dimanche, 14 février 2010
60. Découverte
Mostaganem, Algérie, école primaire Voltaire -appelée également l'école rose-, classe de CP, année 1951/52.En regardant cette photo trouvée sur un site consacré aux anciens de Mostaganem, j'ai soudain un choc.
Le petit au premier rang à gauche, pas celui dont la figure est entourée d'un cercle mais le petit avec la casquette et les oreilles décollées, on dirait bien que c'est mon mari ! Je suis sûre de ne pas me tromper. J'attends que Peggy confirme.
16:24 Publié dans Photos de famille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mostaganem, algérie, école voltaire
59. Sur les bancs de l'école -5-
Voici la liste des prénoms les plus fréquemment utilisés en cette année 1958. Pour les filles on trouve : Martine, Françoise, Chantal, Catherine, Brigitte, Monique, Annie, Nicole, Christine, Sylvie, Dominique.
Pour les garçons : Jean, Michel, Alain, Patrick, Christian, Philippe, Bernard, Daniel, Gérard, Jacques, Didier.
Dans mes archives, je n’ai pas de chanson enregistrée pour l’année 1958. Pourtant les titres et les chanteurs ne manquent pas. Aussi, vous ai-je mis « Générique » interprété par Miles Davis, musique du film Ascenseur pour l’échafaud, sorti sur les écrans en 1958.
Cette même année on pouvait voir :
Que se passe t-il en 1958 ?
23 février : le coureur automobile Juan Manuel Fangio est enlevé à Cuba par des rebelles qui veulent attirer l’attention du monde sur l’état de misère dans laquelle vit la population de l’île.
13 mai : putsch d’Alger.
4 juin : discours du général De Gaulle à Alger durant lequel il lança le fameux « Je vous ai compris !».
28 septembre : la Constitution de la Ve République est adoptée par référendum.
15 novembre : mort du pape Pie XII. C’est Jean XXIII qui lui succède au Vatican.
21 décembre : De Gaulle est élu président de la République à une large majorité.
27 décembre : création du nouveau franc.
31 décembre : instauration des ASSEDIC (association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce).
En septembre 1958, j’entre donc au petit lycée Balzac, situé à l’angle du boulevard Marchant-Duplessis et de la rue de Boisdenier. L’école était dans une belle demeure tourangelle un peu vétuste. La première année, mes parents m’inscrivirent à la cantine. Nous traversions alors le jardin des Prébendes pour nous rendre au lycée qui se trouvait rue d’Entraigues. Mon adaptation à cette nouvelle école se fit en douceur.
Année scolaire 1958/59, classe de CM1.
J’allais à l’école à pied, ce qui représentait un bon bout de chemin.
Et puis, un vent de folie s’abattit bientôt sur la France. Ça nous venait des États-Unis et le mouvement s’amplifia très vite. À force d’entraînements laborieux et intensifs, j’avais fini par devenir la reine du …
À suivre
05:19 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : souvenirs, enfance, école
samedi, 13 février 2010
58. Sur les bancs de l'école -4-
Année 1957. Sur les ondes, la voix de Piaf provoque toujours autant de frissons. Quand je ré-écoute la foule, j’ai des souvenirs très nets qui reviennent en image. Nous étions allés un jour à Paris pour acheter un singe. Quelque temps auparavant, mes parents avaient songé qu’il serait peut-être intéressant pour moi d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. Nous étions même allés chez une voisine qui possédait un piano. J’étais euphorique ! Seulement, à force de trop réfléchir à la question, ils ont probablement fait des calculs – prix de l’instrument, prix des leçons – et finalement ils ont changé d’avis. Je pense que l’expérience malheureuse de mon père dans sa jeunesse a largement influencé ce changement d’avis. Ses parents s’étaient mis en tête de lui faire donner des leçons de violon. Seulement la différence de taille c’est que si, lui, n’avait jamais eu l’envie de jouer du violon, moi j’étais enthousiasmée à l’idée d’apprendre à jouer du piano. Donc le problème fut tranché : pas de piano, mais un singe pour maman ! Le coup a été rude à encaisser. Je me suis rattrapée beaucoup plus tard (vingt ans après), mais hélas un peu trop tard aussi pour la dextérité ! Dans le coup, j’ai tout abandonné.
Nous avions dû aller déjeuner aux Halles. Je revois les bâtisses en ferraille, les hommes transportant sur les épaules des quartiers de bœuf. Et puis, en fond sonore, la voix de Piaf…
L’après-midi nous avions fait tous les magasins du quai de la Mégisserie. À un moment, ma mère est tombée en arrêt devant une grande vitrine dans laquelle un malheureux gibbon se suspendait à une barre de fer. Je crois que c’est le prix qui a fait hésiter mon père. Le soir nous sommes revenus avec une cage dans laquelle se trouvait un pauvre macaque Rhésus que maman appela Bamby ! Je n’ai jamais très bien compris comment mon père avait pu céder ainsi à un tel caprice. Le singe eut vite fait de prendre ses marques. Dans les premiers jours, alors qu’il était laissé en liberté dans la salle à manger, il vida carrément tout le buffet … Dans le jardin, nous avions une immense volière construite par mon grand-père. Ce fut donc sa nouvelle demeure. Je n’aime pas parler de cette histoire car j’ai toujours personnellement beaucoup souffert de voir cet animal en cage. De temps à autre, lorsque nous allions nous promener à la campagne, nous emmenions le singe.
Il était alors attaché avec un collier autour des reins. Il vécut ainsi pendant cinq ans et connut une fin atroce. C’était en 1963, et mes parents avaient fait une réservation de vacances dans un hôtel de l’île de Ré pour une durée de quinze jours. Il avait été convenu que c’est mon arrière grand-mère –qui demeurait la maison à côté de la nôtre- qui garderait le singe durant notre absence. Mon père avait placé le pauvre animal dans une minuscule cage de 1m/1m et transporté la cage chez mon aïeule en prenant soin de lui donner les ultimes recommandations, à savoir ouvrir la cage sous aucun prétexte.
Au retour de vacances, nous trouvâmes une grand-mère dans tous ses états à côté d’un petit singe qui avait le crâne fracassé ! Elle n’avait pas pu résister et avait bien sûr ouvert la cage (comme je la comprends !). Mais le singe en avait profité pour s’échapper. Affolée, elle avait alors appelé les pompiers qui avaient récupéré Bamby dans un platane du boulevard. Ils avaient dû quand même s’acharner sur le pauvre animal car il n’était pas beau à voir !
À la suite de cet incident, ma pauvre grand-mère fut mise en quarantaine. Je trouvai cela profondément odieux. Quant à ma mère, elle sombra dans une nouvelle période de dépression. Par chance, la folie des animaux exotiques lui passa et par la suite, nous adoptâmes des chiens.
Photo de la classe de CE2, année scolaire 1957/58. Je ne savais pas encore que c’était ma dernière année dans cette école. En effet, depuis un an déjà, mes parents avaient projeté de me faire passer le concours d’entrée au petit lycée. L’année précédente, il n’y avait pas eu de concours, les places libres ayant été prises en priorité par les rapatriés du Maroc et les premiers rapatriés d’Algérie.
Là encore, j’ai quelques souvenirs. Nous étions environ une dizaine de gamines issues de diverses écoles primaires de Tours. Il y avait trois places seulement. Je fus admise. J’allais quitter l’ambiance chaleureuse d’une petite école d’un quartier populaire pour pénétrer dans un monde beaucoup plus guindé.
Quelques évènements de l’année 1957 :
14 janvier : mort de l’acteur américain Humphrey Bogart.
10 mars : le gouvernement chinois lance sa campagne sur la limitation des naissances.
25 mars : signature des Traités de Rome. Naissance de la C.E.E avec 6 pays (France, Belgique, Italie, Luxembourg, Allemagne, Pays-Bas) et d’Euratom (communauté européenne de l’énergie atomique).
20 avril : reprise de la navigation dans le canal de Suez.
12 mai : mort du comédien Erich von Stroheim.
22 juillet : Jacques Anquetil remporte le 44ème tour de France.
24 juillet : mort de Sacha Guitry.
À suivre …
03:33 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 12 février 2010
57. Sur les bancs de l'école-3-
Sur les ondes, on pouvait entendre :
À l’automne 1956 j’entre au CE1. On lisait sur un livre où il était question d’une petite Bridinette. Ce sont les seuls souvenirs qu’il me reste de cette période. La vie s’écoulait, paisible. Tous les dimanches matins mon père se chargeait de me faire lire et compter. C’était un moment particulièrement désagréable car il manquait de patience.
En scannant la page du cahier, j’ai été surprise de constater que nous abordions la division au CE1.
Sur la photo de classe, je reconnais Jocelyne (rang du haut, 1ère à gauche). Son père était jardinier au jardin botanique. À l’extrêmité du rang, c’est la petite- fille du laitier Gaudais.
Au premier rang, la quatrième à partir de la gauche est la fille de la maîtresse de maternelle, madame Rousset. En 1975, lorsque je fis inscrire ma fille en maternelle, elle était toujours là !
L’hiver 1956 fut extrêmement froid. À la maison il n’y avait pas de chauffage dans les chambres. Aussi maman plaçait une ou deux bouillottes dans mon lit et j’enfilais par-dessus mon pyjama une sorte de robe de chambre en laine que papa avait rapporté de Bombay et qui avait rétréci de moitié lors d’un lavage à l’eau un peu trop chaude !
Pour prévenir les rhumes, je portais autour du cou un sachet contenant du camphre et chaque matin, au réveil, maman me faisait avaler une cuillerée d’huile de foie de morue. J’avais droit aussitôt à un bonbon fourré pour enlever le goût très désagréable laissé dans la bouche. Il faut bien reconnaître que je n’ai jamais été malade.
Parmi tous les évènements qui se produisirent en 1956, j’ai retenu :
Le 5 janvier, mort de Mistinguette, alias Jeanne-Florentine Bourgeois, autrement dit La Miss comme l’appelait ma grand-mère. La popularité de cette chanteuse avait été très grande et l’écrivain Colette disait même que Mistinguette était une propriété nationale. Aujourd’hui on a Johnny Hallyday !
8 février : le gouvernement étend la durée des congés payés à trois semaines. Chez moi, cela ne changeait pas grand-chose puisque mes grands-parents étaient commerçants et n’avaient pas de vacances. Seul mon père en bénéficiait et il en profitait pour faire des travaux d’entretien dans la maison. Il n’y a que le dimanche que l’on pouvait sortir. En été toute la famille allait à la pêche sur les bords de la Loire ou du Cher. L’hiver, mes parents prenaient un abonnement au grand théâtre et nous allions voir les opérettes. Parfois mon père allait jouer au billard au café de l’Univers, place Jean Jaurès. Pendant qu’il faisait des parties, maman et moi prenions un chocolat avec des croissants, puis je regardais les joueurs de dames et d’échecs. À la maison, nous avions aussi un billard et j’appris très tôt à jouer. Je me débrouillais assez bien.
2 mars : le Maroc fête son indépendance.
12 mars : le Parlement accorde à Guy Mollet les pouvoirs spéciaux en Algérie. Ça commence à sentir le roussi.
20 mars : la Tunisie –qui depuis 1881 était un Protectorat français- accède à l’indépendance.
18 avril : mariage de Grace Kelly et de Rainier III de Monaco.
3 juin : la SNCF supprime la 3ème classe.
23 juin : Nasser est élu président de l’Égypte. Une de ses premières actions fut de nationaliser le canal de Suez ce qui amena quelques mois plus tard l'intervention militaire de l'Angleterre et de la France.
14 août : mort de l’écrivain allemand Bertold Brecht.
23 octobre : soulèvement anti-communiste à Budapest. Le 4 novembre l’armée soviétique intervient à Budapest pour mettre fin à l’insurrection.
À suivre …
07:22 Publié dans Nostalgie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, souvenirs, enfance
jeudi, 11 février 2010
56. Morton Gould
"Spirituals for Strings Choir and Orchestra", 1959, de Morton Gould.
Mais si, bien sûr vous connaissez !
Avertissement pour Peggy : allume les lumières de ton appartement, vérifie que ta porte est bien fermée avant de regarder la vidéo. Je ne voudrais pas te créer des angoisses inutiles...
La vidéo n'est pas bonne, mais c'est surtout pour la musique que je la mets en ligne. C'est également à ce compositeur américain que l'on doit la musique du film L'armée des ombres.
Les dossiers de l'écran - A2
envoyé par jerome070673. - L'info video en direct.
19:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)