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jeudi, 16 janvier 2020

Bienvenue à La Salle -2-

Aujourd'hui, je vous invite à flâner dans les allées du cimetière. Je me suis attardée sur des détails d'architecture et des décorations qui rendent ce lieu très intéressant à découvrir. Jugez-en par vous- mêmes :

 

dimanche, 12 janvier 2020

Bienvenue à La Salle

Je vous propose de découvrir le cimetière de Tours, appelé cimetière La Salle

Un petit peu d'histoire :

Avant la Révolution, Tours intra-muros comptait quatorze paroisses ayant chacune son propre cimetière. À la fin du XVIIIe, deux cimetières furent construits pour remplacer les cimetières paroissiaux :

- Le cimetière Saint-Jean des Coups, à l'est, situé à l'emplacement de l'actuel parc Mirabeau.

- Le cimetière des Acacias, à l'ouest, situé à l'emplacement de l'actuelle place Nicolas Frumeaud. 

Mais, établis en pleine ville et de surcroît en zone inondable, ils ne sont pas conformes aux prescriptions légales. Aussi, en 1856, la ville achète un terrain situé rive droite de la Loire,sur la commune de Saint-Symphorien (rattachée à Tours en 1964). Le nom de La Salle donné à ce nouveau cimetière proviendrait du nom du lieu-dit (le nom apparaît sur la droite du plan) :

tours,cimetiere

À partir de 1858, toute inhumation dans les deux anciens cimetières est interdite.

Au fil du temps il s'est agrandi, notamment en 1871 par le rachat de la propriété de la Chenardière. Aujourd'hui il couvre une superficie d'environ 13 hectares.  

tours,cimetiere

Il y a trois entrées, deux situées rue Saint-Barthélémy, et la troisième, au nord, rue Frédéric Chopin.

La ville de Tours a édité une petite plaquette référençant quelques 40 personnalités tourangelles inhumées dans le cimetière et indiquant l'emplacement de leurs tombes, sur le modèle fourni au Père-Lachaise à Paris. C'est bien pratique !

tours,cimetiere

Je suis donc partie à la recherche de ces tombes. À l'heure actuelle il doit m'en manquer une ou deux. Entre-temps, je m'égare un peu dans les allées, attirée par d'autres tombes remarquables.

À partir de là, je fais des recherches généalogiques sur les noms, essayant de retracer l'histoire de ces familles.

Bref, me voilà engagée dans un travail qui va m'occuper pendant un bon bout de temps ! Ceci dit, ça tombe bien car je n'ai rien d'autre à faire.

Commençons tout de suite avec deux tombes de libres penseurs :

La première est celle de la famille Boyer. On ne peut que la remarquer très vite car elle est tout en mosaïque rouge, ce qui dénote évidemment dans un cimetière !

tours,cimetiere

tours,cimetiere

Je n'ai trouvé aucun renseignement aux archives sur cette famille.

tours,cimetiere

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Soyons les meilleurs, nous serons les plus forts

La seconde est encore plus secrète car n'y figure aucun nom :

tours,cimetiere

À suivre   

mardi, 07 janvier 2020

Tours qui disparaît -4-

Planche XXXV. — Grande-Rue

Logis de " La Pucelle armée ". Deux maisons contiguës portaient autrefois cette enseigne, prise, peut-être, par le successeur de l'armurier Colas de Montbazon qui, en 1429, fabriqua l'armure de Jeanne d'Arc.

tours,maison,pucelle armee

L'une d'elles, à laquelle pendait primitivement l'enseigne de " l'Homme Armé " , a été remplacée par une maison moderne ; celle représentée pl. XXXV date de la fin du XVe siècle, ou du commencement du XVIe.

Elle fut adjugée le 6 septembre 1749 au sieur Toussaint Lambron Patas, marchand bourgeois à Tours, après le décès de d'Anne Monmousseau, veuve de  Jean-Baptiste Valois, procureur, qui en était propriétaire ; elle appartenait en 1677 à Michel Falaiseau, bourgeois de Tours.

Elle porte actuellement le n° 39 de la rue Colbert.

Voici ce que nous dit Edouard Gatian de Clérambault au sujet de cette belle demeure toujours existante :

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Dans les archives j'ai retrouvé un Michel Falaiseau, marchand, né à Tours en septembre 1640 et baptisé le 10 septembre 1640 au temple (protestant). Il se serait marié à Blois (église-Réformée) le 21 septembre 1664 avec Maguerite Baignoux et serait mort le 1er janvier 1687 paroisse St-Denis à Tours. Cela reste une probabilité.

Quant à Jean-Baptiste Valois, il était procureur au baillage et siège présidial de Tours. Marié une première fois, il se  remarie le 31 janvier 1735 à Tours (St-Saturnin)  avec Anne Monmousseau (parents non identifiés). 

Avant-après :

tours,maison,pucelle armee

C'est ma dernière note concernant les vieilles demeures recensées par Gatian de Clérambault. En effet, je n'ai pas réussi, pour l'instant, à en identifier d'autres. 

 

dimanche, 05 janvier 2020

Tours qui disparaît -3-

Planche XVIII. — Passage du Cœur-Navré

Ce passage, qui date du XVe siècle et peut-être d'une époque antérieure, va de la place Foire-le-Roi, n° 17, à la rue Colbert, n°64.

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Son nom lui vient d'une enseigne représentant un cœur percé d'une épée, qui pendait à l'une de ses maisons.

En 1562, Jehan Boutault, maître armurier, y habitait, à l'angle de la place Foire-le-Roi. 

Ce passage appartenait à différents propriétaires et dépendait du fief de l'abbaye de Saint-Julien, paroisse de Saint-Pierre-du-Boille.

J'ai trouvé un complément d'informations concernant le sieur Boutault dans le livre du Dr Giraudet, Les artistes tourangeaux, 1885. Voici ce qu'on y apprend :

" Jehan Boutault dit Cœur-Navré. Au mois de septembre 1562 il figure dans les comptes municipaux comme ayant reçu une somme de trois écus d'or pour l'achat par la ville de trois épées de sa forge, offertes en présent à un héraut du roi de Navarre et aux deux trompettes venus de Blois " pour sommer la ville de rendre l'obéissance au roi et faire chasser l'étranger." 

Nous avons rencontré le nom de cet armurier pour la dernière fois en 1569, dans un rôle dressé pour la distribution de blé à un grand nombre de personnes atteintes par la disette."

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Le passage du Cœur-Navré existe toujours. Les murs sont recouverts de divers graffitis et le sol jonché de détritus divers.

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Avant-après : 

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samedi, 04 janvier 2020

Tours qui disparaît -2-

PL. XVI.  — Rue de la Moquerie

Maison dont la construction remonte au XVe siècle, à l'angle de la rue de la Moquerie (n°1) et de la place Foire-le-Roi.

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Elle dépendait du fief de Saint-Julien, paroisse de Saint-Pierre-du-Boille. 

Par acte passé devant Boisquet, notaire à Tours, le 11 juin 1718, Jacques-Alexandre Guillon, juge-garde de la Monnaie de Tours, en fit l'acquisition de demoiselle Anne Chardon, fille de Jean Chardon, capitaine ; le sieur Guillon la vendit le 5 juillet 1737, par acte de Chotard le jeune, notaire, à Jacques Sorbière, marchand, et à Perrine Lambron, son épouse, laquelle, devenue veuve, la céda à Claude Cordier, greffier honoraire au bureau des finances à Tours, le 30 mai 1753, devant Mouys, notaire.

La rue de la Moquerie tire son nom d'un jeu de paume représenté à la planche suivante.

La place de la Foire-le-Roi portait ce nom avant la Révolution, parce que François Ier y avait établi une foire franche en 1545 ; elle s'appela successivement Forum ou place Foire-le-Peuple (1793), place du Gouvernement (délibération de la commune du 5e jour complémentaire an IX, arrêté préfectoral du 26 messidor an XI), place du Peuple (délibération du conseil municipal des 27 février et 1er mars 1848) ; le nom de place Foire-le-Roi lui avait été rendu par un arrêt municipal du 16 juillet 1816 ; une délibération du 24 mai 1880 le lui rendit une deuxième fois.

Cette place servit pour la représentation de plusieurs mystères (pièces de théâtre), à l'occasion de l'entrée dans la ville des rois Charles  VII (6 mai 1455, sujet : la Passion), Charles VIII (23 décembre 1491, sujet : le Roi Salomon et la Reine de Saba)) et Louis XII (septembre 1498, sujet non indiqué).

Elle était utilisée également pour les exécutions capitales ; on a conservé le souvenir de celle du 11 février 1488, dans laquelle le bourreau fut assommé par le peuple, pour n'avoir pas réussi à exécuter un faux monnayeur condamné à y être bouilli et pendu.

En 1524, François Ier fit don au sieur Babou d'une portion de terrain  au sud de cette place, pour y construire l'hôtel de la Boudaisière, depuis hôtel du Gouvernement ; non loin de là se trouvait un pâté de maisons isolé, près de la rue Colbert ; une délibération du conseil municipal du 24 mai 1830 en autorisa l'acquisition pour être détruit.

Cette maison existe toujours et semble en parfait état.

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Je me suis intéressée aux propriétaires cités par Edouard Gatian de Clérambault. Si je n'ai rien trouvé concernant les patronymes CHARDON et GUILLON (manque de renseignements) par contre j'ai retrouvé la trace de Jacques SORBIÈRE :Il serait né à Lyon vers 1682.

Le 22 août 1713, il épouse à Tours Perrine LAMBRON, fille de Toussaint et de Madeleine LEGAY.

La famille LAMBRON est tourangelle :

Toussaint LAMBRON ( né en 1648, décédé en 1719) est maître ouvrier en soie. Ses parents sont  Toussaint, maître ouvrier en draps d'or, d'argent et de soie marié le 4 mars 1639 à Charlotte MASNIER.

Quant à Madeleine LEGAY (née en 1655, décédée en 1744) elle est la fille de René, notaire royal, et de Perrine ROYER.

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