lundi, 19 septembre 2011
199. Bilan d'une décennie -44-
Mardi 9 janvier 2007 :
Deux coups frappés dans la porte du compartiment nous réveillent en sursaut sur le coup des six heures du matin. Le train est arrêté. Vite, il faut s’extirper des couchettes, enfiler les chaussures, extraire les valises du compartiment et se précipiter en vitesse sur le quai. Roselyne, qui dort avec des boules Quiess, n’a rien entendu et on est obligé de la secouer fermement pour la réveiller.
En moins de cinq minutes on se retrouve, échevelés, hagards sur un quai sans lumière. Dans le train la lumière a également été coupée ce qui fait que les retardataires doivent se débrouiller dans le noir complet !
Bienvenue à Lao Cai ! De l’autre côté de la rivière Yuan Jiang qui longe la ville, c’est la Chine.
Pour l’instant, nous nous retrouvons sur le parking de la gare, un peu abasourdis. Là, le guide fait charger nos bagages dans un minibus, puis nous fait grimper dans un autre minibus pour nous en faire descendre cinq minutes plus tard pour monter dans un second, qui s’élance, fait le tour de la place et…. finalement s’arrête devant un hôtel-restaurant situé trente mètres plus loin!
Un petit café, ça fait du bien. Surtout qu’on réussit à avoir du pain, du lait et même du beurre !
Bon, on n’est pas là pour s’amuser. Allez, en route, direction un village situé à une dizaine de kilomètres et où se tient ce matin un marché. Ça grimpe et la route laisse un peu à désirer. D’ailleurs quand il pleut, ça doit être impraticable ! Les cars de tourisme ne peuvent y accéder, c’est pour cela que nous avons un petit car plus maniable.
Vous connaissez tous la pub pour Orangina, « secouez-moi, secouez-moi !» ? Eh bien, c’est l’occasion de la chanter car, pour être secoué on fut secoué ! A tel point qu’il valait mieux ne pas s’asseoir au risque de décollage instantané.
Je ne vous ai pas dit que notre voyage avait pour thème la rencontre des ethnies minoritaires du Vietnam. Un circuit hors du commun et des grands sites touristiques. D’ailleurs vous allez vous en rendre compte tout de suite.
En cours de route nous apercevons une jeune Hmong fleurie qui attend le car pour aller au marché voisin. Qu’à cela ne tienne, on l’emmène avec nous ! Alain est ravi car elle s’installe à côté de lui. On quitte la route pour emprunter une piste et quelques kilomètres plus tard, nous voici au village. Arrêt pipi pour ces dames, en bas, dans une affreuse cahute de planches au bord de la rivière et pour ces messieurs, de l’autre côté de la route.
Le marché est très animé, il fait un temps gris et assez frais. Nous sommes les seuls étrangers, mais notre présence ne gêne nullement les habitants qui se laissent volontiers photographier, amusés de se voir ensuite dans l’appareil. Scènes très colorées, les costumes des femmes sont très ouvragés …Le coiffeur, le marchand de poissons séchés, la viande de porc. Un peu plus loin, dans un champ, se tient le marché aux buffles, bain de pieds dans un ruisseau.
Nous restons une bonne heure à observer le trafic, un peu bousculés car les gens arrivent peu à peu des villages voisins par le pont situé plus loin ou encore par des chemins qui descendent de la montagne. J’ai craint un moment que le guide nous fasse traverser ce pont !
Bientôt nous quittons cet endroit pour retourner déjeuner à Lao Cai, là où le matin nous avions pris le petit déjeuner.
Vous trouverez plus de photos dans le diaporama qui suit :
A suivre
07:51 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam, lao cai, hmong, marché
dimanche, 18 septembre 2011
198. Bilan d'une décennie -43-
Lundi 8 janvier 2007, suite et fin.
Nous venons donc de reprendre le chemin inverse qui nous ramène sur Hanoï. Sur la route on croise des motos chargées au maximum, des charrettes à bras qui coupent tranquillement la route et que l’on double à droite ou à gauche suivant l’humeur. Tout ça dans une ambiance calme et sympathique…
Un peu plus loin, c’est la sortie d’un collège. Les élèves portent un uniforme, souvent agrémenté d’un petit foulard rouge. Les élèves du second degré portent un uniforme différent, les garçons arborant une chemisette blanche et un pantalon bleu marine et les filles sont, quant à elles, vêtues tout de blanc. Vous en verrez ultérieurement.
Pour l’heure on fait une pause dans un centre atelier pour handicapés. Ce sont en majorité des sourds muets qui y travaillent. La fièvre acheteuse commence à s’emparer du groupe.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons pour photographier ces tombes dans un champ. Les cérémonies de deuil se font en deux étapes. Il y a d’abord un premier enterrement et les corps sont enterrés dans la terre sans tombe. Puis, deux ou trois ans plus tard, le corps est exhumé, et la tombe est alors construite. Une grande fête a lieu ce jour-là, c’est ce qu’on appelle ici « la fête de l’abandon » car la tombe sera alors complètement laissée à l’abandon par la suite.
Hanoï est bientôt en vue au moment où le soleil se couche.
Nous ne faisons qu’un bref passage, juste le temps d’assister au spectacle des marionnettes sur l’eau. En attendant le début du spectacle, nous flânons un peu dans les rues adjacentes.
L’animation y est intense, mais on se sent bien, les gens sont calmes, souriants. J’aurais bien aimé avoir plus de temps pour m’asseoir et goûter à tous ces plats sympathiques qui sont proposés. Mais pas le temps ! Nous voici maintenant assis dans le théâtre et le spectacle commence !
On a bien fait des efforts surhumains pour résister, mais en vain : on s’est tous endormi ! Ce n’est que le gong final qui nous a réveillés en sursaut.
Vous trouverez au bas de cette note une vidéo sur le spectacle des marionnettes sur l'eau.
Mais revenons à la fin de cette deuxième journée ! Je n’ai malheureusement aucune photo à vous présenter car la fin de la journée se transforma vite en une course effrénée. D’abord un dîner rapide dans un restaurant, puis direction la gare de Hanoï. Chacun récupère sa valise et nous voilà bientôt sur le quai de la gare à peine éclairé à la recherche de notre train. Une partie du groupe s’est perdue en cours de route, nous traversons dans une semi obscurité les voies ferrées. Un train ne cesse de siffler et nous stresse encore davantage.
Je ressens à cet instant précis une impression de déjà vu : l’Allemagne de l’est, à la frontière avec la Pologne dans les années soixante. Même atmosphère de grisaille et de tristesse qui vous prend aux tripes et qui vous fait soudain remonter dans le train pour retourner d’où vous venez. A l’époque ma copine Francine s’était mise à pleurer et m’en voulait de l’avoir embarquée dans cette expédition. Nous avions traversé la ville à pied, derrière une charrette qui portait nos bagages. C’était un séjour linguistique de trois semaines sur les bords de la mer baltique.
Mais revenons à nos moutons : ça y est, le guide a repéré enfin notre train. Naturellement nous sommes tout en bout de train. C’est alors que j’aperçois sur le côté un train à l’arrêt : toutes les fenêtres des wagons ont des barreaux et comme si cela ne suffisait pas, un grillage recouvre les barreaux. Sentiment de malaise… A quoi peut bien servir un tel train J’avance une hypothèse qui est toute personnelle : ce train devait servir au transport de prisonniers. Cela nous ramène en 1975, au moment où le nord s’empara du sud et où les soldats de l’armée du sud se retrouvèrent dans les camps de rééducation pour des durées variant de quelques mois à plusieurs années !
Bon, pour l’heure le train n’arrête pas de siffler, le contrôleur, sa lanterne à la main, s’agite et vocifère. On a récupéré in extremis les égarés et maintenant commence la tâche délicate de grimper dans le wagon. Le contrôleur refuse d’ouvrir la deuxième porte et l’on est obligé d’attendre que les compartiments se remplissent peu à peu pour pouvoir grimper. Le couloir du wagon est à peine plus large que nos valises. Quatre couchettes par compartiment, recouvertes d’un affreux skaï marron foncé et d’une couverture miteuse. Une fois les valises entrées dans le compartiment, on doit faire preuve d’une sacrée agilité pour atteindre les couchettes ! C’est ainsi que je me retrouve dans le dernier compartiment en compagnie de Roselyne, de son ami Alain et d’Huguette. Ce sont trois amis de l’île de Noirmoutier et qui sont de ma génération. Nous sympathisons rapidement et bientôt nous n’allons pratiquement plus nous quitter.
Ah mais voilà que le train se met en branle. Le guide nous a prévenu : « Vous êtes dans le TGV vietnamien, c’est à dire le Train à Grandes Vibrations ». On savait donc à l’avance à quoi s’en tenir. Au départ on s’était mis à la fenêtre pour observer la traversée de Hanoï, mais cela n’a pas plu au contrôleur qui est venu mettre un cadenas à la fenêtre. Il a fallu insister également pour qu’il accepte de déverrouiller la porte des WC. D’ailleurs, durant la nuit, il est repassé et a refermé la porte à clef !
Dans les toilettes il y avait une bonne dizaine de seaux en plastique avec un couvercle. J’en ai conclu que cela devait servir de pot de chambre pour les autochtones dans les compartiments.
Je m’aperçois que j’ai oublié de vous dire quelle était notre destination : la petite ville de Lao Cai, située à environ 300km au nord-ouest de Hanoï, soit 9 heures de train.
Là je dois dire que sur ce coup-là « Nouvelles Frontières » aurait quand même pu nous trouver quelque chose de plus confortable. Mais sans doute n’aurions-nous pas eu toutes ces crises de fous rires qui ont suivi l’installation ! D’abord les filles s’installent toutes habillées. Puis Alain arrive. Il a choisi une couchette en haut, juste au-dessus de Roselyne qui au préalable a testé la solidité de la fixation. Ouf, ça tient… Allez, on éteint la lumière. A demain pour la suite des aventures !
A suivre
21:06 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam, hanoi, marionnettes
vendredi, 16 septembre 2011
197. Bilan d'une décennie -42-
Lundi 8 janvier 2007 :
Le réveil est prévu pour 6h30 mais je suis réveillée depuis déjà longtemps et dès que le jour se lève – soit vers 6h – je suis déjà dans la rue ! Cela fait déjà un bout de temps que l’activité a débuté au-dehors. Marchands de fleurs, marchands ou marchandes de fruits… Ce petit bonhomme à la bouille toute ronde.
Les branchements électriques ont quelque chose d’assez ahurissant. Cela me rappelle Cuba. Retour à l’hôtel. Les valises sont chargées dans le car et en route pour une balade dans la baie. Les touristes sont assez nombreux, mais ce sont surtout des Coréens, des Chinois et des Japonais. Nous embarquons sur la jonque. Tout autour, les gens s’activent à diverses tâches : la pêche, la vente de fruits, d’autres attendent on ne sait pas trop quoi…
Les premiers pitons se font plus précis dans la brume. L’air du large nous ravigote.
La jonque avance au milieu des pains de sucre. Quand on songe qu’il y en a plus de trois mille ! Le golfe du Morbihan – sans pour autant lui enlever tout son charme - paraît soudain bien ridicule à côté.
Tien, notre guide, nous explique alors que le gouvernement (communiste, je vous le rappelle) a mis en œuvre une politique de sédentarisation des pêcheurs de la baie en vue surtout de scolariser les enfants. Les pêcheurs sont ainsi regroupés sur des pontons flottants et des bateaux- écoles se déplacent de village flottant en village flottant.
Nous nous arrêtons pour en visiter un justement : les pêcheurs conservent leurs poissons dans des viviers. Des barques, sortes d’épiceries flottantes, leur apportent les denrées nécessaires pour se nourrir.
Un peu plus loin, nous visitons une grotte appelée la grotte de la surprise.
Ce pain de sucre porte le nom de pouce, mais vous vous en seriez doutés !
La balade se poursuit agréablement et bientôt nous débarquons sur un îlot surmonté d’un temple. Les plus courageux grimpent les quelques 400 marches pour avoir une vue certainement sensationnelle. Je fais partie des paresseux qui sont restés sur la plage ! Durant cet arrêt, les marins ont hissé les voiles.
Après cette pause durant laquelle le soleil a fait son apparition, nous réembarquons et déjeunons à bord de la jonque : fruits de mer au programme.
Il est 13h quand nous rejoignons le point de départ.
Adieu la baie d’Along ! Direction Hanoï.
A suivre
20:50 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, vietnam, baie, along
jeudi, 15 septembre 2011
196. Bilan d'une décennie -41-
Nous voici donc dans la baie d’Along située dans le golfe du Tonkin.
Deux villes se font face, Bai Chay la touristique et Hon Gay l’industrieuse, séparées par un pont suspendu tout neuf, à la forme stylisée d’une jonque à voile et construit par les Japonais.
Depuis 1994 les deux villes ont été réunifiées pour former Along-ville (ou Along-city).
En 1993, l’UNESCO a classé l’endroit au Patrimoine mondial de l’humanité.
Près de trois mille pains de sucre émergent de l’eau et forment un paysage à la fois étrange et envoûtant, baigné dans une brume quasi permanente. Mon père en gardait un souvenir fabuleux.
Aujourd’hui, la région est en plein bouleversement. Les constructions et les hôtels sortent de terre comme des champignons. Il est certain que dans quelques années la baie d’Along deviendra un de ces lieux où l’on côtoie plus de touristes que d’autochtones. Mais pour l’heure, la ville de Bai Chay où se trouve notre hôtel commence tout juste sa mutation et il est certain que le marché local, situé au pied de notre hôtel peut compter ses jours d’existence.
Au départ, nous pensions qu’il s’agissait d’un bidonville. Mais je vous en reparlerai plus loin…
Pour l’instant nous passons à table dans un restaurant en face de l’hôtel Sunlight où nous allons passer notre première nuit. Après le déjeuner, le guide nous propose une balade en car le long de la baie.
Nous longeons la côte puis nous traversons le pont suspendu qui vient tout juste d’être inauguré. Au retour, le car nous laisse dans le centre de Bai Chay et nous rentrons seuls à pied jusqu’à l’hôtel, histoire de s’imprégner de l’atmosphère locale.
Nous croisons un groupe d'ouvriers qui veulent absolument qu'on les prenne en photo. Voilà, c'est fait !
Plus loin, un groupe de femmes est en train de désherber un terrain vague.
On devine sous le foulard un regard malicieux !
La première chose qui nous frappe c’est évidemment la circulation ! Beaucoup de vélos et de motos qui klaxonnent à tout bout de champ. Pratiquement aucun feu et à priori pas de code de la route. On double aussi bien à droite qu’à gauche. Nous apprendrons très vite à nos dépens que pour traverser une rue, il faut s’engager tranquillement et ne pas s’occuper de ce qui se passe autour. C’est la seule façon d’arriver sûrement de l’autre côté de la chaussée.
Nous passons tout près de l’hôtel Halong I, un bel édifice colonial datant de 1935 et où Catherine Deneuve séjourna lors du tournage du film « Indochine » en 1991.
Au loin, nous apercevons les pains de sucre baignant dans une légère brume et le trafic des bateaux dans la baie. Les jonques à voile ont maintenant disparu du paysage, remplacées par les jonques à moteur plus rapides mais plus polluantes aussi ! Cependant elles gardent toutes leurs voiles pour la décoration et elles sont hissées pour le décor et la photo.
Mais revenons à notre balade : nous bifurquons sur la gauche, dans une ruelle qui devient de plus en plus étroite et lugubre. Nous nous retrouvons alors dans un enchevêtrement indescriptible de baraques d’où sortent pêle-mêle poulets, cochons, chiens, hommes, femmes enfants. Au milieu du chemin coule le caniveau récupérant tous les immondices. Le coin est infesté de moustiques. Nous nous retrouvons bientôt au cœur du marché couvert que nous avions pris au début pour un bidonville. Nous voulions de l’authentique, nous sommes en plein dedans. C’est certainement le marché le plus sale que nous ayons vu durant tout notre séjour. Mais cela valait quand même le coup d’œil ! Il est certain qu’à plus ou moins long terme il est condamné à la destruction.
Il est 18h quand nous arrivons à notre hôtel, au moment même du coucher du soleil.
Le soir, nous dînons en ville et coucher à 21h.
[Je pense que depuis cinq ans, la région a beaucoup changé, le tourisme se développant à une rapidité vertigineuse].
A suivre…
19:35 Publié dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage, vietnam, along
mardi, 13 septembre 2011
195. Bilan d'une décennie -40-
L'année 2006 se termine sans anecdotes particulières à raconter.
Je commence l'année 2007 avec une bonne bronchite, juste au moment où je pars pour le Vietnam.
Samedi 6 janvier 2007, 6h30 du matin : Peggy est à l'heure, elle m'emmène jusqu'à la gare de Saint-Pierre-des-Corps pour prendre le TGV de 7h23. À peine trois heures plus tard me voici arrivée à Roissy. Toujours le même grand foutoir, un va-et-vient incessant de gens qui se croisent, les uns stressés, les autres fatigués, en partance ou en retour du monde entier. C'est étrange mais on a l'impression que cet aéroport est en chantier permanent. Si vous rajoutez qu'il ne se passe pas un jour sans qu'une alerte à la bombe soit annoncée, vous imaginez aisément le chaos. Naturellement l'alerte a lieu au moment même où je m'apprête à prendre l'escalator qui me conduit du Terminal B AU Terminal C:
— Reculez messieurs dames s'il vous plait ! Bouclage de la zone.
Panique des voyageurs qui étaient déjà à la bourre. Pour ma part, j'ai prévu une bonne marge ce qui me permet de trouver sans stresser un autre moyen d'accès de B à C.
Reste maintenant la pénible opération d'enregistrement des bagages. Ici les comptoirs gèrent indifféremment tous les départs. C'est ainsi que je me suis retrouvée coincée entre un voyageur qui partait pour Mexico et un autre pour Conakry. Durant l'attente, je fais la connaissance de deux jeunes femmes qui se rendent à Hué. Elles travaillent toutes deux à la Compagnie des Eaux et ont pris une semaine de congé sur leur temps de repos pour apporter leurs connaissances techniques sur le traitement des eaux aux Vietnamiens. Une façon efficace et intelligente d'aider le pays !
Dans l'avion, un Boeing 777, nous nous retrouvons sur la même rangée. Malheureusement nous ne continuons pas très longtemps notre conversation car j'avais avalé un somnifère et j'ai alors sombré dans une profonde léthargie durant environ cinq heures. Au réveil, je pensais que nous approchions d'Hanoï, mais hélas, il restait encore 8 heures de vol. Cela m'a plongée alors dans une profonde déprime.
Dimanche 7 janvier, 7h30 du matin : aéroport d'Hanoï.
Good morning Vietnam !
Sitôt ma valise récupérée, je me précipite en dehors pour fumer une cigarette. Oups ! une étrange sensation d'étourdissement me saisit alors et je dois allumer une seconde cigarette pour retrouver mes esprits.
Bon, ce n'est pas le tout, mais il faut maintenant que je retrouve les autres participants à ce voyage. Facile car le hall d'arrivée s'est vidé et il ne reste plus qu'un petit groupe à la mine fripée.
— Bonjour messieurs dames ! Le guide qui se présente a une bouille toute ronde et s'appelle Thien. Nous sommes 19 au total , 7 couples et 5 célibataires.
Nous embarquons à bord d'un bus et nous voilà partis en direction de la baie d'Along, située à environ 150km d'Hanoï. Le temps est relativement doux (environ 16°) et le soleil brille faiblement. Nous traversons une campagne verdoyante où s'activent des hommes et des femmes dans les rizières. Les femmes portent très souvent un foulard qui leur cache une partie du visage. C'est pour se protéger de la pollution mais également pour éviter l'effet des rayons du soleil sur la peau. Contrairement à nous, les Vietnamiennes apprécient les teints clairs.
Nous n'avons pas parcouru cinquante kilomètres que déjà nous nous arrêtons pour la visite d'une poterie. Je vous dirai franchement que cette visite, bien que très intéressante, n'a pas beaucoup motivé le groupe plutôt enclin à rejoindre rapidement l'hôtel pour se rafraichir.
Un peu plus loin, au bord de la route, nous apercevons des motos qui transportent des cochons. Ils sont bien vivants, ces pauvres cochons, ils couinent de toute leur force et pour les faire taire, le conducteur leur tord les oreilles. Le cochon du niveau supérieur se met alors à uriner et inonde son collègue de l'étage inférieur !
Nous atteignons Bai Chay pour le déjeuner.
À suivre
20:22 Publié dans Croque mots, Voyages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, vietnam