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vendredi, 02 juillet 2010

248. De Moscou à Pékin-25-


podcast
Dimanche 6 juin : les tombeaux des Ming et retour à Pékin

Après le déjeuner, nous sommes donc partis visiter le site où sont ensevelis 13 des empereurs chinois de la dynastie des Ming. Si j'avais écouté plus attentivement les explications de Gaston, j’aurais ainsi l’air un peu moins bête qu’en ce moment.

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C’est en lisant attentivement les renseignements fournis par Wikipédia que je viens de comprendre ce que l’on avait visité ! Le site est très vaste et seul le tombeau du troisième empereur de la dynastie des Ming, l’empereur Yongle -qui signifie  joie éternelle-, de son vrai nom Zhu Di (1360-1424), est ouvert à la visite.

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On visite le sanctuaire riche en objets divers et très documenté, mais bon, c’est en chinois et en anglais… Bref, j’ai zappé !

Ensuite nous avons repris le car qui nous a laissé un peu plus loin, à l’entrée d’une grande allée ombragée, bordée de chaque côté de statues colossales, représentant différents animaux debout et assis, ainsi qu’une série de huit mandarins. C’est l’allée de la Voie des Esprits qui est en fait le prolongement du site des tombeaux.

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On remonte donc l’allée à l’envers (allez savoir pourquoi). Au bout de huit cents mètres, on atteint le Pavillon de la Stèle à l’intérieur duquel se trouve une énorme tortue de pierre qui porte sur son dos une stèle de 10 mètres de haut, gravée des deux côtés. En Chine la tortue symbolise l’immortalité. Mais vous trouverez de plus amples renseignements ICI.

Le car nous attendait à l'autre bout de l'allée. Seulement voilà, il manquait deux personnes à l’appel : Monique et Jeannine !

Elles avaient cru que l’on faisait un aller et retour dans cette allée. Aussi étaient-elles restées à l’entrée à nous attendre.

— Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

— Je vous propose d’aller visiter un très beau magasin de perles qui se trouve (comme par hasard) sur le chemin du retour ! 

Ah, c’est sûr, ça manquait au programme ! Sitôt entrée, sitôt sortie, juste le temps de faire deux ou trois photos.

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La journée tire à sa fin, retour à Pékin. À l’hôtel nous rejoignons nos chambres et commençons à préparer la valise pour demain.

Le soir, dîner privé dans un salon VIP. Au menu canard laqué, discours de Gaston, puis de Youri qui nous distribue notre diplôme.

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Gaston m’informe que j’aurai mon jeu de Mah-jong demain matin.

À suivre (plus pour longtemps !)

jeudi, 01 juillet 2010

247. De Moscou à Pékin-24-

Dimanche 6 juin : à l’assaut de la Grande Muraille

 Nous quittons l’hôtel à 8h30 en direction de la Grande Muraille. En principe j’aime bien savoir à quel endroit précis on va. Mais là, je ne sais pas exactement pourquoi, je me suis laissé guider. Je ne me souviens même plus du temps que l’on a mis pour arriver… Je sais qu’en chemin on s’est arrêté pour visiter une boutique de « cloisonnés ». Le cloisonné est un art utilisant les émaux de couleur sur une surface en cuivre ou en bronze (voir ICI).

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N’étant pas particulièrement intéressée, je suis allée faire des photos de quelques statues qui étaient à l’entrée du magasin, sous un préau. Vous pouvez voir les photos ICI.

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Nous voici maintenant au pied de la grande muraille. En fait, je n’imaginais pas que l’on allait devoir grimper ! Naïvement je pensais que le car nous menait jusqu’en haut et que, de là, on ferait une petite balade, tranquillou …Mais pas du tout !

— Pour les sportifs, c’est à gauche, pour les promeneurs c’est à droite, explique alors Gaston.

— Et pour les paresseux ?

Les sportifs, il y en eut trois je crois (Noël, Mickaël et Rachèle).

Je ne me sentais pas l’envie de grimper pour grimper. Aussi, en compagnie de Monique, nous avons escaladé une centaine, non, une cinquantaine… allez soyons franches, une petite dizaine de marches jusqu’à une terrasse d’où nous pouvions observer les autres. Au bout de quelques minutes, nous avons bientôt été sollicitées par des Chinois qui voulaient se faire prendre en photo avec nous. Puis ce fut la véritable émeute ! PHOTO , PLEASE, PHOTO …

Nous ne savions plus où donner de la tête et du sourire ! Pour un peu la télé serait venue.

C’est sans doute ça la gloire. 

Nous en eûmes bien vite marre de servir de cobayes, de tenir dans nos bras des marmots braillards et morveux, de poser en compagnie de vieux édentés.

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Aussi nous sommes redescendues (de nos quelques marches) pour aller visiter un petit temple situé  en contre bas, puis prendre un pot à la terrasse d’un café tout proche.

C’est donc reposées et rafraîchies que nous avons accueilli les autres membres du groupe, suant eau et sang !

Ce n’est pas le tout, mais on irait bien manger ?

Ah la la, dans quel endroit sommes-nous tombés ! La cantine à touristes …Imaginez le parking d’une grande surface totalement rempli de cars pour touristes. Pour atteindre le restaurant il nous faut traverser un magasin de souvenirs, impossible de l’éviter !

Autant vous dire que tout cela me met de fort mauvaise humeur.

Mais nous partons maintenant visiter les tombeaux des empereurs Ming. En consultant Wikipédia, j’ai pu constater que nous étions à environ 50km de Pékin.

 Mais revenons à la grande muraille. Etes-vous prêts à grimper ? N’oubliez pas de prendre une bouteille d’eau…  

samedi, 26 juin 2010

239. De Moscou à Pékin-21-

Vendredi 4 juin : arrivée à Pékin.

Nous voici donc au terme de ce voyage de 7832km en train. Savourez-en  les derniers instants :

Peu avant d’arriver à Pékin, nous traversons une région montagneuse, la voie ferrée ondule au travers de vallées encaissées, nous franchissons de nombreux ponts et passons sous d’interminables tunnels. Enfin voici la banlieue, grouillante de vie, puis les premiers immeubles en chantier, les grandes artères où la circulation est déjà importante.

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Tout le monde descend. 

 

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—  Bienvenue en Chine, j’espère que vous avez fait bon voyage.

 C’est Gaston qui parle, notre guide pour le séjour. Il ne s’appelle sans doute pas Gaston mais il a choisi ce pseudo qui lui va bien d’ailleurs. Gaston et son petit drapeau rose, à ne surtout pas perdre des yeux au risque de se retrouver totalement perdu parmi la nuée de gens qui débouchent de tous les coins de la gare centrale.

— Restez « groupir », suivez mon drapeau !

Youri fait fonction de voiture balai.

Il est un peu plus de 14h et tout de suite les visites commencent. Quelque peu défraîchis et le ventre vide, nous voici bientôt dans un vieux quartier de Pékin, ces fameux « hutongs » si typiques à la capitale et qui sont démolis à tour de bras pour laisser place à des  barres d’immeubles archi-modernes mais sans aucune âme.

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Elle est très agréable cette balade en pousse-pousse, même si le fait que le conducteur du vélo soit à l’avant m’empêche de photographier. Nous pénétrons à l’intérieur d’une de ces maisons. Elles ont beaucoup de charme, même si le confort y est sommaire. C’est calme, reposant, et on en oublierait presque les effluves qui viennent nous chatouiller le nez de temps à autre. Mais après tout, quand on a supporté l’odeur du souk des teinturiers à Fès ou mieux, l’odeur du quartier des pêcheurs à Saint-Louis du Sénégal, tout ceci parait presque anodin.

Pourquoi d’emblée une visite, pensez-vous peut-être ?

Eh bien parce qu’à Pékin la circulation est devenue un véritable casse-tête et comme notre hôtel se trouve un peu excentré, il parait logique de faire cette balade. Un seul reproche : ne pas avoir eu le temps de flâner dans ce quartier typique car c’est bien là que se trouve la véritable authenticité, au cœur de  ces ruelles paisibles, avec ces gens simples et chaleureux. Le Pékin moderne ne présente aucun intérêt, on voit la même chose dans toutes les grandes villes. Malheureusement ce sera le seul instant trop bref à mon goût où l’on pourra musarder un peu.

 

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Maintenant nous rejoignons l’hôtel. Bonne surprise, c’est un haut de gamme, avec voiturier en gants blancs (bon d’accord on n’est pas en voiture, m’enfin quand même, ça classe tout de suite !), groom en tenue bleu-pâle. Nos bagages sont déjà arrivés, pris en charge dès la descente du train.

Bon, ça n’est pas le tout, mais on irait bien manger, je commence à avoir faim !

Après une courte pause durant laquelle on se rafraîchit et on se change, le groupe se retrouve à la réception. J’ai déjà changé de l’argent et acheté des timbres.  L’euro vaut actuellement 8 yuans.

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Je profite de la présence de Gaston pour lui demander s’il pourrait me trouver un jeu de Mah-jong un vrai, de bonne qualité. Il s’en charge et me tient au courant.

— Allez les cheminots, en route pour le restaurant !

Je n’ai aucune idée de l’heure, sans doute aux alentours de 18 ou 19h.

Là encore une agréable surprise nous attend. Nous allons dîner dans un très bon restaurant, au service irréprochable, mais surtout –et ce qui compte essentiellement- nous dégustons une variété infinie de plats tous plus subtils les uns que les autres, servis sur un plateau tournant au milieu de la table.

Après ce moment de pur bonheur, nous rejoignons le car qui nous ramène à l’hôtel.

 

À suivre

jeudi, 24 juin 2010

236. De Moscou à Pékin-19-

Jeudi 3 juin : départ d’Oulan-Bator et traversée du désert de Gobi.

 
podcast

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Réveil à 5 heures. Nous quittons l’hôtel à 6h15. Voici de nouveau la gare d’Oulan-Bator, assez calme de bon matin. Ce sont les adieux avec Bat qui est venu nous accompagner avec sa femme et sa petite fille.

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Ah, mais voici bientôt le train. Nous sommes dans le wagon 9 et je me retrouve avec Jeannine dans le compartiment n°2.

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Le train s’ébranle à 7h15. Dernières images de la banlieue en pleine construction.

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Nous sommes maintenant à bord du Transmongolien. Les wagons sont tout récents, mis en service au moment des jeux olympiques de 2008. De jolis petits rideaux blancs ornent les fenêtres, il y a même une cabine de douche. Bon, d’accord, elle est fermée à clé et les provodnitsas nous en refusent absolument  l’accès, mais enfin elle est là ! C’est le grand luxe. On se prend à rêver…

Nous traversons maintenant le désert de Gobi. Qui dit désert, dit sable …un peu

 

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Chameaux aussi ! Nous avons aperçu les premiers au moment où nous étions en train de déjeuner au wagon-restaurant. Autant vous dire que ce fut le matraquage … de photos. Ils étaient tout de même assez loin, mais on voit bien quand même leurs deux bosses, assez petites et maigrichonnes.

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De temps à autre le train fait des boucles ce qui permet de voir la locomotive à l’avant.

La route se poursuit à allure modérée. Le scripteur indique la température extérieure, l’heure (laquelle ?) et l’altitude.  

Bientôt Youri fait nous faire un topo sur ce qui nous attend le soir même :

Tout d’abord passage de la frontière avec son lot de paperasseries à remplir, tant côté mongol que côté chinois. Ensuite arrêt dans un IMMENSE hangar pour le changement des essieux.

Il est 20 heures lorsque nous arrivons à la frontière. Une heure plus tard nous récupérons nos passeports et le train redémarre. À ce moment une des  provodnitsas ferme les toilettes à clé !

— Hep, attendez un peu ! Nous n’avons pas eu le temps d’y aller !

Air buté et inflexible…

— Ah mais tu vas voir si ça va se passer comme ça !

Je commence à trépigner, à me tenir le ventre, à me tortiller de tous côtés. Mais rien n’y fait. J’emploie alors les grands moyens …Je hausse les épaules d’un air fataliste, je soulève mon tee-shirt et je commence à déboutonner mon pantalon. Là elle panique un peu et finit par m’ouvrir la porte. Je suis à peine entrée dans les toilettes qu’elle commence à tambouriner à la porte et qu’elle se met à crier. Effectivement le train ralentit considérablement et c’est en catastrophe que je m’extirpe de là pour me reculotter dans le couloir. Mais au moins, je suis libérée… Ce n’est pas le cas de tout le monde ! Je fais alors remarquer à Monique, qui commence à paniquer, qu’il y a , au fond du couloir, le seau avec lequel l’employée nettoie le couloir le matin et que… ça peut toujours servir ! À ce moment précis j’ai même une terrible envie de lui susurrer à l’oreille : « psi, psi, psi», ces quelques sons terriblement efficaces pour un déclenchement immédiat de la vessie !  Mais je m’abstiens car ce ne serait pas sympa de ma part.

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23h : la nuit est maintenant tombée et le train longe lentement un très long  hangar. Puis il recule à nouveau, à plusieurs reprises et bientôt nous entrons à l’intérieur. Là, sur le quai éclairé, nous attend toute une  armée de bons et braves petits ouvriers de la Révolution, équipés tous de la même tenue irréprochable, gants et casque rouges jaune ! Les wagons sont alors treuillés grâce à un outillage ultra-perfectionné et l’armée des petites mains s’affère à changer les boggies. Nous sommes restés habillés et nous regardons de notre compartiment s’effectuer l’opération. Même les provodnitsas mettent la main à la pâte …

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Il est environ 2h du matin quand le train quitte les ateliers mais je suis déjà endormie et je ne découvrirai les premiers paysages de la Chine que quelques heures plus tard.

Entre temps, Monique a pu aller aux toilettes ! Ouf, nous voilà rassurés.

 Dernières images de la Mongolie :

mercredi, 23 juin 2010

235. De Moscou à Pékin-18-

 Mercredi 2 juin : retour à Oulan-Bator.

 podcast

Changement de programme : nous devions partir ce matin voir la gigantesque statue de Gengis Khan, construite au sommet d’une colline. Cette statue est située à environ 70 km à l’est d’Oulan-Bator. Mais personne ne semble enclin à vouloir faire plusieurs heures de car.

Voici un lien qui devrait vous permettre de la visualiser, ICI.

Aussi la matinée est consacrée à la visite d’une yourte, habitée par une famille : le père, éleveur, la mère et leurs deux enfants. Nous sommes invités à pénétrer à l’intérieur et en signe de bienvenue, la jeune femme nous offre une tasse de thé et du fromage. Le thé (au lait) n’est pas sucré mais salé. Le sucre doit être une denrée rare en cette région. Peut-être est-il remplacé par le miel, quoique je n’aie pas vu de ruches.

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Nous rentrons à pied au camp.

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C’est après le déjeuner que nous quittons définitivement cette région si agréable. Nous aurons eu ainsi l’occasion de reprendre des forces pour la suite du voyage qui est loin d’être terminé !

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Nous retrouvons l’hôtel Bayangol et de nouvelles chambres nous sont allouées. En fin d’après-midi nous reprenons le car pour aller faire du shopping dans un grand magasin du centre de la ville. C’est un magasin haut de gamme, du style le Printemps ou les Galeries Lafayette. Je doute qu’il y ait beaucoup de Mongols qui puissent s’y achalander, quand on sait que le salaire moyen tourne aux alentours de 2 euros par jour !

En route maintenant pour le spectacle ! Un très beau spectacle, ma foi, avec des chants, des danses, de magnifiques costumes. J’avais oublié mon appareil photo. Noël m’a gentiment envoyé quelques clichés  que voici :

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Ensuite nous dînons dans un restaurant tout  proche puis retour à pied à l’hôtel.

Demain s’annonce une journée chargée. Réveil à 5h et départ pour … la gare ! Nous allons retrouver les joies du transport ferroviaire à bord cette fois-ci du Transmongolien.

 À suivre