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vendredi, 16 avril 2010

151. Mon compagnon du moment


podcast

Depuis presque une semaine, je ne peux plus vivre sans lui ! Je le connais depuis plus de dix ans et nos rapports étaient jusqu'à présent quasi inexistants. Je savais qu'il était là, mais rien ne m'incitait à aller vers lui. De son côté, il n'aurait sûrement pas fait le premier pas ...

Et puis, dans la nuit de vendredi dernier, j'ai soudain repensé à lui. Il devenait ma bouée de sauvetage, l'ultime ressource à mon malheur !

Depuis, nous nous fréquentons au moins une fois par jour, de préférence la nuit. Mais hier j'ai eu besoin de lui dans la journée. À son contact, j'ai tout de suite retrouvé une grande joie de vivre.

Demain je dois me rendre à Angers, il sera tout naturellement du voyage. J'ai même envisagé de l'emmener avec moi en voyage ! SI, si, vraiment... Quoique, sur place, je peux trouver des remplaçants, ce n'est pas ce qui manque (surtout en Russie). Mais il a ce petit goût de terroir que je ne retrouverai pas forcément chez les étrangers. En plus il est beau, ambré, il a une trentaine d'années, il est dans toute sa vigueur.

- On peut savoir comment s'appelle l'heureux élu ?

- Ah  non, c'est secret. Sachez seulement que son nom commence par un A.

- Albert ? André ? Alphonse ? Adrien ? Athanase ? ...

- Ne cherchez pas, je ne dirai rien ! Bref, il m'est devenu indispensable -au moins jusqu'à mercredi prochain-.

- Et pourquoi mercredi ?

- J'ai un autre rendez-vous beaucoup moins réjouissant et je sais qu'après je n'aurai plus besoin de lui, jusqu'à la prochaine fois, la prochaine crise, la prochaine rage ... de dents !

 

Redevenons sérieux un instant. Vous aurez -j'espère !- compris que je souffre à nouveau de rage dentaire et que le seul moyen efficace et rapide que j'ai trouvé pour effacer la douleur est de me rincer la bouche avec  un petit verre d'Armagnac (flacon acheté en 1999, donc plus de trente ans d'âge). Je vous garantis qu'on le sent passer ! Mais c'est très efficace.

Ce matin, je me suis enfin résolue à prendre un rendez-vous chez mon dentiste préféré. J'y vais donc mercredi prochain. D'ici là, je continue les bains de bouche à l'armagnac !

Au fait, j'attends toujours vos réponses à l'énigme proposée dans la note 150 ...

Maison 004.JPG

jeudi, 15 avril 2010

150. Qu'est-ce donc ?

J'attends vos suggestions !

Jardin 007a.JPG

18:26 Publié dans Enigmes | Lien permanent | Commentaires (25)

149. La chasse est ouverte !


podcast

Je viens de parcourir le fameux rapport de la H.A.L.D.E concernant la chasse aux représentations stéréotypées qui sont à l'origine des discriminations dans les manuels scolaires et j'avoue que ça m'a laissée bien perplexe. Selon le rapport de cette autorité (rapport qui a quand même coûté la bagatelle somme de 38 000 euros), les livres doivent être le portrait de notre société actuelle. En gros, « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est pareil. »

Il faut donc agir et recadrer (selon la HALDE). Son comité de vigilance est d'ailleurs payé pour ça !

Déjà le terme « comité de surveillance » me donne des frissons. Cela me fait penser au Comité de Salut public sous la Révolution.

Alors, que reproche-t-on exactement aux manuels actuels ?

« L'image des femmes et des hommes continue de connaître un traitement différencié : les hommes sont plus souvent représentés que les femmes. Sur l'ensemble des illustrations étudiées qui incarnent le milieu professionnel, 1046 présentent des hommes, 341 des femmes. La place des femmes est encore fortement marquée dans la sphère domestique où leur rôle est réduit à celui de mère et d'épouse. Elles sont peu représentées dans les sphères économique et politique.»

C'est dégradant d'être épouse et mère ? Fichtre ! Effectivement la parité n'est pas au goût du jour. Supprimons tous ces hommes qui ont fait l'histoire et mettons à leur place l'image de leur femme ou de leurs maîtresses.

 « Les personnes d'origine étrangère sont souvent représentées dans des situations dévalorisantes. Dans les manuels de géographie, par exemple, les chapitres sur l'Afrique et le Maghreb mettent trop souvent l'accent sur la pauvreté avec des photos d'enfants de la rue, ou de paysans traditionnels. Ces représentations stéréotypées ne sont que rarement contrebalancées par des images de modernité de réussites, de développement.»

Encore faudrait-il en trouver ...

 « Le handicap est rarement évoqué. Les personnes handicapées n'apparaissent quasiment que dans des contextes qui leur sont propres, en lien avec leur handicap. Dans les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre, par exemple, les illustrations relevées montrent des personnes handicapées pour traiter de l'étiologie ou des conséquences d'une pathologie ou d'un accident. Dans les manuels d'anglais étudiés, les personnes handicapées ne sont présentes que dans le cadre de la présentation des jeux paralympiques. »

Là, je suis d'accord.

 « Les représentations des seniors dans les manuels scolaires relèvent d'une image négative. Les séniors y sont en effet présentés dans des contextes très stéréotypés : problèmes de santé, isolement, déficiences physiques, inactivité, etc. Cependant, le contexte le plus fréquent dans lequel apparaissent les seniors est la maladie et la dégénérescence du corps. Ces stéréotypes ne sont pas contrebalancés par une image positive des séniors, touchant à la valorisation de leur expérience, et/ou de leur rôle citoyen, familial, associatif ou bénévole.»

Exit la vieillesse alors ?  C'est péjoratif de montrer des rides, des déchéances du corps inévitables avec l'âge ? Il faut faire comme si cela n'existait pas. D'ailleurs la publicité fait tout pour nous en convaincre. Ah qu'il est beau de voir Suzanne Branchu pédaler énergiquement sur sa biclyclette  sans craindre les fuites urinaires depuis qu'elle utilise une couche-culotte ou encore quelle joie de voir Amandine Pinsec mordre à pleine dent dans son croûton de pain  sans craindre d'y laisser son dentier grâce à la colle trucmuche !

Que dire encore de Sylvaine Retendu qui à force de chirurgie esthétique fait plus jeune que sa propre fille et se fait draguer par le copain de son fils !

Quant aux vieux séniles, on les cache dans des maisons de retraite. Ça fait désordre dans une société où il faut être jeune et beau (accessoirement intelligent, mais ce n'est plus un critère retenu)) à n'importe quel prix.

« Concernant l'orientation sexuelle, l'étude montre que les manuels scolaires font totalement l'impasse sur ce critère lorsque sont évoquées des situations de famille, de vie ou de société. Les manuels scolaires n'évoquent l'homosexualité que dans des contextes spécifiques, voire caricaturaux. Dans les ouvrages de Sciences de la Vie et de la Terre, l'homosexualité n'est évoquée dans les chapitres liés à la sexualité que dans la partie traitant du SIDA.»

Pas bien difficile de régler le problème...Changeons tout simplement les textes des problèmes de maths :

Jean-Patrick, la femme de Gontrand, achète trois kilos de pommes chez l'épicier transexuel du coin, Irma. Sachant qu'un kilo de pommes coûte 2 euros, quelle sera la dépense effectuée par Jean-Patrick ?

Oui, décidément, il y a du pain sur la planche si l'on suit les préconisations de la HALDE. À ne vouloir traumatiser personne, on va finir par ne plus oser rien dire sans craindre les foudres du comité de vigilance.

Pour ma part je souhaite bien du plaisir aux éditeurs de manuels scolaires !

Résumé de l'étude ICI

 Quelques (saines) réactions ICI .

Venons-en maintenant aux textes littéraires :

« Nous n'avons pas eu la possibilité, faute de temps, d'étudier les textes des manuels. En effet, certains textes pourraient contenir des stéréotypes. Par exemple, en français, le poème de Ronsard ''Mignonne allons voir si la rose...'' est étudié par tous les élèves. Toutefois, ce texte véhicule une image somme toute très négative des seniors. Il serait intéressant de pouvoir mesurer combien de textes proposés aux élèves présentent ce type de stéréotypes, et chercher d'autres textes présentant une image plus positive des seniors pour contrebalancer ces stéréotypes. ».

Allons bon, c'est une blague ou quoi ?

Il va nous falloir supprimer vite fait le vieux père Goriot, Jean Valjean, et bien d'autres encore, sous le prétexte futile qu'ils donnent une image dévalorisante de la vieillesse.

Vous ne trouvez pas qu'on vit dans une étrange société ?

mercredi, 14 avril 2010

148. Les derniers jours de Pékin -4-


podcast

Pierre Loti débarque dans la ville de Takou :

« Devant les ruines d'un quartier où flotte le pavillon de France, le Bengali accoste la lugubre berge, et nos zouaves débarquent, un peu décontenancés par cet accueil froid que leur fait la Chine. En attendant qu'on leur ait trouvé quelque gîte, assemblés sur une sorte de place qui est là, ils allument par terre des feux que le vent tourmente, et ils font chauffer le petit repas du soir, dans l'obscurité, sans chansons et en silence, parmi les tourbillons d'une infecte poussière.

Au milieu des plaines désertes qui nous envoient cette poussière-là, ce froid, ces rafales, la ville envahie de soldats s'étend dévastée et noire, sent partout la peste et la mort.

Une petite rue centrale, rebâtie à la hâte en quelques jours, avec de la boue, des débris de charpentes et du fer, est bordée de louches cabarets. Des gens accourus on ne sait d'où, métis de toutes les races, y vendent aux soldats de l'absinthe, des poissons salés, de mortelles liqueurs. On s'y enivre et on y joue du couteau.

En dehors de ce quartier qui s'improvise, Takou n'existe plus. Rien que des pans de muraille, des toitures carbonisées, des tas de cendre. Et des cloaques sans nom où croupissent ensemble les hardes, les chiens crevés, les crânes avec les chevelures. »

Pierre, Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits).

Il est difficile de trouver des documents photographiques datant de cette époque. J'ai toutefois déniché un site, ICI.

 Qu'est devenue la ville de Takou aujourd'hui ? J'ai effectué quelques recherches-assez fastidieuses d'ailleurs -.

Takou s'appelle désormais Tanggu. C'est devenu l'un des ports les plus importants de Chine. La rivière qui traverse la ville (et que Loti appelait Pei-Ho) est désormais connue sous le nom de Hai River.tanggu1.jpg

Du passé, il reste ce vieux canon dans ce qui était autrefois un fort. Place à la modernité :

À suivre

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19:08 Publié dans Pierre Loti | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : chine, révolte, boxers

147. Serait-ce kitsch chez Mamie Bigoude ?

Sortie au restaurant hier soir en compagnie de Juju et d 'Olivier. Nous avons testé pour vous la nouvelle crêperie, Mamie Bigoude, située rue de Châteauneuf. Le bouche à oreille commence à bien fonctionner et il est prudent de réserver sa table.

Ce qu'a fait Julie par téléphone :

- Nous aimerions dîner dans la salle de bain. Est-ce possible ?

- Aucun problème. Pensez toutefois à apporter votre maillot de bain, le savon et les serviettes !

D'emblée le ton est donné ! Nous sommes dans un endroit qui change de l'habituelle crêperie avec ses poêlons en cuivre, ses napperons de dentelle et ses mouettes suspendues au plafond.

montmamiebigoude.jpg

Ici, tout l'intérieur est insolite : chaque salle représente une pièce d'une maison. Vous avez donc la cuisine avec son petit côté rétro plein de charme, le salon aux coucous, la chambre rose, la chambre bleue, la buanderie, le jardin pour enfants etc.

Comme nous étions arrivés relativement tôt (19h30), il n'y avait pas encore trop de monde et j'ai pu photographier à volonté.

Alors, kitsch ou pas ? Oui si l'on considère que les objets sont volontairement désuets, mais il y a une minutieuse recherche dans les objets exposés, dans leur présentation, dans les coloris choisis qui font dire  que ce n'est absolument pas de mauvais goût. Bien au contraire !

Mais passons aux choses sérieuses : nous sommes donc dans la salle de bain, notre table est installée juste au-dessus de la baignoire remplie de petits canards. Deux autres tables (pour deux) sont dans la pièce.

 Le menu  est présenté de façon originale dans un ancien numéro de Paris-Match. À côté des classiques galettes sont proposées des nouveautés. J'avais choisi la galette Mamie Bigoude (filet mignon de porc, sauce au cidre). Correct.

Peu à peu les gens sont arrivés et lorsque nous sommes partis, il y avait la queue et beaucoup de gens déçus de ne pouvoir entrer !

La prochaine fois, nous réserverons la cuisine au rez-de-chaussée, pour son intimité.

Mais trêve de bavardage, suivez-moi plutôt à l'intérieur.

Toc, toc, on peut entrer ?