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dimanche, 05 avril 2009

111. Les coulisses de la malbouffe

Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es…

Quand je vais faire les courses dans une grande surface, j’aime bien regarder ce que contiennent les chariots des gens. J’observe plus particulièrement la nourriture. Les pizzas ont une place de choix, suivies de très près par les morceaux de poulets ou de dindes à toutes les sauces. La bouffe industrielle connait de beaux jours.

Hier j’ai vu les premiers melons.

Déjà ? Ah oui, c’est vrai qu’ils proviennent de la République Dominicaine et qu’ils ont voyagé par avion pour parvenir sur nos tables.

Ne parlons pas des tomates et des fraises espagnoles qui maintenant sont sur nos étals l’année durant. Non seulement elles sont dégueulasses mais en plus elles sont pleines de pesticide.

Et pourtant les gens en achètent !

Le bio est à la mode, les industriels ne sont pas fous, ils ont refait leurs emballages. Je ne sais pas si vous avez remarqué les étiquetages, mais le bio est partout ! Mais de quel bio parle t-on ? La même merde est en vente, bien souvent seul l’emballage a changé !

Idem pour les produits provenant du commerce équitable. Ils étaient très peu présents dans les rayons. Mais hier, quand j’ai voulu acheter du café, je me suis aperçue qu’il y avait au moins une dizaine de paquets différents, tous provenant , soi-disant, du commerce équitable : Pérou, Guatémala, Mexique, Costa-Rica …Tous les pays d’Amérique du sud étaient là, avec quelques pays d’Afrique. Cela me laisse songeuse. On ne nous prendrait pas pour des andouilles ?

D’autres produits qui ont la côte sont ceux qui vantent les bienfaits pour la santé : ceux qui contiennent du bifidus, des Omega 3, j’en passe et des meilleurs sans doute…

Bref, on ne sait plus à quel saint se vouer. Et pourtant il faut bien manger. Oui, mais quoi ?  

Prenons l’exemple des œufs. Vous savez certainement que les œufs portent un numéro inscrit en rouge sur leur coquille. Ce numéro va de 0 à 3 (ou 4).

Les chiffres 0 et 1 garantissent que les œufs ont été pondus par des poules élevées en liberté. Les œufs portant les chiffres 2 et 3 proviennent de poules élevées en batterie.

J’ai trouvé l’adresse d’un marché bio. Il regroupe des agriculteurs de la région et proposent des paniers de légumes de saison. Ils viennent à Joué-les-Tours  le jeudi après-midi. Je pense que je vais essayer la formule et je vous donnerai mes impressions.

marchédelafaim.jpgMais passons à des choses plus dramatiques :

«  Chaque jour, cent mille personnes meurent de faim. L’agriculture mondiale peut nourrir sans problème douze milliards d’individus. Autrement dit, chaque enfant qui meurt de faim est en fait assassiné. »

Ces propos ont été tenus par Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation.

Il faut absolument que vous regardiez le film de Erwin Wagenhofer, We feed the world, qui passe mardi 7 avril à 20h45 sur Arte !

Après cela, je pense que vous ne mangerez plus de la même façon.

 

jeudi, 12 mars 2009

83. Fin de la polémique ?

cauchemar.jpgLa Cour d’Appel de Paris vient de rendre son jugement à propos de l’affaire qui oppose l’historien franco-suisse François Garçon au réalisateur autrichien Hubert Sauper.

Vous vous souvenez sans doute du film « Le cauchemar de Darwin » ?

Le film, dès sa sortie, a donné lieu à une violente polémique. Les détracteurs, dont François Garçon, ont accusé le cinéaste de menteur, détournant les images de leur contexte véritable, et donnant  ainsi une image fausse de la réalité qui, toujours selon F.Garçon, n’est pas aussi horrible qu’on peut le supposer. Il a d’ailleurs sorti un livre pour démontrer la prétendue supercherie du film.cauchemarlivre.jpg

Ce qui me gêne dans tout ça, c’est que l’on ne sait plus QUI croire. On a la fâcheuse impression d’être manipulés comme de vulgaires marionnettes. 

Rien n’est tout blanc ou noir. Mais faire la part des choses est extrêmenent difficile. Personnellement j’aurai plutôt tendance à croire le cinéaste. D’abord parce qu’il a séjourné assez longtemps sur place pour mieux se rendre compte de la réalité de la situation.

Pour sa part, François Garçon n’a effectué un séjour que de 12 jours. Il accuse Hubert Sauper d’avoir payé les enfants pour leurs témoignages. Il déclare que le pays n’est pas si pauvre que ça puisque les gens ont tous un portable !!! … Cette déclaration ne tient pas la route. J’ai été moi-même assez surprise de constater que l’on trouve des réseaux de téléphonie mobile dans tous les villages perdus de l’Afrique. Les gens n’ont rien à manger mais ils ont un portable… Une des aberrations du système actuel.

 

Bref, le verdict est tombé : la condamnation de François Garçon pour diffamation est maintenue. Pour ma part, je continue de boycotter les filets de perche du Nil. La raison en est simple : je n’aime pas le poisson.

samedi, 20 décembre 2008

Les trois mousquetaires en Touraine

J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de quelques films tournés en Touraine :

Van Gogh de Pialat, le grand amour de Pierre Etaix, ou encore Marie-des-Angoisses de Michel Bernheim.troismousquetaires.jpg

Aujourd’hui je vais vous parler d’un film muet, un chef-d’œuvre du genre datant de 1921. Plusieurs scènes de ce film furent tournées en Touraine. Ce film fut réalisé par Henri Diamant-Berger et retrace l’épopée des Trois mousquetaires, d’après le roman d’Alexandre Dumas. Le film était composé de 12 épisodes de 60 minutes chacun.

En 2001, une nouvelle version réapparut, restaurée et numérisée. Le film reste néanmoins assez difficile à se procurer.

 

 

maisonrouge1.jpgTransportons-nous à Chinon : devant la Maison Rouge nous pouvons assister à un combat à l’épée.

A Richelieu, les portes de la ville sont censées représenter les portes de Paris.

A Azay-le-Rideau, le château illuminé par un gigantesque feu d’artifice est censé être la demeure du duc de Buckingham à Londres.

Enfin, le cadre majestueux du château de Chenonceau sert de décor pour plusieurs scènes du film : tour.jpg

La Tour des Marques devient la Tour de Portsmouth où est enfermée l’intrigante Milady, ou encore le pavillon d’Estrées où d’Artagnan donne rendez-vous à Constance Bonacieux.

maison.jpg

Enfin, l’adorable chaumière située un peu à l’écart du château devient la demeure de la fiancée d’Athos qui n’est autre que Milady !

Bref une plongée dans l’histoire et l’action !

dimanche, 23 novembre 2008

Van Gogh en Touraine

vangogh.jpgAu début de l'été 1990, Maurice Pialat est venu en Touraine pour tourner "Van Gogh". Le tournage a eu lieu principalement dans le Richelais. Quelques figurants locaux apparaissent dans le film, parmi lesquels François Pagé, artiste-peintre ayant fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Tours.

Il joue le rôle d'un peintre et figure en bonne place dans la distribution. Il participa à la décoration du silo à grain situé près de la gare de Richelieu et qui fut transformé en bordel pour les besoins du film.

Mais ce que je ne savais pas, et je viens de l'apprendre en lisant le livre sur "Le cinéma en Touraine", c'est que c'est lui l'auteur du trompe-l'œil que l'on peut voir à Loches, sur le mur de l'ancienne école primaire et qui représente Jacques Villeret !

villeret.jpg

Pour en savoir plus sur François Pagé.

samedi, 22 novembre 2008

Gloire et décadence

hotelgouin.jpgEffervescence rue du Commerce  à Tours en ce début de soirée devant l’hôtel Gouin. Nous sommes le 15 juin 1935 et va débuter le tournage du premier long métrage parlant dans la ville, Marie-des-Angoisses, d’après le roman de Marcel Prévost. mariedesangoisses.jpg

Arrive alors la belle Mireille Balin qui fut la star des années d’avant-guerre. On retrouve autour d’elle Pierre Dux, Françoise Rosay et d’autres acteurs moins connus.

Mais revenons à Mireille Balin. Elle tourna plusieurs films avec Jean Gabin dont le plus célèbre fut Pépé le Moko, film de Julien Duvivier tourné en 1936. mireillebalin.jpg

Durant la guerre, elle s’éprend d’un jeune officier autrichien de la Wehrmacht, Birl Desbok. A la Libération, elle tente de s’enfuir avec lui en Italie, mais ils sont arrêtés. La suite est une longue descente en enfer pour cette femme. Battue et violée par ceux qui l’ont arrêtée, baladée dans la ville de Nice sous les huées et emprisonnée. Quand elle sort de prison, le 3 janvier 1945, c’est une femme brisée et ruinée. Elle est hébergée chez sa cousine Thérèse à Paris. Mais cette dernière décède dans un accident d’avion en 1957.

En 1961, Mireille Balin est alors recueillie par l’association «La roue tourne» qui lui permet d’avoir un toit pour  s’abriter. Elle meurt dans la misère totale et dans l’oubli le 9 novembre 1968. Sans l’aide de l’association, elle aurait été enterrée dans la fosse commune.

jeantissier.jpgElle repose maintenant au cimetière de Saint Ouen, carré 31, et depuis 1973 elle n’est plus seule. Un autre acteur célèbre est venu la rejoindre : il s’agit de Jean Tissier.

Triste histoire, n’est-ce pas ?

Un livre a été publié sur la vie de cette actrice. Il s’agit de « Mireille Balin ou la beauté foudroyée» paru aux Éditions de la Manufacture en 1989 et écrit par Daniel Arsand. Hélas, ce livre est devenu introuvable !