mardi, 20 avril 2010
161. Le 20 avril 1828
J'irai un jour à Tombouctou ...
Il y a des noms qui font rêver, pour peu qu'on aime voyager. Ainsi Tombouctou fait partie de ces mots magiques, empreints de mystère. De nos jours la magie a totalement disparu, Tombouctou est devenue accessible et il n'est pas sûr que sa visite procure l'attente espérée. En décembre dernier, j'avais pris ma décision : je vais à Tombouctou ! Mais je m'y suis prise un peu tardivement et il n'y avait plus de place pour ce voyage (du moins à une période pas trop chaude). Ce n'est - j'espère- que partie remise.
Mais reportons-nous au XIXe siècle. La ville est interdite aux étrangers sous peine de mort. Aucun explorateur n'a encore réussi à pénétrer cette ville autour de laquelle courent toutes sortes de rumeurs propagées par les Maures.
Le jeune René Caillié, né à Mauzé-sur-le-Mignon (dans les Deux-Sèvres) en 1799, rêve lui aussi devant la carte d'Afrique. Orphelin à l'âge de 11 ans, il s'embarque comme moussaillon à 16 ans sur une escadrille comprenant 5 navires, parmi lesquels figure La Méduse.
À force d'obstination et de souffrances il parviendra à entrer dans la ville mystérieuse. C'était le 20 avril 1828.
De son séjour, il rapportera des notes qu'il présentera ultérieurement à la Société de Géographie à Paris, en présence du paléontologue Georges Cuvier. Son récit de voyage lui permettra de toucher les 10 000 francs de récompense prévue pour le premier Européen à pénétrer dans Tombouctou.
Maison où habitait René Caillié à Tombouctou :
Il publiera par la suite Journal d'un voyage à Tombouctou et à Jenné dans l'Afrique centrale (Paris 1830).
Cet ouvrage a été réédité en 1996, éd. La Découverte, sous le titre Voyage à Tombouctou (2 vol).
Il décède le 15 mai 1839.
Biographie de René Caillié, ICI.
Alors, Tombouctou, à inscrire dans les merveilles du monde ?
05:11 Publié dans C'est arrivé le ... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, mali, tombouctou, explorateur, rené caillié
lundi, 19 avril 2010
160. Les derniers jours de Pékin-5-
Vendredi 12 octobre 1900
Pour se rendre à Tien-Tsin, Pierre Loti va prendre le train, la voie n'ayant pas été endommagée. Il arrive à la gare au lever du soleil et fait le voyage en compagnie des zouaves de la veille.
« Deux heures et demie de route dans la morne plaine. D'abord ce n'est que de la terre grise comme à Takou ; ensuite, cela devient des roseaux, des herbages fripés par la gelée. Et il y a partout d'immenses taches rouges, comme des traînées de sang, dues à la floraison automnale d'une espèce de plante de marais. Sur l'horizon de ce désert, on voit s'agiter des myriades d'oiseaux migrateurs, semblables à des nuées qui s'élèvent, tourbillonnent et puis retombent. Le vent souffle du nord et il fait très froid. La plaine bientôt se peuple de tombeaux, de tombeaux sans nombre, tous de même forme, sortes de cônes en terre battue surmontés chacun d'une boule en faïence, les uns petits comme des taupinières, les autres grands comme des tentes de campement. Ils sont groupés par famille, et ils sont légion. C'est tout un pays mortuaire qui n'en finit plus de de passer sous nos yeux, avec toujours ces mêmes plaques rouges lui donnant un aspect ensanglanté.
Aux stations, les gares détruites sont occupées militairement par des cosaques ; on y rencontre des wagons calcinés, tordus par le feu, des locomotives criblées de balles. D'ailleurs on ne s'y arrête plus, puisqu'il n'y reste rien ; les rares villages qui jalonnaient ce parcours ne sont plus que des ruines.»
Il est dix heures du matin quand il atteint la ville de Tien-Tsin. Sa préoccupation première est de trouver un endroit où loger. Puis il faut réquisitionner une jonque qui servira pour la suite du voyage jusqu'à Pékin sur les eaux du fleuve Peï-Ho.
Tien-Tsin s'appelle maintenant Tianjin :
Dimanche 14 octobre 1900
Pierre Loti part à la découverte d'endroits mystérieux dans la ville ravagée par la guerre. Et le lieu où il nous entraîne est pour le moins déconcertant, affligeant aussi.
« La vieille Chinoise , ridée comme une pomme d'hiver, entrouvre avec crainte la porte à laquelle nous avons lourdement frappé. C'est dans la pénombre au fond d'un étroit couloir exhalant des fétidités malsaines, entre les parois que la crasse a noircies, quelque part où l'on se sent muré comme au cœur d'une prison.
Figure d'énigme, la Chinoise nous dévisage tous, d'un regard impénétrable et froid ; puis, reconnaissant parmi nous le chef de la police internationale, elle s'efface en silence pour laisser entrer.
Une petite cour sinistre, où nous la suivons. De pauvres fleurs d'arrière-automne y végètent entre des vieux murs et on y respire des puanteurs fades.
Pénétrant là, bien entendu, comme en pays conquis, nous sommes un groupe d'officiers, trois Français, deux Anglais, un Russe.
Quelle étrange créature, notre conductrice, qui va titubant sur la pointe de ses invraisemblables petits pieds ! Sa chevelure grise, piquée de longues épingles, est tellement tirée vers le chignon que cela lui retrousse les yeux à l'excès. Sa robe sombre est quelconque ; mais sur son masque couleur de parchemin, elle porte au suprême degré ce je ne sais quoi des races usées que l'on est convenu d'appeler la distinction. [...]
Après la cour, un vestibule sordide, et enfin une porte peinte en noir, avec une inscription chinoise en deux grandes lettres rouges. C'est là - et sans frapper, la vieille touche le verrou pour ouvrir.»
Pierre Loti, Les derniers jours de Pékin (extraits).
Le bandage des pieds des Chinoises remonte au XIe siècle. Il s'étendit dans toutes les classes sociales. Dès l'âge de trois ou quatre ans, on repliait les orteils des petites filles sous la plante du pied, sauf le gros orteil, qui lui, n'était replié que quelques années plus tard vers le talon.
La longueur idéale était de HUIT centimètres !
Que va-t-il bien découvrir derrière cette lourde porte verrouillée ? Vous le saurez dans le prochain épisode !
À suivre
10:30 Publié dans Pierre Loti | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : récit, voyage, pékin, chine, pierre loti
159. Terra botanica-2-
Poursuivons la visite du parc. La deuxième partie est consacrée au monde végétal mystérieux : plantes phosphorescentes, carnivores, tinctoriales, puis balade dans la forêt primaire avec rencontre d'un dinosaure (ça plait aux gamins), découverte des différentes essences d'arbres et enfin balade dans une coquille de noix au-dessus de la végétation.
Comme il me restait un peu de place sur le diaporama, j'ai commencé le troisième volet concernant le végétal généreux . Dans cette partie du parc, on peut effectuer une promenade sur l'eau au milieu de massifs de roses, de tulipes et d'hortensias, puis retour sur la terre ferme et promenade dans la roseraie. Dans un bon mois, tout sera en fleurs :
Terra botanica-2-
envoyé par cheztinou. - Explorez des lieux exotiques en vidéo.
09:04 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : parc, terra botanica, fleurs, plantes
dimanche, 18 avril 2010
158. Installation d'une piscine
L'idée me trottait dans la tête depuis déjà un petit moment. Installer une piscine dans mon jardin ! Aujourd'hui, comme je n'avais pas le courage de sortir, je me suis donc mise au boulot. Et j'ai construit ma piscine ! Ah, oui, j'oubliais de dire que ce n'est pas pour moi, mais pour tous les oiseaux qui fréquentent mon jardin (ils sont de plus en plus nombreux).
Les plus téméraires s'aventurent jusqu'à la fenêtre du salon pour boire et s'ébrouer dans le mini-bassin. Ainsi, ils seront plus tranquilles au milieu du jardin et j'aurai la possibilité de mieux les voir et de pouvoir les photographier. Pour l'instant, je n'ai encore eu aucune visite. Mais patience !
17:04 Publié dans Croque mots | Lien permanent | Commentaires (6)
157. Terra botanica -1-
Commençons donc la visite de ce nouveau parc dédié au monde végétal. Le parc se répartit en quatre zones, chacune abordant un thème précis. Pour cette première partie, nous entrons dans le monde végétal "apprivoisé". Vous allez découvrir, sucessivement, les vieux matériaux de jardinage, un petit jardin à la Française avec sa fontaine, puis la végétation méditerranéenne, suvie d'un espace dédié au vent et à l'irrigation. Nous traversons ensuite une zone de bambous puis nous pénétrons dans une immense serre consacrée à la végétation en milieu tropical, puis en milieu désertique, enfin la flore en zone froide (lichens, petites plantes). Nous terminons la balade par le potager où des jeux sont proposés aux enfants. La brouette n'attend plus que vous !
16:05 Publié dans C'est en France | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : parc, terra botanica, plantes, fleurs