dimanche, 13 mai 2007
Ces quelques roses...
... pour tous ceux qui m'ont gentiment envoyé des petits mots de réconfort à la suite de ma note de samedi qui, je l'avoue, n'était très gaie ! Ainsi va la vie, je ne voulais pas me plaindre, simplement constater un état de fait.
Vos écrits m'ont fait beaucoup de bien.Oui, la solitude peut être une source de richesse...
Merci donc à vous ! J'ai beaucoup de chance d'avoir de tels lecteurs.
Aussi ce matin, malgré la météo qui était encore bien mauvaise, j'ai pris le taureau par les cornes et je suis partie me balader ( j'avais pris mon K-way quand même !). J'ai rapporté plein de photos dont les deux suivantes qui vous montreront que j'ai toujours
dans un monde où les arbres sont bleus !
A DEMAIN...
19:25 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (8)
samedi, 12 mai 2007
Fenêtre sur la solitude
« Quant à moi, maintenant, j'ai fermé mon âme. Je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Me sachant condamné à l'horrible solitude, je regarde les choses, sans jamais émettre mon avis. Que m'importent les opinions, les querelles, les plaisirs, les croyances ! Ne pouvant rien partager avec personne, je me suis désintéressé de tout. Ma pensée, invisible, demeure inexplorée. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de chaque jour, et un sourire qui dit : "Oui", quand je ne veux même pas prendre la peine de parler.»
J'ai éprouvé un grand choc émotionnel à la lecture de ces propos car j'ai eu l'impression que c'était moi qui parlais !
En suis-je donc rendue à un tel degré de pessimisme ? Cela m'effraie au plus haut point. Et pourtant, le fait est là : je ne m'intéresse plus à rien ! Tout m'indiffère...
Hier je suis allée me promener dans la belle demeure de Ronsard. J'ai choisi l'heure où il n'y a aucun visiteur. Et, de fait, j'étais toute seule dans le parc. Je me suis même surprise à parler à voix haute !
Ce matin, le ciel ne s'annonce pas plus attrayant que les jours précédents. Je viens de faire un test pour mieux appréhender mes rapports à la solitude :
« La solitude paisible, créative
La solitude fait pour vous, partie de la vie, tout simplement ! Ce sont ces petits moments de rencontre avec le calme, de face à face avec la vie, avec soi même…
Certes, vous aimez la compagnie des gens, l’activité, les sorties, mais si vous vous retrouvez seul(e) quelques heures, quelques jours, cela ne vous effraye pas plus que ça. Vous ne recherchez pas activement ces moments en solitaire, mais vous savez assez facilement vous en accommoder lorsqu’ils s’offrent à vous ( même si vous ressentez parfois au début un peu d’ennui !).
Suffisamment en paix avec vous-même, vous pouvez passer un après-midi à vous détendre seul(e) devant un bon film, à entreprendre une petite balade, ou encore à vous plonger dans une activité artistique. Vous transformez alors ce temps de solitude en une parenthèse de créativité : un moment agréable en somme.
Vous avez visiblement bien intégré les différents paramètres psychologiques en jeu dans l’expérience de la solitude, et vous vous sentez armé(e) d’un sentiment de sécurité intérieure assez fort.
Ainsi, quelle que soit la façon dont elle est utilisée (ressourcement, repos, dialogue intérieur, créativité etc…), la solitude est ici vécue sur un mode non angoissant, porteur d’harmonie et de possible…
Tout est donc au beau fixe dans votre rapport à la solitude !
Profitez-en ! »
Profitez-en ! Facile à dire... Mais bon, cela me rassure un peu. Je n'en suis pas arrivée au stade de la folie.
« Etait-il gris ? Etait-il fou ? Etait-il sage ? Je ne le sais pas encore. Parfois il me semble qu'il avait raison; parfois il me semble qu'il avait perdu l'esprit. » Guy de Maupassant.
08:05 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (13)
jeudi, 10 mai 2007
Suite française
En allant faire un petit tour sur le blog de Léo qui était en sommeil ( le blog, pas Léo !) je m'aperçois que, non seulement il a repris l'écriture de notes, mais en plus qu'il propose un livre à découvrir, livre que j'ai déjà en ma possession car le sujet m'intéresse mais je ne l'ai pas encore lu. C'est un roman dont l'action se déroule en France au moment de la débacle.
« 1942. Les Français étaient las de la République comme d'une vieille épouse. La dictature était pour eux une passade, un adultère. Mais s'ils voulaient bien tromper leur femme, ils n'entendaient pas l'assassiner. Ils la voient maintenant morte, leur République, leur liberté. Ils la pleurent. »
Extrait des notes manuscrites d'Irène Némirovsky sur l'état de la France et son projet Suite française, relevées dans son cahier.
Irène Némirovsky fut arrêtée par les gendarmes français le 13 juillet 1942. Le 16 juillet elle est internée au camp de concentration de Pithiviers, dans le Loiret. Le lendemain elle est déportée à Auschwitz par le convoi numéro 6. Elle est immatriculée au camp d'extermination de Birkenau. Affaiblie, elle passe par l'infimerie ( le Revier ) et elle est assassinée le 17 août 1942. Elle avait 39 ans.
Ce roman inachevé avait été conservé miraculeusement par ses filles durant toute la guerre. En 2004, sa fille Denise décide de le publier. Il obtint le prix Renaudot 2004.
Si vous avez lu ce roman, ce serait gentil de bien vouloir nous donner votre avis !
09:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 09 mai 2007
La tentation du Diable ou l'art de l'opportunisme
Je me rappelle une fois avoir entendu, lors d'un entretien télévisé, François Mitterrand dire, d'un air hautain et méprisant, comme il savait si bien le prendre: « Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'opinions ».
Une façon habile de reconnaître qu'il a longtemps cherché sa voie !
Nous sommes au printemps 1942 à Vichy. François Mitterrand est employé comme contractuel au service de documentation de la Légion des combattants. Pierre Laval vient d'être rappelé au pouvoir, en remplacement de l'amiral Darlan.
L'historien Pierre Péan a retrouvé une lettre écrite par Mitterrand sur le papier à en-tête de La Légion des Combattants. Cette lettre était destinée à M.C.Sarrazin et écrite à l'encre rouge :
«...Comment arriverons-nous à mettre la France sur pied ? Pour moi, je ne crois qu'à ceci : la réunion d'hommes unis par la même foi. C'est l'erreur de la Légion que d'avoir reçu des masses dont le seul lien était de hasard : le fait d'avoir combattu ne créée pas une solidarité. Je comprends davantage les SOL *, soigneusement choisis et qu'un serment fondé sur les mêmes convictions lie. Il faudrait qu'en France on puisse organiser des milices qui nous permettraient d'attendre la fin de la lutte germano-russe sans crainte de ses conséquences - que l'Allemagne ou la Russie l'emporte, si nous sommes forts de volonté, on nous ménagera. C'est pourquoi je ne participe pas de cette inquiétude née du changement de gouvernement. Laval est sûrement décidé à nous tirer d'affaire. Sa méthode nous parait mauvaise ? Savons-nous vraiment ce qu'elle est ? Si elle nous permet de durer, elle sera bonne...»
* SOL :service d'ordre légionnaire qui deviendra peu après la sinistre "Milice ".
A la même époque, François Mitterrand s'enthousiasme pour le livre " Histoire de l'armée allemande" écrit par Jacques Benoist-Méchin, un proche de Darlan (livre écrit en 1938 et diffusé avec l'appui et les encouragements des occupants).
A Vichy en 1943. En haut à gauche, pendant une conférence de presse d'André Masson qu'il est alors censé combattre.
Sources : " Mitterrand, une histoire de Français ", de Jean Lacouture, tome I, page 60.
Vous comprendrez peut-être la raison pour laquelle je n'ai jamais pu et je ne pourrai jamais voter pour les socialistes !
19:20 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (7)
L'heure du bilan
07:55 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (4)