mardi, 13 mars 2012
57. Clin d'œil !
Dring :
— Bonjour, j'ai un paquet pour vous.
— Ah super !
— Je vais vous demander une petite signature. Par contre, j'ai oublié mon stylo.
— Entrez, je vais vous apporter ça tout de suite !
Petite signature et le facteur repart... avec le paquet sous le bras !
— Vous n'oubliez pas de me laisser quelque chose ?
— Ah oui, excusez-moi !
Et voilà, le paquet tant attendu est arrivé, après maintes péripéties. Vous aimeriez peut-être savoir ce qu'il contient, petits curieux que vous êtes ?
Tout d'abord ce clin d'œil de l'expéditeur que je remercie pour son humour. Oui, Tinou ne drague pas, ne parle pas (beaucoup). Par contre elle fume et elle mitraille (avec son appareil photo).
Et dans ce volumineux paquet, il y a ... il y a ... plein de clichés sur la ville de Tours entre 1968 et 1976.
Un petit avant goût pour vous faire saliver un peu :
Pour le reste, il vous faudra attendre mon retour de voyage ! Patience, je serai là à partir du 25 mars.
Un grand MERCI monsieur Martinaud !
11:41 Publié dans Correspondance, Photographie | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 14 février 2012
37.Fondation pour la recherche sur la Biodiversité
ou, comment, à mon niveau, je participe à la fondation !
Hier j'ai reçu un mail d'une responsable de cette fondation qui me demandait l'autorisation d'utiliser une de mes photos pour le site web BIOVEL.
J'ai donné mon accord et voici comment le petit pissenlit de la plaine de La Gloriette se retrouve sur la page web :
Vous le voyez ? À GAUCHE SOUS LE DESSIN DE LA FEUILLE VERTE :
Ah brave petit pissenlit ... J'en suis tout émue.
10:49 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 03 février 2011
46. Jacky Boufroura
Hier, j'ai reçu un bien étrange commentaire à propos de cette photo qui figure sur mon blog :
"jacques villeret l'alcoolique est tout simplement un grand acteur, un homme fin et intelligent seuleument voilà ! il ya ça!! il avait honte d'être le fils d'un algérien et ce à même sa tombe sur laquelle son patronyme ne figure même pas! il est enterré tel un sans abri juste avec son prénom qui est en réalité même pas le vrai ce n'est pas Jacques c'est Jacky!!! l'alcool lui a permis de vivre avec la honte d'être le fils d'un algérien!! il le cachait comme si c'était un secret d'état !! je suis malheureusement et heureusement son frère cadet, nous avons le même papa, et peux vous dire que nous famille BOUFROURA ici en france et en algérie avons très honte qu'il fasse partie de notre famille!!
AHMIN BOUFROURA."
Il est difficile de répondre à un tel commentaire. Jacques Villeret a-t-il vraiment eu honte de ce père algérien ? L'a-t-il connu ou a t-il cherché à le connaître ? Ça, mon correspondant qui est son demi-frère,n'en dit mot.
L'acteur avait seulement neuf mois quand ses parents ont divorcé. Sa mère s'est ensuite remariée avec un Mr Villeret qui a donné son nom à l'enfant.
Laissons donc en paix ce pauvre Villeret qui repose aujourd'hui auprès de sa grand-mère maternelle dans le petit cimetière de Perrusson. Malgré une belle carrière, il n'aura pas réussi à trouver le bonheur sur cette terre. Il avait trouvé refuge dans l'alcool, ce n'est un secret pour personne.
08:40 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (11)
lundi, 17 janvier 2011
21. Made in China
Un lecteur m'a fait parvenir cette photo il y a quelques jours. Il possède un album de photos de voyage ayant appartenu à Pierre Loti et voulait savoir si je pouvais reconnaître le lieu où la photo avait été prise.
Bien évidemment ... non !
Je la trouve touchante, cette photo, datant du début du XXe siècle, avec ces enfants qui devaient être étonnés par cet homme qui les fixait ainsi pour l'éternité ! Le petit garçon a le crâne rasé. Il doit avoir dans le dos la longue queue traditionnelle.
On peut sans excès supposer que c'est Loti lui-même qui a photographié cette scène de vie, quelque part en Chine, lors de son séjour fin 1901, ou bien au printemps 1902.
16:26 Publié dans Correspondance, Photographie, Pierre Loti | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 17 octobre 2010
390. Lettre à un défunt
En souvenir des bons moments passés ensemble, je te dédie ce morceau :
On m’a annoncé ton décès vendredi soir. Il parait que tu es mort mercredi d’un cancer du poumon. Cette annonce m’a laissée totalement indifférente et cette absence de sentiments est très surprenante. Il est vrai que je ne t’ai pas revu depuis sept ans. Sept années d’un silence assez incompréhensible d’ailleurs.
Je t’avais téléphoné pour avoir des nouvelles et nous nous étions retrouvés dans un restaurant place de la gare. À vrai dire, nous n’avions plus grand-chose à nous dire si ce n’est ressasser les souvenirs d’une jeunesse lointaine. Seulement René n’était plus là pour écouter vos délires d’adolescents. Votre amitié remontait aux bancs du lycée. Elle résista au temps, malgré quelques périodes de silence. Je me souviens particulièrement de ces ruptures car j’en fus la cause bien involontaire. Tu n’as sûrement pas oublié non plus !
La première fois, ce fut en 1981 : à l’époque tu vivais seul et tu n’avais pas la télé. Il avait été convenu que tu viennes à la maison pour voir le débat politique entre Giscard et Mitterrand. J’avais eu des consignes :
— Tu évites de faire des remarques ! m’avait conseillé René, sachant que nous n’avions pas les mêmes idées politiques.
J’avais fait de mon mieux, mais ce fut plus fort que moi, je ne pus m’empêcher de m’exclamer :
— Quel hypocrite ce Mitterrand !
Tu te levas alors, outré, et sans un mot tu disparus en claquant la porte. On fut trois ans sans te voir.
Ton absence manqua forcément à René qui n’avait que toi comme ami. Donc il alla te chercher un jour. Et tu refis ton apparition dans notre vie.
Tu avais refait ta vie avec une petite jeune et tu aimais donner l’image du patriarche. Quand nous partîmes nous installer à la campagne, tu trouvas le moyen, un an plus tard, d’acheter une maison à seulement quelques kilomètres de chez nous. Ce fut l’époque où René commença à déprimer et on te vit alors de moins en moins.
Pour tes cinquante ans, une fête avait été organisée et nous y avions été conviés. René était très malade, il ne sortait plus de la maison et n’avait pas envie de se montrer. Tu n’as pas compris notre absence et tu t’en es offusqué. On resta cinq ans sans nouvelles. Cette fois encore ce fut René qui fit le premier pas.
Les retrouvailles ne manquaient pas de charme, vous en aviez des choses à vous dire ! Et puis les vieilles histoires revenaient sur le tapis :
— Tu te souviens quand …
Quand René est mort, tu fus le premier à être prévenu.
Aujourd’hui, c’est ton tour. Mais ce n’est pas ta famille qui m’a prévenue. Je n’existe pas pour elle. Dans un sens, ce n’est pas faux, elle n’a jamais partagé nos souvenirs communs. Elle ne t’a sans doute jamais vu quand, abandonné par ta femme, tu errais dans les rues, saoul du matin jusqu’au soir. Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis quarante ans. Je n’ai plus personne maintenant avec qui parler de notre jeunesse, tu étais le dernier …
Je n’irai pas à ton enterrement. Je n’ai pas envie de revoir les membres de ta famille avec lesquels je n’ai aucun lien d’affection. Et puis, entendre des éloges funèbres, ça n’est pas mon truc.
J’en connais un qui va être content de te voir arriver dans les flammes de l’Enfer ! Il doit s’ennuyer tout seul. Embrasse-le de ma part.
Un de ces jours, je viendrai moi aussi vous retrouver …
08:41 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (6)