samedi, 01 novembre 2008
A mes morts
Cette année, je vous fais faux-bond, ne m'en veuillez pas. Vous savez bien que vous êtes toujours très présents dans mon cœur. Depuis une semaine, je ressasse chaque jour la même phrase : Je DOIS aller au cimetière.
Sans doute est-ce cet effet d'obligation qui m'a rebutée. Jamais encore, depuis que je suis devenue la gardienne de vos tombes, je n'avais ressenti ce sentiment. Alors, j'ai attendu et aujourd'hui je n'irai pas car il y aura trop de monde et vous savez bien que je n'aime pas la foule.
J'irai vous voir prochainement quand tout sera plus calme et quand je ne me sentirai plus obligée. Je vous aime toujours autant !
02:18 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : toussaint, morts, fête, recueillement, cimetière
mardi, 09 septembre 2008
Le mouchard que j'ai installé
cet après-midi sur mon blog, à savoir le globe terrestre qui détecte les visiteurs en ligne, m'indique que mon copain Jo est actuellement connecté ! Alors j'en profite pour te souhaiter une bonne nuit, Jo ... Et à très bientôt !
D'ailleurs, je souhaite bonne nuit à tous ceux qui vont passer maintenant.
21:29 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (10)
lundi, 02 juin 2008
Ah, mon bon François !
si tu revenais parmi nous, tu n'aurais pas fini de t'étonner de tous les changements survenus depuis ton départ ! Malgré tout le temps passé, tu reconnaîtrais cependant certains lieux qui semblent avoir franchi le temps presque sans dommages... Pour un peu même, cela te semblerait plus neuf que de ton temps...
Tu te souviens des cadeaux que ton héros, Gargantua, fit à ses valeureux compagnons des guerres pichrocholines ? Non, bien sûr, il y a déjà si longtemps que tu as écrit... Je vais te rafraîchir la mémoire :
«Comment les victeurs Gargantuistes feurent recompensez apres la bataille :
...Plus leur feit compter de ses coffres à chascun douze cens mille escutz contens. Et dabundant a chascun dyceulx donna a perpetuité (exceptez silz mouroyent sans hoirs) ses chasteaux et terres voisines, selon que plus leur estoyent commodes. A Ponocrates donna la Roche Clermauld; a Gymnaste, le Couldray; a Eudemon, Montpensier; Le Rivau a Tolmere; a Ithybole, Montsoreau; a Acamas, Cande; Varennes, a Chironacte; Granot, a Sebaste; Quinquenays, a Alexandre; Ligre, a Sophrone; et ainsi de ses aultres places.» ( Gargantua, Livre I, chap. LI)
Le Rivau, nous y voilà ! Situé au cœur de la vallée de la Veude, entre Chinon et Richelieu, ce château semble avoir traversé les siècles sans encombres. Sans doute est-ce dû en partie à son retrait des grandes voies de communication. Car, entre nous, il n'y a jamais eu grand chose à faire à Lémeré. Quand je vais à Lémeré, je ne peux m'empêcher de penser aux ancêtres de mon mari dont certains vivaient en ce lieu. J'ai retrouvé ainsi un certain François Durand, né vers 1554, qui fut par la suite l'entremetteur de la seigneurie du Rivau. J'ai retrouvé son acte de décès datant de 1624. Il y avait aussi la famille Précieux, une famille de notaires dont une branche s'établit plus tard à Chinon et prospéra dans le commerce, tandis que l'autre émigra vers Richelieu, attirée par la construction du château du cardinal. Mais je m'égare... revenons donc à nos moutons !
Mon bon François, Le Rivau donne l'impression de sortir tout juste de terre tant la restauration a été rigoureuse. D'ailleurs ce n'est pas fini... Les travaux continuent dans les écuries. Plus rien à voir avec le vieux Rivau que j'avais découvert par hasard en 1970, appartenant à l'époque au peintre-affichiste Pierre Laurent Brenot. Le château dormait au fond de son parc plus ou moins à l'abandon, c'était très romantique, j'ai beaucoup fantasmé sur les lieux...
Depuis 1992 ce sont de nouveaux propriétaires, je ne saurai te dire comment ils se nomment mais par contre je peux te les montrer. Ils affichent leur portrait en grand format dans une des pièces du-dit château. Ça fait sérieux, solennel, pompeux, j'irai même jusqu'à dire ... prétentieux. Quand j'ai découvert le portrait, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. Heureusement que j'étais seule dans la pièce à ce moment-là ! Ils n'ont pas dû hériter de ta joie de vivre. Je pense que l'effet de totale inexpression leur a été expressément demandé par la photographe d'art Valérie Belin.
Le jardin a été complètement transformé, il se veut jardin de conte de fées. Alors on y trouve des nains, ces affreux petits personnages très kitsh que l'on trouve en vente dans les jardineries. Un peu plus loin, de grandes jambes rouges arpentent le sous-bois. Sur un des côtés du parc, d'immenses palmiers royaux se dressent vers le ciel. Deux pigeons vivotent dans une cage design et un malheureux paon glousse son affreux cri à longueur de temps.
Durant toute ma visite, j'ai été accompagnée par un fond musical qui venait des hauts parleurs disséminés ça et là. L'idée peut être originale, reste à varier un peu les morceaux, car, après plus de deux heures à me balader, je ne pouvais plus supporter " J'ai descendu dans mon jardin...".
Bon, je suis mauvaise langue, il reste néanmoins que l'ensemble est charmant et mérite la visite. Dans la doc distribuée à l'entrée, on parle de toi ! Il est vrai que nous sommes quand même en Rabelaisie !
Voici donc un aperçu du château du Rivau.
17:12 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : château, rivau, touraine, jardin, rabelais
dimanche, 02 mars 2008
Copie conforme
09:24 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : prague
mercredi, 24 octobre 2007
En réponse à Clairounette
Ah monsieur Google, tu n'as pas fini de nous surprendre ! Ainsi prenons l'exemple de Claire, dite Clairounette, qui effectue une recherche sur la poupée Barbie et qui se retrouve par je ne sais quel hasard sur le blog de Tinou.
Comment se peut-il qu'on puisse arriver chez moi à partir d'une recherche sur cette affreuse poupée ? Un mystère de plus non résolu. Mais ce n'est pas le propos de ma note.
Voilà donc une correspondance qui s'établit entre Claire et Tinou :
« Je me suis permise de lire votre site ... qui m'a fait marrer en intégralité... Comme ça fait du bien de voir des gens encore un peu "tarés" dans ce monde de rabougris ! Merci encore pour votre folie Danielle ! ... J'adore ça ! »
Dois-je prendre ça au premier ou au deuxième degré ? "Tarée" Tinou ? Après tout, peut-être bien ... J'éprouve surtout le besoin de ne pas me prendre au sérieux.
Ma réponse n'a fait qu'aviver la curiosité de cette nouvelle lectrice et ce matin j'avais un nouveau message :
« Mais que fait Tinou dans la vie à part écrire des "boutades" ? Histoire de savoir si elle est avocate, docteur, institutrice, funambule, dresseuse de tigres, ménagère, comptable, fabricante de boîtes à sourires, fleuriste à gage, astronaute en déséquilibre sur la tranche de la lune, passionnée de cinéma, voyageuse à pirouette, philantrope ou croqueuse de pommes...»
Je vais donc répondre à Claire :
Vous prenez un petit quelque chose dans chacune des propositions, vous versez dans une grande marmite et vous touillez avec une cuiller en bois. Au final vous obtenez ce qu'on appellera une Tinou, à savoir ;
L'avocate des causes perdues d'avance, docteur des plantes vertes, institutrice à la retraite, funambule au ras du sol, dresseuse de guépards (et non de tigres)piètre ménagère, comptable de sa vie, manuelle cultivant son jardin, souvent dans la lune,
voyageuse qui a encore beaucoup à découvrir, distributrice de viennoiseries aux restos du cœur et enfin croqueuse...oui, mais pas de pommes, ni de diamants.
Hélas, avec l'âge, ne nous faisons aucune illusion. Si Dieu ou quelqu'un d'autre lui prête vie assez longtemps, la Tinou ne va pas aller en s'améliorant ( je suis bien placée pour le savoir). Dans quelques années, je ne serais pas surprise de la voir ainsi :
La ressemblance est d'ailleurs assez frappante. En attendant, bonne journée Claire !
04:20 Publié dans Correspondance | Lien permanent | Commentaires (7)