Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 17 novembre 2019

L'abbaye de Beaumont

Il a donc fallu que je consulte cette vieille carte de René Settier pour que me revienne en tête l'existence d'une abbaye, dite abbaye Saint-Jean de Beaumont, qui fut construite vers 1002 sur l'ordre du trésorier Henri de Buzançais. 

L'historique de cette abbaye a déjà été étudiée, reportez-vous ICI.

Quand j'étais gamine, j'allais souvent au lycée à pied. Afin d'éviter l'ennui, je prenais des itinéraires différents et je suis donc passée souvent dans ce quartier où, aujourd'hui encore, on peut voir quelques vestiges.

Après ma visite du château du Plessis, je suis donc retournée sur les lieux. La première bâtisse est l'ancien logis abbatial, appelé le pavillon Condé, qui fut construit en 1786, après le terrible incendie de 1784 qui détruisit l'abbaye.

Côté rue Walvein :

IMGP6611x.JPG

Côté caserne :

IMGP6643x.JPG

Il se situe dans la rue Walvein. Quelques maisons plus loin, on trouve la nef de l'ancienne église qui fait partie d'une demeure privée.

IMGP6612x.JPG

IMGP6614x.JPG

Comme je suis en voiture, je ne peux pas m'arrêter et c'est donc aujourd'hui que je suis venue faire des photos avec Catherine.

Historique en quelques dates:

1002 : construction de l'abbaye. Elle sera l'une des plus riches de France.

1699 : vue de l'abbaye. En regardant en détail, on s'aperçoit  de l'immensité des lieux puisque l'on aboutit jusqu'aux rives du Cher ! 

 

abbaye de beaumont.JPEG

13 août 1784 : l'abbaye disparaît dans un incendie.

1786 : reconstruction du logis abbatial (le pavillon Condé encore visible et qui va être conservé).

1792 : l'abbaye est vendue comme bien national.

1866 : l'hospice général de Tours acquiert le domaine de l'ancienne abbaye. Les terrains sont alors consacrés au maraîchage pour alimenter l'établissement hospitalier. 

1913 :la ville de Tours acquiert les huit hectares pour construire des nouvelles casernes (Beaumont et Chauveau).

1945 : l'École d'application du train s'installe sur les lieux.

1946 : le pavillon Condé est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

2009 : fermeture de la caserne.

IMGP6577c.JPG

2010 : reconversion du site en un nouveau quartier.

2019 : le projet est toujours en cours. Mais il a pris énormément de retard car, comme on pouvait s'y attendre, des vestiges ont été retrouvés dans le sol et d'importantes fouilles archéologiques sont entreprises.

IMGP6587a.JPG

IMGP6592a.JPG

Le projet est ambitieux :

IMGP6579b.JPG

Avant de partir, nous faisons une intrusion sur le site :

IMGP6635x.JPG

IMGP6638x.JPG

IMGP6641x.JPG

IMGP6644x.JPG

IMGP6646x.JPG

Dans ma prochaine note, je vous montrerai quelques dessins muraux photographiés jeudi dernier dans la rue du Capitaine Pougnon.

 

 

 

 

mercredi, 13 novembre 2019

L'âme du vieux Tours, 3/3

14.04.1669.JPG

Retranscription dans son jus ! Et encore, je ne me plains pas car c'est très lisible.

J'ai trouvé toute une lignée de Dangé, également ouvriers soyeux, mais je n'arrive pas à les raccorder aux miens par manque de renseignements.

Pour en revenir à Tours, j'ai déniché cette superbe carte, faite par René Siette en 1619 :

1280px-Vieux_tours,Carte_de_René_Siette_1619.jpg

On y voit très bien sur la gauche l'ancien ruau Sainte-Anne qui reliait le Cher à la Loire. Il fut comblé au XIXe siècle ; face au Sanitas (l'hôpital Bretonneau actuel) se trouve maintenant le jardin botanique. Enfin, au sud, on aperçoit l'ancienne abbaye de Beaumont qui fut transformée en caserne après la Révolution. Aujourd'hui la caserne a fermé ses portes et je me demande d'ailleurs ce qu'il advient des vestiges de l'abbaye. (Affaire à suivre).

carte siette 2.jpg

Sur la deuxième partie du plan, on aperçoit également le pont Saint-Sauveur qui permet d'enjamber le Cher pour aller vers Joué-les-Tours.  

Autre vue de Tours en 1855, cette fois-ci prise en hauteur :

1280px-Panoramique_Tours_v1855.jpg

On distingue nettement le pont de pierre et la rue Nationale qui aboutit à la place du Palais. Puis l'axe est-ouest , parallèle à la Loire, créé par les deux grands boulevards Béranger et Heurteloup. Au-delà, c'est encore la campagne !

IMGP0748a.JPG

En ce qui concerne la place Plumereau, elle ne figure pas sur le plan de Tours en 1888. On y voit en effet un bâtiment en forme de petite maison avec une cheminée qui sera démoli ultérieurement pour agrandir les lieux.IMGP0749a.JPG

L'abbé Bossebœuf, dans son ouvrage, indique que c'était la place-aux-Fruits.  Juste à côté se trouvent la rue du mûrier, la rue du poirier et la rue des cerisiers.

Dans les années soixante la place était devenue un vaste parking. Depuis tout ce quartier de Tours a été transformé en zone piétonne pour faciliter la déambulation. 

Voici trois vues différentes de la place :

 

 

placeplume.jpg

placeplum1.jpg

placeplume2.jpg

Et, pour clore le chapitre :

mardi, 12 novembre 2019

L'âme du vieux Tours, 2/3

Rue des Cerisiers, rue de la Paix, rue du Petit-St-Martin, rue de la Madeleine ... Tous ces noms de rues situées dans le vieux Tours ont été les lieux de vie d'une partie de mes ancêtres au XIXe siècle. Je comprends mieux pourquoi, quand je m'y balade, j'ai l'impression d'être en pays de connaissance ! Ça ne s'explique pas, ça se ressent.

plan.JPG

Là, nous sommes place Plumereau dans les années 1920. C'est mon arrière grand-père qui se tient à la porte du café-épicerie ; il est en compagnie de sa fille Germaine, la sœur de ma grand-mère.

indre et loire,tours

Et, si l'on remonte encore plus loin dans le temps, je peux aussi vous citer l'église de Notre-Dame-la-Riche où certains de mes aïeux se sont mariés au XVIIe siècle.

nd la riche.jpg

Mais les actes paroissiaux sont beaucoup moins précis et n'indiquent pas les noms des rues, juste le nom des paroisses. Alors, je retrouve,en consultant les différents actes, le nom des différentes paroisses : Saint-Saturnin, St Clément, St-Pierre-le-Puellier, St-Pierre-du-Boile, Notre-Dame de l'Écrignole, St Hilaire, St-Simple, etc.

Mais revenons à une période plus récente. Voici la deuxième partie de l'âme du vieux Tours, avec ses scènes de rue pittoresques :

ph11.jpg

ph4.jpg

ph19.jpg

ph20.jpg

ph1.jpg

Bonne balade !

lundi, 11 novembre 2019

L'âme du vieux Tours, 1/3

À la suite d'une mauvaise manipulation, j'ai effacé la note précédente concernant "L'âme du vieux Tours" !

Il ne me reste plus qu'à tout reprendre car impossible de récupérer une note malencontreusement effacée !

Je disais donc que je viens de mettre en ligne trois diaporamas sur les photos en noir et blanc de Paul Martinaud. Ces clichés montrent le vieux quartier de Tours - compris entre la Loire et le boulevard Béranger du nord au sud, puis de l'ancien canal au pont Napoléon d'est en ouest - au moment de sa démolition partielle, puis de sa restauration.

indre et loire,tours

indre et loire,tours

Grosso modo, la période concernée va de 1968 à 1974.

J'ai donc repris une partie des photos publiées dans les deux tomes parues aux Editions Sutton. Ces deux petits livres sont maintenant en rupture de stock. Ça me fait toujours bizarre de revoir cette période car j'ai l'impression que c'était hier. J'en garde un souvenir très précis et nostalgique à la fois. Quand le tome 1 a été présenté à la télé sur la chaîne locale — j'avais refusé de participer à l'émission par timidité j'avoue et c'est un représentant des éditions Sutton qui m'avait remplacée ! —, un des invités avait fait cette étrange remarque, disant que ce quartier était "mal famé". Moi qui à l'époque me baladais très souvent dans le quartier, je n'avais jamais ressenti une impression de dangerosité quelconque. Certes le quartier était sale, les maisons insalubres, la population bigarrée. Mais c'était vivant ! On sentait une profonde solidarité entre les habitants et, mise à part la sempiternelle bagarre du jour de la foire à l'ail (le 26 juillet) place de la Victoire, la vie s'y déroulait comme partout ailleurs. Les mômes jouaient dans les rues, les femmes allaient chercher l'eau à la fontaine pour la lessive, le linge pendait aux fenêtres, les hommes refaisaient le monde au bistrot du coin... Une impression de village ressortait de cette atmosphère et je m'y sentais très à l'aise. 

indre et loire,tours

indre et loire,tours

indre et loire,tours

indre et loire,tours

indre et loire,tours

indre et loire,tours

Après, tout a changé, les maisons restaurées ont été achetées par des promoteurs et des gens aisés. Les petites gens ont été expulsés des lieux et envoyés en banlieue dans des cages à lapin. Ah, c'est sûr, ils avaient le confort qui manquait dans leurs anciens taudis, mais je ne suis pas certaine qu'ils aient gagné au change ! 

Le vieux Tours était bel et bien mort. Aujourd'hui, le quartier est très branché comme on dit. Les restaurants et les magasins chics ont remplacé les vieilles boutiques. Mais tout ça n'est qu'une façade sans âme. En plus, le quartier est devenu dangereux la nuit. Un comble quand même !

J'y vais de temps en temps car j'aime bien l'architecture des lieux, mais côté ambiance, c'est glacial, totalement inintéressant - à part un ou deux troquets , rue du Grand Marché et rue Colbert-. 

Bon, si on se replongeait maintenant cinquante ans en arrière ?

 

jeudi, 21 août 2014

156. Suivez le guide !

Il y a environ deux mois, j'avais reçu un mail d'une blogueuse que je suis dans ses aventures depuis bientôt neuf ans. Elle m'apprenait qu'elle venait passer une semaine de vacances en Touraine en compagnie de son mari et qu'on pouvait - à l'occasion- se rencontrer. Ils ont réservé une semaine dans un gîte de la région, à Saint-Épain. Il s'agit de l'ancienne conciergerie du château de Montgoger. 

Arrivés depuis quelques jours, ils ont déjà visité Blois, Amboise et Chenonceaux.

Rendez-vous fut donc pris chez moi lundi dernier pour une visite guidée de Tours, ville qu'ils ne connaissaient pas.

C'est bien connu, cordonnier est souvent mal chaussé, aussi ai-je cogité un peu pour  leur concocter un circuit pas trop ennuyeux.

À l'heure pile ils étaient devant ma porte ce qui m'a épatée car trouver où j'habite sans l'aide d'un GPS et en ne connaissant pas du tout les lieux relève tout de même de l'exploit !

La politesse aurait voulu que l'on emprunte ma voiture, mais je n'ai que deux places ! Aussi je prends place à coté de Maazz et nous voilà partis pour la journée.

Nous nous garons au parking du Vinci, près de la gare et nous remontons la rue Bernard Palissy. Premier arrêt dans le jardin du musée des Beaux Arts pour admirer le magnifique cèdre du Liban, planté en 1804, puis pour faire un petit coucou à Fritz l'éléphant empaillé.

Visite de la cathédrale Saint-Gatien. De bien étranges vitraux modernes ornent l'aile nord :

Tours 004a.jpg

Nous prenons ensuite la rue Colbert puis nous entrons dans le quartier ancien de la ville. Petit arrêt café à la terrasse d'un café sur la place Plumereau.

J'avais oublié que nous étions un lundi, de surcroît au mois d'août et la ville semble totalement vidée de ses habitants.

Sous les Halles, presque tous les commerces sont fermés. Nous continuons notre balade par la rue des Halles, puis nous pénétrons dans la basilique Saint-Martin. Oserai-je vous avouer que c'est la première fois que j'y pénètre ?

Nous voici bientôt rue Nationale puis place Jean Jaurès. J'avais noté plusieurs adresses de restaurants mais ils étaient tous fermés ! On se retrouve donc à la terrasse de la brasserie de l'Univers pour un repas bien décevant. On ne peut pas dire que ce soit un restaurant dans le vrai sens du terme. En plus, il n'y a même pas un plat régional sur la carte surchargée de pizzas et salades diverses que l'on retrouve sur toutes les cartes.

Le ciel semble vouloir se dégager et je propose alors à mes invités de profiter de cette éclaircie pour aller visiter les jardins du château de Villandry.

Nous empruntons alors la rue de Bordeaux au bout de laquelle trône un rhinocéros. Plutôt insolite !

Tours 016.JPG

Avant de reprendre la voiture, je m'arrête deux secondes pour leur acheter des brioches et en route pour Villandry.

Tours 023.JPG

 Cette année le jardin est particulièrement luxuriant ; pas étonnant avec toute la pluie qui est tombée !

Avant de nous séparer, je leur donne un plan du département sur lequel j'ai entouré les lieux susceptibles de les intéresser- à savoir :

- Crissay-sur-Manse

- Loches

- Chinon avec  l'adresse d'un viticulteur puis la maison de Rabelais à Seuilly.

- Azay-le-Rideau

- Langeais

- Candes-Saint-Martin avec une balade sur la Loire. Puis je leur signale aussi l'abbaye royale de Fontevraud, toute proche.

Bonne fin de vacances, les Girondins !