quatrième arrêt : Theneuil ( 298 habitants).
Dans le bourg on trouve l'église de la Sainte-Trinité, avec son bénitier extérieur.
De l'autre côté de la route— appelée "Grande Rue"— subsistent quelques très vieilles maisons délabrées, conservant néanmoins quelques beaux restes.
Vue sur les champs de colza au loin :
Sur la commune, on peut également trouver deux anciens moulins à vent : celui de Terrefort, situé en plein champ. Il n'a plus de toiture ni d'ailes. Nous étions trop loin pour le photographier. L'autre moulin, qui a conservé sa toiture, est le moulin de la Planche. Faute de renseignements suffisants et n'ayant rencontré aucune âme qui vive, nous abandonnons la recherche.
J'avais noté également la présence d'un château sur la commune, le château du Temple. En fait, ce château se situe beaucoup plus près de L'Ile-Bouchard que de Theneuil et domine la vallée de la Vienne. Durant notre pause, nous l'avions aperçu sur les hauteurs.
Retour donc à L'Ile-Bouchard ! Dans le bourg, on demande à deux ouvriers de nous indiquer la route. Le premier n'est pas du coin; quant au second, un petit jeune, il n'a jamais entendu parler du château du Temple !
— Et comment fait-on pour trouver l'entrée du château que l'on aperçoit d'ici ?
— Ah, celui-là ... Et bien, tournez à gauche, puis à droite et suivez la rue !
Voilà, nous y sommes, et c'est bien le château du Temple que j'avais déjà vu en photo. Surprenante cette demeure de style néogothique !
Le château fut construit vers 1886 sur une colline artificielle dominant la Vienne pour Jean Lhuillier, directeur du Crédit foncier égyptien. De 1980 à 1986, il fut la propriété de la chanteuse Nana Mouskouri, puis il fut acquis par Svetlana Levashov et son mari, homme politique et écrivain russe. Svetlana Levashov décéda en 2012.
Quelques cartes postales anciennes :
Le 18 novembre 2015, le mobilier et les œuvres d'art du château furent mis en vente aux enchères à L'Ile-Bouchard. Le 29 janvier 2016, c'est la mise en vente aux enchères publiques du château qui se déroule à Tours.
Le château fait 620m2 habitables, répartis sur 12 pièces. La mise en vente débuta à 75 000 euros et le château fut acquis pour la somme de 560 000 euros par un couple de Parisiens désireux d'en faire une résidence secondaire.
La porte d'entrée du château est toujours dans son jus. Les herbes ont envahi les parterres de chaque côté de l'allée et les deux armures ont disparu.
Juste à côté de cette entrée du château, nous découvrons alors une petite merveille de l'architecture romane ; il s'agit des vestiges de l'ancien prieuré Saint-Léonard de L'Ile-Bouchard.
Voici l'historique affiché à l'entrée du site :
La généalogie me rattrape bientôt quand je lis qu'un certain Jean BONNEAU fut un des prieurs de Saint-Léonard. Il faisait partie de cette famille BONNEAU, présente dès le début du XVIIe siècle sur la paroisse Saint-Maurice et qui compta plusieurs vignerons, mais aussi un bon nombre de curés ! Dans l'ascendance de mon mari, j'ai trouvé sa présence lors d'un mariage survenu en 1752. Parmi les membres de la famille BONNEAU, on compte : Jean, curé de Saint-Léonard, Louis, curé de Saint-Épain, un autre Jean, curé de Chézelles et enfin Pierre, chapelain de Theneuil ! Pas étonnant si je n'ai plus retrouvé de descendants.
Voici quelques uns des magnifiques chapiteaux sculptés:
Il nous reste deux étapes dans notre programme : tout d'abord Brizay (280 habitants). Mais nous ne trouvons pas la direction et nous filons alors vers :
Cinquième arrêt : Trogues, 310 habitants.
Nous sommes obligés de revenir à L'Ile-Bouchard pour traverser la Vienne car la commune est sur la rive droite.L'église Saint-Romain, de style néogothique, fut construite en 1879. Elle est située à l'écart du bourg, sur une place ombragée, et domine la vallée de la Vienne.
Sur la route menant à Sainte-Maure, on peut apercevoir, émergeant des broussailles, une imposante cheminée. Il s'agit de l'ancienne usine Testu, qui produisait de la chaux. Dans les bois situés à l'arrière, on peut encore voir l'ancienne voie de chemin de fer.
La journée s'achève, nous avons à peu près rempli le programme fixé. Je vous donne rendez-vous prochainement pour une autre balade.
Pour en savoir davantage :
Vente aux enchères du château du Temple
11:55 Publié dans Balades tourangelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : touraine, patrimoine