mercredi, 10 mars 2010
88. Vous avez dit 10 mars ?
Le 10 mars ? Une date parmi tant d'autres. Et pourtant ce jour-là :
1793 : la Vendée s'insurge contre le gouvernement de la Convention. Création du Tribunal Révolutionnaire.
1794 : Robespierre fait arrêter Danton et les Montagnards qu'il juge trop « indulgents ».
1831 : le roi Louis Philippe crée la Légion Étrangère.
1905 : première révolution à Saint-Pétersbourg suite à la défaite des Russes face aux Japonais.
1910 : la Chine abolit l'esclavage.
1920 : naissance de Boris Vian.
1939 : inauguration du Palais de Chaillot à Paris.
1944 : on découvre un charnier chez le docteur Petiot. Il reconnaîtra 19 meurtres sur les 24 dont on l'accuse et sera guillotiné le 25 mai 1946.
1945 : bombardement sur Tokyo qui fera 100 000 morts.
1957 : le gouvernement chinois lance sa campagne sur la limitation des naissances.
1977 : Albert Spaggiari s'évade du Palais de Justice de Nice où il était entendu pour le casse de Nice.
1983 : mort du poète Paul Géraldy.
1986 : mort de l'acteur américain Ray Milland.
C'est mon anniversaire.
08:13 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (13)
jeudi, 18 février 2010
64. Le 5 juillet 1962
Le soleil écrase de sa chaleur la longue avenue qui conduit jusqu’à la gare maritime. Cependant monsieur L. n’a guère le temps d’y songer. Ses préoccupations du moment sont tout autres. Tenant fermement sa valise d’une main, il accélère le pas. Derrière lui il entend les crépitements des mitraillettes dont le bruit se rapproche dangereusement. Il a peur, monsieur L., peur de ne pas arriver à temps pour être à l’abri. A l’abri de quoi et de qui au juste ?
Nous sommes à Oran le 5 juillet 1962. Depuis 3 jours, l’Algérie est officiellement indépendante. Les scènes de liesse ont fait place maintenant aux règlements de compte. Il faut du sang, encore et toujours, comme si ces quatre années n’en avaient pas vu assez couler dans chaque camp. Alors, ce 5 juillet 1962, dans les rues d’Oran s’organise la chasse aux Européens. Des hordes d’exaltés que personne ne peut (ou ne veut) contrôler abattent tous ces abominables colons, ces profiteurs, ainsi que certains mouvements politiques français aimaient à les représenter. Les colons, les profiteurs, il y en eut, certes, mais pas dans la proportion indiquée et ceux-là n’avaient pas attendu 1962 pour quitter l’Algérie.
Profiteur, monsieur L. ? Il ne s’est jamais posé la question en ces termes. Il se souvient de son arrivée en Algérie, juste avant la deuxième guerre mondiale. Il venait de se marier avec une jeune infirmière et tous deux avaient choisi de s’installer à Mostaganem, dans l’Oranais. Elle soigna les plus démunis jusqu’au jour où, atteinte d’une grave maladie, elle dut être renvoyée en France où, malheureusement elle décéda peu de temps après son retour, en novembre 1945.
Monsieur L., quant à lui, était surveillant général au lycée Laperrine à Sidi-bel-Abbès.(n°17 sur la photo).En 1955, il s’était remarié avec une veuve dont le mari s’était fait tuer en Indochine. Elle avait deux filles.
« Encore une chance qu’elles aient pu partir avant ! » se dit-il en s’épongeant le front et en constatant avec effroi que les bruits se rapprochaient dangereusement.
Sa femme et les deux fillettes avaient réussi à prendre un avion peu de temps auparavant. L’avion avait été pris sous le feu des balles mais, par chance, il avait tout de même réussi à décoller. De les savoir en sécurité lui redonna de la force pour continuer son chemin.
Soudain, une vieille camionnette qui venait de le doubler, s’arrêta et il entendit une voix crier :
« Montez vite, monsieur L. ! Vite, vite, ils arrivent ! »
Monsieur L. reconnut alors un boulanger de Sidi-bel-Abbès de ses connaissances. La voiture redémarra aussitôt et fonça jusqu’à la gare, ceinte par l’armée française qui avait reçu des ordres de ne pas intervenir –ou plutôt disons qu’elle n’avait reçu aucun ordre précis, donc elle ne bougea pas !-.
Juin 1967 : monsieur L. est surveillant général au lycée Montaigne de Bordeaux. Ce matin-là il a rendez-vous avec le père d’un élève dont l’absence injustifiée depuis plusieurs jours inquiète l’administration du lycée.
Le père de l’élève en question n’est autre que notre boulanger de Sidi-bel-Abbès. Son fils Alain, sur un coup de tête, est parti se battre au côté de l’armée israélienne durant la guerre des six jours.
— C’est ennuyeux car votre fils Alain va rater les épreuves du bac !
— Que voulez-vous, il faut bien que jeunesse se passe ! répond avec philosophie l’ancien boulanger.
Monsieur L .me raconta cette anecdote de sa vie un jour que nous étions allés lui rendre visite à Bordeaux, en 1993, peu avant sa mort. C’était mon beau-père. Quant au boulanger, il s’appelait Afflelou. Son fils, Alain, c’est celui dont on dit à la télé : « Il est fou Afflelou ! »
13:02 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (9)
lundi, 11 janvier 2010
10. Maman les p'tits bateaux
La mise à l'eau avait été effectuée le 11 mai 1960 aux chantiers navals de Saint-Nazaire en présence du général de Gaulle. Après, on connait l'histoire...
Aujourd'hui le rêve de voir un nouveau France sur les mers n'a pas totalement disparu. Un projet est en cours pour faire revivre un nouveau paquebot.
Voyez plutôt ICI.
La concurrence est rude quand on voit les nouveaux paquebots de croisière qui sortent actuellement des chantiers navals de différents pays. Des bateaux de plus en plus gigantesques, véritables villes flottantes destinées à embarquer le plus de touristes possibles (rendement oblige). Nous sommes en pleine démesure !
Voici l'un des derniers paquebots sortis des chantiers navals finlandais : l'Oasis of the Seas :
08:05 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : paquebot, france, inauguration
lundi, 04 janvier 2010
4. L'étranger
Le 4 janvier 1960, l'écrivain Albert Camus trouvait la mort dans un accident de voiture. Depuis novembre 2009 on peut revoir dans les salles de cinéma le film "L'étranger" réalisé par Visconti. Le film avait été présenté au Festival de Venise en 1967 et les critiques avaient été assez mauvaises.
Le film est une adaptation fidèle du roman qui fut écrit par Camus en 1942. L'histoire d'un homme, Meursault, qui semble étranger à tout ce qui l'entoure.
J'avais été voir le film à sa sortie en salle et j'avoue que je m'étais beaucoup ennuyée - tout comme à la lecture du roman d'ailleurs-. Ce personnage de Meursault est tellement passif qu'on a envie de le secouer. Il ne semble sensible qu'à la chaleur extrême qui règne dans cette Algérie ( de très beaux plans). Mais on ne peut critiquer l'interprétation magistrale de Mastroianni !
Dans les autres rôles, citons : Anna Karina, Bernard Blier, Bruno Cremer.
Alors, si l'envie vous en dit, allez le voir au cinéma ou lisez le roman. C'est un classique de la littérature française.
Voici un extrait du film, au moment où Meursault arrive à l'asile où sa mère vient de mourir :
" Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier." (L'étranger, Albert Camus, 1942).
17:40 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : l'étranger, albert camus, film, luchino visconti
mercredi, 16 décembre 2009
463. Disparition inexpliquée
Le brouillard est très épais ce 15 décembre 1944 sur la campagne anglaise.
Cependant l'homme doit impérativement se rendre à Paris pour accueillir son orchestre et faire un récital à l'Olympia. Aussi embarque t-il à bord du petit avion et peu après l'avion décolle du sol anglais en direction de la France.
L'avion n'arrivera jamais à destination. D'aucuns prétendent que l'homme aurait fui vers une destination mystérieuse.
Il nous reste sa musique qui n'a pas pris une ride !
04:11 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : disparition, glenn miller, tromboniste